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Les Evangiles Ecarlates – Clive Barker

les evangiles ecarlatesRésumé : On attendait depuis près de vingt ans le retour des deux personnages les plus célèbres de Clive Barker : Pinhead et Harry D’Amour.
Un rendez-vous annoncé dans un ouvrage devenu mythique que des millions d’admirateurs n’osaient plus espérer.
Ce livre, le voici.
Un final grandiose qui oppose le fameux détective du surnaturel Harry D’Amour et le Prêtre de l’Enfer, immortel et sadomasochiste – Pinhead pour les intimes. La conclusion de l’histoire qui commença dans Hellraiser avec la découverte d’une étrange boîte, un cube-puzzle réputé ouvrir un portail sur l’enfer lui-même…

Edition : Bragelonne

 

Mon Avis : J’avoue, j’aime beaucoup ce que fait Clive Barker, principalement pour tout ce qui tourne autour du frisson et de l’horreur, même s’il m’arrive parfois d’être déçu comme lors de ma lecture de Jakabok. Après il faut aussi dire je n’ai pas encore lu son cycle jeunesse, Abarat, dont le premier tome m’attend dans ma PAL. Ma première découverte fût justement avec le personnage de Pinhead à travers le film, puis la novellisation, de Hellraiser. Je connais moins Harry D’Amour, même si je l’ai croisé dans une ou deux nouvelles dont je trouvais l’aspect Urban Fantasy sombre et violent intéressant. C’est donc sans surprise que je me suis rapidement laissé tenter dans ce qui est annoncé comme étant leurs dernières aventures.

Après, le soucis avec ce genre d’affrontement entre deux personnalités connues, vient souvent des attentes du lecteur. J’avoue que je ne me lançais pas dans cette lecture avec d’attentes particulières, mais plus dans la découverte. Cela a fait que je me suis ainsi retrouvé facilement porter par ce récit qui se révélait énergique, percutant avec son lot de frissons, de violence et de sang. alors après il ne faut pas non plus le nier, malgré que je n’avais aucune attentes particulières, j’ai quand même eu l’impression de ne pas avoir le meilleur Barker entre les mains. Alors attention, l’ensemble est loin d’être mauvais, je l’ai même trouvé vraiment sympathique dans ce qu’il construit et on sent aussi clairement qu’il « aime » ces personnages, leur offrant un final qui ne manque pas d’attrait, entrainant et plutôt réussi avec une conclusion intéressante. Il faut dire qu’il démarre fort, avec une première partie qui ne va pas manquer de percussion et d’horreur, le tout avec une certaine aridité, dégageant un certain plaisir pervers face à la souffrance, et qui met directement le lecteur dans le bain et rappelle à quel point notre cher Cénobite n’est pas, selon moi, l’un des monstres récurrents les plus effrayant pour rien. On retrouve ici avec force et intérêt cette ambigüité qui tourne autour de la violence, liée au plaisir. Ce que j’ai par contre trouvé dommage, c’est que tout ce travail sur l’horreur m’a paru moins »profond » que ce que j’avais découvert dans d’autres de ces écrits, parfois même un peu gratuit. On se retrouve ici quelque chose de plus brute, de plus graphique, de plus froid. Cela offre, c’est vrai une vision différente, mais m’a légèrement frustré comme si l’auteur avait peur de vraiment se laisser aller ou comme s’il ne voulait pas perdre la tension du récit.

Le grand intérêt du roman vient bien entendu de la rencontre entre Harry D’Amour et Pinhead. Comme je l’ai dit, Clive Barker aime ses personnages et cela se ressent dans leurs constructions tout le long du récit. On n’est clairement pas sur une confrontation, même si les deux personnages sont opposés, l’un représentant l’enfer, l’autre se révélant plus humain avec une certaine moralité et de bonté, mais plus dans un « lien » qui va relier les deux personnages tout du long de ces aventures. J’ai ainsi adoré retrouver le cénobite, son côté froid, énigmatique, méticuleux, intelligent et carnassier, son plaisir de faire souffrir, certes on ne le comprend pas toujours, vu qu’on est clairement moins présent dans sa tête que d’autres héros, mais c’est mieux ainsi. En effet rendre plus profond ce personnage avec des sentiments ou des émotions aurait eu le risque de lui enlever ce qui fait sa force : sa monstruosité. Alors attention je ne parle pas d’adorer ou de mettre sur un piédestal un monstre, mais plus d’apprécier le personnage pour ce qu’il est, un croquemitaine, dévoilant le côté sombre et offrant de quoi bien frissonner. De l’autre côté j’ai découvert plus en profondeur Harry D’amour et sa bande de rejetés, de mal aimés, qui ont clairement réussi à m’accrocher. Je me suis attaché à eux, principalement à leurs différences, leurs faiblesses qui transparaissent comme des blessures ouvertes. Surtout que l’auteur a clairement le chic pour nous proposer un groupe hétéroclite, humain et vivant. J’en suis même sorti légèrement frustré tant parfois l’ensemble m’a paru seulement survolé et aurait mérité plus de développement.

