Résumé : Empereur de l’antique île aux Dragons de Melniboné, Elric, albinos et malade, règne sur un peuple plurimillénaire à la puissance héritée des dieux. Mais sa santé fragile l’oblige à user de drogues et de magie pour survivre. Son cousin Yyrkoon, qui méprise ces faiblesses, tente de remettre en cause sa légitimité à posséder le trône de rubis.
Edition : Glénat
Mon Avis : Elric fait partie de ces héros de Fantasy connus et populaires dont j’ai tenté vaguement de me lancer dans la découverte il y a quelques années de cela. Le problème étant, qu’à l’époque, n’ayant pas de chronologie claire je me suis un peu perdu dans tous ces romans qui ne se valaient pas tous. Mais voilà Elric revient un peu sur le devant de la scène, Pocket ayant prévu de ressortir ce cycle en intégrale et une BD paraissant chez Glénat. Alors, quand Babelio m’a proposé de découvrir le premier tome de cette Bande Dessinée je me suis facilement laissé tenter. Je remercie donc Babelio et les éditions Glénat pour m’avoir permis de lire ce premier tome de ce cycle.
Finalement je suis bien content de m’être laissé tenter par cette BD qui offre au lecteur une histoire vraiment intéressante et pleine de surprise à travers la vie de ce héros qu’est Elric. L’histoire prend son temps pour développer l’univers, les personnages et l’intrigue, mais arrive à garder un rythme vraiment efficace et prenant, grâce à de l’action un minimum présent et de rebondissements intéressants, qui fait qu’on se laisse facilement entrainer par l’intrigue. Entre batailles sanglantes et intrigues politiques pour le pouvoir ce premier tome se révèle dense et soigné. D’ailleurs c’est peut-être aussi un soucis, cette densité, car, une BD ayant un nombre de pages assez courts, parfois on se sent coincé, on aurait aimé avoir plus de développement sur tel ou tel point qui paraissent un peu vite passés. Ce premier volume est un premier tome quand même réussi et efficace, mais un tome d’introduction avec ses avantages et ses inconvénients, qui sert à poser les bases tout en possédant aussi cet aspect un peu frustrant, une fois la dernière page tournée, de se dire qu’on a à peine toucher l’histoire. Rien de dérangeant au final.
L’univers mis en place est vraiment intéressant se consacrant principalement à travers ce premier tome au peuple de Melniboné. Un peuple entre puissance et décadence qui impose sa volonté par la force, mais se laisse tomber dans la déchéance, les fêtes et autres fantaisies mélange de violence et de plaisir. Un peuple qui fait clairement penser aux Romains qui ont aussi soufferts de cette chute. Un univers, mélange aussi entre dieux, démons, hommes et sorciers, qui se révèle vraiment intéressant même si comme l’histoire on ne fait que pour le moment l’effleurer. Dans tous les cas un monde efficace et bien construit et qui se révèle vraiment plaisant à découvrir à travers sa magie, sa mythologie et ses mystères.
Concernant les personnages il faut bien avouer que Elric, étant le personnage principal, se révèle vraiment travaillé, construit nous dévoilant plusieurs facettes qui caractérisent ce personnage. Le grand intérêt du personnage est justement le fait de représenter un héros plus nuancé, philosophe, intelligent, contrepoint intéressant dans un monde barbare et violent. Elric est l’antihéros par excellence et un antihéros qui se révèle tout autant juste que parfois violent, mais surtout le lecteur s’intéresse à lui et à ses aventures, on a envie de le découvrir lui, ses secrets et les forces qui tournent autour de lui. Le problème est que le héros éclipse un peu les autres personnages qui sont à peine brossés, on découvre Yrkoonou ou encore Cymoril, mais on ne sait pas grand-chose sur eux, juste la base ce qui est un peu dommage même si ça n’empêche pas ces personnages d’être des protagonistes intéressants.
Concernant les graphismes je les ai trouvés vraiment réussis et magnifiques concernant les décors et les lieux, arrivant à bien mettre en avant l’aspect grandiose et exceptionnel de ce peuple tout en montrant cette décadence et cette chute dans la violence et le plaisir. Par contre, j’aurai juste un léger point à soulever c’est concernant les personnages que je trouve parfois trop lisses et un peu abstrait, au niveau des traits et des émotions, mais rien de bien dramatique. En tout cas le tout est porté par des couleurs qui collent parfaitement à l’univers, mélange de rouge et de noir, où Elric tranche facilement avec son aspect Albinos mettant encore plus en avant sa différence. Au final un premier tome vraiment agréable à découvrir à travers un rythme efficace, mais un tome d’introduction et de présentation tout de même. Je lirai la suite avec grand plaisir.
En Résumé : J’ai passé un bon moment de lecture avec ce premier tome de cette Bande Dessinée sur Elric qui offre une histoire rythmée et efficace malgré cette impression de tome d’introduction qui frustre légèrement car on aurait aimé en savoir plus. L’univers se révèle cohérent et efficace dévoilant la déchéance de ce peuple un peu comme ce fut le cas pour les Romains à une époque, tout en y ajoutant la magie et les êtres mystiques de façon surprenante et travaillée. Le personnage d’Elric est un antihéros intéressant à suivre et à découvrir, aux multiples facettes qui se dévoilent au fur et à mesure. Dommage que les autres personnages manquent un peu de construction. Les graphismes sont vraiment réussis et passionnants malgré une légère impression de visage parfois trop lisses et ébauchés et la colorisation colle parfaitement à l’univers. Je lirai la suite avec plaisir quand elle sortira.
Ma Note : 7,5/10
Ptitetrolle
C’est marrant parce que dans mon souvenir, Cymoril est beaucoup plus en retrait dans les bouquins. Je crois que c’est d’ailleurs l’une des « libertés » prises pour cette adaptation, qui met davantage Cymoril en avant et lui donne plus de caractère
BlackWolf
Le problème vient que Elric en livre je n’ai pas ou peu de souvenirs vu que le seul roman que j’ai lu n’était pas dans l’ordre. Par conséquent Cymoril je ne sais pas trop quelle place elle a. Faudrait que je me mette à lire les livres, surtout que des intégrales sortent.