Résumé : Le chef-d’œuvre de Lewis Carroll illustré par les dessins inédits en France de Mervyn Peake. Jeune fille curieuse, aimable mais dissipée, Alice est prête à tout pour sortir de son quotidien mortellement ennuyeux. Même à suivre un étrange lapin blanc…
Edition : Calmann-Lévy
Mon Avis : L’histoire d’Alice fait partie de ces classiques de la littérature jeunesse que j’avais apprécié étant jeune, que ce soit sous le format livre ou cinéma, et qu’il me tardait de redécouvrir pour rafraichir ma mémoire. Alors quand j’ai aperçu l’édition de Clamann-Lévy offrant une nouvelle traduction par Laurent Bury et aussi les magnifiques illustrations de texte effectuée par Mervyn Peake je me suis laissé facilement convaincre de replonger dans ce livre. De plus chose vraiment originale les deux textes ne sont pas mis l’un après l’autre mais tête-bêche.
Je me rends compte, après la dernière page tournée, que j’avais oublié l’oeuvre originale de Lewis Carroll, remplacée par celles cinématographiques, mais surtout que je n’avais pas le recul, enfant, de me rendre compte à quel point ce livre était critique du point de vue de l’éducation et de la culture de l’époque. Alice, malgré son caractère fort, durant toute l’histoire ne va jamais vraiment se rebeller, obéissant à toutes les demandes qu’on va lui faire, que ce soit réciter des poèmes, bien se tenir ou d’autre encore. Elle est l’archétype de la petite fille victorienne d’époque qui se plie au bon vouloir des autres et avec une courtoisie jamais mise à défaut.
Le monde mis en place par l’auteur que ce soit le pays des merveilles ou de l’autre côté du miroir est complètement déjanté, brisant toutes les règles et toutes les lois, brisant tous les repères que la jeune fille s’est construite durant sa jeunesse par son éducation et ses cours. Alice ne sait plus qui elle est vraiment dans cet univers et va se remettre en cause pour essayer de se situer de nouveau. C’est à travers cette quête de soi, de ce qui influe sur qui on est et ce que l’on est que l’auteur nous fait réfléchir. Mais voilà à force de rendre son univers trop loufoque je dois dire que le lecteur s’y perd un peu.
Malgré tout ce que je n’avais pas découvert à l’époque, je dois avouer que je n’ai pas retrouvé le plaisir de lecture que j’avais éprouvé étant jeune. Le côté timbré fait sourire, voir rire de temps en temps, mais par moment me paraissait vraiment trop dérangé et déjanté pour vraiment m’accrocher totalement. On passe d’un moment à un autre sans vraiment de cohérence. Je suis d’accord que l’auteur nous rappelle que la jeunesse est faite pour rêver et que perdre son imagination est sûrement plus un mal qu’un bien et qu’il faut donc lire ce livre avec un esprit d’enfant, mais certains passages j’étais trop dérouté.
Pas que j’ai détesté ma lecture, elle fût agréable, mais je m’attendais à passer un excellent moment avec ce livre et ce n’était pas le cas. L’auteur a rempli son oeuvre de calembours, de jeux de mots mais aussi de parodies de poèmes qui font sourire, mais qui ont peut être un peu vieillis; par contre je dois féliciter le traducteur qui s’en est très bien tiré. Le style de l’auteur est vraiment simple pour permettre au plus grand nombre de pouvoir apprécier son récit. Au final j’ai passé un bon moment avec cet oeuvre mais, selon mes souvenirs, je m’attendais à quelque chose de différent.
En Résumé : J’ai passé un agréable moment avec ce conte, classique, mais je dis dire que je m’attendais à autre chose. Je n’ai pas vraiment été emporté comme je l’attendais et même si les jeux de mots et les calembours prêtent à sourire, le monde déjanté est plutôt prenant par moment je me suis senti « en dehors » de l’histoire. Par contre cette relecture m’a permis de découvrir un autre niveau de l’œuvre par une critique sociale de l’époque par l’auteur. Malgré ma légère déception et le fait que le livre a un peu vieilli, je pense qu’il faut quand même découvrir ce livre, au moins pour se faire un avis.
Ma Note : 6,5/10
Cajou
Un très joli billet ! je n’avais jamais pensé mettre ce livre dans ma PAL… à cause de Disney j’imagine, dans lequel je trouve Alice antipathique… mais tu me donnes envie de me lancer… et en
effet, c’est vrai que c’est certainement un livre à avoir lu au moins une fois…
Merci pour ton billet.
Au plaisir de te lire ^^
Cajou
Cajou
Je viendrai hanter tes cauchemars si jamais je n’aime pas :p
Miss Spooky Muffin
Je l’ai depuis longtemps dans ma PAL mais je n’arrive pas à me décider, les avis sont toujours assez mitigés et je redoute de ne pas me laisser emporter par le côté déjanté moi aussi… ça attendra
encore un peu, je crois.
Elizabeth-Bennet
Oh ! Mais ce livre est un chef-d’œuvre voyons 😀 ! Cela dit, oui, le côté « trip sous acide » que moi j’adore déroute souvent les lecteurs 🙂 Mais ainsi que tu l’évoques, il y a tellement plus
derrière cette histoire totalement loufoque !
Anésidora
Mmm il va tout de même falloir que je lise ce classique un jour ! En tout cas merci pour la chronique :).