Catégorie : Science-Fiction Page 52 of 56

Planète A Louer – Yoss

planete a louerRésumé : Dans un futur indéterminé, une guerre nucléaire totale est sur le point d’éclater. Afin de sauver la Terre, des espèces extraterrestres en prennent possession, après avoir fait montre de leur force en annihilant l’Afrique. Ils y imposent des règles draconiennes visant à rétablir l’équilibre écologique. Un siècle plus tard, notre planète est redevenue un paradis, un « monde souvenir », où les riches xénoïdes viennent faire du tourisme.Mais derrière l’image d’Épinal, les conditions de vie des Terriens sont loin d’être idylliques.

Buca, la prostituée, Moy, l’artiste métis ou Alex, le scientifique de génie, tous n’aspirent qu’à une seule chose : fuir… partir… s’exiler… quitter la Terre… par tous les moyens !

Edition : Mnémos

 

Mon Avis : Voilà un livre qui me tentait depuis un petit moment, de la Science Fiction Cubaine c’est plutôt rare pour être remarqué. De plus je trouve la couverture, illustrée par Alain Brion, vraiment superbe. Alors quand j’ai vu que l’auteur était aux Imaginales d’Epinal, je n’allais pas laisser passer ma chance de repartir avec un exemplaire dédicacé. Bien entendu il est à noter qu’aucune propagande de Lelf ne fut effectué sur ma petite personne concernant ce livre … ou presque.

L’Humanité est au bord de l’extinction sous sa propre folie et une guerre nucléaire mais plusieurs espèces extraterrestres  viennent s’imposer de force et ainsi sauver l’humanité. Mais voilà la terre tombe sous le joug de ces nouvelles races et se transforme en lieu pour touristes alien. A travers les sept nouvelles qui composent ce recueil l’auteur nous offre une transposition dans la SF de la vie à Cuba, où chaque nouvelle offre un point de vue à chaque fois différent sur la société  et la façon d’y survivre. Le portrait est assez sombre et sans espoir chacun voulant fuir la terre qui n’est plus qu’un lieu de survie, et non de vie et de plaisir. Je dois dire qu’on se trouve pris dans ces histoires sombres, tristes mais pourtant jamais réellement sans espoirs.

Les personnages sont vraiment tous hétéroclites et offre un point de vue différent de la société que ce soit la prostituée, le sportif, le scientifique, l’artiste, l’enfant ….. chaque personnage à ses propres émotions, ses propres besoins, ses propres désirs et surtout ses propres souffrances, ses propres blessures mais aussi son propre point de vue sur la vie sur terre sous le joug des Xénoïdes, ces extraterrestres qui imposent leurs façons de vivre pour le bien être de l’humanité. On pleure, on rit, on souffre avec eux malgré que l’écriture de l’auteur les rendent par moment un peu froids mais on ne peut nier leurs épreuves et leurs envie de libertés.

A travers tous ces textes l’auteur nous parle de sujets vraiment importants et sensibles tels que le tourisme sexuel, l’envie de fuite des gens pauvres vers des endroits meilleurs, la fuite des cerveaux, l’exportation des artistes et de leur art ou encore de la corruption qui est devenu un véritable fléau. Mais il parle aussi de la seule façon de survivre quand on ne possède rien; par  le sport, la prostitution, la violence et il le fait sans s’imposer où nous imposer ses idées; il nous délivre un constat. Finalement Yoss ne fait pas que prendre référence à Cuba mais à de nombreux pays actuels où la situation est très dégradée. Un livre fort, qui fait réfléchir et qui nous ouvre les yeux sur ce que vivent certains peuples. De plus le choix de mettre cette souffrance à la planète terre en entier nous permet de mieux nous y identifier.

