Catégorie : Science-Fiction Page 48 of 56

Mimosa – Vincent Gessler

mimosa

Résumé :Qu’ont en commun Lambert Wilson, Adolf Hitler, le docteur Snuggles, Jésus-Christ, Philippe Katerine et James Brown?

Ils participent tous à une folle aventure au cœur de Santa Anna, ville emblématique d’un monde devenu végétarien, où la mode est d’être le sosie d’une personne célèbre, réelle ou fictive…

Sauf Tessa.

À la tête de l’agence Two Guns Company & Associates, elle enquête sur un mystérieux souvenir enregistré, sans se douter qu’elle va au-devant d’étonnantes révélations sur son passé. En compagnie, bien sûr, d’Ed Harris et de Crocodile Dundee.

Edition : L’Atalante

 

Mon Avis : Je dois dire que le premier livre de Vincent Gessler, Cygnis (chronique ici), m’avais offert un excellent moment de lecture. Un livre surprenant, lent dans sa construction mais dense et complexe, un livre de SF qui m’avait donné envie de continuer à suivre l’auteur. Je n’ai donc pas mis longtemps, en apprenant la sortie du nouveau livre de l’auteur, pour le faire entrer dans ma PAL. Je dois dire que je trouve la couverture assez sympathique, même si je lui trouve un côté psychédélique par ses couleurs assez vives.

Déjà, premier point important, ce livre n’a rien à voir Gygnis. Je me suis plongé dans ce livre, après la lecture du quatrième de couverture, en me disant que l’histoire allait être complètement barrée et finalement c’est tout l’inverse qui se produit. L’histoire reste classique, un enquête policière, mené de façon rapide et efficace, sans temps morts ni ennui, mais surtout sérieuse. On se retrouve emporté par la quête de l’héroïne Tessa, entre révélations, retournement de situations, fusillades, explosions et gros flingues on ne s’ennuie jamais vraiment. L’histoire est bien construite, efficace et prenante. Mais voilà le petit hic c’est que tout va un peu trop vite, parfois cela donne une impression surréaliste, comme si les protagonistes s’amusaient à tout faire exploser sans sentiments, réflexions ni états d’âmes, surtout dans les premières pages.

En fait si on cherche du fun et du barré c’est vers l’univers mis en place par l’auteur qu’il faut se pencher. Un univers à majorité de sosies de star où on peut aussi bien croiser Ed Harris que Crocodile Dundee. Un univers qui se révèle sarcastique sur notre société portée sur l’image que l’on donne de soi et pas toujours sur ce que l’on est. Mais cet univers n’est pas que simplement déjanté, on retrouve aussi en filigrane un monde SF où on trouve avec plaisir des IA, des clones et pleins d’autres innovations technologiques, parfois originales, qui défilent au fil des pages. Un univers qui se révèle tout de même sombre où les gangs sont assez dominants, mais un monde que j’ai au final trouvé vraiment intéressant, plaisant et surprenant.

Mais voilà l’auteur ne s’arrête pas qu’à nous conter une histoire de flic classique dans un univers SF, il continue sa réflexion entamée dans Cygnis, cette réflexion sur la quête d’identité, sur la personnalité propre à chacun. A travers ses sosies qui tentent de se cacher derrière leurs copies de visages, pour finalement s’affirmer en tant qu’individualité. Cette quête d’identité et d’unicité de chacun pour essayer de déterminer qui il est, mais aussi et surtout l’image qu’on renvoie de soi aux autres. De façon subtile et élégante l’auteur nous fait réfléchir sur ses questions tout en nous offrant aussi quelques axes de réflexions sur une société consumériste et qui voue un culte un peu trop maladif à l’image.

Puis, à peu près au milieu du roman, l’auteur nous surprend plongeant un peu plus profondément dans le déjanté. Les scènes d’actions et de rebondissements continuent à s’aligner, mais les rencontres et les interactions entre chacun offrent de plus en plus de face à face désopilants, dans un univers de plus en plus barré le tout en maintenant le fil rouge de l’intrigue sombre, ce qui parfois fait que, j’avoue, on s’y perd un peu. De plus l’auteur décide de se lancer dans pas mal d’originalités comme par exemple offrir une sorte d’interactivité entre le lecteur et l’histoire. Je dois dire que certaines de ses originalités m’ont fascinés tandis que d’autres m’ont laissés perplexes.

