Catégorie : Science-Fiction Page 53 of 56

Les Vestiges de L’automne – Robert Silverberg

les-vestiges-de-l-automne.jpg Résumé : Deux cents ans après le Nouveau Printemps, le Peuple a rebâti une civilisation sur les ruines de la Grande Planète.
Elles réservent toutefois bien des surprises aux héritiers de l’Humanité. Ainsi, une colonie oubliée de Seigneurs-de-la-Mer a survécu au Long Hiver en se réfugiant sur les rives de ce qui a été,
un jour, la Méditerranée. Et lorsque la troublante Thalarne propose à Nortekku de partir à leur rencontre, il est loin d’imaginer la détresse des derniers survivants des anciennes races.
Mais leur désespoir est peut-être l’ultime legs de leurs mystérieux ancêtres.

Edition : Actu SF

 

Mon Avis : Voici un des livres que j’ai lu durant mon Read A Thon, en effet après avoir terminé De Bons Présages ainsi que Le Volcryn je me suis laissé tenter par ce livre écrit par Robert Silverberg. L’auteur est très connu dans le monde de la Science Fiction et possède à son actif plusieurs prix dont le prix Hugo, Nebula et Locus. Les vestiges de l’automne devait être à la base un roman qui devait clôturer la trilogie entamé par A La Fin de L’Hiver et La Reine du Printemps mais dont finalement l’auteur pour différentes raisons n’en a tiré que cette longue Novella. Pas besoin d’avoir lu les autres tomes pour ce lancer dans ce livre. Je trouve l’illustration de Manchu vraiment sympathique.

La terre a été ravagée par les pluies d’étoiles de la mort et les peuples ont été obligés de se cacher dans des cocons sous terrains. Aujourd’hui les peuples ont de nouveau émergés sur la planète. On suit l’histoire de Nortekku jeune architecte qui a refusé un mariage arrangé et se retrouve à s’exiler. Il va tomber sous le charme Thalarne, archéologue, et va se retrouver embarquer dans un périple pour retrouver un des anciens peuples disparus, les Seigneurs de la Mer. L’auteur a mélangé l’histoire d’amour et la quête de nos héros pour retrouver ce peuple perdu et je dois dire qu’il s’en sort plutôt bien. On se laisse facilement passionner par cette courte histoire., même si finalement l’intrigue se trouve être linéaire.

Les personnages sont vraiment intéressants mais ont un léger manque de profondeur qui vient, selon moi, de la taille de l’histoire. Le format de la longue Novella ne permettait pas de vraiment aller en profondeur dans les personnages. Mais ça n’empêche pas de le trouver assez attachants et complexes. Le peuple des Seigneurs de la Mer est vraiment intriguant mais aussi d’une grande tristesse.

La plume de l’auteur est vraiment efficace offrant une histoire romanesque et vraiment profonde. De plus l’auteur soulève plusieurs questions vraiment intéressantes sur la véracité des faits retranscrit dans le livres d’histoire par rapport à la vérité de terrain, mais aussi sur les pillages voir l’exploitation des anciens peuples qui ont vécus sur la planète. Je reprocherai finalement juste à ce livre de laisser sur sa faim le lecteur qui aurait envie d’en savoir plus.

A noter que dans ce livre on retrouve une excellente introduction de Gérard Klein mais aussi en postface le synopsis de ce qui aurait du être le roman dont est tiré la nouvelle et qui nous montre que l’intrigue aurai été encore plus complexe et intéressante. De plus on peut retrouver ce synopsis en Anglais mais aussi en Français ce qui est, selon moi, une excellente idée.

En Résumé : Une novella qui offre un moment de lecture vraiment sympathique et qui m’a donné envie de découvrir plus en avant les autres écrits de l’auteur. Une intrigue vraiment bien construite, peut être juste un peu trop linéaire, avec des personnages attachants et captivants et une plume efficace. Mon seul gros reprocher et finalement de trouver cette novella trop courte, on sent bien que l’auteur voulait en faire plus.