La plume de Yoss est plutôt froide dans ces descriptions de l’histoire et dans sa façon de raconter mais pourtant ce côté austère permet de s’immerger complètement dans ces histoires remplis de souffrances, de blessures mais aussi, d’espoirs. Les nouvelles sont d’ailleurs écrite de telles façons qu’elles sont d’une façon liés les unes aux autres et permet de faire monter la tension et marquant le lecteur même si je dois dire que toutes les nouvelles ne m’ont pas autant touchés. Je n’ai pas accroché à une en particulier, « L’Equipe Champion », ce sportif qui cherche à fuir la terre par le sport, je ne sais pas, elle ne m’a pas accroché, j’ai trouvé que le match manquait d’intensité et les personnages n’arrivaient pas à à montrer leurs émotions et leurs souffrances. C’est le seul bémol de ce recueil qui au final est poignant et sombre, qui m’a offert un très bon moment de lecture et ne laisse pas indifférent le lecteur.

En Résumé : Voilà un recueil de nouvelles fortes, qui devrait marquer le lecteur en nous dévoilant les souffrances de certains pays à travers des textes de science-fiction. Les personnages n’ont qu’une envie fuir ce totalitarisme et on s’accroche à eux, on rit, on souffre avec eux malgré que par moment ils soient un peu froids. La plume de l’auteur est un peu austère et froide mais finalement sert très bien ce récit sombre et saisissant.

 

Ma Note : 8/10

La Dernière Nécropole – Gabriel Eugène Kopp

la derniere necropoleRésumé : Petite cuisine cosmologique : de l’art d’accommoder les beignets à la sauce hard science.
Un artefact en forme de tore, découvert dans la ceinture de Kuiper ; à l’intérieur, des milliers – millions ? – de gisants, nus et calmes dans une lumière bleue, bercés par une musique aux accents inconnus.
Ici, la lumière courbe l’espace ; les morts sont remplacés à l’identique ; rien n’est mesurable.
Ici, les tores se retournent au mépris des règles élémentaires de la topologie. Mais la crise du logement est terminée. Enfin, elle le serait si on comprenait comment tout ça fonctionne…
Les scientifiques ont mauvaise mine.
C’est peut-être qu’ils ne se posent pas les bonnes questions…

Edition : Griffe d’Encre

 

Mon Avis : Je dois bien admettre que ce qui m’a attiré en premier lieu vers ce livre c’est sa couverture, illustrée par Alain Valet, que je trouvais vraiment très réussie. Puis j’ai lu le quatrième de couverture et j’ai été très intrigué par cette histoire qui me paraissait attrayante. D’ailleurs, avant la lecture de ce livre, je ne connaissais pas Gabriel Eugène Kopp, auteur du Nord Est de la France et qui oscille entre poésie et Hard Science dans ses publications. Il s’agit de sa seconde Novella de Science Fiction publiée aux éditions Griffe d’Encre.

Un artefact est découvert dans la ceinture de Kuiper, un artefact en forme de tore, où gisent des milliers, voir des millions de corps. Dés qu’on essaye de toucher aux corps ou aux machines tout se désagrège et devient poussière, il est donc quasiment impossible de l’étudier. La découverte d’un tore quasi identique imbriqué dans le premier, une sorte d’univers parallèle, va tout changer. Il s’agit ici d’un récit de Hard Science pur et dur et je dois dire que l’intrigue est surprenante, intriguante et bourré d’idée intéressantes, je me suis laissé emporter par cette histoire mélange de sérieux et d’humour sur les recherches scientifiques malgré parfois un langage pointu.

Concernant les personnages je dois dire qu’ils n’ont pas vraiment de consistances, ils servent principalement la résolution de l’énigme et comme il s’agit d’une novella, donc d’un texte court, leurs personnalités sont à peine esquissées, juste de quoi nous faire comprendre leur implication dans cette enquête scientifique. Ce fut pour moi légèrement perturbant, j’aime bien les personnages un minimum travaillés et soignés. Par contre les dialogues sont vraiment intéressant mélange d’ironie et de questionnement.

