Résumé :L’agent Peter Grant, dernier apprenti sorcier et brillant enquêteur de la Police Métropolitaine de Londres – la Métro, pour les intimes – quitte cette fois la capitale britannique pour se rendre dans une petite bourgade du Herefordshire où les forces de police locales échouent à enrayer la vague d’enlèvements d’enfants dont leur communauté est victime.
Assisté de Beverley Brook, Peter se retrouve bientôt embourbé jusqu’au cou dans une affaire pour le moins louche. Passe encore le danger omniprésent, la mauvaise humeur des flics du coin, la franche hostilité des dieux locaux… mais des boutiques qui ferment à 4 heures de l’après-midi ? ! Quelle horreur !
Edition : Nouveaux Millénaires
Mon Avis : J’attendais ce cinquième tome de la série du Dernier Apprenti Sorcier avec impatience, tant les quatre premiers tomes avaient réussi à me convaincre d’adhérer à ce cycle de Fantasy Urbaine efficace, entrainant et offrant un mélange réussi de magie, mythes, légendes et folklore. Il faut aussi avouer que j’attendais ce tome avec impatience en partie suite aux révélations du tome précédent qui donnaient clairement envie d’en apprendre plus et surtout de voir comment l’auteur allait gérer tout cela. La couverture, qui reste dans les tons des tomes précédent, se révèle assez jolie selon moi.
Et c’est un véritable changement de décor auquel va devoir faire face notre héros dans cette nouvelle affaire, puisqu’il va quitter les rues « confortables » de Londres pour aller mener son enquête sur la disparition de deux petites filles en campagne ; plus précisément il se rend à Rushpool. Un changement d’air qui se révèle d’une certaine façon bienvenue du point de vue de la lecture, car cela permet au récit de varier le décor et de ne pas non plus limiter son histoire à simplement la ville de Londres malgré, c’est vrai, toutes les possibilités qu’elle offre. Au niveau de l’intrigue là, par-contre, on ne change pas une équipe qui gagne avec une histoire qui se révèle efficace, entrainante, fluide, bien porté par de nombreux rebondissements, de nombreuses surprises et qui se révèle bien maîtrisée dans sa construction pour ne jamais ennuyer le lecteur ou le perdre. L’auteur part aussi moins dans les sous-intrigues que les tomes précédents, même s’il en offre quand même quelques-unes, ce qui permet de simplement se concentrer sur la disparition des deux jeunes filles, limitant ainsi la première partie d’introduction qui se ressentait un peu dans les tomes précédents, mais limitant aussi la complexité de ce qu’il construit. En tout cas je me suis retrouvé à tourner les pages avec un minimum de plaisir et d’envie d’en apprendre plus.
L’univers qui est construit gagne aussi encore un peu plus en densité, puisqu’on y découvre de nouveaux éléments dans le bestiaire féérique et magique que met en place l’auteur depuis plusieurs tomes, mais on en apprend aussi un tout petit peu plus sur les divinités liées aux rivières ou encore sur les magiciens. L’un des point qui me plaisait depuis le premier tome c’est la capacité de l’auteur a construire son récit sur le point architectural, offrant ainsi une vraie science sans non plus être ennuyant, mais qui dans ce cinquième tome, visite à la campagne oblige, se ressent quand même moins. J’avoue avoir trouvé cela légèrement dommage, même si au final rien de non plus dérangeant, les bâtiments se trouvant remplacer par des paysages beaucoup plus verts et tout aussi intéressant, même si là, par contre, je trouvais que les descriptions cherchaient trop à en faire du point de vue détail. Notre apprenti par contre a un peu de mal à évoluer se concentrant un peu sur les mêmes sortilèges depuis quelques tomes, mais rien de gênant vu que ça reste assez logique d’un point de vue temporel.
Concernant les personnages, vu que notre héros se retrouve simplement accompagné de Beverly, on se recentre un peu sur Peter qui, suite à la conclusion du tome précédent, se retrouve complètement chamboulé et doit évoluer, gérer ses émotions, ce qui n’est pas toujours chose aisée. La relation entre notre héros et Beverley va aussi connaitre quelques changements intéressant sur le long terme, même si selon moi ils manquent un peu de force dans la façon dont cette évolution est amenée, mais rien de non plus dérangeant. Concernant les personnages secondaires j’avoue que là par contre, sans être mauvais, ils ne se révèlent pas non plus des plus fascinants mis à part un ou deux qui sortent du lot. Oh ils remplissent parfaitement leurs rôles dans l’intrigue, mais voilà rien de vraiment percutant ou marquant j’ai trouvé.