 

Ma Note : 7,5/10

Le Volcryn – George R. R. Martin

le-volcryn.jpgRésumé : Les légendes parlent d’une race d’extraterrestres fabuleuse parcourant lentement l’espace, aux manettes de gigantesques vaisseaux à l’apparence de cités d’ombre…
Moi, Karoly d’Branin, je leur ai voué ma vie, et mes inlassables recherches m’ont enfin permis de les localiser. Avec mon équipe, nous avons embarqué à bord de l’Armageddon, vaisseau du commandant Royd Eris. Et dans peu de temps, les volcryns seront enfin à notre portée.
Mais en attendant, l’ambiance est de plus en plus pesante entre nous… Royd Eris refuse d’apparaître physiquement, préférant user d’hologrammes et de communicateurs muraux … Et Thale Lasamer, notre télépathe, fait état d’une menace sourde et mystérieuse…
Peu importe ! Mes volcryns sont tout proches, et je ne les laisserai pas filer !

Edition : Actu SF

 

Mon Avis : Tout le monde aujourd’hui connait George R.R. Martin pour son incroyable cycle du Trône de Fer, mais avant cela il avait écrit d’autres œuvres dont Le Volcryn publiée en 1980 et dont il a gagné le prix Locus en 1981. Ce court roman, ou longue Novella,  m’a rapidement tenté déjà par l’auteur lui même, ensuite par la couverture réalisée par Lasth qui a eue sur moi un effet intriguant et enfin le synopsis a fini de me convaincre.

Ce livre est une sorte de quête, la quête de Karoly d’Branin et son équipe pour essayer de percer à jour le mystère des Volcryn cette race extra-terrestre qui parcourent l’espace depuis la nuit des temps. Pour cela ils vont embarquer à l’intérieur de l’Armageddon, vaisseau du commandant Eris qui reste enfermé dans sa cabine évitant l’équipage. On trouve ici un excellent huit-clos dans l’espace étouffant et intriguant ou la vedette principale n’est pas les Volcryn finalement mais le commandant Eris qui refuse de se montrer en chair et en os. L’auteur joue habilement avec les nerfs des lecteurs, poussant ainsi à s’interroger sur les origines des dangers rencontrés par les protagonistes.

Les personnages sont vraiment denses et captivants mais aussi torturés et complexes, chacun ayant leurs secrets les rendant énigmatiques. Les personnages vont très vite se retrouver confronter à eux-mêmes dans l’espace et vont très vite se retrouver sous tension. La pluralité des personnages est vraiment passionnantes allant du télépathe au scientifique omnubilé et sont tous réellement passionnants et travaillés. J’ai une petite préférence pour Melantha Jhirl modèle perfectionnée dont l’évolution est vraiment intéressante et passionnante.

La plume de Martin est vraiment efficace et travaillée offrant à son récit une ambiance vraiment dense et paranoïaque et mélangeant avec brio le thriller avec cette histoire de premier contact extra-terrestre. Finalement je n’aurai qu’un seul reproche à faire c’est le manque d’originalité. L’histoire est intense et bien écrite, les personnages sont très bien travaillés psychologiquement et sont captivants mais durant la lecture il y a une légère impression de déjà-vu je dirai. Mais pas de quoi bouder cette bonne lecture d’un Space Opera en Huit-Clos.

En Résumé : Un court roman ou longue Novella qui offre un bon moment de lecture avec un récit agréable contant un voyage dans l’espace dont les protagonistes vont se retrouver confrontés à eux même dans ce huit-clos palpitant ou les personnages sont soignées et passionnants et où la plume de l’auteur est vraiment travaillée et efficace. Dommage que le livre manque d’originalité et donne une légère impression de déjà-vu.

 

Ma Note : 8/10

La Horde du Contrevent – Alain Damasio

la horde du contreventRésumé : Imaginez une Terre poncée, avec en son centre une bande de cinq mille kilomètres de large et sur ses franges un miroir de glace à peine rayable, inhabité. Imaginez qu’un vent féroce en rince la surface. Que les villages qui s’y sont accrochés, avec leurs maisons en goutte d’eau, les chars à voile qui la strient, les airpailleurs debout en plein flot, tous résistent. Imaginez qu’en Extrême-Aval ait été formé un bloc d’élite d’une vingtaine d’enfants aptes à remonter au cran, rafale en gueule, leur vie durant, le vent jusqu’à sa source, à ce jour jamais atteinte : l’Extrême-Amont. Mon nom est Sov Strochnis, scribe. Mon nom est Caracole le troubadour et Oroshi Melicerte, aéromaître. Je m’appelle aussi Golgoth, traceur de la Horde, Arval l’éclaireur et parfois même Larco lorsque je braconne l’azur à la cage volante. Ensemble, nous formons la Horde du Contrevent. Il en a existé trente-trois en huit siècles, toutes infructueuses. Je vous parle au nom de la trente-quatrième : sans doute l’ultime.