L’univers composé de tous ces tores imbriqués les uns dans les autres rend peu à peu l’atmosphère nébuleuse et angoissante, en effet chaque tore découvert tend vers des découvertes de plus en plus perturbantes, dérangeante voir macabres. L’auteur prend plaisir à se moquer du raisonnement scientifique qui cherche à comprendre le fonctionnement plutôt qu’à comprendre les tenants et les aboutissants de l’artefact. Puis au fur et à mesure qu’on avance dans l’histoire l’auteur mélange science et théologie avec une conclusion vraiment intrigante et intéressante qui ouvre au questionnement et au débat. Le langage scientifique est très présent et très soutenu ce qui devrait en rebuter plus d’un à la lecture de ce livre.

La plume de l’auteur est vraiment soignée et on sent qu’un travail de style a été effectué sur l’oeuvre nous offrant un voyage original et inédit. L’auteur a de très bonnes idées qu’il développe parfaitement bien dans ce livre a l’aspect scientifique poussé. De plus la forme du texte a été soignée pour s’adapter à l’histoire, la police variant au fur et à mesure selon les salles rencontrées. Je l’ai déjà dis et je me répète mais l’aspect scientifique est très poussé, que ce soit par le langage mais aussi du point de vue des expériences rélisés dans le livre; pas besoin non plus d’avoir fait de grandes études pour tout comprendre mais je pense que ce texte est plus à réserver aux amoureux de Hard Science. En tout cas j’ai passé un bon moment avec ce livre.

En Résumé : Voilà un court texte de Hard Science dure comme on en fait plus vraiment. L’intrigue est original, soignée et efficace dévoilant ses idées au fur et à mesure et l’auteur à une plume travaillée avec des effets de style vraiment prenant et intéressant. Je reproche juste finalement d’avoir oublié les personnages qui ne sont que les marionnettes de l’intrigue, mais rien de bien dérangeant s’agissant d’une novella. Par contre un texte qui, selon moi, est a réservé aux amoureux des textes soignés et travaillé d’un point de vue scientifique.

 

Ma Note : 7/10

Les Etoiles S’en Balancent – Laurent Whale

les etoiles s'en balancent Résumé : Tom Costa est troqueur. Mais pas un rampant, non. En ce futur troublé, il survit. D’une ville-état à l’autre, à bord de son ULM, il chine et glane sa subsistance.
Et puis, il y a San, la douce, la lionne. La famille aussi.
Pourtant, venu du nord, un péril plus grand que les bandes de chiens sauvages, les hors-murs, la famine et les parias le guette.
Agir, pour ne pas mourir.Tandis que, de là-haut, LES ETOILES S’EN BALANCENT…

Edition : Rivière Blanche

 

Mon Avis : Nouveau partenariat avec le blog de skritt et les éditions Rivière Blanche qui m’ont permis de découvrir ce livre de Laurent Whale. L’auteur ne m’était pas inconnu car il a écrit aussi Les Pilleurs D’Âmes aux éditions Ad Astra et dont j’ai entendu du bien. Je dois dire que le quatrième de couverture annonce une histoire vraiment intéressante et la couverture est plutôt réussie et attirante. A noter que cinq planches d’illustrations sont présentes dans mon édition, je les ai trouvé sympathique mais un peu trop croquis.

Dans un avenir pas si lointain que ça, le pays va se refermer sur lui même et au fur et à mesure les villes vont s’émanciper du pouvoir qui est de plus en plus arrogant et gagner leurs indépendances. Tom Costa vit dans l’une de ses villes, c’est un pilote et, grâce à son ULM, permet le troc entre les villes les plus proches. Mais voilà une menace grandissante va s’annoncer. L’intrigue de ce livre est vraiment bien construite, solide et efficace. Je dois dire qu’on ne s’ennuie pas une seule minute dans ce roman. L’action et l’adrénaline sont bien présentes et l’auteur nous offre des rebondissements et des retournements de situations surprenants même s’il en fait un peu trop, je trouve, surtout sur la fin du roman. En tout cas on se retrouve vite happé par cette histoire de survie et on a du mal à ne pas vouloir en savoir plus.