On se retrouve ici dans un univers assez classique dans les grandes lignes, avec ce qu’on pourrait considérer comme une binaire lutte entre le bien et le mal, sauf que voilà l’auteur, à défaut de clairement la révolutionner l’idée, décide d’offrir quelque chose de différent. De duel il y en aura un, certes pas entre Pinhead et D’Amour, mais un combat plus biblique dont je ne dévoilerai rien pour éviter de vous spoiler. Le principal intérêt de cet univers vient par contre dans la plongée en enfer, le héros devant suivre Pinhead dans son monde, et sa découverte au fil des pages. De nouveau un aspect très visuel qui percute, se révélant étrange, angoissant même si certains aspects auraient mérité d’être plus soignés. L’aspect magie qui est l’un des éléments importants du récit, sans se révéler révolutionnaire, s’avère solide avec une mention spéciale aux tatouages dont j’ai trouvé le principe vraiment intéressant.

Alors après, tout n’est pas non plus parfait dans ce roman, l’ensemble se révélant un peu linéaire à mon gout. C’est percutant et incisif, mais on voit les choses arriver en avance, de même j’ai eu l’impression que le voyage de D’amour et ses amis m’a paru un peu trop facile, on ne s’inquiète jamais vraiment pour eux. Ensuite certains passages m’ont paru traité trop rapidement, là ou au contraire un ou deux aspects m’ont paru de trop. Enfin dernier point, comme je l’ai déjà dit ce n’est clairement pas le meilleur roman de l’auteur, on n’y retrouve pas complètement l’impact qu’on retrouvait dans ces anciens écrits. Maintenant soyons clair, oui ce livre n’est pas exempt de défauts, mais il a réussi à me divertir, voir à certains moments à me toucher, se révélant sympathique, bien porté par une plume simple efficace et très visuelle.

En Résumé : J’ai passé un agréable moment de lecture avec ce roman proposant LA rencontre en Pinhead et Harry D’Amour. Alors certes ce n’est pas le meilleur roman de l’auteur, ne retrouvant pas obligatoirement la profondeur que peut mettre l’auteur derrière l’horreur, mais il se révèle percutant et entrainant. L’intérêt principal du récit vient clairement de la rencontre entre ses deux figures habituelles de l’auteur, surtout que l’auteur nous brosses des personnages réussis et terriblement efficace que ce soit dans le frisson avec le Cénobite et attachants avec D’Amour et sa bande. L’univers, se révélant classique dans sa lutte entre le bien et le mal, mais l’auteur offre quelque chose de solide avec un traitement légèrement différent de ce qu’on pouvait attendre, évitant ainsi la bataille finale entre les deux héros. Cela n’empêche pas une belle bataille que je vous laisse découvrir. La plume se révèle simple, efficace et entrainante. Alors après comme je l’ai tout n’est pas non plus parfait, l’ensemble se révélant linéaire, de plus on a du mal a vraiment s’inquiéter pour Harry et ses amis, mais voilà même si c’est loin d’être le roman le plus réussi de l’auteur il a marché avec moi, se révélant sympathique.

