Catégorie : Science-Fiction Page 24 of 56

Eschatôn – Alex Nikolavitch

eschatonRésumé : La grande armée de Foi avait déployé deux légions de diacres pour en finir avec un monde maudit, siège d’une très ancienne et très abominable Puissance qu’il était grand temps de faire périr par le feu, comme l’ordonnait le Saint Catéchisme.
Quand Wangen se réveille de sa transe de combat, de la boue jusqu’à la taille, il découvre avec horreur que ses pouvoirs guerriers l’ont abandonné. Lui et ses quelques camarades survivants doivent échapper à la jungle et à l’ennemi qui y rôde. Mais un autre ennemi se profile alors, infiniment plus redoutable et retors. Une science que l’on croyait oubliée depuis des générations sans nombre. Celle-là même qui une fois déjà avait condamné tout un univers…

Edition : Les Moutons Electriques

 

Mon Avis : Ce roman, dès la première fois que j’en ai entendu parler, j’ai su qu’il terminerait dans ma PAL. Il faut bien admettre qu’annoncer un roman comme mélange de Space-opera et d’horreur Lovecraftienne avait le don de titiller ma curiosité. Si on ajoute à cela une couverture, illustrée par Melchior Ascharide, que je trouve très réussie, il était donc logique que ce livre entre rapidement dans ma bibliothèque. Restait plus qu’à l’en faire sortir, pour voir ce qu’allait proposer l’auteur.

Jardin D’Hiver – Olivier Paquet

jardin d'hiverRésumé : Dans le contexte du réchauffement climatique, un conflit est né en Europe entre des ingénieurs réunis sous la bannière du Consortium et des groupes écoterroristes de la Coop. Cette guerre dure depuis près de 20 ans, suite à un incident appelé « le crime du siècle ». Chaque camp a développé ses propres armes : des animaux-robots pour les ingénieurs, des plantes mécanisées pour les écologistes.
La Tchaïka, que pilote Natalia, abrite une bande de cosaques qui récupèrent des pièces détachées après les combats et dont la philosophie se résume à cette maxime : « Nous sommes des contrebandiers, des gens qui refusent d’appartenir à un camp au nom de notre choix d’emmerder le monde. »
Un soir, sur un champ de bataille, ils tombent sur un inconnu amnésique au comportement étrange. Cette découverte leur fera traverser l’Europe à la recherche du passé de l’homme qu’ils ont accueilli et des germes du futur.

Edition : L’Atalante

 

Mon Avis : Pour ceux qui suivent ce blog, ils savent qu’Olivier Paquet fait parti des auteurs dont je suis les sorties littéraires avec attention. En effet ces précédents romans m’ont toujours fait passer de bons moments de lecture, offrant des récits intelligents, poétiques et efficaces. C’est donc sans surprise que, quand son dernier roman a été publié, ait rejoint rapidement ma PAL avec l’envie de découvrir ce qu’il allait bien pouvoir offrir. A noter aussi la couverture, illustrée par Aurélien Police, que je trouve franchement magnifique.

Les Compagnons du Foudre – Denis Hamon

les compagnons du foudreRésumé : Plusieurs décennies après l’apocalypse, le monde est noyé sous la brume.
Tombée du ciel à travers la carlingue du Foudre, un vaisseau de pirates, une jeune femme s’éveille sans aucun souvenir.
Bien décidé à l’aider à retrouver la mémoire, l’hétéroclite équipage se heurte très vite aux dirigeants fanatiques de ce sombre futur, guidés par une religion basée sur le tarot.
Et tandis qu’au-dessus d’eux plane l’ombre terrifiante des Taromanciens, les compagnons du Foudre partiront en quête de vérité et iront, si nécessaire, jusqu’à la mort.
Pirates, oui, mais avec un sacré code de l’honneur !