Le monde Post-Apocalyptique mis en place par l’auteur est vraiment intéressant et surtout plausible ou les gouvernements se sont éteints devant la révolte du peuple qui en avait marre de souffrir. Un monde qui s’est refermé de plus en plus sur lui même jusqu’aux villes qui sont devenus des états. Les gens qui refusent de vivre en ville sont appelés les Hors-Murs et empêchent tout déplacement. L’auteur nous offre d’ailleurs quelques légers points de réflexions sur cette lente agonie du pouvoir pour tendre vers ce qui ressemble presque à de l’autarcie de villes. En tout cas on sent que l’auteur aime les avions et tout ce qui vole, il nous le fait partager sans jamais être vraiment ennuyeux ou pesant alors que les avions ne m’intéressent pas plus que ça.

Les personnages sont plutôt bien travaillés même si je trouve que certains, surtout des personnages secondaires, m’ont paru un peu trop stéréotypés, voir qui avait du mal à sortir de leur rôle convenu à l’avance. Tom Costa est réellement attachant dans sa simple quête de survie, même si par moment on le trouve un peu trop chanceux dans certaines situations alors qu’il n’arrête pas de nous dire le contraire. De plus son ironie et son sarcasme ajoute, selon moi, une petite dose d’humour au personnage. Des personnages qui sont loin d’être parfaits mais que j’ai trouvé sympathiques et agréables.

La plume de l’auteur est vraiment efficace et fluide, jonglant avec les scènes d’actions et les scènes d’accalmies, sans jamais ennuyer le lecteur. Alors bien sur tout n’est pas parfait parfois l’auteur s’offre certaines facilités, mais pas de quoi déranger la lecture. Un livre qui devrait plaire aux lecteurs en recherchent d’adrénaline le tout porté par une intrigue solide et efficace alternant les moments plus tendres aux moments virevoltants et offrant par moments des réflexions intéressantes. Je reprocherai juste à l’auteur, pour la fin (voire la toute fin), de nous aligner les retournements de situations, par moment on a du mal à y croire.

En Résumé : Voilà un livre efficace, bourré d’action, d’adrénalines, qui offre un bon moment de lecture et qui devrait ravir les amoureux des histoires Post-Apo. L’intrigue est solide est efficace et a du mal à révéler ses secrets, les personnages sont attachants même si certains sont un peu trop stéréotypés et la plume de l’auteur est vraiment fluide, efficace et sans temps morts. Seule reproche l’accumulation des retournements de situations sur la fin qui font que par moment on a du mal à y croire vraiment, mais pas de quoi vraiment gâcher la lecture.

 

Ma Note : 7,5/10

Rêves de Gloire – Roland C. Wagner

Rêves de GloireRésumé : Le 17 octobre 1960 à 11 h 45 du matin, la DS présidentielle fut prise sous le feu d’une mitrail­leuse lourde dissimulée dans un camion à la Croix de Berny. Le Général décéda quelques instants plus tard sur ces dernières paroles : «On aurait dû passer par le Petit-Clamart. Quelle chienlit…»

De Gaulle mort, pas de putsch des généraux, pas d’OAS, pas d’accords d’Évian, pas de réfé­rendum, et Alger reste française. De nos jours, à Alger, l’obsession d’un collec­tionneur de disques pour
une pièce rare des années soixante le conduit à soulever un coin du voile qui occulte les mystères de cette guerre et de ses prolongements…

Edition : L’Atalante

 

Mon Avis : Roland C. Wagner fait parti de ces grands auteurs de Science-Fiction qui marque et titulaire de plusieurs récompenses pour ses différents livres. Rêves de Gloire est un livre qui tien énormément à coeur de l’auteur et qu’il écrit depuis des années. Beaucoup de monde se demandait même si un jour ce livre sortirait, puis le voilà, depuis quelques mois, dans toutes les librairies. Je dois dire que je n’ai pas attendu longtemps avant de me le procurer et, en plus, la magnifique couverture, illustrée par Gilles Francescano, est vraiment sublime, selon moi.