Edition : La Volte

Poche : Folio SF

 

Mon Avis : Il y a de ces livres qui ne ressemblent à rien, des livres inclassables, inattendus et qui offrent des moments de lecture dont on a du mal à s’en remettre. Il y a de ces livres qu’on n’attend pas et qui une fois en main vous font tout oublier plonger dans la lecture. J’ai décidé de consacrer ma 100ème chronique à un tel livre; La Horde du Contrevent de Alain Damasio. Je trouve la couverture de l’édition de La Volte vraiment sympathique avec tous ces mots et ces sigles qui se croisent.

Il s’agit ici de la quête, la quête d’un groupe, ou plutôt d’une horde, qui est partit de l’extrême aval du monde et va rejoindre l’extrême amont. Une lutte contre le vent qui balaye tout, mais aussi des rencontres et une découverte d’un univers, d’une culture…  Une quête qui fascine, qui intrigue le lecteur. Il ne faut pas avoir peur par les premières pages, chacun des 23 membres est identifié par un signe et donc à chaque début de paragraphe on retrouve le signe qui indique le narrateur, ce qui éclate l’histoire et qui la rend très agréable à suivre. Une fois cette particularité assimilé on ne peut que se laisser emporter par ce récit fluide, haletant et véritablement profond.

L’univers crée par l’auteur est vraiment magique, un monde d’une telle richesse, d’un tel foisonnement qu’on est émerveillé a chaque page qu’on tourne. De plus on découvre cet univers sous les prismes des différents personnages ce qui offre au lecteur des points de vues différents rendant cet univers superbe. La culture, les peuples et leurs fonctionnements sont tout aussi originaux et intéressants rien que par cette Horde qu’on envoie à intervalle régulier pour dépasser si possibles leurs ainés.

Les personnages sont réellement denses, foisonnants et surtout ces 23 personnages sont tous aussi différents l’un de l’autre et pourtant une fois dans la horde ils forment un pack des plus complets et des plus coriaces. C’est cette unité quand ils font front mais aussi les singularités de chacun qui font qu’on s’associe, qu’on s’accroche à eux avec une si grande facilité. Alors bien on ne s’identifiera pas à tous mais on ne peut pas, ne pas s’accrocher à eux à travers leur quête du bout du monde, de leurs souffrances, de leurs rages et de leurs évolutions.

La plume de Alain Damasio est véritable poésie du début à la fin, on se laisse porter par ses mots, mêmes par ses mots qu’il invente pour son univers. Il y a une sorte de beauté dans ses phrases mais aussi de force quand il décrit le vent ou les situations qu’on se laisse subjuguer. Cette quête de l’extrême amont et aussi une quête plus personnelle pour chaque protagoniste mais aussi, je pense, une quête pour chaque lecteur. Puis arrive cette conclusion tout autant sublime que tragique.

Je ne rentrerai pas dans le débat sur la classification de ce livre en fantasy ou SF ou autres pour moi ce livre dépasse les genres et offre une lecture magnifique qui, selon moi, mérite d’être découverte, savourée et appréciée. Un livre qui ne laissera pas de marbre. Je tien à ajouter à cela la très bonne Bande Originale qui est vendue avec les livres aux éditions La Volte et qui ajoute un certain plaisir à la lecture.

En Résumé : Voilà une lecture qu’il est difficile d’oublier, un livre rempli de poésie et de moment magiques à travers la quête de l’extrême amont par cette 34ème Horde. Une fois plongé dans ce livre on a du mal à le lâcher, emporter par ces personnages complexe et terriblement attachants qu’on a du mal à se séparer d’eux. Selon moi un livre à découvrir qui offrira une excellente lecture.

 

Ma Note : 9,5/10

Suprématie – Laurent McAllister

suprématieRésumé : Le Capitaine Alcaino commande le Doukh, la dernière grande nef de guerre indépendante de l’Amas. Mais les mondes de l’Amas sont de plus en plus nombreux à accepter le contrôle de la Suprématie, qui impose la paix à ses mondes en contrôlant leur façon de penser. Ainsi, quand la Ville d’Art appelle à l’aide le Doukh, Alcaino accepte le contrat même s’il soupçonne que les Suprémates l’attendront de pied ferme. Il réussit à les chasser mais la riposte des
Suprémates ne se fait pas attendre… Tous les habitats spatiaux du système rebelle sont impitoyablement détruits.
Ce massacre amène Alcaino à soumettre à ses troupes un projet insensé : détruire la capitale des Suprémates au cœur de l’Amas, sur la planète la mieux protégée de l’univers humain…
Mais, pour qu’une nef de guerre isolée ait une chance de réussir, il lui faut profiter d’une boucle temporelle et utiliser des bombes thermonucléaires dont la fusion serait catalysée par la matière étrange. C’est le début d’une quête qui conduira Alcaino et son équipage jusqu’aux limites de ce qu’ils croyaient possible.

