Résumé : On l’appelle Fond de l’Enfer. Parce qu’il n’existe pas de planète plus inhospitalière dans toute la Zone Profonde. Stérile, éloignée de tout, balayée par d’effroyables tornades et secouée d’éruptions volcaniques… Fond de l’Enfer est l’exil des vaincus de la guerre civile, un endroit pour les parias.
Mais l’ancien général rebelle Adolphus est décidé à changer la donne. En formant une coalition clandestine contre le gouvernement corrompu et tyrannique qui dirige les 74 mondes de la Constellation, il tente de transformer Fond de l’Enfer en un lieu d’opportunités.
Ce que tous ignorent, c’est que la planète maudite cache en son sein un extraordinaire secret.
Edition : Orbit
Mon Avis : Ce livre a atterri dans ma PAL pour des raisons bien particulières, rien à voir avec les auteurs dont je n’ai encore rien lu d’eux pour l’instant, exception faite peut être d’un ou deux X-Files pour Anderson (j’ai tout de même les premiers tomes de la saga des sept soleils qui m’attendent dans mon kindle), non, ce qui m’a fait craquer c’est la magnifique couverture illustrée par Manchu, elle attire vraiment l’œil. Après lecture du quatrième de couverture, qui n’annonçait rien de catastrophique, je me suis laissé tenter. D’habitude je suis contre les bandeaux de promotion sur la couverture, mais là je dois dire, heureusement qu’il est là, car autant le dire tout de suite après lecture de ce livre j’ai énormément de mal à voir en quoi ce roman égale les meilleurs du genre.
Bon je ne le cache pas je n’ai pas du tout accrocher à ce livre, il faut aussi avouer que le début annonçait la couleur. Je n’ai jamais lu un prologue aligner autant de manichéisme, de simplicité et de naïveté nous présentant le général Adolphus de la rébellion face à la dernière bataille qui va rendre les armes alors qu’il a l’avantage, le camp d’en face menaçant en contrepartie de tuer 17 000 civils qui sont des proches des membres rébellion. Le général étant un homme d’honneur (sic) il va donc se rendre en perdant au passage la moitié de ces vaisseaux, environ 250 et quand on sait que dans ce genre de vaisseau on compte les gens par centaines voir millier (voir même des dizaine de milliers mais on va s’arrêter là) il a donc sauvé 17 000 personnes en laissant mourir de son côté 25 000 à 250 000 soldats de la rébellion. Bravo. Si toi aussi tu as les yeux qui piquent devant une telle aberration, une telle stupidité et une telle simplicité qui ne sert simplement à dire que le diadème est méchant, très méchant, très très méchant et Adolphus est un gentil personnage plein d’honneur alors arrête toi là car ce livre va aligner tous les poncifs du genre.
Le livre entier est à ce niveau, rien n’est venu sauver ma lecture que ce soit l’intrigue d’une simplicité et d’une linéarité sans nom, les intrigues secondaires n’apportent rien et sont souvent conclues de façon bâclées et parfois abruptes, même l’aspect temporel on n’y comprend rien, on a parfois des ellipses de quelques mois sans aucune explication, mais surtout on a l’impression que les personnages n’ont pas évolué ou avancé d’un iota. Certains moments je me suis même demandé où j’allais devant le ridicule de certaines situations comme le plan de la rébellion qui décide de construire un spatioport dans l’espace sans que personne ne voit rien; genre personne ne voit une construction énorme qui gravite autour de la planète, planète qui plus est se révèle surveiller à tout instant, car c’est quand même là qu’ont été envoyer tous les rebelles. Hypnose; tu vois cet arbre, mais non tu ne vois pas forêt derrière elle n’existe pas. Ou encore cette vengeance d’un personnage 700 ans après qui n’a pas lieu d’être, ne repose sur rien, n’apporte rien et sert juste à remplir des pages.
