Résumé : En 2480, la ville la plus évoluée est Atro City, située en Europe centrale, C’est une cité riche et prospère, principalement peuplée de pauvres et de miséreux venus pour chercher confort et travail et ne trouvant que rejet et répression. Pour distraire son peuple, le Régent a créé une immense Arène. Grâce à elle, il peut divertir la population et se débarrasser des criminels et autres empêcheurs de tyranniser en rond en les faisant participer aux « jeux ». Mais un héros va sortir de l’arène et cela en sera fini pour LES PROMESSES D’ATRO CITY…
Edition : Rivière Blanche
Mon Avis : Ce livre est entré dans ma PAL, lors des dernières Imaginales, un peu par hasard et principalement par le bouche à oreille. En effet, il faut bien l’admettre, je ne suis pas obligatoirement un grand fan de la couverture, illustrée par Claudio Aboy, qui tombe quand même allègrement dans les clichés et qui surtout arrive à ne correspondre en rien à l’histoire. Par conséquent, si on ne me l’avait pas conseillé comme une lecture fun je ne serai sûrement jamais allé discuter avec l’auteur qui a réussi à bien me vendre son livre, qui a donc fini dans ma PAL.
On va ainsi se retrouver plongé dans un monde futuriste, post-apocalyptique, où l’Humanité a en grande partie abandonné la technologie et où les villes-états sont devenues la norme et la sécurité. Atro City en est la principale, dirigée par un despote qui a compris que le meilleur moyen d’endormir le peuple est de le divertir grâce aux arènes, tout en se débarrassant des criminels par la même occasion. On va ainsi suivre Jan, le héros des arènes, qui a gagné près de 100 combats, mais dont la popularité déplait aux dirigeants de la ville. Ils vont alors avoir l’idée de se servir de son fils pour le manipuler. Clairement, je n’attendais pas obligatoirement quelque-chose d’exceptionnel de ce récit, plus une histoire divertissante, énergique et entrainante, sauf que voilà une fois la dernière page tournée je dois bien avouer que je ressors mitigé de ma lecture. L’ensemble possède certes du potentiel, des passages efficaces, mais dans l’ensemble de nombreux défauts ont fait que je n’ai jamais non plus réussi à m’immerger complètement dans le récit. Il faut dire que le début se révèle laborieux, offrant deux premiers chapitres qui sont loin de se révéler réussis, tombant un peu trop dans les clichés du criminel, gentil au fond de lui, forcé à faire des choses horribles et par les personnages d’André le despote et Emile sont conseiller qui sont juste à baffer tant ils sont clichés, surjoués et manquent clairement de finesse et d’intelligence. Je peux comprendre le despote qui est au pouvoir plus pour sa méchanceté que pour son génie, mais là, non, ils ne sont jamais crédibles et possèdent le charisme d’un huitre. Ou alors ce sont des personnages de série Z.
Heureusement, par la suite ces points dérangeants vont se calmer un peu et on se laisse un peu plus entrainer par les aventures de notre héros. Il faut dire qu’on quitte la ville d’Atro City pour découvrir un peu plus de l’univers que construit l’auteur qui ne manque pas d’attrait. Certes on reste au niveau de l’intrigue sur du classique, avec une construction balisée où les personnages vont rencontrer des difficultés qu’ils vont devoir surmonter, souvent en se servant de la force, des muscles et du travail de groupe, et où ils vont devoir aussi devoir évoluer et changer, mais dans l’ensemble ça se tient bien. Le rythme du récit devient ainsi légèrement plus fluide et je me suis retrouvé un peu plus embarqué par les aventures et péripéties des personnages. Il faut dire que l’auteur ne lésine pas sur l’action et les rebondissements et que, dans l’ensemble, les personnages rencontrés se révèlent un minimum intéressants, même si j’aurai quelques points à redire, mais j’y reviendrai plus tard. Par contre quelques aspects m’ont légèrement dérangés. Premièrement, l’auteur cherche trop à en faire, offrant de nombreuses sous-intrigues qui sont ainsi résolues trop rapidement, ce qui parfois atténuent un peu trop les effets dramatiques comme par exemple avec la conclusion ou encore ce qui arrive à Sasha, mais donne aussi l’impression sur la fin que l’auteur cherche à ralentir exprès sont récit. Ensuite, certains retournements, certaines révélations, m’ont paru trop prévisibles.