Le 17 octobre 1960 le Général de Gaulle meurt dans un attentat à la Croix de Berny ce qui va considérablement changer le cours de l’histoire. On suit dans ce livre, à travers plusieurs personnages, la vie en Algérie et principalement à Alger qui est devenu l’un des lieux les plus marquants. Difficile de parler réellement d’uchronie avec ce livre car l’auteur ne modifie pas qu’un seul évènement dans son histoire et ce livre, comme le dit l’auteur, est un roman sur l’histoire telle qu’elle n’a pas été mais sur ce qu’elle aurait pu être. On suit cette histoire réécrite à travers un collectionneur de disque qui est à la recherche d’un disque rare, peu connu et dont son histoire dépend beaucoup des évènements passés. Un disque un peu maudit car tous ceux qui l’ont eus en leur possession sont mort. C’est cette quête va servir de fil rouge à l’histoire.

Entrer dans ce livre c’est surtout entrer dans un roman profondément humain, un roman où des gens ont eu un jour un rêve, une utopie, le fait de pouvoir vire en communauté et le tout sans violence et sans la guerre. Une histoire qui nous montre une autre façon de pensée, une autre façon de vivre qui a eue ses bons côtés comme ses mauvais. Un roman qui ouvre au partage, à la
tolérance, du respect, à la découverte de soi que le monde réel va rattraper et transformer. Dans la première partie on sent la beauté de ces valeurs mis en place par les vautriens (l’équivalent des hippies), on se dit presque que le monde serait meilleur, mais dans la seconde partie on se rend compte de la difficulté face à un monde gouverner par le pragmatisme mais sans jamais tendre vers le défaitisme car ce genre de valeurs survivra toujours, plus ou moins fort selon les époques et les gens qui les véhiculent. Par moment j’ai même trouver que l’auteur mettait en avant le droit et le devoir de pouvoir dire « Non ».

On retrouve dans ce livre une mosaïque de personnages anonymes tous différents les uns des autres avec leurs vécus, leurs idéologies, leurs sentiments et leurs envies et pourtant cette mosaïque aussi différente soit-elle trouve une cohérence dans le récit. On se rend compte rapidement que, au fond de chacun des personnages, et malgré leurs différences, ils cherchent tous simplement à vivre une vie meilleure. Chaque personnage ne laisse pas vraiment indifférent les lecteurs, ils sont tous à leurs manières attachants dans cet Alger qui prend de plus en plus d’ampleur au fil des pages. Une ville que l’auteur donne envie de connaître et de découvrir vraiment.

Mais ce livre a aussi un ton très musical, on sent que l’auteur a une culture musicale poussée, d’ailleurs il fait lui même parti d’un groupe. Mais la musique, dans ce livre, a un goût contestataire, la musique ne sert pas simplement de divertissement elle sert surtout à faire passer un message, à se faire entendre. Les plupart des groupes crées par l’auteur (groupes de rocks principalement) dans ce livre ne cherche pas la fortune, ils cherchent juste à faire du bon son, à créer une musique éclatante, qui marque, tout en envoyant un message. Cette musique est très présente du début à la fin et je trouve donne au livre un aspect musical vraiment intéressant, comme si la musique vibrait à travers les pages

L’écriture de l’auteur est réellement envoutante et passionnante, j’ai eu du mal à lâcher ce livre une fois entré dedans. De plus l’auteur, du début à la fin, rend cette histoire plausible, cette sorte d’univers parallèle aurait pu arriver, et c’est une des grandes forces de ce livre. On vibre, on se passionne, on est ému par ce livre qui ne laisse franchement pas indifférent. Ce roman est plus qu’une simple uchronie, selon moi, il devrait toucher tout le monde en levant le voile, à sa façon, sur une partie de l’histoire de France tout en offrant un message et des valeurs. Je dois aussi dire qu’une fois la dernière page de ce livre tourné j’ai retrouvé des échos de ce qui se passe actuellement sur l’absence de tolérance et sur d’autres point encore. Un roman qui m’a vraiment bluffé et dont je conseille fortement la lecture. Il fut dur pour moi de faire la critique de ce livre qui se vit plutôt qu’être décrit.