Edition : Ad Astra

 

Mon Avis : Ce roman me tentait depuis un bon moment déjà, quasiment depuis sa publication d’ailleurs. Il faut dire que je n’ai jamais été déçu par les publications de la maison d’édition Ad Astra et, qui plus est, un roman sur des pirates de l’air ne pouvait que donner envie de le découvrir. Concernant la couverture, illustrée par Arnaud Boutle, elle se révèle simple mais franchement efficace. Après, comme cela arrive parfois, il a mis un peu de temps à rejoindre ma PAL, pour différentes raisons, et il a fallu attendre les dernières Imaginales pour que je me laisse enfin tenter.

On va ainsi se retrouver à suivre ici le quotidien d’une bande de pirates qui vont voir leurs vies basculer après qu’une jeune fille ait décidé de leur rendre une petite visite en traversant le cockpit de leur vaisseau. C’est à partir de là que les ennuis commencent. Clairement, si je devais trouver une accroche pour caractérise ce roman je dirais fun, sans prise de tête et nerveux. En effet l’auteur nous offre une intrigue qui, certes, n’a rien de révolutionnaire avec cette bande de pirate qui vont se trouver par erreur au milieu de grands secrets, mais qui est mené tambour battant et offre de nombreux rebondissements et retournements de situations. L’histoire se révèle ainsi efficace et offre de nombreuses révélations, alternant entre des vues plus politiques avec des phases d’aventure et d’action trépidantes. Denis Hamon construit son récit en deux parties, chacune proposant un récit qui pourrait être lu indépendamment, mais dont l’ensemble est lié et dont je ne dirai pas grand chose pour éviter de trop en dévoiler. Elles sont construites de telle façon que la tension monte au fil des pages pour aboutir à une conclusion explosive. J’ai ainsi plongé facilement dans ce roman d’aventures où chaque épreuve va pousser nos héros à tout donner et à parfois y perdre beaucoup.

L’univers mis en place tout au long du récit n’a rien de révolutionnaire, mais s’avère solide, efficace et surtout cohérent. On est ainsi plonger dans un lointain avenir, où la société s’est effondrée et où des brumes toxiques ont envahi la surface. Les technologies ont été en partie oubliées, se maintenant debout plus par rafistolage que par une véritable connaissance de celle-ci. On découvre ainsi un monde coloré et captivant dans son aspect aérien, sombre et légèrement angoissant une fois plongé dans les brumes avec nos héros à la recherche de trésor où rôde des bêtes menaçantes et violentes et où la prudence est de mise. On se retrouver happer assez facilement dans ce monde qui, certes, reste un peu en surface, mais donne envie justement d’en apprendre plus. L’ordre « religieux » qui s’est imposé depuis ne manque pas non plus d’intérêt, reposant sur la taromancie qui, je trouve, apporte un vrai plus à l’ensemble dans la façon dont il s’inscrit dans le récit et les révélations qu’il apporte. En tout cas, on sent bien avec cet univers une influence très visuelle de l’auteur, que ce soit cinéma, série ou jeux vidéos. Je ne me permettrai pas de citer de noms, mais j’ai eu l’impression de trouver quelques clins d’oeil ici ou là et qui offre un sentiment familier au lecteur.

Concernant les personnages, Denis Hamon nous offre un panel de héros haut en couleurs à la verve facile et percutante qui, je l’avoue, développe rapidement avec le lecteur un sympathie efficace et contagieuse. Certes ils sont clairement archétypaux dans leurs constructions et sont loin de révolutionner ce genre de protagonistes, mais cela ne les empêche pas de s’avérer entrainant et de nous plonger facilement dans leurs aventures. D’ailleurs l’auteur joue clairement là-dessus puisque chaque héros possède comme nom un élément révélateur de leur tempérament. On ressent aussi un véritable cohésion de groupe, une véritable amitié qui s’en dégage, même si parfois elle est un peu facile. Alors après c’est vrai qu’ils manquent peut-être un peu de profondeur, mais franchement rien de très dérangeant dans ce genre de roman qui se veut court et percutant. Le point intéressant par contre, avec ce roman, c’est que les protagonistes ne tombent pas, comme souvent avec le récit d’aventure, dans un manichéisme un peu frustrant, même si c’est vrai parfois certains antagonistes sont un peu caricaturaux.