Les personnages mis en place par l’auteur se révèlent, par contre, vraiment prenants et efficaces. Ils sont denses et complexes et, malgré un début un peu froid dû au rythme un peu trop rapide de l’histoire, devienne attachants au fil des pages. Qu’ils soient des sosies ou non ils ont tous une personnalité propre et son tous, à leurs façons, à la recherche de qui ils sont. Et puis quel plaisir de lire un livre avec un tel casting même si je me pose la question de l’intemporalité d’une telle oeuvre.

La plume de l’auteur est simple, efficace et pleine de philosophie sans nous ennuyer. On est finalement très vite emporté par cette histoire rapide et intense, d’ailleurs peut être un peu trop au début. De plus l’auteur nous offre une excellente bande son qui rythme cette oeuvre du début à la fin et nous amène à une conclusion assez surprenante et efficace. Par contre je reste réservé sur l’épilogue. En tout cas Mimosa, sous couvert d’une intrigue policière dans un monde SF, se révèle un petit OVNI franchement intéressant et original; d’ailleurs les interviews des personnages, les scènes coupées et le bêtisier à la fin du livre donne l’impression d’avoir un DVD entre les mains.

En Résumé : Mimosa fut une lecture un peu à part, un OVNI qui se cache sous une histoire policière dans un monde SF, mais qui m’a offert un bon moment de lecture. L’intrigue est solide et intense le tout dans un monde SF efficace et surprenant. Les personnages sont denses et travaillés et deviennent attachants au fil des pages et le tout est porté par une plume vivante et simple. L’auteur continue, avec ce livre, à nous faire aussi réfléchir sur l’identité tout en nous offrant une critique efficace de notre société. Mais voilà tout n’est pas parfait, le rythme un peu trop rapide et soutenu du début fait qu’on a une impression un peu surréaliste de ce qui se passe, de plus l’auteur se permet certaines folies dans sa façon de présenter l’histoire mais j’avoue que toutes ne m’ont pas accrochés de la même façon.

 
Ma Note : 8/10

Sanctuaire Tome 1, Cap sur L’Armageddon – David Weber

cap sur l'armageddonRésumé : La Flotte de la Fédération terrienne s’est battue avec l’énergie du désespoir mais les impitoyables Gbabas ont anéanti toutes les colonies extrasolaires de l’espèce humaine. La Terre elle-même est condamnée à mourir.
L’humanité se résout alors à tenter un dernier coup de dés : l’opération Arche. Une expédition chargée de bâtir une nouvelle civilisation sur une planète si lointaine que même les Gbabas ne la retrouveront jamais, et sans l’infrastructure technologique dont les émissions risqueraient d’en trahir l’emplacement. Pour s’en assurer, les dirigeants fanatiques de la mission ont utilisé des techniques de conditionnement cérébral afin de créer une fausse religion, sauvagement répressive, interdisant à tout jamais l’idée même d’innovation.
Toutefois, les partisans de la liberté ont confié à l’une des leurs, Nimue Alban, le soin de se battre pour la dignité humaine. Ils lui ont offert une base secrète hautement sophistiquée et un
corps artificiel hébergeant ses souvenirs, ses émotions, ses espoirs et ses rêves…

Edition : Bragelonne

 

Mon Avis : David Weber est surtout connu pour son cycle de Space Opera militaire tournant autour de l’héroïne Honnor Harrington. J’avoue n’avoir jamais accroché à ce cycle, la faute à certaines idées sur le monde militaire, que l’auteur met en avant et qui ne m’ont jamais captiver. Ce cycle s’annonçant différent de Honnor Harrington j’ai décidé de retenter ma chance avec l’auteur en espérant plus de réussite. Je trouve la couverture, illustrée par Gary Jamroz, plutôt réussie et intéressante. D’ailleurs petite surprise, on n’est pas vraiment dans un Space Opera, comme j’aurai pu le croire, mais dans un Planet Opera.

On rentre dès les premières pages dans le vif de l’action, les Gbabas ont décidé de détruire l’humanité et ils sont en passe de réussir. Un début immersif rapidement, prenant qui nous offre les derniers combats de l’humanité. Puis le rythme se calme, l’humanité, pour se sauver, ayant décidé d’envoyer des colons reconditionnés sur une autre planète, dans le plus grand secret, sans aucune technologie pour que les Gbabas ne les repèrent pas. L’auteur met alors en place le début de son intrigue, nouvelles planètes, des colons ignorants la vérité car reconditionnés mentalement et obéissants à une religion, mise en place par les derniers hommes libres, qui bannit la technologie. Une partie constructive intéressante et assez efficace ou les conflits entre les derniers
hommes libres vont changer radicalement la vie des colons.