En Résumé : Voici un livre de Roland C. Wagner qu’on attendait depuis quelques années déjà, mais l’attente fût pour moi récompensé par un livre qui ne m’a pas laissé indifférent. Ce livre, à travers la réécriture de l’histoire entre l’Algérie et la France est un appel à la tolérance, au respect des autres et de sois. Les personnages, malgré leur anonymat relatif sont vraiment convaincants, passionnants et attachants et le style de l’auteur est réellement efficace et envoutant. Un livre que je ne peux que vous conseiller de lire et découvrir.

 

Ma Note : 9,5/10

La Saga des Ibars – Daniel Piret

la saga des ibarsRésumé : Après la « Grande Destruction » la planète Oura est partagée en deux blocs séparés par une barrière magnétique. D’un côté, les « Protégés », de l’autre, les « Isolés ». Les premiers vivent sous la coupe d’un ordinateur géant : Baal IV qui régit tout. Les autres sont des mutants victimes des radiations conséquentes de la grande destruction. Mais un peuple parmi les « Protégés » se révolte contre l’ordinateur. C’est à ce moment que débute LA SAGA DES IBARS.

Olia et Jason, répondant à de mystérieux appels, quittent la protection du Grand Dirigeant pour rejoindre les Territoires interdits que l’on dit inhabités. Mais ces derniers recèlent un secret qui met en péril l’existence même du DOMAINE…

Edition : Rivière Blanche

 

Mon Avis : Je connais la maison d’édition Rivière Blanche depuis quelques temps déjà, ne publiant que des livres de Science Fiction et de Fantastique. Et pourtant je ne possède aucun des livres de cette collection, même si certains me tentent beaucoup. Quand le blog de Skritt a lancé un partenariat avec cette maison d’édition je me suis permis de tenter ma chance et je suis content d’avoir été sélectionné. Je remercie donc Rivière Blanche et le blog de Skritt pour la découverte de ce livre. A noter que ce livre regroupe en fait deux courts romans, La Saga des Ibars et Le Domaine.

La Saga des Ibars : Les hommes de la planète Oura se reposent depuis des générations sur la technologie et plus la technologie évolue plus les humains s’affaiblissent intellectuellement. Puis la Grande Destruction apparu et Oura fut séparé en deux avec d’un côté ceux qui travaillent pour Baala IV le plus grand ordinateur conçu et les autres, hors de la barrière magnétique, des mutant irradiés. Un jour Aba va découvrir un cristal qui va lui révéler la vraie nature de Baal IV et de sa corruption mais aussi lui offrir une planète. Ils vont devenir les Ibars. Baal IV va alors tout faire pour arrêter Aba et, ne pouvant tuer lui même car il est une machine et se trouve bridé, va instiller la haine de Aba et sa religion aux autres.

L’histoire conté ici par l’auteur est vraiment efficace et repose sur des idées intéressantes bien que très souvent usité dans la littérature SF; le contrôle de la machine sur l’homme et sa façon de vivre. Comment, parcequ’un ordinateur est plus logique est intelligent que nous, on lui laisse toute latitude et on le suit aveuglement. L’auteur manie efficacement les rebondissements et retournements de situation et on ne s’ennuie jamais du début à la fin tout en élevant des questions sur l’acceptation des autres et de leurs différences, de la dépendance à la technologie et aussi l’acceptation de l’information sans jamais la remettre en cause amenant un peuple à être haï par tous.

Après l’auteur s’est librement inspiré de la Bible pour conter son histoire Aba ressemblant étrangement à Abraham à qui Dieu lui offre des terres, un autre des personnages important ressemble à Moïse qui va libérer les Ibars de l’esclavage. Soit on adhère soit on n’adhère pas, ça dépend de chacun. Personellement les ressemblances avec la Bible ne m’ont pas gênées plus que ça. Concernant les personnages, du fait qu’il s’agisse d’un court roman, ne sont pas développés autant qu’on l’aimerait mais ils sont tout de même bien construits et efficaces. Par contre j’aurai aimé que l’auteur décide de remettre un peu plus en cause « La Pierre », cette divinité, car il nous dit qu’obéir à un ordinateur peut créer des problèmes devant la froide logique de la technologie mais obéir à une pierre dont on ne sait rien ne dérange personne. J’aurai juste un petit reproche à faire concernant la fin que j’ai trouvé trop rapide et un peu abrupte.