 

Ma Note : 7/10

Jakabok : Le Démon de Gutenberg – Clive Barker

jakabok le demon de gutenbergRésumé : Jakabok Botch habite le neuvième cercle de l’enfer, juste derrière le labyrinthe d’immondices sur lequel règne son père, Gatmuss : un démon toujours prêt à mettre une sévère correction à ceux qui ont la malchance de croiser son chemin. Dès qu’il a un moment de libre, Jakabok écrit, divague, invente des machines, parfois musicales, pour torturer son père. Des écrits qu’il cache dans sa chambre, jusqu’au jour où sa mère les trouve et y met le feu… Jusqu’au jour où Gatmuss le laisse rôtir, tête la première, dans le brasier de ses fanstasmes de vengeance. Atrocement brûlé, effrayé à l’idée d’être occis par son géniteur, Jakabok n’a plus d’autre choix : il lui faut fuir le neuvième cercle de l’enfer.
Un monde inconnu et un étrange compagnon de route l’attendent en haut

Edition : Denoël Lunes D’Encre

 

Mon Avis : Je suis un grand fan des différents écrits de Clive Barker,  principalement par son côté effrayant, sanglant, sans jamais trop tomber dans le gore ce qui fait qu’il est devenu, au fil du temps pour moi, une figure importante de la littérature d’horreur. Ce petit roman, environ 200 pages, me faisait de l’œil depuis un long moment déjà dans ma bibliothèque, comme j’avais une envie de frissonner dernièrement je me suis laissé tenter. De plus la couverture, illustrée par Eikasia, se révèle vraiment sympathique et met directement dans l’ambiance du récit.

Très vite on retrouve avec un plaisir pervers les écrits efficaces de l’auteur qui ne manquent pas de se révéler percutants à travers des descriptions toujours aussi glauques, sanglantes, très visuelles et qui plongent rapidement le lecteur dans cet univers démoniaque. Et pourtant, au final, je ressors déçu de ma lecture, un roman qui se révèle vraiment moyen et qui manque clairement d’accroche, de rythme et qui a eu beaucoup de mal à me captiver du début à la fin. Pourtant, j’avoue, il y a de bonnes idées tout de même dans ce roman, comme par exemple l’ironie et le cynisme présent à travers les personnages ou encore la différenciation entre les anges, les démons et les humains ainsi que leurs échelles de valeurs. L’approche du monde de l’écriture sous-jacente à cette histoire ne manque pas de charme non plus. Mais voilà, le reste ne suis pas vraiment.

L’histoire de la vie de Jakabok sur terre n’est pas si catastrophique que cela non plus, elle reste un minimum divertissante et plaisante avec son lot d’action, de souffrances, d’ironies et de tortures, mais voilà niveau rebondissements ou retournements de situations on repassera tant l’intrigue est sans véritables surprise. De plus ajouter à cela le fait que Jakabok coupe régulièrement son histoire pour parler directement au lecteur, ce qui est marrant au début, mais devient vite ennuyeux et répétitif tant l’auteur se permet cette fantaisie trop souvent, surtout dans un roman d’à peine un peu plus de 200 pages. À force d’entendre Jakabok communiquer avec nous, ce qui gâche clairement le rythme du récit, on a envie de secouer le livre pour tenter désespérément de le faire taire.  Au final l’histoire se révèle aussi très linéaire, s’offre des ellipse de quasiment 100 ans sans véritable raisons, ni explications, ce qui est vraiment dommage.

Concernant les personnages je dois dire qu’ils se révèlent sympathiques à suivre, surtout Jakabok et son côté très cynique, sauvage, démoniaque et irrévérencieux. Un personnage de démon truculent à la répartie efficace et aux idées vraiment intéressantes. Mais voilà les personnages qui gravitent autour de lui, malgré qu’ils ne soient pas complètement mauvais sont trop peu esquissés, voir superficiels pour que vraiment on s’intéresse à eux. On aurait clairement aimé en savoir plus sur certains, que ce soit sur leurs passés, leurs envies, savoir qu’est ce qui les a amenés à se retrouver dans de telles situations. On a plus l’impression de partager une tranche de la vie des personnages, mais qu’il nous manque le manuel pour bien comprendre leurs backgrounds.

La plume de l’auteur se révèle toujours aussi fluide et se laisse lire avec un certain plaisir même si, comme je l’ai dit, on aurait aimé plus de rythme et de surprises. De plus j’ai trouvé que l’univers mis en avant par l’auteur manquait aussi de profondeur, on a bien des démons, des humains et des anges, on retrouve vaguement les luttes ancestrales qui se révèlent souvent nuancés, mais qui manquent aussi clairement de profondeur. De plus la vision des neufs cercles de l’enfer est à peine esquissé et parait gentillette.