Puis l’auteur rentre dans son rythme de croisière, tranquillement; Nimue se réveille huit siècles plus tard et se rend compte du déclin des colons et de la main mise de la religion. On se retrouve alors dans un Planet Opera ou les différents pays usent de manipulations, trahisons et actes d’espionnages pour prendre le pouvoir tout en s’agenouillant devant le Temple qui se révèle la plus grande puissance du pays, mais aussi la plus corrompue. On suit au milieu de tout ça, de façon sympathique, les efforts de Nimue pour essayer de faire évoluer cette planète. Mais voilà au fil des pages on ne ressent aucun véritable défi, mis à part le temps qui passe, et encore. Nimue ayant des évolutions technologiques futuristes dans un monde où ils en sont encore au Moyen Age ne lui offre que très peu de défis. Ca reste sympathique à lire et à suivre, histoire de voir comment peut s’en sortir l’héroïne sans révéler la vérité sur ses origines, mais on ne ressent pas de véritable frissons ni de grandes surprises. Par contre, si vous vous attendez à de grandes batailles spatiales, passez votre chemin ici ce ne sera que des batailles navales.

L’univers mis en place par l’auteur est un univers intéressant, on sent que l’auteur a mis du temps à le préparer, il a complètement modifié le calendrier en s’adaptant à la période de révolution de cette nouvelle planète. Il nous offre une faune et une flore mélange de connu et d’imaginaire. Concernant la religion, inventé par les hommes libres, elle se révèle proche de la nôtre et nous offre quelques axes de réflexions pas dénué d’intérêts sur son pouvoir et surtout sur les hommes qui la dirigent et en étudient les textes. La majorité des batailles se font en mer et je dois dire qu’on sent que l’auteur s’y connait, tant les explications des bateaux et des améliorations que vient apporter Nimue sont détaillés, mais parfois un peu trop. Je ne suis pas un inculte, je connais la base de la navigation, mais là par moment je me sentais perdu devant tant de termes techniques et surtout ça provoque quelques longueurs. Rien de bien gênant.

Les personnages se révèlent finalement assez simples, je trouve, ils sont attachants et sympathiques mais ils manquent un peu de profondeurs et de consistances, comme si avant l’histoire qui nous intéresse ils n’avaient pas vraiment eues de vies. On a parfois même l’impression que les personnages existent juste car il le fallait pour faire avance l’intrigue. C’est un peu dommage, l’auteur aurait pu raccourcir ces phases de descriptions nautiques un peu longues pour travailler à développer les personnages. De plus je dois bien l’avouer, Nimue manque un peu de charisme je trouve, surtout pour une héroïne qui va amener le monde à changer en profondeur.

La plume de l’auteur se révèle plutôt simple et efficace, elle plonge rapidement le lecteur dans une histoire pleine d’action avec en conclusion une immense bataille navale des plus intéressantes. Par contre je reproche à l’auteur certaines facilités assez déconcertante comme par exemple quand Nimuhe est obligé d’expliquer une partie de la vérité à un personnage, ce qui va remettre en cause toute son histoire et toute sa vie, et que cette personne ne bronche même pas. C’est un peu dur à avaler que remettre en cause 800 ans de religion soit accepté aussi facilement. De plus je reproche un certain manque de tension, la guerre approche et pourtant aucun des personnages n’a l’air vraiment effrayé, ou même dérangé. On a l’impression que c’est logique, c’est ainsi donc on continue à s’amuser.

Il y a aussi autre chose qui m’a un peu énervé, je ne sais pas si ça vient de la traduction ou bien de l’auteur, mais toutes les deux ou trois pages un personnage pouffe de rire. Alors, déjà l’expression en elle même je n’accroche pas trop, mais la voir aussi régulièrement, à croire que les personnages ne savent que pouffer, non ils ne rigolent pas, ils ne sourient pas, ils pouffent de rire. Au final un premier tome loin d’être parfait mais qui possède quelques qualités qui le rendent sympathique. Je pense lire la suite pour me faire mon avis mais j’ai vu que ce cycle allait comporter six livres, si les prochains livres manquent autant de challenge pour l’héroïne je vais vite me lasser.

