Les Rumeurs d’Issar Tome 1, Le Talisman Perdu – Marie Caillet

Résumé : Dis-moi quel est ton Signe, et je te dirai quel est ton pouvoir…
Dans les royaumes d’Issar, la magie habite tous les Hommes. Mais parfois, elle en choisit un. Le pouvoir dont il dispose alors est si puissant qu’il s’incarne en un animal mystique, qui dépend de son signe de naissance. Ces deux êtres, liés à tout jamais, ont pour mission de protéger les puissants de ce monde.
Edjan, seize ans, est l’un de ces élus. Le problème, c’est que son animal, loin d’être redoutable, est minuscule et possède un caractère épouvantable. Ils ont bien du mal à cohabiter dans leur boutique de tapis volants. Jusqu’au jour où leur secret est découvert par Shaëll, voleuse intrépide, qui travaille pour une entité hors-la-loi. Avec elle, ils décident de quitter l’anonymat et d’apprendre à contrôler leur magie.
Par-delà les dunes, ils vont devoir se rendre à Galène, capitale du royaume d’Aestera, où le Lion a disparu…

Edition : Hachette

 

Mon Avis : Parfois, après plusieurs lectures un peu denses, j’ai envie de lire quelque-chose d’un peu différent et souvent je me laisse ainsi tenter par un roman plus jeunesse. Par là je n’entends pas que les romans jeunesse sont moins bons, simplement je sais que les mécanismes de construction du récit ou des personnages sont quand même moins complexes. Cela n’empêche pas d’avoir de très bons romans jeunesse, la preuve en est j’avais énormément apprécié la première trilogie de Marie Caillet : L’Héritage des Darcer. C’est aussi d’ailleurs pour cela que je me suis rapidement laissé tenter par ce nouveau cycle de l’autrice. Concernant la couverture, illustrée par Sébastien Del Grosso, je la trouve très sympathique.

Célestopol – Emmanuel Chastellière

Résumé : Célestopol, la cité lunaire, la perle de l’Empire Russe, la ville de toutes les démesures, où toutes les technologies de ce XXème siècle naissant se combinent pour créer la métropole ultime. Célestopol, où à chaque coin de rue, la magnificence de ses merveilles architecturales rivalise avec l’éblouissement que provoquent ses automates affectés à mille et une tâches. Célestopol et ses canaux de sélénium dont la brume mordorée baigne en permanence la lumière des réverbères. Célestopol, la ville sous dôme, le défi ultime de l’humanité lancé aux étoiles.
Célestopol la rebelle, l’insoumise. Célestopol, où chaque habitant porte en lui une colère, un amour, une tristesse, une vengeance. Célestopol et son duc extravagant, aux pouvoirs sans limites, dont la simple présence est une insulte adressée à chaque instant à l’autorité de la Tsarine. Célestopol, en quête de liberté et d’émancipation, loin d’une Terre qui menace de sombrer dans les flammes.
Célestopol, la ville qui a arraché un peu de l’âme de toutes les Russies et l’a posé sur la Lune.

Édition : Les Éditions de l’Instant

 

Mon Avis : Il y a un an environ, je me suis laissé tenter par le premier roman d’Emmanuel Chastellière : Le Village. J’ai passé un très bon moment de lecture avec ce livre, offrant un récit étrange, efficace, maîtrisé et saupoudré d’une bonne dose de fantastique qui apportait un vrai plus à l’ensemble. C’est donc sans surprise que, quand j’ai appris que l’auteur publiait un recueil de nouvelles, je me suis laissé facilement tenter. J’ai donc profité du passage de l’auteur lors des dernières Imaginales, que je suis reparti avec mon exemplaire dédicacé sous le bras. Concernant la couverture, illustrée par Marc Simonetti, je la trouve franchement réussi et superbe. À noter que ce recueil a été lu en Lecture Commune avec ma compagne de LC Marie Juliet.

The Machineries of Empire Book 2, Raven Stratagem – Yoon Ha Lee

Résumé : War. Heresy. Madness.
Shuos Jedao is unleashed. The long-dead general, preserved with exotic technologies and resurrected by the hexarchate to put down a heretical insurrection, has possessed the body of gifted young captain Kel Cheris.
Now, General Kel Khiruev’s fleet, racing to the Severed March to stop a fresh incursion by the enemy Hafn, has fallen under Jedao’s sway. Only Khiruev’s aide, Lieutenant Colonel Kel Brezan, appears able to shake off the influence of the brilliant but psychotic Jedao.
The rogue general seems intent on defending the hexarchate, but can Khiruev – or Brezan – trust him? For that matter, can they trust Kel Command, or will their own rulers wipe out the whole swarm to destroy one man?

