Résumé : Retour au coeur de la Cité Noire. Une cité régie par des sorciers aux pouvoirs déclinants. Une cité où toutes les sept nuis, lorsque les lunes se confondent, la mort hante les rues et emporte les défunts. Une cité d’aventures épiques, d’amours et de mort. Plongez toujours plus loin dans les tréfonds des intrigues de la Cité Noire où Ao, Kroll et Perceron devront se battre pour survivre…
Edition : Asgard
Mon Avis : Le premier tome de ce cycle m’avait fait passer un très bon moment de lecture, offrant une fantasy française efficace et pleine de tensions, de trahisons et de rebondissements avec des personnages intéressants (ma chronique ici). J’avais donc hâte de pouvoir lire la suite et découvrir comment les protagonistes allaient gérer les changements survenus. Ce livre a donc rapidement rejoint ma PAL, et dédicacé qui plus est, lors des dernières Imaginales. En tout cas je dois bien avouer que je trouve la couverture, illustrée par Pascal Quidault, vraiment réussie.
Finalement je dois bien l’admettre ce second tome ne remplit pas complètement mes attentes, pas qu’il soit mauvais, loin de là, mais voilà il n’a pas complètement réussi à me convaincre. Il est d’ailleurs difficile, lors de la lecture des premières pages, de rentrer dans le livre; n’ayant ni résumé ni même de liste des personnages. Autant pour l’histoire on arrive à s’y retrouver finalement assez rapidement, autant pour situer les personnages, surtout certains secondaires, ce n’est pas toujours facile. Il faut bien une bonne cinquantaine de pages pour s’y retrouver, mais voilà une fois rentré on retrouve le rythme prenant et efficace du premier tome même si j’ai trouvé l’intrigue en elle-même moins complexe que le tome précédent.
En effet l’intrigue du tome reposait sur ses intrigues et sa magie sombre et complexe, hors dans ce tome j’ai trouvé que les intrigues politiques perdaient en complexité et se répétaient par moment. J’ai eu parfois l’impression de tourner en rond avec cette histoire de vote, même si l’ajout de Kroll dans l’équation est vraiment un plus, rendant les intrigues plus sournoises, passant par le chantage à la corruption ou encore la menace. De plus l’auteur dans ce tome décide de s’attarder un peu plus sur les personnages. Par contre d’autres fils d’intrigues se développent doucement et montent lentement en tension, retrouvant au fil des pages la réussite du premier tome, pour se révéler dans une conclusion efficace, nerveuse et surprenante. On sent, au final, le tome de transition qui cherche à faire patienter le lecteur tout en lui offrant quelques réponses.
L’univers de la cité noire se révèle toujours intéressant et bien construit même si je trouve dommage qu’on ne sorte finalement très peu de la cité dans ce tome, rien de dérangeant vu que la
ville regorge de lieux intéressants à visiter mais cela aurait pu être un plus. La magie mise en place par l’auteur, et qu’on avait à peine effleuré dans le tome précédent, commence doucement à prendre de l’ampleur et à révéler ses secrets. On en apprend plus aussi sur les sorciers, les divinités de ce monde mais aussi sur la Fossoyeuse, être mystique, qui se promène dans les rues à chaque Lunardente. Un univers toujours aussi solide et intéressant à découvrir, même si certains aspects restent encore nébuleux.
Concernant les personnages je dois dire que j’ai été surpris, autant Kroll est dans la lignée et évolue de façon plutôt efficace et attachant, Ao par contre j’ai eu du mal vraiment m’attacher à elle, elle passe du statut de jeune fille timide, gentille qui cherche à être appréciée et aimée, à une Mata Hari usant de ses charmes sur Nibélune pour faire tomber ses ennemis. J’ai trouvé ce changement vraiment trop surprenant pour vraiment m’y faire. Nibélune, elle, va se révèler vraiment intéressante à découvrir. Par contre je commence doucement mais sûrement à me faire à Perceron, le personnage perdant son côté trop « bouffon » et commençant par la même occasion à gagner en charisme même s’il ne m’a pas encore complètement convaincu. Certains personnages secondaires prennent de l’importance de façon efficaces et surprenantes tel que Ryniver.
La plume de l’auteur se révèle toujours aussi simple, efficace et surtout très imagée, on visualise parfaitement les scènes que nous décrit l’auteur. Mais voilà l’auteur part parfois justement un peu trop dans l’imagé et la simplicité. Je vais prendre un exemple l’auteur écrit : « Elle remplaça tout le contenu par de l’eau sans pouvoir », j’ai l’impression que l’auteur veut trop en faire pour que le lecteur comprenne bien. Finalement si on remplace quelque chose par de l’eau pour moi ça me parait obligatoirement sans pouvoir ou autres poisons. Deux ou trois fois ça m’a surpris dans ce tome. Mais bon rien de dérangeant car on se laisse finalement aisément emporter. Au final ce tome reste très convaincant, mais m’a moins emporté que précédemment tout en restant très sympathique et je lirai le troisième tome avec plaisir.
En Résumé : J’ai passé un plutôt bon moment avec ce livre même si je l’ai trouvé un ton en dessous du premier tome. On sent que ce tome est un tome de transition passant pour moi un peu trop de temps sur cette histoire de vote et sur les personnages avant de monter lentement en tension pour aboutir à une conclusion assez décoiffante. L’univers reste toujours aussi solide et signé même si j’ai trouvé dommage qu’on reste un peu trop dans la cité. J’ai eu du mal avec certains personnages comme Ao qui a tellement changée que cela paraissait improbable, et d’autres m’ont plus accrochés que dans le tome 1 comme Perceron. Le style de l’auteur est fluide et très visuel, même si l’auteur parfois, pousse un peu trop ce côté visuel, surtout dans certaines descriptions.
Ma Note : 7/10