Catégorie : Science-Fiction

Le Mystère Olphite – Carina Rozenfeld

le mystère olphiteRésumé : Maor est un jeune Olphite promis à un bel avenir dans sa caste : il a le don de Vision.

Mais un jour il fait une découverte macabre qui le pousse à s’enfuir de l’école où il vit depuis dix ans. Propulsé dans le monde « réel » et métamorphosé par sa rencontre avec Sirius et le professeur Hermann, il doit se rendre à l’évidence : les Olphites cachent quelque chose à l’humanité…

Poursuivis à travers la planète par les « pisteurs » d’Ikar, le guide des Olphites, Maor et ses amis vont vivre une aventure hors du commun avec un espoir fou : sauver la Terre.

Edition : L’Atalante

 

Mon Avis : Je dois dire que depuis quelques temps j’ai envie de me replonger dans des romans Jeunesse dans le monde de l’imaginaire. Je dois dons remercier Livraddict et les éditions Atalante pour ce partenariat qui m’a permis de lire ce livre et aussi de découvrir cette auteur jeunesse. Il s’agit ici en fait d’une réédition d’un livre sorti en 2008 accompagné d’une nouvelle couverture. Je dois dire que je trouve la couverture sympathique et très sobre m^me si j’aurai aimé y voir quelques étoiles, sujet principal du livre.

On suit ici les aventures de Maor, jeune Olphite de 17 ans, qui a le don de Vision. Ce don lui permet de se connecter aux comètes et ainsi de pouvoir voir l’univers. Un jour il décide de fuis l’école Olphite après la découverte d’un secret qui le ronge. Une fois hors des murs de l’école il va se rendre compte que des choses encore plus graves se déroulent. Et si les Olphites n’étaient pas ce qu’ils prétendent être? Aidé de Sirius, étudiante, et du professeur Hermann ils vont devoir trouver la vérité.

Mon résumé paraît un peu bancal comme ça et pourtant je dois dire que j’ai passé un agréable moment avec ce livre. L’idée de départ est originale, imaginer que vous puissiez vous connecter par télépathie à des comètes et ainsi pouvoir admirer l’univers. Concernant l’intrigue l’auteur décide de se lancer dans une course poursuite, de fuites et de traques ou Maor va, à travers ce voyage initiatique, dépasser sa condition. Intrigue qui est somme tout classique et pourtant l’auteur s’en sort bien sachant parfaitement amener les révélations et rebondissement et maîtrisant
parfaitement son histoire.

On pourra sûrement regretter que par moment tout cela soit trop sage, voir prévisible. De plus par certains moment, certains aspects paraissent maladroits, je ne comprends pas comment on peut se rendre chez l’ennemi sans avoir de plan de secours, mais rien de vraiment rédhibitoire à la lecture, et puis il s’agit d’un roman Jeunesse.

Concernant les personnages je dois dire qu’ils sont tous parfaitement bien travaillés, crédibles et surtout attachants. J’ai principalement bien accroché à Antaar, homme de main qui cache en fait une profonde frustration. Classique me direz-vous, et pourtant je dois dire que l’écriture de l’auteur fait que ça marche. On pourra peut être par moment regretter quelques réactions surprenantes voir incohérentes mais rien de bien grave.

La véritable force du livre est son aspect poétique à travers le voyage onirique de nos héros. L’auteur nous fait adhérer à cette télépathie avec une grande facilité à travers une écriture fluide et passionnante. Le roman ne manque jamais de rythme ou d’émotion nous faisant vibrer tout du long. De plus j’ai trouvé intéressant le fait de mettre en avant de chaque chapitre des extraits de journaux ou de livre nous expliquant un peu mieux le mystère des Olphites.

A travers ce livre l’auteur met en avant plusieurs thèmes intéressants tel que le pouvoir des secte ou encore la folie humaine face à la différence. Je dois dire que je ne me suis pas ennuyé durant la lecture quasi d’une traite de ce livre dont le seul reproche que j’aurai à faire est, par moment, d’être trop dirigé jeunesse dans son intrigue, mais voilà la poésie de l’auteur compense ce fait.

En Résumé : Un excellent livre pour la Jeunesse qui souhaites découvrir la SF. Pour ma part j’ai passé un bon moment de lecture à travers une écriture poétique, des personnages crédibles et attachants et cela malgré une intrigue un peu trop classique. Si vous cherchez de la SF complexe passez votre chemin, mais si vous cherchez  une histoire poétique et remplie d’étoiles et dont le côté jeunesse ne vous bloquera pas alors jetez un coup d’oeil sur ce livre.