Edition : Solaris

 

Mon Avis : Il y a quelques mois, lors de mon challenge personnel concernant les prix Hugo, j’ai découvert cette série de SF militaire qui m’avait rapidement accroché face à l’originalité de son monde et à ses personnages soignés et qui ne manquaient pas d’attraits (ma chronique ici). J’avais ainsi hâte de savoir comment l’auteur allait continuer son récit et comment il allait gérer les évolutions liées aux révélations de la fin de Ninefox Gambit et c’est donc sans surprise que je me suis rapidement laissé tenter par ce second tome. Concernant l’illustration de la couverture, je la trouve très sympathique et réussie, donnant envie de se lancer dans la lecture du roman je trouve. Par contre, il y a de forts risques de trouver des SPOILER sur la fin du premier tome dans ma chronique.

L’Essence du Mal – Luca D’Andrea

Résumé : En 1985, dans les montagnes hostiles du Tyrol du Sud, trois jeunes gens sont retrouvés morts dans la forêt de Bletterbach. Ils ont été littéralement broyés pendant une tempête, leurs corps tellement mutilés que la police n’a pu déterminer à l’époque si le massacre était l’œuvre d’un humain ou d’un animal.
Cette forêt est depuis la nuit des temps le théâtre de terribles histoires, transmises de génération en génération.
Trente ans plus tard, Jeremiah Salinger, réalisateur américain de documentaires marié à une femme de la région, entend parler de ce drame et décide de partir à la recherche de la vérité. À Siebenhoch, petite ville des Dolomites où le couple s’est installé, les habitants font tout – parfois de manière menaçante – pour qu’il renonce à son enquête. Comme si, à Bletterbach, une force meurtrière qu’on pensait disparue s’était réveillée.

Edition : Denoël Sueurs Froides
Traduction : Anaïs Bouteille-Bokobza

 

Mon Avis : Parfois il m’arrive d’avoir envie de me plonger dans la lecture d’un petit Thriller. Il fût un temps où j’en lisais énormément, mais à force j’ai commencé à en connaître les ficelles, en définir les schémas de construction et donc par finir par être moins emporté, moins surpris par des révélations que je voyais venir. C’est d’ailleurs un peu ce qui se passe depuis quelques mois concernant mes attentes en Fantasy, dont le côté classique, déjà-vu, a du mal à  me captiver. Mais revenons à ce roman, il y a quelques semaines on m’a proposé de le découvrir et j’avoue, je me suis rapidement laissé tenter. Le résumé se révélant intriguant et l’illustration de couverture accrocheuse, il donc rapidement rejoint ma PAL.

Ce roman va nous faire suivre Jeremiah Salinger, l’étoile montante des réalisateurs de documentaires, qui suite à un accident va être forcé à prendre du repos dans la région de naissance de sa femme. Il va alors se trouver une obsession pour le crime de Bletterbach où trois jeunes gens, lors d’une nuit d’une tempête extraordinaire, ont trouvé la mort de façon horrible. Il va m’être compliqué d’expliquer mon ressenti avec ce roman. Dans l’ensemble il est bon, il a réussi à me captiver et à me faire tourner les pages avec l’envie d’en apprendre plus, mais voilà on sent sur certains aspects le premier roman. J’y reviendrai plus tard, mais il y a pour moi un soucis dans le rythme du récit et aussi dans l’envie de l’auteur. Déjà le premier point intéressant du roman c’est qu’on ne plonge pas dans une enquête effrénée à la recherche d’un tueur disparu depuis des années. Le récit est ainsi construit comme un journal, où le héros va autant prendre le temps de nous raconter qui il est, nous présenter sa vie et les difficultés qu’il rencontre, que prendre le temps d’essayer de résoudre ce mystère. C’est en partie ce qui m’a d’ailleurs accroché dans ce récit, le fait que tout ne soit pas tourné vers le mystère, mais que l’auteur prenne le temps de brosser le portrait de son héros et aussi de créer une ambiance. Certes cela pourra en déranger certains, le mystère se retrouvant parfois au second plan et le récit donnant l’impression de prendre son temps à démarrer, mais de mon côté cela ne m’a pas dérangé plus que cela.

