Résumé : Dans Le Magicien d’Oz, Dorothée triomphe de la Méchante Sorcière de l’Ouest. Mais nous n’avions que cette version de l’histoire…
Qui est vraiment cette mystérieuse sorcière ? Est-elle donc si méchante ? Comment a-t-elle hérité de cette terrible réputation ? Et si c’était elle, la véritable héroïne du monde d’Oz ?
Ouvrez ce livre et vous découvrirez enfin la merveilleuse et terrible vérité. Quels que soient vos souvenirs de ce chef-d’oeuvre qu’est Le Magicien d’Oz, vous serez passionné et touché par le destin incroyable de cette femme au courage exceptionnel.
Entrez dans un monde fantastique si riche et si vivant que vous ne verrez plus jamais les contes de la même manière…
Edition : Bragelonne
Mon Avis : Je dois bien avouer que ce livre a fini dans ma PAL un peu par chance. Lors de la sortie de ce livre je ne savais pas trop quoi en penser et surtout j’avais du mal à vraiment savoir si j’avais envie de lire ce livre ou ne pas le lire de peur d’être déçu. Et pourtant par de mystérieuses circonstances ce livre a tout de même fini dans ma PAL. En tout cas rien à dire sur l’objet en lui-même avec sa très jolie jaquette, illustrée par Noëmie Chevalier, et sa magnifique couverture en cuir l’objet en lui-même est une véritable réussite.
Autant être franc, je dois bien avouer que je sors mitigé de ma lecture, le problème venant en partie de longueurs qui alourdissent le récit, mais aussi de la construction du récit en lui-même, l’auteur jouant sur des ellipses temporelles pour accélérer son histoire mais passant sous silence des moments qui se révèlent important. Le lecteur est obligé d’essayer de deviner entre les lignes ce qui est arrivé et parfois se sent vraiment frustré devant l’importance de certains évènements. On se demande alors à quoi bon raconter une histoire. De plus comme je l’ai dit, j’ai trouvé le roman plein de longueurs, surtout dans les deux premières parties, l’auteur développant des chapitres qui paraissent parfois peu utiles à l’histoire. Je prends exemple sur la première partie et la naissance d’Elphaba qui aurait pu être facilement tronqué tant par moment elle n’apporte pas grand-chose. Tous ces points créent une sorte de faux rythme de lecture et donne aussi une impression d’éloignement du lecteur par rapport aux personnages.
Concernant l’univers mis en place par l’auteur, je n’ai pas été surpris par le côté plus sombre de l’univers d’Oz que j’ai toujours vu comme un conte de fée, mais voilà autant certains aspects plus noirs comme les trahisons, la violence, les complots, la religion ou encore le pouvoir sont plutôt bien traités, autant la sexualité confond une sorte de libération sexuelle avec une caricature, mais surtout nous offrant des expressions que j’ai trouvés assez navrantes du genre, et je cite : « un gars avec une bonne assiette saucisse oeufs durs ». De plus le quatrième de couverture parle d’un univers riche et vivant et je dois dire qu’on en est loin, certes l’univers est solide mais il reste assez léger et surtout par moment trop contemporains pour être vraiment féerique. Comme si l’auteur avait eu peur de vraiment construire son univers, laissant chaque lecteur le modeler à sa guise selon ses souvenirs du Magicien d’Oz.
Concernant les personnages, comme je l’ai dit la narration fait qu’on n’a jamais vraiment l’impression de complètement s’attacher à eux, excepté Elphaba qu’on suit tout le long. En effet tous les autres personnages sont plutôt bien esquissés par moments, plein de contradictions, de sentiments et d’envies mais très vite ils disparaissent de l’oeuvre au moment où ils vont évoluer, changer, pour les retrouver plus tard dans le récit, différents, mais sans vraiment comprendre ce qui les a changés. On a donc du mal à vraiment les comprendre et totalement s’attacher à eux. De plus les personnages secondaires se révèlent assez inconstants, oscillant entre intérêt et caricature. Alors attention, ça ne rend pas les personnages mauvais ou ennuyeux, loin de là, on les suit tout de même avec un certain intérêt, mais voilà on ne s’accroche jamais vraiment à eux.
On pourrait croire que j’ai complètement détesté ce livre et pourtant ce n’est pas complètement le cas, je dois bien avouer que je me suis intéressé à Elphaba, son cynisme sur tous les sujets, son destin, son questionnement sur la foi, l’âme ou encore le mal. C’est vraiment elle qui tient l’histoire debout, par ses errements, sa découverte de la vie et de la souffrance, qui vont la façonner et la transformer. Son destin tragique, de jeune femme tourmentée, se révèle saisissant devant la douce montée en folie d’une héroïne qui ne cherche qu’à se situer dans le monde. De plus les deux dernières parties se révèlent moins lourdes et nous entrainent vraiment dans cette histoire. Dommage par contre que le basculement de Elphaba de l’héroïne à la sorcière soit si brusque et j’ai trouvé mal amené, de plus la conclusion part un peu en vaudeville ce qui est dommage car la rencontre en Dorothy et Elphaba, leurs ressemblances, aurait pu être un grand moment.
Le style de l’auteur n’est pas mauvais, il se révèle assez simple, efficace et l’auteur a vraiment su faire travailler son imagination pour nous offrir ce portrait de la méchante sorcière de l’Ouest. Dommage que l’auteur soit parti sur son idée d’ellipses temporelles mais aussi que le roman de manque pas de longueurs et de lourdeurs; ajouter à cela une conclusion en demi-teinte et je dois avouer que, même si je n’ai pas détesté complètement ce livre, loin de là, j’en reste sur une impression de lecture vraiment mitigé. J’en attendais peut être plus. Je ne suis pas sûr de lire les suites.
En Résumé : Je sors vraiment mitigé de cette lecture, l’intrigue se noyant facilement, selon moi, sur des longueurs et lourdeurs qui n’apportent vraiment rien à l’histoire. De plus l’auteur a décidé de partir sur des ellipses temporelles ce qui fait qu’on saute des passages entiers de la vie de la sorcière, dont certains passages qui se révèlent assez importants. L’univers finalement reste assez léger, je m’attendais à quelque chose de plus dense, plus construit, même s’il est pas mauvais et se révèle solide. Par contre le personnage d’Elphaba est vraiment saisissant dans sa lente plongée dans la folie et la paranoïa, mais les personnages secondaires se révèlent assez fluctuants selon les passages passant du personnage travaillé à la caricature. Concernant le style de l’auteur il se révèle assez simple et intéressant.
Ma Note : 5/10