En Résumé : Voilà un premier tome qui est loin d’être parfait mais qui se révèle tout de même assez sympathique et vivant pour ne pas ennuyer le lecteur. L’intrigue se révèle sympathique pleine de rebondissements, de trahisons mais par moment l’auteur s’offre quelques facilités malvenues et de plus Nimue ayant une technologie tellement avancée qu’on ne peut pas dire qu’il y ait vraiment un challenge même si elle ne peut pas s’en servir ouvertement. Les personnages sont attachants mais je les ai trouvés parfois trop simples, ils manquent un peu de profondeur. L’univers mis en place par l’auteur est vraiment soigné et travaillé. La plume de l’auteur se révèle simple mais captivante et entrainante.

 

Ma Note : 7/10

Doctor Who, Apollo 23 – Justin Richards

apollo 23Résumé : Au moment où un astronaute en combinaison spatiale apparaît au milieu d’un centre commercial bondé, une jeune femme est retrouvée morte au bord d’un cratère, sur la face cachée de la Lune.
Le Docteur et Amy font le lien entre ces deux événements : quelque chose de terrible se trame sur notre satellite.
Mais, à la suite d’un malheureux concours de circonstances, le Docteur est bloqué sur Terre tandis qu’Amy et le Tardis sont perdus sur la Lune.
Le seul espoir du Docteur : un des plus grands secrets de l’humanité… Apollo 23.

Edition : Milady

 

Mon Avis : Grand fan de Doctor Who depuis quelques années déjà, je ne pouvais pas passer à côté de l’a sortie de livres qui se situent dans le même univers. Je remercie donc Milady de cette publication. Puis ça fait du bien de replonger dans Doctor Who en attendant les nouveaux épisodes. Alors bien sûr il y a une certaine appréhension à entamer ce genre de livre car on espère au moins y retrouver un minimum le charme de la série. En tout cas je dois dire que j’aime plutôt bien la couverture qui reprend les personnages de la série.

Alors bien sûr je ne m’attendais pas à une intrigue aussi alambiquée et soignée que les intrigues charnières de la série, je m’attendais plus à une intrigue d’un épisode One Shot de transition, et c’est effectivement ce qu’on a. Une anomalie apparait et notre Docteur arrive pour essayer de réparer tout ça. L’histoire ne manque pas de peps ni d’action, tout va vite, voir même très vite, les péripéties et les rebondissements s’enchaînent, mais voilà tout m’a paru vraiment beaucoup trop prévisible, sans surprise. Je tournais les pages en espérant un sursaut, une surprise qui n’est jamais apparu. Ça se laisse gentiment lire, mais je dois dire que je m’attendais à mieux.

Concernant les personnages je dois dire qu’on retrouve avec plaisir nos héros, que ce soit le Docteur ou Amy, mais voilà on a vraiment l’impression de les retrouver par à coup. Des fois on retrouve l’alchimie entre eux, les mimiques et expressions qui font la réussite de la série et des fois on se demande si l’auteur à vraiment déjà vu des épisodes. Par moment le Docteur manque même de sa superbe et de son intelligence. Après je reproche aussi un peu trop de répétitions, combien de fois j’ai vu Amy décrite avec sa « longue chevelure rousse » ou sa « longue chevelure flamboyante » comme si l’auteur ne savait pas la décrire autrement. A côté de ça, et c’est dommage, les personnages secondaires sont à peine esquissés, il est difficile de dire qui est grand, petit ou autre ce qui m’a un peu perturbé dans ma lecture.

On retrouve dans ce livre un univers SF proche de la série, avec pas mal de choses plaisantes comme les voyages grâce au TARDIS, une base sur la lune, des voyages en fusée de quoi offrir pas mal de dépaysement au lecteur qu’il soit fan de la série ou pas, et cela même si l’univers reste quand même simpliste. Il remplit parfaitement son rôle de décor dans cette histoire. L’atmosphère est assez fidèlement retranscrite, que ce soit dans la représentation de l’univers mais aussi certaines mimique de nos protagonistes et c’est peut-être le point le plus agréable du livre j’ai trouvé.

Concernant l’écriture je dois dire qu’elle est simple, sans fioritures mais parfois trop simpliste à mon goût ce qui donne l’impression parfois de ne pas pouvoir tout visualiser, comme si l’auteur avait fait une coupe histoire de raccourcir le récit sans la relire. Heureusement la conclusion vient un peu relever le niveau offrant une fin fun et enlevée. Par contre, je reviens sur certains aspects de la traduction surtout ce fameux « you », l’auteur a pris le parti de le traduire par « vous » plutôt que « tu » ce qui m’a grandement surpris, surtout connaissant la relation entre le Docteur et Amy. Au final je m’attendais pas obligatoirement à un excellent livre, mais j’ai quand même été un peu déçu de ce livre. Après comme tout livre de série certains sont plus ou moins bons, mais pour le moment je ne pense pas lire d’autres livres de Doctor Who. Peut être dans quelques temps.