Un des autres aspects intéressants du récit vient clairement de l’image de fond que cherche à construire l’auteur. On a clairement l’impression de se sentir transporté dans ces montagnes. En quelques mots à peine à chaque fois, il vient offrir au lecteur un background très visuel et que j’ai trouvé intéressant. Là-dessus il apporte alors un aspect historique qui ne manque pas non plus d’attrait, que ce soit dans les histoires de rivalités, mais aussi dans la construction sociale qui a vu ce petit village passer d’un lieu limite en autarcie, perdant sa jeunesse qui préférait partir pour trouver un avenir, à un lieu touristique qui attire du monde. On découvre aussi un village qui, même s’il a évolué, continue à rester fermé sur lui-même, à considérer les gens venant de l’extérieur comme des étrangers. Enfin l’auteur vient y intégrer des histoires locales qui apportent un petit plus. Là où par contre j’ai eu du mal à accrocher, c’est, sans spoiler, dans l’aspect fantastique que cherche à présenter l’auteur qui m’a paru n’être amené que pour lui faire plaisir et ne pas apporter grand-chose à l’histoire. Par contre, le point le plus intéressant, pour moi, vient clairement de l’atmosphère qu’arrive à mettre en place Luca D’Andrea, on sent clairement ce côté froid, hostile, dérangeant, oppressant qui vient aussi bien des montagnes que des habitants. Cela offre quelque-chose de prenant, de limite stressant qui s’ajoute au récit et joue sur son côté prenant.

Concernant les personnages, Salinger nous offre un personnage intéressant à suivre, principalement dans sa construction. En effet l’auteur nous offre un héros qui suite à un évènement particulier va plonger dans un syndrome post-traumatique, d’où son besoin de se plonger dans ce mystère pour oublier ses terreurs. Cela lui offre ainsi une dimension particulière tout en étant finalement un protagoniste un peu lambda. Ce côté proche de vous et moi fait aussi qu’on s’identifie peut-être un peu plus facilement à lui. On découvre ainsi quelqu’un avec ses forces et ses faiblesses, sa détermination, son envie de s’en sortir. Ce qui est dommage, c’est que les personnages secondaires qui gravitent autour de lui manque quand même, à mon goût, de profondeur. Certains paraissent d’ailleurs n’être là que pour faire évoluer l’intrigue en apportant leurs révélations et limite disparaissant dans la foulée, ce qui est un peu dommage. Surtout que certains auraient pu être plus soignés comme la femme du héros ou encore son beau-père. Cela n’est en rien bloquant, mais se ressent tout de même un peu.

Quelques défauts se font tout de même ressentir avec ce roman. Le premier vient, pour moi, de l’abus de dialogue dans la construction du récit. L’auteur oublie ainsi parfois la règle du « Show, Don’t Tell » ce qui fait qu’on se retrouve avec des pavés de dialogues. Alors j’avoue, cela se ressent moins que dans certains autres romans, l’auteur jouant sur la notion de souvenir des protagonistes qui fonctionne plutôt bien, mais tout de même parfois on a juste envie de lui dire de romancé plutôt que de plonger dans des dialogues qui paraissent un peu surjoués. Ensuite il y a parfois un léger soucis de rythme, l’auteur proposant plusieurs lignes de sous-intrigue et par moment une ou deux longueurs se font ressentir. Enfin l’autre point vient justement de l’intrigue qui tourne autour du mystère des meurtres. Franchement elle est intéressante, elle collait bien au récit pourtant sur la fin Luca D’Andrea tombe dans l’excès je trouve. Le dernier chapitre cherche tellement à faire monter la tension et à vouloir offrir des révélations que j’ai trouvé qu’il en faisait trop, perdant ainsi de sa cohérence et un peu de son intérêt. Cela n’empêche pas pour autant ce récit d’offrir un bon moment de lecture sympathique et divertissant, le tout porté par une plume simple et entraînante.