Ce qui m’étonne, et me chagrine aussi en fait, c’est pour moi l’absence totale de créativité ou d’imagination dans ce roman. Voilà, pour moi écrire un Space-opéra, voire Planet-opera, c’est justement permettre à l’auteur d’offrir une imagination débordante, mais aussi à un travail sur des planètes, des sociétés, des religions et pourquoi pas mettre en avant une certaine évolution de vie. Ici rien, les planètes sont à peine esquissés, les religions n’en parlons même pas, la société se limite aux adepte du diadème et ceux de la rébellion, je ne parle même pas de la faune, flore ou des paysages qui se révèlent souvent vides. Alors, les auteurs ont bien tenté de mettre en avant une race alien, mais j’avais plus l’impression de me retrouver dans un trip télétubbies sous acide tant ces aliens paraissent simplistes, ignorants, simplistes et ahuris. Je ne parle même pas de la technologie, car à part le fait que les hommes voyagent dans les étoiles le reste parait tellement contemporain et si peu évolué qu’on se demande bien ce qui a pu les bloquer d’un point de vue scientifique et technologique pendant tant d’années.
Concernant les personnages, je dois bien avouer qu’ils se fondent facilement dans l’histoire, il n’y a pas de soucis, vous rencontrez un personnage tout de suite vous devinez de quel camp il est, et même qui va changer de camp. On évitera bien entendu les personnages trop complexes, ou si on doit les rendre un peu complexe en étoffant leur histoire on hésitera à faire dans le basique. Au Fond de l’Fnfer les hommes ont un passé un peu louche et ils cherchent à s’offrir une nouvelle vie et les femmes ont, bien entendu, obligatoirement eue des soucis avec leurs compagnons et n’ont eue d’autre choix que de fuir ici. La nuance des personnages dans la constellation n’est pas non plus meilleur, on a juste l’impression d’avoir des noble riches, certes là rien de mauvais, mais version people avec ragot à gogo et autres. Car oui, pour gérer l’univers dans l’avenir il faudra gérer les coucheries des uns et des autres et rien d’autres. On a même le droit à l’archétype de la princesse transie d’amour qui vit dans un monde à part et qui croit, qu’après avoir été la cause de la ruine de son amant, elle peut aller voir son fils sans jamais se douter un seul instant qu’elle sera rejetée.
Voilà, même la plume ne m’a pas paru vivante, elle ne possédait à mon goût aucune âme, j’avais plus l’impression que les auteurs se sont lancés en écriture automatique sans chercher ni à comprendre, ni à faire voyager et encore moins à faire rêver. Je parle même pas des passages énormes de remplissages dont on en voit pas l’utilité dans ce tome comme par exemple cette histoire concernant un couple réparateur de transfil qui passe chaque chapitre à réparer le transfil et à faire l’amour. Ils en ont le droit, juste à quoi ils servent et méritaient-ils de figurer dans ce premier tome. Je ne parlerai pas non plus des dialogues qui sont parfois risibles tant ils sont simples et donnent l’impression de servir de remplissage. « Mince il me manque des caractère, bah attends je vais développer mon dialogue en faisant parler mes personnages du beau temps ». Je ne parle même pas de la conclusion où nos gentils aliens croient que pour sauver la situation il faut aller discuter avec le diadème dont on vient pourtant de prouver sa cruauté et sa violence. Je ne vous raconte même pas comment ça finit.
Je ne vais pas non plus m’acharner, c’est clair, je n’ai pas du tout été emporté par ce livre et je ne lirai pas la suite. Je pense que ce livre était pas fait pour moi, peut-être qu’il plaira plus aux lecteurs qui cherchent à découvrir le genre, mais même là je ne pense pas le conseiller. Dommage la couverture était jolie. Par contre, maintenant j’avoue j’ai aussi beaucoup moins envie de me lancer dans le cycle de Kevin J. Anderson que j’ai sur ma liseuse.
En Résumé : Je ne vais pas le cacher, je n’ai rien trouvé d’intéressant dans la lecture de ce roman. L’intrigue accumule les poncifs, le manichéisme, la simplicité et même des aberrations qui m’ont paru pas du tout crédibles. Les intrigues secondaires sont bâclées et terminées souvent de façon abruptes. L’univers développé par l’auteur est vide, sans imagination et sans réel travail de développement que ce soit technologique ou autre. Les personnages accumulent aussi toutes les tares, manquant cruellement de complexités et quand les auteurs les développent un tant soit peu, on tombe dans les clichés. La plume ne possède aucune vie et se révèle limite un automatisme qui permet aux auteurs de remplir des pages sans se soucier de la cohérence. Au final je ne pense pas avoir été le lecteur adéquat de ce livre et je ne lirai pas la suite.
Ma Note : 2/10