Au final cette lecture s’est révélée très moyenne et m’a légèrement déçue pour un Barker, pourtant il y avait quelques bonnes idées, comme cette ode diabolique à l’écriture, l’imprimerie et l’influence du texte sur la vie des gens ou bien encore les passages de tortures, de violences et de souffrances qui possèdent toujours cette fascination perverse tant l’imagination de l’auteur est florissante sans non plus jamais tomber dans le gore, mais le tout est noyé dans un roman qui, soit aurait dû rester au stade de nouvelle, soit aurait mérité plus de profondeur et un gros travail sur le rythme. Par conséquent j’ai jamais vraiment réussi à rentrer dans ce récit. Dommage.

En Résumé : J’avoue que je ne ressors pas vraiment convaincu par ce roman de Clive Barker que pourtant j’apprécie comme auteur. L’histoire possédait de bonnes idées et la vie de Jakabok sur terre se révélait sympathique, mais voilà, le tout manque clairement de rythme, principalement par les différentes digressions du héros à l’encontre du lecteur. De plus je trouve que l’histoire manque parfois de profondeur. L’univers reste très classique avec sa lutte entre les anges et les démons avec les humains et leur morale douteuse au milieu. Le personnage de Jakabok est vraiment fascinant et on suit ses aventures avec plaisir, mais les autres qui gravitent autour de lui se révèlent fades et superficiels à côté. La plume de l’auteur se révèle fluide et un minimum entrainante, elle arrive toujours à fasciner le lecteur par sa liberté et ses scènes de souffrances. Dommage, j’attendais plus de cette lecture, ce qui m’empêchera pas de lire d’autres romans de l’auteur.

Ma Note : 4,5/10

Autres avis : Miss Spooky Muffin, …

Livres de Sang, Intégrale Tome 2 – Clive Barker

livres de sang 2Résumé : « Nous sommes tous un livre de sang : peu importe l’endroit où l’on nous ouvre, c’est rouge. »
Elaine Rider est un peu trop curieuse. Quand elle pénètre dans une crypte scellée depuis des siècles, elle compte bien rapporter chez elle un petit souvenir. Mais elle ne s’attend pas à ramener la Mort elle-même. La Faucheuse, tapie dans les ténèbres et la poussière séculaire, attendait patiemment que se présente un nouveau vaisseau pour accomplir sa funeste tâche.
Les monstres de nos cauchemars prennent vie, et sont bien décidés à résister à l’aube. Clive Barker nous livre des récits atroces et terrifiants, des histoires visionnaires de perversion et d’horreur viscérale… des livres de sang.

Edition : Bragelonne

 

Mon Avis : Après une première intégrale qui m’a fait passer un bon moment, m’offrant des histoires pleines de frissons, glauques, sombres et sanglantes (chronique de l’Intégrale 1 ici), je me suis donc lancé directement dans cette seconde intégrale espérant retrouver cette ambiance et cet univers. La couverture, illustrée par Sarry Long, est dans le même style que la première intégrale et pourtant je la trouve légèrement moins jolie. Attention elle reste vraiment sympathique et colle parfaitement à l’univers attendu, mais elle me parait un peu moins intense. Cette intégrale regroupe environ 14 textes je vais donc tenter de faire une chronique globale.

Comme dans la première intégrale on rentre de nouveau assez facilement dans cette intégrale, retrouvant l’univers sombre, glauque et frémissant qui fait vraiment la force de l’auteur. De plus le premier texte démarre fort nous offrant une satyre vraiment intéressante sur la lutte de pouvoir avec comme modèle le corps humain. Un récit sombre et vraiment intéressant, mais par la suite, je trouve, l’auteur nous offres des textes assez inégaux oscillant entre le vraiment sombre, prenant et effrayant, les textes agréables à lire, les textes qui manquent parfois d’explications et paraissent un peu nébuleux et même un texte qui ne m’a pas paru avoir sa place dans ce recueil tant il ne rentrait pas dans le concept de livre effrayant. Je parle du texte Les Enfants de Babel qui est une nouvelle acide et cynique sur le pouvoir; certes le texte est plutôt  réussi et bien ficelé, mais ne cherche ni à faire peur ni à faire frissonner, un comble pour une nouvelle dans un livre qui s’appelle Livres de Sang.