Au final, je le redis, ce roman ne cherche qu’à divertir en offrant une histoire percutante, sans temps morts et pleine de rebondissements. Le format court du roman joue aussi beaucoup dans cet état de fait et, je trouve, est un avantage. Mais voilà cela a aussi un inconvénient, certains rebondissements paraissent un peu trait de façon simplistes, voir certains aspects m’ont paru traité un peu rapidement. De plus, autre point qui m’a frustré, c’est la sorte de Deus Ex Machina à la fin qui permet  nos héros de s’en tirer qui m’a paru, sur le coup, un peu trop facile. La plume de l’auteur se révèle fluide, efficace, percutante et entraînante, happant assez facilement le lecteur dans cette histoire nerveuse, divertissante et qui se lit vite. Un livre qui, je trouve, se case facilement entre deux romans plus denses. Je lirai avec plaisir d’autres écrits de l’auteur.

En Résumé : J’ai passé un sympathique moment de lecture avec ce roman qui se veut sans prise de tête, nerveux et efficace et qui remplit plutôt bien son rôle. L’intrigue sans révolutionner le genre,offre de nombreux rebondissements et quelques scènes très explosives, ce qui fait qu’on se retrouve à tourner rapidement les pages. Le choix d’un roman court, moins de 260 pages, joue aussi sur le côté très percutant et fluide du récit, même si cela apporte quelques inconvénients. Je pense par exemple a des rebondissements qui sont, à mon goût résolu trop rapidement voir trop facilement même. L’univers post-apocalyptique développé ici possède un côté très visuel, influence je pense par le cinéma, les séries, voir le jeu-vidéo, et s’avère solide et efficace. J’aurai aimé en découvrir plus, mais qui sait, une suite est possible. Les personnages proposés sont hauts en couleurs, et possède une gouaille facile et incisive. Leur amitié et leurs liens font qu’on s’attache finalement assez rapidement à eux, suivant leurs aventures avec un minimum de plaisir. Mon seul petit regret vient de cette facilité dans la conclusion, comme si l’auteur était un peu obligé de terminer. Mais bon rien de bien méchant. L’ensemble est porté par une plume simple, efficace et entraînante. Au final un roman divertissant qui remplit plutôt bien son rôle entre deux romans plus denses.

 

Ma Note : 6,5/10

Origines Tome 3, Club Uranium – Stéphane Przybylski

Club UraniumRésumé : Début 1940.
L’extraordinaire découverte faite par Friedrich Saxhäuser dans la vallée du Nahr al-Zab-al-Saghir est désormais aux mains d’un comité occulte basé en terres américaines. De Berlin à Washington D.C., tous s’accordent sur une chose : retourner au Kurdistan irakien est impératif. Qui se rendra maître du Château des millions d’années possédera un avantage crucial dans le conflit en cours… De chaque côté de l’Atlantique, le comte Erchingen et l’énigmatique M. Lee montent des expéditions secrètes avec l’Irak en point de mire, une gageure quand la guerre étend son empire sur l’essentiel du globe… Reste Saxhäuser, soldat hors normes confronté à l’indicible et aux convictions balayées. Peut-être lui appartiendra-t-il de sauver l’humanité ? Mais envisager pareille entreprise est-il seulement possible quand votre propre humanité semble vous échapper ?

Edition : Le Bélial’

 

Mon Avis : Il y a un peu plus d’un an maintenant, je me suis laissé tenter par le premier tome de cette tétralogie mélange de roman historique, de complot et de science-fiction. J’avoue m’être ainsi rapidement laissé emporter par un récit nerveux et efficace, confirmé par un second tome que j’ai aussi trouvé un peu mieux maîtrisé et percutant (ma chronique du Tome 1, Tome 2). C’est donc sans surprise que je me suis rapidement laissé tenter par ce troisième tome. Concernant la couverture, toujours illustrée par Aurélien Police, elle est selon moi toujours aussi réussie et magnifique.