 

Ma Note : 7/10

La Vieille Anglaise et Le Continent – Jeanne-A Debats

vieille-anglaise-et-le-continent.jpg Résumé :Certaines personnes sont si profondément attachées à la Vie sous toutes ses formes, tous ses aspects, qu’elles consacrent leur existence à sa préservation, quitte à sacrifier celle des autres…

Ann Kelvin, elle, lui consacrera sa mort.

 

Edition : Griffe d’Encre

 

Mon Avis : Il s’agit non pas ici d’un roman, mais d’une nouvelle. Une nouvelle lauréate du Grand Prix de L’Imaginaire 2009 pour une nouvelle francophone, du Prix Julia Verlanger 2008, du Grand Prix de la SF 2008 pour une nouvelle francophone ainsi que le prix Rosny Aîné 2009 de la nouvelle, et je dois dire que c’est amplement mérité, rien que la couverture est pour moi sublime.

On suit ici Ann Kelvin est une vieille femme qui n’a plus grand chose à faire à part attendre la fin, dans un lit, couverte de tuyaux. Ann a longtemps été une fervente combattante contre la transmnèse permettant de transférer son esprit dans un clone et gagner quelques années supplémentaires. Jusqu’au jour ou Marc Sénac vient lui proposer une transmnèse utile. Une Mnèse que Ann ne refusera pas et qui pourrait sauver les cachalots de la planète.

Je dois dire que cette novella fut pour moi une excellent surprise. L’auteur axe son histoire sur deux sujets à controverse. Premièrement le questionnement écologique représenter par la vie de Ann en tant que Cachalot dans un monde aquatique de plus en plus hostile, principalement par faute de l’homme. Ensuite l’auteur s’intéresse aussi au transfert de conscience par la voie ici de la transmnèse. Ce que j’ai énormément apprécié c’est que l’auteur n’essaye pas de nous imposer des idées, elle ne fait juste que soulever des questions dont on tente de répondre par nous même.

Concernant les personnages ils sont tous très bien travaillés et on s’attache rapidement a eux que soit dans leurs qualités comme dans leurs défauts. Leurs interactions sont parfaitement crédibles ainsi que leurs évolutions. La vie dans l’océan menée par Ann est bien contée, ainsi que la découverte de son nouveau corps et de ses nouveaux congénères. Le monde aquatique est parfaitement bien décrit, plein de vie et foisonnant. On remarque que l’auteur a étudié son sujet et on se prend de sympathie pour ces cachalots.

Mais voilà ce qui a fait la force de cette novella, pour moi, est réellement l’écriture. Le livre se lit facilement et avec envie. L’histoire coule parfaitement que ce soit dans la parti SF parfaitement bien renseignée et travaillée ou que ce soit dans son coté poétique nous faisant vibrer. La plume est tout ce qu’il y a d’agréable et percutant rendant cet ouvrage plaisant à tout le monde.

Seul petit bémol c’est qu’en s’attachant autant à l’œuvre, une fois les 70 pages terminées on a du mal a reposer le livre. On a envie d’en connaître plus, même si le format de Nouvelle permet au lecteur de se débrouiller et de s’imaginer ce qu’il veut.

En Résumé : Une excellent nouvelle, touchante, poétique, une très belle histoire écologique sur fond de Science Fiction valant le détour. Une plume agréable, des personnages plus qu’intéressants. En somme j’ai passé un excellent moment de lecture.

 

Ma Note : 9/10

Le Fleuve des Dieux – Ian McDonald

fleuve des dieuxRésumé : Tous les Hindous vous le diront, pour se débarrasser de ses péchés, il suffit de se laver dans les eaux du Gangâ, dans la cité de Vârânacî. Et, en cette année 2047, les péchés ce n’est pas ce qui manque : un corps aux ovaires prélevés glisse doucement sur les eaux du fleuve ; des intelligences artificielles se rebellent et causent de tels dégâts qu’une unité de police a été spécialement créée pour les excommunier.
Gangâ, le fleuve des dieux, dont les eaux n’ont jamais été aussi basses, se rue vers un gouffre conceptuel, technologique, évolutionnaire – ou peut-être tout cela à la fois.

Edition : Denoël

 

Mon Avis : En tant qu’amateur de Science-Fiction je ne pouvais pas laisser passer ce livre de Ian McDonald, surtout après ma lecture de Roi du Matin, Reine du Jour qui m’avait enchanté. Je dois dire aussi que je trouve la couverture vraiment très réussie. Je dois bien admettre qu’après la lecture de ce roman d’environ 600 pages je n’ai pas été déçu du voyage proposé par l’auteur.

