Résumé : 451 degrés Fahrenheit représentent la température à laquelle un livre s’enflamme et se consume.
Dans cette société future où la lecture, source de questionnement et de réflexion, est considérée comme un acte antisocial, un corps spécial de pompiers est chargé de brûler tous les livres, dont la détention est interdite pour le bien collectif.
Montag, le pompier pyromane, se met pourtant à rêver d’un monde différent, qui ne bannirait pas la littérature et l’imaginaire au profit d’un bonheur immédiatement consommable. Il devient dès lors un dangereux criminel, impitoyablement poursuivi par une société qui désavoue son passé.
Edition : Folio SF
Mon Avis : Fahrenheit 451 fait parti de ses livres qui sont considérés comme des chefs d’oeuvre de la Science-Fiction et qu’il faut au moins avoir lu une fois dans sa vie. J’avais déjà lu ce livre il y a des années mais je dois bien avouer que j’avais fortement envie de le relire. Alors quand Fleurdusoleil a proposée une Lecture Communne sur Livraddict j’ai décidé de me replonger dans ce livre. Je dois dire que la couverture est assez sympathique et se révèle fièle au sujet du livre.
Imaginer un monde où la réflexion est éteinte et où les livres ont complètement disparus. Les pompiers sont chargé de détruire ses livres par le feu pour le bien de la communauté. Un jour le pompier Montag va rencontrer sa jeune voisine et sa vision du monde et de ses croyances va commencer à changer. Ce livre est un livre troublant, choc et encore d’actualité nous dévoilant des
travers de la société qui pousse le peuple à la non réflexion, à vivre sans se soucier des uns et des autres ni même de ce qui peut se passer autour de soi tel que la guerre ou la souffrance.
Dans ce monde la famille a été remplacé par la télévision et, plus on a d’écran télé implanté dans les mur, plus on a de membres de la famille. Mais voilà le mal être des gens se ressent, l’auteur nous le fait transparaitre à travers chaque personnage qui se révèle torturé, qui malgré ce masque qui les emprisonne, les enfermes dans des rôles de « moutons », cherche d’un certaine façon à s’enfuir, que ce soit Mildred à travers ces drogues, Clarisse à travers ses réflexions ou encore Beatty.
Au milieu de tout ca se trouve Montag, coincé comme dans un rêve entre deux mondes, celui amorphe où il ne réfléchit pas, où la culture de masse a remplacé le développement personnel et celui où le mène la découverte que les livres ne sont pas les monstres qu’ils doivent soit disant être. Un monde qui lemène à se rendre compte qu’il a son propre point de vue sa propre réflexion, où il est unique. Mais voilà ce monde n’est pas obligatoirement meilleur, les livres n’apportant pas le bonheur mais simplement des axes et des idées pour permettre le développement de chacun. Le
développement et l’évolution de Montag est vraiment intéressant, dommage que le personnage soit finalement assez froid.
Peut être que cela vient aussi de l’univers où se situe le personnage, froid, aseptisé ou la télévision et le matraquage publicitaire ont une grande importance et limite ainsi les moments d’introspection avec soi même. Une société remplie de machines, une société totalitaire où le critère de choix d’un candidat aux présidentielles se révèle être son physique plutôt que ses idées. Un monde réellement troublant, fascinant et effrayant parfaitement retranscrit par l’auteur. A rappeler que ce livre à été écrit en pleine guerre froide dans les années 50.
Le style de l’auteur est vraiment poétique et troublant dans ses propos, arrivant à nous faire prendre conscience d ce monde possible, mais voilà, il a tout de même un peu vieilli et paraît même par moment un peu pompeux. Le manque de tension dans l’histoire se fait par moment ressentir aussi, mais rien de vraiment dérangeant tant le fond du lire est toujours aussi frappant, vivace, bien transposé et encore d’actualité. De plus la conclusion poignante nous pousse à réfléchir.
En résumé : Voilà un livre qui a un peu vieilli dans le style qui se révèle poétique mais un peu pompeux et en manque de nervosité, mais l’histoire en elle même se révèle, elle, toujours d’actualité et toujours autant captivante nous poussant à réfléchir sur nous même et sur ce qu’on voit et reçoit comme information. Le personnage de Montag se révèle un peu froid mais au final retranscrit parfaitement ce monde et son bouleversement, son changement est captivant. Le genre de livre qu’on aime ou qu’on déteste mais qui ne laisse pas indifférent et qui mérite d’être lu.
Ma Note : 8/10
Avis des autres participants de cette Lecture Commune:
Fleurdusoleil Kactusss Aaliz Tchae InkofmyLife Mack
Namira Estellecalim Angelebb Nane42 Mandy StupidGRIN
Marmotte Karya Stephy21 adorelire9 Luna Bavardelik
Sollyne Livraison Toons Mayella Chtitepuce Felina
Olya
J’ai eu une grosse claque dans la tête en lisant ce roman. Mais je te rejoins sur le style un peu pompeux par moment. Mais c’était vraiment très bien malgré cela 🙂
Luna
Coucou,
je suis totalement d’accord avec toi sur ce livre, par contre je ne trouve pas qu’il a vieillit !
Karya
Je n’ai pas dû savoir saisir le style poétique mais j’adhère complètement au « ne laisse pas indifférent » …
Au Rendez-vous Littéraire
Il a vieilli c’est sur et c’est normal en même temps !!! J’ai pas accroché !!!
blodhorn
En anticipation c’est pas difficile, y en a trois incontournables
« 1984 » d’Orwel
« Le meilleur des mondes » d’Huxley
et « Fahrenheit »
moins culte mais toujours intéressant, il y a « Nous autres » de Zaniatine et « La cité du soleil » de Campanella.
Par contre, à lire aussi, c’est le « retour au meilleur des mondes » d’Huxley qui n’est pas une fiction mais qui est pertinent.
blodhorn
certes, ravage est excellent mais je faisais surtout références aux bouquins d’anticipation avec société totalitariste. Ce qu’on a regroupé sous le terme de dystopie je crois…
sinon Barjavel, c’est de l’excellent ça!
angelebb
C’est vrai que je n’est pas été séduite par le style!
Mais je continuerai mes découvertes dans le genre tout de même! J’ai d’ailleur 3-4 titres grâce à vos commentaires :))
Walpurgis
J’ai bien aimé mais c’est surtout le sujet encore d’actualité qui m’a le plus plu. Par contre, je n’ai pas vu voir le film jusqu’au bout, ça a trop mal vieilli et y’a quelques différences notables
avec le livre.
blodhorn
un livre culte qui a un peu vieilli mais dès qu’on est pris par l’histoire, on oublie le style et on fonce.
Génial, prophétique, lourd de sens, complet et complexe.
Il mérite son statut