Attention cette seconde intégrale n’est pas mauvaise pour autant, elle possède vraiment des textes qui arrivent vraiment à prendre le lecteur aux tripes par des histoires à l’ambiance soignées, noire, souvent travaillés, sanglants et parfois marquants comme peut l’être La Madonne, Le Siècle du Désir ou encore La Dernière Illusion. Mais voilà comme je l’ai dit, par une certaine inégalité de certains textes, cette seconde intégrale se révèle un cran en dessous de la première sans être non plus inintéressante à lire. Par contre, cette fois, j’ai trouvé que l’auteur arrivait enfin sur certains textes à vraiment pousser au paroxysme de l’horreur certains passages et certaines histoires, ce qu’il avait parfois du mal à faire dans l’intégrale précédente.

Concernant les univers mis en place par l’auteur, ils se révèlent toujours aussi intéressants à découvrir si on aime se plonger dans des univers vraiment sanglants, sombres et pleins de mystères et de surprises, où la logique se révèle parfois surprenante plongeant avec une grande facilitée le lecteur dans le mystère et l’horreur. L’auteur continue à travailler sur l’ambiance et ne cherche pas obligatoirement les scènes chocs, mais plus à faire grimper la tension, puis au moment opportun essayer de surprendre le lecteur, ce qui m’a vraiment plu, car finalement trop de scène sanglantes ne signifient pas toujours réussir à faire peur. Il continue aussi à jouer avec les genre mélangeant Horreur, Fantastique et parfois même Policier de façon cohérente et surprenante, mais surtout les textes sont parfois de plus en plus engagés, réfléchis dans cette intégrale sans non plus ennuyer le lecteur ou perdre de vue le côté horreur par la réflexion.

La plume de l’auteur continue à s’adapter au texte et à l’histoire ce qui permet ainsi une lecture vraiment fluide et sans à coups, se laissant plonger dans ces histoires qui ne devraient pas laisser indifférent les lecteurs. Elle permet de vraiment plonger dans l’histoire par un côté vraiment visuel, nous offrant des scènes chocs, vices qu’on visualise vraiment facilement. Au final je suis plutôt satisfait de ma lecture même si, comme je l’ai déjà dit cette intégrale se révèle peut être, pour moi, un ton en dessous de la précédente.

En Résumé : J’ai passé un assez bon moment avec cette intégrale nous faisant replonger avec plaisir dans des univers sombres, glauques et sanglants et tut en nous offrant des histoires efficaces et surtout intelligentes. L’auteur continue à énormément travailler sur l’ambiance pour emporter le lecteur, que de jouer sur le côté gore et boucherie, même s’il est quand même présent par moment, ce que je préfère. Par contre, j’ai trouvé que les textes se révélaient lus inégaux que l’intégrale précédente avec même un texte qui n’a, selon moi, pas sa place dans un livre d’horreur, le texte étant plus une critique sociale. Au final je ne suis quand même pas déçu de ma lecture de ces deux intégrales qui placent, pour moi, Clive Barker dans les grands auteurs de l’horreur.

 

Ma Note : 7/10

Livres de Sang, Intégrale Tome 1 – Clive Barker

livres de sang integrale 1Résumé : « Nous sommes tous un livre de sang : où qu’on nous ouvre, c’est rouge. »
Simon McNeal se prétend médium, mais n’est qu’un escroc. Embauché pour enquêter sur une maison hantée, il compte comme d’habitude faire semblant d’avoir des visions.
Pourtant, cette fois, les morts ont rendez-vous avec lui.
Les esprits qui rôdaient dans les ténèbres s’emparent de lui et écrivent des mots dans sa chair : des récits atroces et terrifiants, des histoires visionnaires de perversion et d’horreur viscérale… des livres de sang.

Edition : Bragelonne

 

Mon Avis : Clive Braker est un auteur, touche à tout, dont j’apprécie beaucoup les textes et sa facilité à faire frissonner les lecteurs. Je n’allais donc pas manquer de faire entrer dans ma PAL cette édition intégrale des Livres de Sang en deux tomes qui regroupent environ une bonne trentaine de nouvelles, plus ou moins longues, frissonnantes et terrifiantes de l’auteur. Puis il faut bien avouer que la couverture, illustrée par Sarry Long, met vraiment dans l’ambiance. Il y a dans cette première intégrale une vingtaine de nouvelles je vais donc faire un avis global.