Concernant les personnages il y a du bon et du moins bon. Je ne reviendrai pas sur André et son conseiller qui dirige Atro City, je pense en avoir dit assez. J’avoue avoir bien accroché à des personnages comme Jan, classique dans son rôle de guerrier qui fait tout pour sauver son fils mais qui se révèle efficace, Sasha, personnage ambigu ou encore Sunny qui nous offre une héroïne complexe malgré certaines évolutions qui m’ont paru trop rapides. Mais voilà certains autres personnages manquent clairement de profondeur, ce qui fait que, je trouve, cela gâchait certains de leurs actes, surtout quand ces actes doivent surprendre le lecteur, mais bon rien de bien méchant de ce côté là. Je suis plus sceptique par contre concernant Mateus, le fils de Jan, qui lui aurait vraiment mérité d’être approfondi, surtout vu son importance dans le récit et principalement à un moment clé que je ne dévoilerai pas.
L’univers post-apocalyptique développé par l’auteur se révèle intéressant, un monde ou la technologie à amener à un cataclysme, où elle a été oubliée et provoque maintenant de nombreuses convoitises et de nombreuses recherches. L’auteur ajoute aussi quelques autres aspects comme les zombies et ou encore les clans ce qui, certes, ne révolutionne pas le genre, mais se révèle assez solide et assez travaillé pour offrir une image de fond qui donne envie d’en apprendre plus. Ce qui est dommage c’est que certaines des idées prennent une importance à certains moments, mais sont oubliés par la suite, je pense principalement aux zombies dont on ne parlera plus dans toute la seconde partie du récit, un peu comme s’ils avaient joué leurs rôles, alors que des questions restent en suspend. Après je regrette légèrement que la différence entre la vie en ville et celle à l’extérieur ne soit peut-être pas plus travaillé, ou encore que l’aspect politique soit un peu trop inexistant, mais là je chipote un peu. Au final un univers assez efficace, qui soulève quelques réflexions classiques sur notre société.
La plume de l’auteur se révèle finalement assez vive et entrainante, portant ainsi un minimum le lecteur, mais dont on ressent tout de même certains défauts. Je pense principalement aux dialogues qui sont par moments, selon moi, surutilisés et surtout servent un peu trop à imposer de façon bancal certains argumentaires tout en paraissant un peu déplacés à ces moments-là. Ensuite il y a un léger abus des onomatopées, mais bon là rien de non plus trop bloquant. Au final je ressors mitigé ma lecture, il y a du potentiel, quelque chose qui se dégage, mais de nombreux défauts ont fait que j’ai eu du mal à vraiment rentrer complètement dans le récit. A voir les autres écrits de l’auteur.
En Résumé : Je ressors finalement assez mitigé de ma lecture qui nous offre une histoire post-apocalyptique qui a du mal à démarrer avec deux premiers chapitres que j’ai trouvé laborieux. On se laisse ensuite un minimum emporté par la suite du récit, le rythme se révélant plus tendu et entrainant nous proposant une intrigue, certes classique, mais qui se révèle assez solide. Je regrette tout de même que l’auteur cherche à proposer trop de sous intrigues résolues trop rapidement et se révélant par moments un peu trop prévisibles. L’univers, sans se révéler révolutionnaire, est solide, nous offrant un monde ou la technologie a disparue et est devenue la convoitise des puissants. Ce qui est dommage c’est que certaines idées intéressantes disparaissent trop rapidement, restant même parfois ouverts. Je suis mitigé concernant les personnages, entre ceux que j’ai accroché, ceux qui m’ont paru manqué de profondeur et les clichés j’ai eu du mal à m’y intéresser à tous. La plume de l’auteur se révèle vive et entrainante avec pour seul regret des dialogues qui m’ont paru parfois mal maîtrisés. Au final un récit avec du potentiel, mais dont les lacunes font qu’il m’a été difficile de pleinement apprécier ma lecture.
Ma Note : 5/10
Autres avis : Doris, …
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