Pourtant une fois ce livre refermé je dois bien avouer qu’un léger sentiment de déception se ressent. Pas qu’il soit mauvais, comme je le dis on y retrouve une certaine qualité et le côté divertissant qui caractérise bien ce cycle, mais je trouve tout de même que ce cinquième tome est pour le moment le plus faible de la série. Déjà je suis sorti frustré vis-à-vis du fil rouge qui est construit depuis le second tome et dont de nombreuses révélations avaient été faites dans le tome précédent, mais c’était oublier que Ben Aaronovitch est aussi scénariste et qu’il sait que tout épisode à révélation suit souvent un épisode de transition. Ce cinquième tome ne nous proposera donc que quelques lignes sur ce fameux mage sans visage, et encore de façon très détournée. Autre point qui m’a dérangé c’est que, malgré le côté entrainant de l’intrigue, l’histoire de cette disparition se révèle très prévisible dans ces grandes lignes tant les indices sont un peu trop présents et visibles, certes rien de bloquant, mais ça joue tout de même sur le ressenti. Enfin le dernier point qui m’a frustré c’est cette grande question qui m’est venu à l’esprit une fois la dernière page tournée « Mais où est la conclusion? ». J’ai même secoué le livre au cas où elle se soit cachée. Alors, oui j’aime les fins ouvertes, mais il y a une différence entre ouverte et abrupte, c’est à peine si l’auteur répond au différentes interrogations de l’enquête. C’est dommage. Attention je le répète ce livre ne fût pas non plus une mauvaise lecture, mais voilà ces points soulevés ont fait qu’elle ne s’est pas non plus révélée des plus transcendantes.
La plume de l’auteur se révèle toujours aussi fluide, simple et efficace, avec toujours cet humour qui se dégage et qui je trouve apporte un véritable plus à l’ensemble. On y retrouve aussi toujours cet aspect « geek » que l’auteur distille au fil des pages avec de nombreuses références et qui, forcément, me parle. Finalement un cinquième tome qui, sans être mauvais, se révèle en demi-teinte pour ma part, mais cela ne m’empêchera pas de lire la suite pour savoir ce que va nous proposer l’auteur et en espérant plus de révélations sur le fil rouge.
En Résumé : J’avoue sortir de ma lecture avec un ressenti légèrement frustré par ce cinquième tome de la série que je considère, pour le moment, comme le plus faible du cycle. Alors attention ce n’est pas non plus catastrophique, l’histoire se révèle toujours autant fluide et entrainante, bien maîtrisé par l’auteur. L’univers continue à se développer doucement apportant de nouvelles informations et de nouvelles idées originales. Les personnages principaux continuent à se développer et à évoluer, surtout suite aux bouleversements du tome précédent. Mais voilà certains point m’ont frustrés ; ce tome décide d’oublier en grande partie le fil rouge malgré les révélations du quatrième volume, ensuite j’ai trouvé la révélation de l’intrigue facilement devinable devant les indices proposés et enfin j’ai trouvé la conclusion beaucoup trop abrupte, comme si l’auteur se rendant compte qu’il arrivait au bout de son nombre de pages autorisé conclue dans la rapidité. La plume de l’auteur, elle, reste par contre toujours aussi fluide, entrainant et efficace. Au final on se retrouve ici avec un cinquième tome que je n’ai pas non plus trouvé mauvais, mais qui est loin de se révéler vraiment exceptionnel.
Ma Note : 6/10
Autres avis : Iluze, …
Taliesin
Je te rejoins sur pas mal de points, un cinquième tome sympathique, mais les personnages secondaires qu’on a appris à aimer m’ont manqués… Et Dominic avait beau être très gentil, il n’était pas à la hauteur d’un Nightingale, d’une Molly ou même d’un Tobby !!
Je n’avais pas fait attention en terminant qu’au final on ne nous expliquait même pas le pourquoi de tout ça (surtout que c’est absolument pas logique…). J’ai aussi trouvé que l’insistance à la fin de Peter à vouloir garder « l’autre » (si tu vois ce que je veux dire) n’était pas du tout logique non plus…
BlackWolf
J’avoue que je n’ai pas compris son insistance non plus, mais je me dis qu’il y a une chance que ce soit réutilisé par la suite, mais bon quelques explications en plus auraient vraiment été utiles.
Pour Dominic je te rejoins même s’il s’en sort honorablement je trouve, par contre ses « amis » eux par moment on se demande si ils servent à autre chose qu’à faire avancer l’intrigue tout simplement.
Maintenant il faut voir le sixième tome qui devrait être différent je pense.