En Résumé : Je dois dire que je sors de la lecture de ce livre avec une légère pointe de déception. Alors, bien sûr je ne m’attendais pas à un chef d’oeuvre mais voilà je trouve que nos héros sont parfois mal représentés et que le tout est porté par une plume vraiment trop simpliste par moment. L’intrigue ne manque pas de panache mais se révèle complètement sans surprises. L’univers par contre reste fidèle à la série et, je trouve, est fidèlement retranscris dans ce livre. Pour le moment je ne compte pas lire d’autres livres de la série.

 

Ma Note : 5/10

Mysterium – Robert Charles Wilson

mysteriumRésumé : À Two Rivers, rien ne vient jamais troubler la petite vie paisible des habitants, jusqu’à ce qu’un laboratoire de recherches militaire s’installe sur les rives du lac Merced. Les spéculations les plus folles naissent alors, et la crainte d’un accident nucléaire hante tous les esprits. Aussi, lorsqu’un incendie se déclare sur le site, Dexter Graham envisage déjà le pire. Pourtant, son destin, ainsi que celui de Two Rivers dans sa totalité, vient de basculer d’une manière qui dépasse de très loin son imagination. En effet, la petite ville semble avoir été transportée… ailleurs.

Edition :Denoël

Poche : Folio SF

 

Mon Avis : Robert Charles Wilson fait parti des auteurs que j’aime découvrir et lire les livres. Depuis ma lecture de Spin, mon premier livre de l’auteur, j’ai commencé à me pencher un peu plus sur la bibliographie de l’auteur et je dois dire que, pour le moment, je n’ai pas été déçu par les livres que j’ai lu. Alors quand Folio SF décide de republier l’un des premiers livres de l’auteur, et surtout son premier prix Philip K. Dick, je me suis rapidement laissé tenter. Puis je dois dire que je trouve l’illustration de couverture, réalisée par Bruno Wagner et yayashin, vraiment très réussie.

Imaginer une ville paisible, Two Rivers. Un jour un centre de recherche militaire vient se construire, la ville espérant ainsi des retombées économiques pour la ville. Mais une terrible explosion se produit dans ce centre et Two Rivers se trouve transporté dans un univers inconnu. L’intrigue se révèle bien construit, efficaces et prenante nous offrant, comme d’habitude avec l’auteur, des réflexions intéressantes sur la religion, soi même mais aussi sur d’autre sujets intéressants. On ne s’ennuie jamais vraiment dans ces 400 pages que ce soit par les interactions entre les deux mondes qui va tout bouleverser ou encore par l’évolution de l’intrigue autour du laboratoire, l’auteur maîtrise parfaitement son sujet et sait entrainer le lecteur dans son histoire.

Un univers vraiment passionnant où l’histoire n’a pas évolué de la même façon que chez nous, mais je dois bien avouer que, tout de même, j’en attendais quand même un peu plus. Que ce soit sur les habitants de ce monde parallèle, ses évolutions, sa culture l’auteur nous donne que le minimum pour ne pas être perdu alors que j’attendais plus d’informations. Comme à son habitude l’auteur, par contre, développe fortement l’aspect théologique, s’attardant même sur l’association de la religion dans la science et vice-versa le tout de façon très soignée et vraiment intéressante. La religion est d’ailleurs souvent l’un des aspects que l’auteur met en avant dans ses différents livres. Dommage que le reste de ce monde parallèle paraisse, je ne dirai pas vide, mais incomplet.

Les personnages sont, comme à l’habitude de l’auteur, proche de nous, avec leurs forces, leurs faiblesses, leurs sentiments et leurs émotions. Ils vont se retrouver confronter à des choix pas toujours faciles pour leurs survies et dont les choix auront des répercussions. Ils sont humains. Mais voilà lors de ma lecture j’avais plus eu l’impression d’être spectateur qu’acteur de l’histoire, je ne me sentais pas complètement plongé dans ces personnages, attaché à eux. C’est sûrement dû au fait que l’auteur s’attarde sur plusieurs personnages en même temps, se limitant ainsi dans la construction de chacun d’eux.