On suit ici dans ce livre le destin d’une dizaine de protagonistes qui n’ont, le plus souvent, rien en commun et qui ne se connaissent même pas. Et pourtant tous ces personnages vont voir leurs destins se croiser les un et les autres et se lier dans cette Inde futuriste, démantelée en plusieurs états. Une guerre est proche entre deux de ces nouveaux états, une guerre pour l’eau, les moussons ayant disparue.

Alors je dois prévenir tout de suite, entrer dans un roman de Ian McDonald n’est sûrement pas facile. L’écriture de l’auteur est dense, très descriptive, complexe et on sent qu’il a mené énormément de recherches pour écrire son livre. Beaucoup de termes indiens apparaissent ce qui nous renvoie au lexique et même m’a renvoyé faire quelques recherches. Mais je dois admettre que ça ne m’a pas dérangé, au contraire j’aime découvrir de nouvelles nations et cultures et là j’ai complètement accroché à cette inde futuriste où la culture traditionnelle vient se frotter aux nouvelles technologies, où les dieux, temples et pèlerinages se retrouvent à côtoyer des IA évoluées. Des IA loin d’être des monstres.

Comme je l’ai dis l’écriture de l’auteur est riche, complexe et précis ce qui crée un univers riche, foisonnant et palpable. On sent que ce monde pourrait bien exister dans un avenir proche. J’ai été fasciné par cette Inde, cette Inde futuriste ou la technologie est à son sommet mais où encore une partie de la population vit encore dans des bidonvilles. Cette Inde mélange de miracles et de machines.

Les personnages de ce livre sont extrêmement bien travaillés et loin d’être clichés, chacun ayant sa propres personnalité et ses propres émotions que ce soit le policier exterminateur des aeai rebelles, ce petit malfrat ou encore ce personnage, ni homme ni femme, qui a décidé de modifier son corps pour devenir un neutre. Le début du roman démarre lentement posant chaque personnage, donnant l’impression que rien n’est lié. Puis au fur et à mesure du livre le rythme s’accélère, l’intrigue prend place, jouant patiemment avec le lecteur, pour aboutir à un final éblouissant. L’auteur arrive à associer l’intime et l’humain avec la géopolitique et les technologies sans jamais ennuyer le lecteur.

Ian McDonald a su, à travers ce roman, développer des thèmes passionnants que ce soit les IA, la liberté sexuelle, la lutte des classes, les crises crée par les nouveautés technologiques, les
problèmes d’émancipation de la femme dans un pays où on trouve plus d’homme que de femmes….. J’ai passé un excellent moment avec ce livre qui fait partie de mes coups de coeur, et surement pour moi du meilleur Roman SF de l’année.

J’ai du mal à trouver des imperfections, mis à part peut être la complexité de l’œuvre que ce soit dans la culture indienne mais aussi dans l’anticipation et la technologie. Si vous n’appréciez pas trop vous investir dans un livre, au point de faire quelques petites recherches, alors ne vous lancez pas.

En Résumé : Un excellent roman, passionnant, parfaitement construit avec des personnages savamment travaillés, loin d’être cliché et parfaitement mis avant dans un univers riche et captivant d’une Inde futuriste. Pour moi le meilleur roman de SF de l’année.

 

Ma Note : 9/10

La Maison qui Glissait – Jean-Pierre Andrevon

la-maison-qui-glissait.jpgRésumé : Un immense fracas le réveille. Le tonnerre ? Peut-être… Le jour pointe, la chaleur est déjà étouffante dans l’appartement minuscule occupé par Pierre au 13e étage de sa tour de banlieue. Ensommeillé, il entrouvre le rideau de la fenêtre depuis son lit… et demeure pétrifié par le panorama qui se révèle à lui. Un brouillard poisseux bouche l’horizon, c’est à peine s’il distingue la silhouette de la tour des Tilleuls à quelques dizaines de mètres de là. Le brouillard, avec une telle canicule ?… Ainsi débute le cauchemar pour tous les résidents de cette barre HLM coupée du monde par un mur cotonneux qui semble abriter de terrifiantes créatures, une réclusion forcée qui va contraindre les habitants à s’organiser pour faire face à l’indicible et révéler la vraie nature de chacun. Car après tout, le pire n’est peut-être pas dans la brume…

Et d’ailleurs, d’où vient-elle, cette brume ?

Edition : LeBélial’

 

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