Résumé : Ils sont là parmi nous, jamais où tu regardes, à circuler dans les angles morts de la vision humaine. On les appelle les furtifs. Des fantômes ? Plutôt l’exact inverse : des êtres de chair et de sons, à la vitalité hors norme, qui métabolisent dans leur trajet aussi bien pierre, déchet, animal ou plante pour alimenter leurs métamorphoses incessantes.
Lorca Varèse, sociologue pour communes autogérées, et sa femme Sahar, proferrante dans la rue pour les enfants que l’éducation nationale, en faillite, a abandonnés, ont vu leur couple brisé par la disparition de leur fille unique de quatre ans, Tishka – volatilisée un matin, inexplicablement. Sahar ne parvient pas à faire son deuil alors que Lorca, convaincu que sa fille est partie avec les furtifs, intègre une unité clandestine de l’armée chargée de chasser ces animaux extraordinaires. Là, il va découvrir que ceux-ci naissent d’une mélodie fondamentale, le frisson, et ne peuvent être vus sans être aussitôt pétrifiés. Peu à peu il apprendra à apprivoiser leur puissance de vie et, ainsi, à la faire sienne.
Edition : La Volte
Mon Avis : Bon allez, cette fois je rattrape mon retard de chronique avec mon avis sur un gros, voir un très gros morceau. Il s’agit du roman Les Furtifs d’Alain Damasio qui, dire qu’il était attendu, est un doux euphémisme. En effet il a fallu attendre 15 ans entre la publication de son excellent et dernier roman, La Horde du Contrevent, et celui-ci. Certes, on a cru il y a quelques années voir sortir un autre roman de l’auteur, le tout dans une idée de développement transmédia, avec d’autres artistes, mais à la vue des informations, non-officielles je tiens à préciser, que j’ai vu passer à droite et à gauche, je crois que ce projet est enterré. C’est d’ailleurs dommage, car je me retrouve avec un premier chapitre dans une anthologie des Utopiales qui ne me sert complètement à rien. Mais revenons aux Furtifs, vu l’attente que j’avais concernant ce roman, en entendant parler régulièrement depuis des années et étant un très grand fan de la Horde, il est donc logique que je me sois rapidement précipité pour le découvrir. Concernant la couverture, on est clairement dans le même esprit des autres écrits de l’auteur publié chez l’éditeur, qui reste un bel objet, même si l’illustration a un peu de mal à me convaincre.