La plume de l’auteur est toujours autant captivante, soignée et prenante. On est vraiment happé dans l’histoire, dans ce nouveau monde qui va se révéler pas si différents du notre et qui commet, d’une certaine façon les mêmes erreurs. Les modifications qu’apporte un monde qui pénètre dans un autre. L’auteur nous offre d’excellentes réflexions comme à son habitude, principalement axé sur l’homme mais aussi sur la religion et la science que l’auteur s’amuse à égratigner de façon intéressante. La conclusion se révèle surprenante sur la révélation du transport de la ville. Mais voilà comme je l’ai dis il y a ce sentiment de manque d’information, comme si l’auteur allait trop vite. Il manque la complexité et la profondeur que j’ai trouvé dans ces autres livres. En gros un livre qui se lit vite, facilement et offre un bon moment.

En résumé : J’ai passé un bon moment avec ce livre nous offrant une histoire efficace et parfaitement maîtrisée par l’auteur du début à la fin, sans temps mort, le tout dans un univers vraiment intéressant mais que j’ai, par contre, trouvé trop peu développé par l’auteur. Les personnages sont humains, proche du lecteur et doivent faire face à des choix qui vont les révéler, mais voilà je les ai trouvés moins attachants, surement à cause du nombre important de personnages présentés. La plume de l’auteur est toujours aussi captivante et soignée nous offrant pas mal d’axe de réflexions intéressants sur l’Homme, la Science et la Religion.

 

Ma Note : 7,5/10

Greg Mandel Tome 3, Nano – Peter F. Hamilton

nanoRésumé : Julia Evans, milliardaire et directrice de la compagnie Event Horizon, fer de lance de la conquête spatiale, est dans le pétrin.
Avec son mari disparu et des concurrents qui affirment avoir acquis une technologie révolutionnaire, Julia remarque à peine la livraison anonyme d’une fleur. Celle-ci possède pourtant des gènes de millions d’années en avance sur l’ADN terrestre.
Un homme serait capable d’élucider ce mystère : Greg Mandel. Mais au cours de son enquête, les morts s’accumulent. L’avenir de l’humanité est en train de se jouer sur cette fleur qui commence à éclore…

Edition : Milady

 

Mon Avis : Voilà le troisième et dernier tome d’une trilogie que j’ai entamée il y a quelques temps déjà. Après un premier tome vraiment sympathique sans être exceptionnel (chronique ici) et un second tome que j’avais trouvé plutôt moyen (chronique ) j’avais hâte de lire le troisième pour me faire une idée sur le cycle dans sa globalité. Par contre, je ne le cacherai pas, si je n’avais pas entendu parler de Peter F. Hamilton je ne pense pas que les couvertures de ce cycle m’auraient accroché, je les trouve toujours trop tape à l’œil et hideuses.

La surprise de ce troisième tome vient du fait que l’auteur décide de ne plus se concentrer sur son aspect SF futuriste et Cyberpunk pour tendre vers des aspects qui lui tiendront à coeurs dans ses prochains livres, la conquête de l’espace et le côté un peu Space Opera. L’intrigue concernant cette fleur extraterrestre se révèle au final assez plaisante à suivre et surtout pleines de rebondissements, haletante et sans temps morts.

Le seul problème selon moi c’est qu’elle est un peu mal amenée, en effet Royan, le mari de Julia, disparu depuis 8 mois décide d’envoyer une fleur alien à sa femme pour qu’elle remonte un jeu de piste qu’il a laissé à son intention pour qu’elle le retrouve. Un jeu de piste qui va se révéler violent et sanglant. Alors je ne sais pas vous, mais si un jour je devais envoyer un message pour que quelqu’un cherche à me retrouver je pense que j’essayerai d’être clair et éviter ainsi de mettre la moitié de l’Europe à feu et à sang. Surtout que Royan ne subissait aucune véritable contrainte. Ah ces riches toujours à se créer des problèmes. Enfin une fois ce point mis de côté l’histoire reste agréable, trépidante, pleine d’actions et offrant quelques surprises, même si au final très linéaire.

Le monde mis en place par l’auteur gagne un peu plus en consistance que dans le second tome, principalement du point de vue des conséquences du réchauffement climatique mais aussi des conséquences qu’a eu la montée d’un pouvoir un peu trop « socialiste » et mal maîtrisée sur l’Angleterre, que j’ai trouvé assez intéressant. De plus l’auteur va enfin faire voyager un peu plus ses personnages France, Russie, espace etc… on découvre d’autres pays aussi touchés par les conséquences climatiques. Là où il y a un problème c’est que le roman a mal vieilli, l’auteur nous offrant un monde ou le capitalisme et la mondialisation à outrance est le meilleur modèle, s’offrant à peine 2-3 lignes de critiques sur ce modèle; alors quand on voit la situation actuelle en 2012, on a quand même du mal à adhérer complètement à cette partie de l’univers mis en place par l’auteur.