En résumé : J’ai passé un agréable moment de lecture avec ce thriller qui se révèle plus que divertissant. L’auteur nous fait suivre ainsi Salinger, un personnage lambda, qui pour se sortir d’un syndrome Post-traumatique, va se plonger dans le mystère de meurtres de Bletterbach. Un récit qui ne cherche ainsi pas la frénésie à tout va et le sanglant, mais qui construit à la fois un héros, une ambiance et un mystère. L’intrigue, même si quelques longueurs se font une ou deux fois ressentir,  fonctionne bien que ce soit dans sa notion de mystère que dans sa construction. Certes tout n’est pas parfait, mais il ne manque pas d’attrait. L’image de fond que construit l’auteur s’avère très prenante que ce soit dans la représentation de ce petit village montagnard, comme dans l’ambiance qu’il met à la place à la fois vaste, sauvage et aussi hostile, froid, oppressant qui colle parfaitement au récit. Le héros principal est intéressant à suivre et à découvrir à travers son évolution, nous présentant un protagoniste complexe. Ce qui est dommage c’est que les personnages qui gravitent autour de lui manquent là parfois de profondeur et certains paraissant n’être là que pour les bienfaits de l’intrigue. Alors après, c’est vrai, l’auteur abuse un peu trop des dialogues et le dernier chapitre m’a paru trop en faire en terme de révélations et tension, n’apportant pas obligatoirement grand-chose, mais je me suis quand même laissé porté par ce récit divertissant, le tout porté par une plume simple, efficace et entraînante.

 

Ma Note : 7/10

24 Vues du Mont Fuji, par Hokusai – Roger Zelazny

Résumé : Son époux est mort. Ou disons qu’en tout cas, il n’est plus en vie… Pour Mari, le temps du deuil est venu. Un double deuil… Armée d’un livre, Les Vues du mont Fuji, par Hokusai, elle se met dans les traces du célèbre peintre japonais afin de retrouver vingt-quatre des emplacements depuis lesquels l’artiste a représenté le volcan emblématique — autant de tableaux reproduits dans l’ouvrage. Un pèlerinage immersif, contemplatif, au cœur des ressorts symboliques de cette culture si particulière, un retour sur soi et son passé. Car il lui faut comprendre… et se préparer. Comprendre comment tout cela est arrivé. Se préparer à l’ultime confrontation. Car si son époux n’est plus en vie, il n’en est pourtant pas moins présent… Là. Quelque part. Dans un ailleurs digital. Omnipotent. Infrangible. Divin, pour ainsi dire…

Edition : Le Bélial’

 

Mon Avis : Allez hop, je termine ma plongée dans la collection Une Heure Lumière de chez Le Bélial’ pour 2017, puisque cette novella de Roger Zelazny est la dernière histoire, publiée cette année dans cette collection, que je n’ai pas chroniqué. Pour connaître les prochaines publications, il faudra attendre 2018, mais je m’égare. J’avoue avoir rapidement été intrigué par la résumé de ce texte que je trouvais accrocheur, mais aussi, comme souvent, par la couverture, illustrée par Aurélien Police, qui est franchement magnifique. Il est à noter que cette nouvelle a été publiée en VO en 1985 et qu’elle a gagné le Prix Hugo de la novella en 1986.

Le Sultan des Nuages – Geoffrey A. Landis

Résumé : L’humanité a colonisé le système solaire au bénéfice de consortiums privés omnipotents régnant sur les transports spatiaux. Et ce jusqu’à la plus infernale des planètes, Vénus, dans l’atmosphère létale de laquelle flottent de stupéfiantes cités volantes, véritables miracles de technologie high tech. Plusieurs milliers d’entre elles sont sous la coupe d’un seul et même individu, Carlos Fernando Delacroix Ortega de la Jolla y Nordwald-Gruenbaum, le sultan des nuages, qui n’entrera en pleine possession de son héritage qu’une fois marié, et dont l’immense pouvoir attire toutes les convoitises. Pour David Tinkerman et le Dr Léa Hamakawa, scientifiques récemment arrivés de Mars en vue d’une expertise, les forces souterraines à l’œuvre autour du jeune satrape vont vite s’avérer plus mortelles que Vénus elle-même…

Edition : Le Bélial’

 

Mon Avis : Je continue ma découverte de la collection Une Heure Lumière du Bélial’ avec cette fois un auteur dont j’ai déjà entendu parler, principalement à travers des sommaires d’anthologies en VO, mais dont je n’avais pourtant encore lu aucun texte. Ce Sultan des Nuages sera donc ma première plongée dans l’univers de Geoffrey A. Landis, puis cela me permet aussi de compléter ma collection dont je n’ai, pour le moment, manquer aucune publication, offrant des textes courts et intéressants. Concernant la couverture, illustrée par Aurélien Police, je la trouve magnifique et elle donne envie de plonger dans le récit. A noter que ce texte a gagné le prix Theodore Sturgeon 2011

Page 33 of 201

© 2010 - 2025 Blog-o-Livre