Edition : Bragelonne

 

Mon Avis : Cela faisait un petit moment que je n’avais pas lu de Science Fiction Space Opéra, le Space Op étant un sous genre de la SF à l’échelle galactique avec des voyages et des combats dans l’espace mais aussi des découvertes de nouvelles planètes. Depuis un moment j’avais envie de me lancer dans ce livre sans jamais vraiment craquer, puis récemment je me suis laissé tenter. Le pseudonyme Laurent McAllister regroupe en fait deux auteurs canadiens Yves Menard et Jean-Louis Trudel. A noter que la couverture est sympathique mais finalement très sobre.

Alcaino est le capitaine du Doukh, une nef de guerre mercenaire, dernière de sa génération et pilotée par une des dernières IA existante. Un jour la ville de l’Art va lui proposer un contrat pour les libérer des Suprémates qui viennent d’envahir leur monde. En Effet, les Suprémate contrôlent la façon de penser des gens en offrant une pensée unique. Mais voilà la Suprématie ne va pas se laisser faire. L’intrigue est plutôt classique du héros mercenaire contre un Empire mais elle est efficace, bien travaillée, complexe et se laisse suivre faiclement avec des rebondissements maîtrisés et des retournements de situations efficaces. Je reprocherai juste parfois, certaines facilités offrant des solutions un peu trop rapides à des situations qui paraissaient insurmontables.

Les personnages sont très travaillés, denses et assez attachants, même si par moment l’écriture des auteurs très scientifique les font paraîtres un peu froid, surtout lors de leurs interactions physiques. On suit nos héros avec plaisir le tout entrelacés de flash-back dévoilant le passé des personnages principaux et permettant ainsi une meilleure compréhension de la psychologie de chacun. La folie du capitaine Alcaino, qui a un faux air d’Albator, est, je trouve très bien retranscrite et efficace. Même l’Intelligence Artificielle est bien travaillé et possède un côté humain.

L’univers développé par les auteurs est vraiment intéressant et surtout un univers basé vraiment sur toutes les nouvelles technologies que ce soit le contrôle de la pensée par les implants, les IA ou encore les vaisseaux spatiaux et les virus cybernétiques. L’univers politique est intéressant et bien mis en place avec la Suprématie qui gouverne une grande partie de cet univers en imposant la paix par la pensée unique. Plusieurs réflexions sont soulevées dans ce livre comme le fait que la multiplication des points de vues engendrent obligatoirement un conflit, les Suprémates mettant donc en avant la sécurité a la liberté. Aussi la question de savoir s’il faut devenir un monstre pour contrer un pouvoir monstrueux.

La plume des auteurs est vraiment denses, scientifiques et détaillés mais aussi plutôt complexe. Il faut vraiment se plonger dans le livre car chaque phrase, chaque explication à son importance sous peine de devoir relire certains passages. Ce qui n’empêche pas l’écriture d’être efficace. Par contre je reprocherai à ce livre certaines longueurs, des scènes qui n’apportent pas grand chose, ce livre aurait mérité de perdre du poids pour le rendre encore meilleur. Un autre reproche, mais personnel, c’est le changement des unités de mesure, on ne parle plus en heures ou minutes mais qu’en secondes, kilo-secondes voir hecto-seconde; même chose pour les unités de distance ici on parle en seconde lumière. C’est assez perturbant.

En Résumé : Un bon livre de SF Space Opéra comme on n’en fait plus trop dernièrement offrant une intrigue vraiment bien travaillée et complexe, des personnages étoffés et denses le tout porté par une plume efficace, scientifique et vraiment détaillée. Je reprocherai juste certaine facilités dans le déroulement de l’intrigue mais aussi quelques longueurs dans l’histoire. De plus l’utilisation d’unités différentes de celles habituelles sont déroutantes.