Les personnages ont vieilli, l’intrigue se déroulant environ 16 ans après les faits du tome 2, et surtout ont gagnés en maturité. Greg est moins baroudeur, il est marié et a 5 enfants, Julia fait moins victime de mode écervelée, ce qui est intéressant et les rends plus attachants. Par contre je reproche à l’auteur de démarrer toujours son livre de la même façon : Julia a un problème, elle appelle Greg à la rescousse, alors que celui-ci a décidé de prendre sa retraite, et il accepte sans vraiment sourciller. Surtout qu’en plus Greg donne l’impression de ne pas servir à grand chose avant la fin du livre, trop vieux pour se battre, pas vraiment de mensonges, juste ses capacités psi servent. Concernant les personnages secondaires je suis plus mitigés, on trouve des personnages vraiment intéressants mais d’autres sont trop caricaturaux.

La plume de l’auteur est toujours aussi dense et fluide, mais voilà elle possède encore quelques longueurs qui auraient pu passer à la trappe. Mais voilà on sent qu’il y a quelque chose d’accrocheur dans cette plume et ça se sent que cette trilogie est une première œuvre. De plus le fait de suivre plusieurs personnages fait que, parfois, on revit plusieurs fois certaines scènes sans que le nouveau point de vue apporte grand chose. La conclusion se révèle vraiment intéressante et par certains aspects surprenantes.

Là où par contre j’ai complètement décroché c’est concernant les pouvoir de Greg, dans les deux premiers tomes il était, en gros, un détecteur de mensonges infaillibles, mais rien de plus comme il le disait, là maintenant il fait apparaitre des illusions, enferme des gens dans des rêves en boucles etc… ce qui fait m’a paru un peu trop tiré par les cheveux. Au final une fois la dernière page tournée on a trouvé ça sympathique mais sans plus. Un livre vite lu, vite oublié qui ne pourra vous intéresser que si vous vous intéressez aux romans cyberpunk, et encore il y en a de meilleurs sur le marché. Il me reste plus qu’à me pencher sur les récits Space-Opera de l’auteur.

En Résumé : Un troisième tome qui se révèle un léger cran au-dessus du second mais qui a du mal à retrouver l’effet du premier, la faute à une intrigue mal amené, et surtout amené de la même façon que les deux premiers tomes, ajouté à cela des effets psi qui deviennent un peu trop tirés par les cheveux, un univers un peu vieillot et certains personnages secondaires trop caricaturaux. On se retrouve avec un livre vite lu, tout juste sympathique sur le coup, mais qui sera vite oublié.

 

Ma Note : 5,5/10

Avance Rapide – Michael Marshall

avance rapideRésumé : Stark n’est pas un privé comme les autres. Il aime les chats et possède un goût inné pour choisir ses chemises. Plus encore, il a un don qu’il utilise dans les cas d’urgence. Un don tellement incroyable qu’il vaut mieux ne pas en parler. On le prendrait pour un fou.
C’est pourquoi, lorsqu’on lui demande de retrouver un haut-fonctionnaire qui a disparu, il ne s’attend qu’à une enquête banale… Mais voilà, l’affaire est plus compliquée qu’il n’y paraît et la solution tend dangereusement vers le passé de Stark. Un passé qu’il avait oublié, mais qui, en revanche, se souvient bien de lui.
Dans un univers à venir complètement déjanté où les objets parlent, où rêve et réalité règlent leurs comptes à grands coups de poing, Stark est le seul qui peut faire la différence, car il n’y a pas de retour en arrière possible et le temps presse.
Avance rapide…

Edition : Bragelonne

 

Mon Avis : J’ai entendu parler de Michael Marshall depuis qu’on m’a fortement conseillé de lire L’Homme qui Dessinait les Chats, mais voilà, dans ma grande complexité, ce livre traine toujours dans ma PAL et je ne l’ai pas encore lu. En fait plus on me dit de lire un livre moins j’en ai envie; peur de la déception tant j’ai entendu d’éloges. C’est donc pourquoi je me suis plutôt lancé dans la réédition de ce roman lors de l’opération Bragelonne à 10€. Opération vraiment intéressante pour découvrir des livres en grand format pour un prix raisonnable, de plus l’illustration de la couverture est vraiment jolie je trouve.

