wollodrin-le-convoi.jpg Résumé : Onimaku l’humaine et Hazngar l’orc, unis depuis l’anéantissement du clan de ce dernier, cherchent fortune au gré de leurs errances… Jusqu’à ce que leur chemin croise celui de pionniers en route pour le lointain pays d’Hingell. Ces derniers, abandonnés par leurs guides, les enrôlent pour être menés jusqu’à la terre promise. Mais certains sont prêts à tout pour que le convoi n’arrive jamais à bon port…

Edition : Delcourt

 

Mon Avis : Après un premier diptyque qui nous offrait une histoire qui, à défaut d’être des plus originale, se révélait vraiment solide et reprenant efficacement les classiques de l’héroïc fantasy (Chronique du tome 1 ici, tome 2 ), les auteurs nous reviennent cette fois pour nous proposer de suivre l’histoire de Onimaku et Hazngar l’orc, rares survivants du premier cycle. J’ai été un peu surpris de voir que les auteurs ont décidés d’ouvrir un prolongement à cette série, mais ne boudant pas mon plaisir elle a vite terminée dans ma PAL. Alors, attention, même si ce roman est la suite de Wollodrïn, Le Matin de Cendres les cycles ont l’air de pouvoir se lire séparément.

Et on ne change pas une équipe qui gagne car, encore une fois, les auteurs ont décidés de nous offrir une histoire, certes pas des plus originales, mais qui va se révéler solide, intrigante, passionnante et pleine de surprises qui font qu’on se retrouve à lire avec grand plaisir cette Bande Dessinée. On retrouve les codes classiques de ce qui se fait en fantasy avec nos deux héros, accumulant les problèmes, qui se retrouvent à mener une caravane de pionniers qui cherchent à s’installer, mais dont le voyage est semé d’embuches, le tout dans un univers à la Tolkien. Mais voilà on sent la passion des auteurs pour cet univers et ils arrivent vraiment à s’approprier ses codes et ainsi les retranscrire de façon vraiment crédible et prenante tout en jouant avec l’action et les rebondissements. Les auteurs distillent très peu d’informations au cours de ce premier tome, histoire de faire monter l’attente du lecteur pour aboutir à une fin qui appelle vraiment à lire la suite tant je me suis retrouvé emporté et passionné.

L’univers mis en place par les auteurs reste très Tolkinenien tout au long de ce cycle, que ce soit par les différentes races présentes, entre humains, orcs, gobelins et autres joyeusetés, mais aussi par la découverte de nouvelle religions, bien représenté par ses fameux pionniers, qui se révèlent intéressantes et donne envie d’en savoir plus. Un univers peut être moins ouvert que le précédent cycle concernant la découverte de régions, se consacrant pleinement sur ce convoi, ce qui n’empêche pas de découvrir des horizons et des paysages vraiment magnifiques et réussis. Un univers qui va aussi se révéler plus sombre que le précédent, principalement par une majorité du voyage de nuit, mais aussi justement par la découverte de lieux plus graves, plus oppressants qui collent parfaitement avec ce que, pour le moment, laisse dévoiler l’intrigue.

Concernant les personnages nos deux héros principaux, déjà connus dans le cycle précédent, sont vraiment passionnants à découvrir et à suivre tout au long de ce premier tome. L’auteur arrive
vraiment à faire retranscrire toute l’ambiguïté de cette relation qui se révèle différente, ce besoin de rassurer, de se justifier. Mais la grande réussite des auteurs et d’avoir fait tout ça plus par la gestuelle des personnages et le retranscris de leurs émotions que par les dialogues qui auraient alourdis le récit. Concernant les pionniers ils sont aussi intéressants à découvrir que ce soit par, comme j’ai dit, la découverte de leur religions et leur coutume, mais aussi par cette crainte et cette méfiance qu’ils ont envers les autres ce qui pousse à tenter de les découvrir même si parfois ils tendent un peu trop à un certain fanatisme dans le respect de leurs traditions. Des personnages ambigus qui n’ont pas l’air de tout dévoiler.

Par contre, concernant les graphismes je suis toujours aussi fasciné, ils sont toujours aussi réussis et vraiment efficaces, arrivant à nous plonger facilement dans cet univers et ce monde. Comme je l’ai dit les paysages sont vraiment magnifiques et les personnages paraissent vraiment vivants, pleins de sentiments et d’émotions. Je reprocherai peut être juste une ou deux cases que j’ai trouvé un peu un ton en dessous, mais rien de grave. Le découpage se révèle vraiment énergique et haletant et colle parfaitement avec ce que souhaite retranscrire les auteurs. Au final je suis bien content que les auteurs ont décidés de prolonger l’histoire de Wollodrïn et maintenant j’attends la suite avec impatience.

En Résumé : On ne change pas une équipe qui gagne et les auteurs, avec le premier tome de ce nouveau cycle de Wollodrïn, nous offre une intrigue, certes peu originale, mais qui se révèle toujours aussi prenante, haletante et efficace plongeant facilement le lecteur dans l’histoire. L’univers, très Tolkienien se révèle vraiment efficace et colle parfaitement à l’histoire et au monde mis en place par les auteurs. Les personnages sont vraiment réussis, ambigus, et captivants et surtout on les découvre autant par les dialogues que par leurs gestuelles, leurs façons de réagir ce qui les rend vraiment attachants. Concernant les graphismes il n’y a rien à redire on retrouve un trait réussi et efficace nous offrant des paysages vraiment magnifiques et des personnages vivants le tout avec une colorisation un peu plus sombre que les précédent, mais qui colle parfaitement à l’histoire. J’attends maintenant la suite avec impatience.

 

Ma Note : 8/10