 

Ma Note : 7,5/10

Le Coup du Cavalier – Walter Jon Williams

le coup du cavalierRésumé : Deux miracles ont ouvert aux hommes le chemin des étoiles : une source in­­épui­sable d’énergie et le secret de l’immortalité. Mais, isolées par la barrière de la vitesse de la lumière, les colonies se sclérosent; quant à l’immortalité, elle distille son poison insidieux : l’ennui…
Resté seul propriétaire d’une Terre dépeuplée par la diaspora galactique, Doran Falkner, l’auteur des deux miracles, en cherche un troisième pour sortir l’humanité de sa torpeur. La réponse se trouve peut-être sur la planète Amaterasu, où de placides animaux semblent capables de se télé­porter tel le cavalier survolant les cases de l’échiquier. À moins que les centaures…?

Edition : L’Atalante

 

Mon Avis : Je me suis laissé tenter par ce livre déjà premièrement car j’ai lu il y a quelques semaines Câblé + de l’auteur qui m’avait bien plu (chronique ici) et aussi grâce aux différents avis que j’ai lu à droite et à gauche sur la toile qui m’ont convaincus de tenter ma chance, car il faut bien dire que la couverture est vraiment pas très jolie et, je trouve, n’appelle pas à se pencher sur ce livre, ce qui est dommage. A noter que ce livre est de 1985 et qu’il a fallu attendre 2010 pour le voir arriver chez nous.

L’humanité a surmontée deux des ses plus grand freins à sn évolution; ils ont découvert une source d’énergie propre et qui permet le voyage à travers les étoiles mais ils ont découvert aussi l’immortalité et tout cela grâce à Doran Falkner. Mais voilà l’ennui gagne facilement les peuples, peut être qu’un nouveau miracle pourra les sauver. Dans ce livre pas vraiment d’intrigue mais l’auteur traite plus des problèmes de société qu’offrent ses nouvelles technologies que ce soit l’ennui, la mort, la folie, la vie éternelle ou encore la lassitude. Le livre repose en fait principalement sur les émotions et les interactions de chacun des protagonistes et je dois dire que ça marche plutôt bien. On est un peu surpris au début de la lecture mais une fois dedans c’est agréable.

Les personnages sont intéressants, travaillés et complexes. On a peut être un peu de mal, parfois, à s’attacher aux personnages, principalement la faute au fait qu’il s’agisse de scientifique et qu’ils se sentent obligé de philosopher sur tout mais rien de bien gênant. Le principal attrait des personnages se sont leur émotions et leurs réactions, principalement l’histoire d’amour entre Doran et Mary qui est loin d’être niaise et qui repose sur le fait que Doran a choisir l’Immortalité alors que Mary fait partie des gens qui ont choisir de vivre une vie normale. Doran Falker, un des plus vieil homme sur terre du haut de ses 800 ans fait penser au héros de L’île des Morts de Roger Zelazny.

Le futur mis en place par l’auteur est vraiment réaliste et possible, que ce soit la terre dont Doran a fait partir les gens en échange de l’immortalité pour éviter toute explosion démographique, mais aussi la folie des hommes dans leurs expériences dont les croisements mi-homme mi-animal. Un futur de grandeur mais aussi de décadence vraiment plaisant où les hommes, n’ayant rien de mieux à faire, tentent de vivre de fantasmes les plus abstraits les uns que les autres.

Le style de l’auteur est fluide, lent et efficace évitant de nous noyer sous les explications scientifiques préférant faire évoluer son histoire et ses points de vue philosophiques captivants. Mais on sent bien que le livre a été écrit en 1985 par ce côté un peu vieillot, mais bon pas de quoi déranger la lecture. Ce livre sert principalement à faire réfléchir le lecteur sur différents points sans imposer son avis et ouvrant la voie aux différents points de vue possibles; au lecteur de se faire con propre avis.

En Résumé : Un livre agréable  lire ou l’auteur part d’une histoire de Science-Fiction pour amener le lecteur à se faire plusieurs réflexions sur l’ennui, la mort, l’immortalité… Les personnages sont vraiment denses emplis d’émotions et intéressants à suivre et le style de l’auteur est fluide, lent et efficace. Si vous cherchez un histoire qui bouge bien passez votre chemin, si vous cherchez un livre philosophique ouvrant à la réflexion vous devriez passer un bon moment avec ce livre.