Décrire Avance Rapide n’est pas des plus facile tant l’œuvre est un patchwork entre polar noir, Science Fiction, roman d’Horreur le tout dans un monde complètement déjanté et loufoque, mais qui possède une logique plus que plausible. Situons déjà le roman : imaginez un Londres qui couvre plus de la moitié du pays, une ville divisée en quartiers qui sont devenus des Etats Libres et où chaque quartier à ses propres codes. Il existe même un quartier pour les chats.

Imaginez une technologie avancée où on peut s’amuser avec la gravité, ou les objets possèdent tous des IA, mais aussi des sentiments propres au point de se sentir persécuter ou déprimé et vous commencerez à toucher l’univers mis en place par l’auteur. Un monde qui se révèle vraiment fascinant, déconcertant et passionnant mais où il faut garder l’esprit ouvert. Un univers barré qui offre des situations vraiment tordantes, je m’y attendais pas à la lecture du quatrième de couverture, mais je dois dire que je ne suis pas déçu tant je me suis laissé emporter par l’exploration et la découverte de cet univers.

Dans cet univers vit Stark, une sorte de détective qui retrouve un peu tout ce qui est perdu. Il va se retrouver avec une histoire d’enlèvement sur le dos qui va l’emmener bien plus loin que prévu et qui pourrait avoir des répercussions avec son passé. Une intrigue qui se révèle vraiment surprenante, pleine de rebondissements et de surprises qui devraient en étonner plus d’un, mais c’est comme l’univers, il faut garder l’esprit ouvert pour naviguer dans cette histoire sous peine de se sentir perdu. Je ne dis pas que le livre est extrêmement complexe, mais si vous n’arrivez pas à imaginer un monde si déjanté et la possibilité que les rêves et la réalité puissent posséder un univers bien distinct alors vous n’accrocherez pas, selon moi, à ce livre.

Les personnages sont vraiment intéressants, denses et possèdent une force qui nous les rendent attachants et sympathiques du début à la fin. Stark est parfait dans son rôle de détective un peu à la manque, au passé pas toujours très glorieux et cynique à souhait. Gravite autour de lui des personnages secondaires vraiment intenses et une reproduction parfaite de ces différents quartiers. On les suit avec plaisir du début à la fin sans jamais s’ennuyer au point d’en redemander une fois la dernière page tournée. De plus l’auteur se penche suffisamment sur eux pour nous offrir des réflexions sur le côté social de ces quartiers, l’acceptation des autres, les codes figés etc…

L’auteur possède une plume vraiment efficace maniant avec perfections les codes de l’horreur, du polar, de la SF et nous faisant basculer avec une facilité déconcertante entre le monde onirique et le monde réel, le tout sans jamais perdre le lecteur. Le rythme se révèle intense et haletant du début à la fin. Je dois dire que j’ai trouvé à la lecture de ce livre une certaine bouffée d’air frais et de fun le tout porté par une histoire vraiment dense et excellente. L’auteur nous offre une conclusion vraiment surprenante et explosive dont le seul défaut est peut-être d’être trop abrupt, comme s’il manquait quelques pages et peut-être quelques légères longueurs sur la fin. Je suis aussi passé à côté de quelques jeux de mots sans vraiment les comprendre, mais là rien de bien méchant.

Autre point surprenant l’auteur utilise la narration à la première personne avec le point de vue de Stark, ce qui n’est pas nouveau, mais là cette narration donne l’impression plus de suivre Stark, il nous présente des informations, en garde certaines nous annonçant qu’il nous expliquera plus tard, il nous ment même parfois; en fait il se joue de nous selon ses envies. Personnellement j’ai adoré cette façon d’écrire mais ça risque d’en surprendre plus d’un.

En Résumé : J’ai été d’une certaine façon bluffé par ce roman qui m’a offert plus que ce que le quatrième de couverture me laissait envisager nous offrant une intrigue vraiment efficaces dans un univers complètement déjanté et un peu fou mais plausible. Les personnages se révèlent vraiment efficaces et prenants et le tout est porté par la plume de l’auteur qui est énergique et qui joue avec les genres entre SF, horreur et polar noir le tout avec grande facilité pour nous offrir cette histoire surprenante. Je regrette juste que la conclusion soit un peu trop abrupt et quelques légères longueurs sur la fin du roman, mais rien de grave. En tout cas si vous comptez lire ce livre vous allez être surpris, pensez à garder l’esprit ouvert.

 

Ma Note : 9/10

Page 48 of 56

© 2010 - 2024 Blog-o-Livre