Résumé : « L’esprit du mal s’est levé sur la terre. Je suis venue te confier la dague façonnée par les hommes des temps oubliés. Elle seule a le pouvoir de le tuer. »
Ainsi lui disait la fée Mélusine, surgie des eaux dans un étier des marais de Vendée. Mais Émile a failli, il erre, misérable, dans le bocage. Et l’histoire avance à grands pas…
Janvier 1793. La Convention s’apprête à condamner Louis Capet, ci-devant roi de France. À Paris, les passions se déchaînent; montagnards et girondins s’affrontent ; L’ennemi est aux frontières. En Vendée, dans l’Ouest, la révolte gronde.
Toujours possédé par la sorcière africaine, Cornuaud, lui, croupit dans la prison de la Conciergerie. Jusqu’au jour où la libération lui est offerte en échange d’un emploi d’espion.
Edition : L’Atalante
Poche : J’ai Lu
Mon Avis : Après avoir passé un bon moment avec le premier tome de la trilogie L’Enjomineur, dont vous pouvez retrouver ma chronique ici, je me suis donc lancé dans la foulée dans ce second tome. La trilogie est un mélange intéressant de roman historique et de fantasy et le premier tome se révélait prenant malgré quelques petites faiblesses. En tout cas la couverture, toujours illustrée par Gess, et les illustrations à chaque chapitre de Vincent Madra se révèlent toujours aussi réussies.
Ce tome 2 début quelques mois après la fin du tome, la France est en pleine Révolution tandis que Emile doit toujours mener sa quête contre le mal et que Cornuaud est toujours Enjominé. Ce second tome est intéressant mais au final se révèle être un tome de transition. Pas qu’il soit mauvais, loin de là, mais l’auteur désert un peu son intrigue la faisant évoluer juste ce qu’il faut pour ne pas ennuyer le lecteur. A la place de l’intrigue l’auteur se concentre sur le « background » de l’oeuvre, c’est à dire la révolution. Ce qui est un peu dommage surtout si le sujet historique n’intéresse pas obligatoirement le lecteur.
La révolution a fait tomber le roi et entre dans sa phase plus sombre et dans ce qu’on appelle « La Terreur ». L’auteur arrive toujours aussi bien à nous plonger dans cette époque tout en oscillant entre la réalité et le fantastique. La France se retrouve scindée entre Les Lumières et les partisans du retour à la royauté et entre les deux, dans l’ombre, joue la secte de Mithra. L’ambiance se révèle être comme le tome précédent, sombre, violente et sanglante où les jeux de pouvoir favorisent les plus bas instincts des Hommes.
Les personnages prennent un peu plus d’ampleur dans ce volume, on en apprend un peu plus sur la femme vaudou qui a Enjominé Cornuaud mais aussi sur le peuples des fées et sur cette fameuse secte de Mithra. Mais voilà Emile se révèle toujours être le gentil héros qui doit combattre le mal et Cornuaud être un salaud de la pire espèce, heureusement l’auteur décide de se centrer sur d’autre personnage qui apportent une certaine fraicheur comme Antoine Schwarz ou encore Armande. Dans tous les cas les personnages sont vraiment travaillés et soignés pleins de forces et de faiblesses.
La plume de l’auteur est toujours aussi captivante et prenante nous décrivant avec force cette période sombre de l’histoire française et alternant les moments pleins d’actions avec les moments plus calmes d’explications. On se déplace cette fois de l’Ouest de la France pour se retrouver principalement à Paris, on quitte la campagne pour la ville le tout bien amené et décrit par l’auteur. Mais voilà comme je l’ai dis il s’agit d’un tome de transition et par moment certaine longueur apparaissent, c’est dommage. Mais au final ça reste une lecture plaisante mais, il faudrait que je confirme ça à la fin du troisième tome, cette trilogie aurait peut être du être un diptyque.
En Résumé : Voilà un second tome qui est plutôt sympathique à lire et pas vraiment déplaisant mais qui souffre du syndrome du tome de transition, l’auteur limitant son développement de l’intrigue pour développer la période révolutionnaire de l’histoire. Comme si l’auteur s’était senti un peu obligé de faire une trilogie. Rien de complètement dérangeant mais certaines longueurs apparaissent, dommage, car les personnages prennent de l’ampleur et la plume de l’auteur est toujours aussi efficace.
Ma Note : 7/10
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