 

Ma Note : 8/10

Black Man – Richard Morgan

black manRésumé : Dans un siècle à peine, l’humanité sera débarrassée de la guerre. Mais des vestiges embarrassants subsistent encore, comme les variantes, des humains génétiquement modifiés. Parmi eux, les plus inquiétants sont les variantes treize.
Carl Marsalis est l’un de ces ex-soldats. Il pourchasse désormais ses anciens frères d’armes pour le compte des Nations unies. Ce n’est pas un boulot facile… surtout quand il se retrouve dans une prison de Floride. Lorsqu’il reçoit la visite d’une ancienne détective aux prises avec les variantes treize, Carl est alors plus que disposé à conclure un accord…

Edition : Bragelonne

Poche : Milady

 

Mon Avis : Richard Morgan fait parti de ses auteurs de SF qui ont réussi à s’imposer avec d’excellents livres, surtout dans ma bibliothèque. J’ai passé un excellent moment avec le trilogie Kovacs et je dois dire que depuis un moment je voulais lire Black Man. Alors quand j’ai vu que Milady proposait un partenariat avec Livraddict j’ai tenté ma chance pour pouvoir ainsi compléter ma bibliographie sur l’auteur. Je tiens donc à remercier les éditions Milady et Livraddict pour ce partenariat et la découverte de Black Man.

Carl Marsalis est une variante treize, il a été modifié génétiquement pour être de parfaits soldats. Mais le monde a changé, les variantes treize sont devenus des monstres et aujourd’hui il pourchasse les autres modifiés. Job pas facile car il est haï par les humains pour ce qu’il est et par ses compères pour ce qu’il fait, mais voilà ça lui offre une certaine immunité et un bon salaire. Jusqu’à ce qu’il se retrouver sur l’enquête d’une variant ayant fui Mars, se retrouvant sur terre et effectuant un massacre sans aucune logique. Comme a son habitude l’auteur réussi un mélange parfait de Science Fiction et de Polar. Une chasse à l’homme vraiment haletante et passionnante dont on a du mal a déceler les tenants et les aboutissants. Pas une seul temps mort dans cette enquête bourrée d’action, une lecture fluide dont le lecteur essaye de comprendre les véritables manipulations. Car oui l’intrigue est vraiment bien ficelé et il est assez difficile de trouver le fin mot de l’histoire avant les dernières pages.

L’univers crée par l’auteur est un univers futuriste vraiment intéressant, mais une futur sombre, finalement pas si éloigné de ça que nous où on retrouve encore la guerre, la fracture sociale et même l’extrémisme religieux. Pas mal d’originalité comme les personnes modifiées génétiquement que ce soit les variantes 13 comme soldats parfaits ou les bonobos modifiées pour le sexe. Un univers foisonnant aussi de technologies futuristes vraiment plausibles et intéressantes.

Les personnages sont vraiment intéressants et passionnant on s’accroche facilement à eux. Ca a beau être un thriller SF les personnages possèdent une vraie profondeur, une vraie densité, l’auteur leur a crée une vie à chacun et on le remarque dans leurs interactions et leurs émotions, et malgré toute les modifications et technologies ils restent humains dans leurs désillusions et leurs
souffrances. On le ressent par les passages plus intimistes sur les protagonistes et c’est ce côté humain qui fait qu’on ne peut que les comprendre dans leurs réactions.

La plume de l’auteur est vraiment énergique et bourré de testostérone comme un excellent film d’action avec aussi une bonne dose de sexe. Mais voilà ce livre n’est pas que de l’action pure et dure et des parties de jambe en l’air, non, l’auteur fait aussi la part belle aux interactions et échanges entre les protagonistes et se permet même de lever une réflexion sur certains problèmes
de société tel que la religion, le sexisme, les modifications génétiques, le racisme.

Finalement le seul point noir que j’aurai contre ce livre ce sont les coquilles dans l’éditions et aussi une ou deux fois une traduction qui m’a paru douteuse. Surtout que je l’ai lu en format poche, je pensais qu’une correction aurait été effectuée entre le grand format et le format poche. Mais bon cela dérange un peu, mais pas de quoi empêcher la lecture de cet excellent polar SF survitaminé.

En Résumé : J’ai passé un excellent moment de lecture avec ce roman Thriller/SF bourré de testostérone et d’action mais aussi de réflexions et de critiques sur la société. Une excellent intrigue vraiment bien ficelé, des personnages vraiment denses et attachants et le tout porté par une écriture vraiment efficace. Si vous aimez les livres qui bougent, dans un monde futuriste avec une enquête dense et haletante et des moments de réflexion alors lisez ce livre.

 

Ma Note : 9/10

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