Si on aime avoir peur alors je dois bien avouer qu’on rentre facilement dans cette première intégrale; dès l’introduction l’auteur nous présente son monde d’horreur, de monstres, de différences ou encore de fait étranges qui font qu’il accroche assez facilement le lecteur. L’auteur ne cherche pas à utiliser le gore pour le gore, il préfère créer une ambiance, souvent sombre, pleine de souffrance et glauque, qu’il agrémente alors de sang, de morts et de violences pour faire frissonner le lecteur. L’auteur s’offre aussi le plaisir de mélanger les genres entre fantastique et horreur avec grande facilité et sans jamais se perdre ou perdre le lecteur. Pour cela il se base sur quelques thématiques qui se répètent au fil des oeuvres, mais ne manquent pas de marquer toujours autant le lecteur, telle que la souffrance, le plaisir et le sang.

Ces Livres de Sang sont aussi un hommage que rend l’auteur à des écrivains qui l’ont marqué dans sa jeunesse, tel que Alan Edgarrd Poe ou encore Ray Bradbury, dont on retrouve un peu les grandes lignes de certaines de leur oeuvres que Clive Barker manipule à sa propre sauce de façon réussie et surprenante, mais surtout sanglante. Mais voilà l’auteur ne s’arrête pas non plus à tenter de nous faire trembler, il nous offre aussi pas mal d’axes de réflexions sur notre société. Certes, certaines de ses idées ont peut-être un peu vieillies, mais elles arrivent encore à faire réfléchir le lecteur. Les thèmes que présente l’auteur varient selon les histoires, passant des zombies, aux monstres, mais aussi à une violence plus proche de nous, plus urbaine, mais tout aussi angoissante et efficace.

Alors certes tous les textes ne sont pas aux mêmes niveaux, mais ils restent dans l’ensemble de bonnes factures, oscillant entre l’agréable et l’excellent, et arrivent vraiment à nous plonger dans ces personnages à la logique surprenante, qui glissent doucement mais sûrement dans cet univers des plus glauque, sombre et dérangeant. Mais voilà ce que je trouve dommage, c’est que l’auteur a un peu de mal à passer le cap pour nous plonger parfois dans l’horreur pleine et entière. On se sent frémir, frissonner, on a un peu peur, mais jamais on se retrouve complètement angoissé par ces textes, excepté quelques passages des plus surprenants. Rien de complètement dérangeant car l’auteur nous offre quand même une intégrale qui ne laissera pas indifférent le lecteur par son ambiance et le développement d’histoires des plus intéressantes, mais des fois on aimerait passer cette limite.

La plume de l’auteur est changeante selon les histoires, elle s’adapte facilement aux différents personnages, aux différentes intrigues et aux différents univers que l’auteur met en place et vient se coller parfaitement à l’histoire sans jamais surprendre ou faire décrocher le lecteur. L’auteur sait vraiment s’adapter maniant aussi bien le cynisme, l’ironie que l’horreur et le frisson. Au finale un premier tome d’une intégrale vraiment prenant et angoissant qui sera ravir les amateurs de sensations fortes et de frissons, mais aussi les amoureux de Barker même si quelques défauts apparaissent ici ou là.

En Résumé : Voilà un premier tome de l’intégrale des Livres de Sang qui m’a fait passer un très bon moment de lectures nous offrant des nouvelles, certes pas toutes au même niveau, mais qui dans l’ensemble vont faire passer aux lecteurs des moments pleins d’angoisse, de souffrance et de sang. Des textes qui ne cherchent pas à utiliser le gore pour le gore mais prennent le temps de poser une ambiance vraiment prenante et efficace qui embarque le lecteur dans des univers sombres, glauques avant de le surprendre. L’auteur s’offre aussi le plaisir de mettre quelques axes de réflexions sur notre société parfois assez intéressantes. Mon seul léger reproche est que l’auteur a parfois du mal à passer cette frontière pour vraiment nous faire tomber dans l’horreur mais rien de dérangeant tant on se retrouve devant des textes sombres, sanglants, mais aussi intelligents et qui savent faire trembler le lecteur.

 

Ma Note : 8/10

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