Vous pouvez retrouver les premières pages de La Saga des Ibars ici.

Le Domaine : La planète est séparée en deux avec d’un côté Le Domaine où vivent les derniers humains sous le contrôle du Grand Gouvernant et où chacun à sa place définie et de l’autre côté les zones dévitalisés où personne ne peut y vivre. Un jour des hommes du Domaine vont commencer à faire de drôles de rêves de fleurs, de plantes et de forêts. Le Grand Gouvernant va alors décider d’éliminer ces déviants pour le bien de tous.

Vous allez me dire que ce court roman ressemble étrangement au premier et pourtant, au final, pas vraiment. Bien entendu l’auteur continue a mettre en garde contre l’indolence des gens a réfuter les informations qu’on leur impose, mais ici pas vraiment de combat homme/machine. L’auteur accentue plus son histoire sur l’action tout en levant quelques réflexions sur notre façon de vivre. Nos héros vont se retrouver menacer et vont devoir fuir jusqu’à des territoires inconnus et découvrir la vérité sur leurs origine.

On ne s’ennuie pas du début à la fin l’auteur jouant avec les mauvaises rencontres, les rebondissements et les retournements de situations pour nous tenir en haleine du début à la fin du livre. L’intrigue est efficace et offre sont lot de questionnement et je pense que la fin pourrait en surprendre plus d’un. Les personnages sont vraiment intéressants à suivre même si je trouve qu’Olia, par moment, m’a un peu tapé sur le système avec sa façon de réagir. J’ai trouvé ce roman plus nuancé que le premier dans ses propos, en effet malgré la découverte de la vérité sur le Domaine la fin n’est pas aussi « Happy End » et se trouve plus pondéré que la Saga des Ibars.

Je dois dire que j’ai passé un bon moment avec ce livre. L’auteur ne cherche pas à nous montrer une SF chargé de détails scientifiques ou techniques, non, l’auteur se base sur une SF simple pour nous offrir des romans vraiment efficaces et haletants en essayant d’ouvrir le lecteur à des problèmes de société. Alors bien sur tout n’est pas parfait comme par exemple les personnages qui
servent parfaitement l’histoire mais manquent un peu de profondeur, mais voilà ce livre se révèle être efficace et sympathique à lire.

En Résumé : Voila deux courts romans vraiment efficace et qui offrent un bon moment de lecture. La Saga des Ibars ouvre à une réflexion intéressante sur la domination de la technologie et sa froide logique. Par contre l’auteur s’inspire très fortement de la bible, à voir selon les appréhensions de chacun et j’ai trouvé la fin un peu simple et abrupte. Le domaine est plus nuancé dans ses propos et nous ouvre à la réflexion sur l’envie de pouvoir et monétaire de l’homme. Un court roman efficace et surprenant avec une fois loin de tout « happy end ». Mais voilà le fait que les histoires soit plutôt courtes les personnages manquent quand même de profondeurs.

 

Ma Note : 7/10

Le Déchronologue – Stéphane Beauverger

le déchronologueRésumé : Au XVIIe siècle, sur la mer des Caraïbes, le capitaine Henri Villon et son équipage de pirates luttent pour préserver leur liberté dans un monde déchiré par d’impitoyables perturbations temporelles. Leur arme : le Déchronologue, un navire dont les canons tirent du temps.
Qu’espérait Villon en quittant Port-Margot pour donner la chasse à un gallion espagnol ? Mettre la main, peut-être, sur une maravilla, une des merveilles secrètes, si rares, qui apparaissent quelquefois aux abords du Nouveau Monde. Assurément pas croiser l’impensable : un Léviathan de fer glissant dans l’orage, capable de cracher la foudre et d’abattre la mort !

Edition : La Volte

Poche : Folio SF

 

Mon Avis : Depuis quelques jours est sorti en format poche Le Déchronologue, de Stephane Beauverger, et je me suis rappelé les très bons souvenirs que j’avais eu lors de ma lecture de ce livre. J’ai donc décidé de ressortir mon livre et de m’offrir une nouvelle lecture confirmant ainis toutes les bonnes choses que j’avais ressenties pour ce livre la première fois. Je dois dire que je trouve la couverture du livre, réalisée par Corinne Billon, vraiment très réussie.

Le capitaine Henri Villon est un flibustier français qui vogue à travers les mers des caraïbes et qui cherche à prendre possession de ces nouveaux territoires pour la France permettant d’éviter ainsi l’hégémonie de l’Espagne et du Portugal. Mais tout va changer le jour ou des objets étranges vont apparaître dans ce conflit, des objets apparus à cause de la rupture du temps. C’est sous cette histoire de flibustier que s’ouvre l’intrigue du livre de Stéphane Beauverger où on retrouve la joie des batailles navales, l’odeur de la poudre et des pirates à la gouaille tranchée et efficace. Puis le livre prend une tournure fantastique avec l’apparition des maravillas, tout en gardant ce tonus et cette fougue et si on se laisse embarquer on a du mal à le lâcher ce livre tant l’intrigue est complexe et efficace.

Les personnages sont vraiment bien construits, denses, hauts en couleurs et charismatiques. L’histoire reprend en fait le Journal du capitaine Villon, en chapitre désordonnées dans le temps et on accroche très vite à ce personnage dont la psychologie et son questionnement vis à vis de sa vie, de ses actes et de l’humanité et de sa barbarie sont très bien mis en avant et prenants, le tout contre balancé par le personnage lui même honteux, parfois pathétique et alcoolique. Mais le capitaine n’est pas le seul personnage intéressant, que ce soit le second Baptiste, Féfé de Dieppe au langage exotique ou encore Le Vasseur. Il est vraiment intéressant de suivre les évolutions de chacun à cause de cette brèche temporelle qui change leurs vies.

L’univers de l’auteur est basé sur des faits réels fortement documentés et travaillés par l’auteur, comme par exemple la prise de l’Île de la Tortue par les français. Ces faits historiques son très bien mis en place par l’auteur sans jamais ennuyer le lecteur. Puis arrive le côté fantastique, lentement, sans jamais brusquer ou étonner le lecteur, avec l’apparition de ces objets venus d’époques différentes comme les boîtes à musique, ou la possibilité de faire de la lumière sans flamme. L’association de tout ça et vraiment fluide et efficace, sans jamais choquer le lecteur. Puis arrive les batailles temporelles, les guerriers d’un autre temps qu’il faut renvoyer à leurs époques. Un univers captivant.

Le style de l’auteur est vraiment efficace mais surtout il utilise un langage riche, fleurie propre au flibustier et dans un certain sens raffiné. L’un des grands changement de ce livre, et selon moi une des forces aussi, c’est son chapitrage, ils sont livrés désordonnés dans le temps comme s’il avait été touché par une de ses crises du temps et pourtant tout cela à un sens et une certaine logique une fois la dernière page tournée offrant ainsi un récit dynamique et permettant aussi une progression lente du côté fantastique dans l’histoire. Il évite aussi une certaine linéarité dans son récit. J’ai complètement accroché à ce système mais je comprends parfaitement qu’il puisse rebuter certains.

En Résumé : Un roman efficace offrant un excellent moment de lecture avec une intrigue complexe, dévoilant une histoire de piraterie efficace et à la gouaille fleurie dont les failles du temps vont tout changer. Les personnages sont attachants et travaillés et la plume de l’auteur est efficace et riche. Si on arrive à accrocher au chapitrage désordonnés alors ce livre est un vrai régal à découvrir selon moi.

 

Ma Note : 9/10

Page 52 of 56

© 2010 - 2024 Blog-o-Livre