Ce troisième tome est ainsi la suite directe des volumes précédents. La situation politique s’envenime, les tensions sont de plus en plus marquées entre les nations. La découverte effectuée par Saxhäuser dans le premier tome, et qui pourrait faire basculer la guerre du côté de celui qui la trouvera, est maintenant connu des grandes nations et attire la convoitise. Des expéditions sont ainsi lancées pour essayer de la retrouver et de s’emparer de ses secrets. Clairement ce troisième tome se présente un peu comme un tome de transition, mettant en place les derniers éléments pour ainsi amener le lecteur à se questionner et à attendre la conclusion du dernier tome. Je dois bien avouer que pour un tome de transition, l’auteur a franchement réussi à nous proposer une histoire solide et efficace, offrant quelques bonnes surprises.

Déjà, même si ce tome continue à suivre plusieurs personnages, une seule ligne d’intrigue se dégage, celle de l’expédition du Château des Millions d’Années, ce qui fait que l’ensemble s’avère encore plus fluide, vu qu’on alterne que très peu avec d’autres intrigues ou sous-intrigues. On est ainsi assez rapidement happé par ce récit qui, même s’il se révèle un peu moins porté sur l’action que le précédent, ne manque pas de rebondissements et de surprises. La tension qui monte au fil des pages fait que dans l’ensemble on se laisse ainsi porter facilement. Alors après l’auteur possède toujours cette habitude de vouloir trop en faire, je pense ici à l’utilisation des flashbacks pour expliquer un élément surprenant de la scène précédente, ce qui n’est pas toujours utile et donne plus l’impression de remplissage, mais franchement je n’ai pas non plus trouvé cela trop gênant tant j’ai tourné les pages avec plaisir et envie d’en apprendre plus. L’auteur, au final, ne révolutionne pas le récit historique avec complot alien, mais il offre quelque chose solide et d’efficace.

L’image de fond que construit l’auteur au fil des pages est, pour moi, le gros point fort du récit. Déjà le premier point qui fascine est l’aspect historique qui ne manque pas de se révéler détaillé et pointu, collant parfaitement au récit, sans jamais non plus se révéler trop lourd ou ennuyeux. On sent d’ailleurs bien que l’auteur est historien, mais sa grande force est ainsi d’arriver à finalement nous offrir un fond historique sans jamais trop en faire ou offrir trop de longueurs. Surtout que ce troisième tome développe un pan assez large de la seconde guerre mondiale allant de la période juste avant l’invasion de la France à la mort de Reinhard Heydrich, tout en développant des aspects vastes et pas toujours les plus connus de cette guerre comme l’influence de celle-ci en Afrique ou en en orient et principalement en Irak, les tentatives de paix d’Hitler, l’influence de l’Axe dans les choix allemands, l’africacorps ou bien encore des aspects on va dire plus intimiste comme par exemple la passion d’Hitler pour King Kong. Ayant pendant un temps étudié à fond cette période, on ressent clairement les connaissances de l’auteur qui apportent un vrai plus au récit sans jamais tenter de nous perdre.

L’autre aspect du roman vient aussi de son côté fantastique et là les amoureux comme moi de la série X-Files devraient en être ravi je pense. Entre influence des trois pays (Angleterre, USA, Allemagne) ou bien encore société secrète avec ces personnages mystérieux comme M. Lee, qui n’est pas sans rappeler l’Homme à la Cigarette, on y retrouve de nombreux codes du genre. Les aspects sur tout ce qui concerne complot, vérité cachée, groupes de personnalités influentes qui dirigent le monde, tout ce qui a fait le succès de certaines séries des années 90 se retrouvent dans ce roman. Certes cela a parfois un côté un peu kitsch assumé, et si vous n’appréciez pas ce genre d’idées il vaut mieux  alors passer votre chemin, mais moi j’ai bien apprécié. Surtout qu’il prend ici de l’ampleur, offrant de nombreuses révélations et amenant des divisions qu’on n’attendait pas forcément. D’étranges alliances vont alors se former. L’auteur se permet même de s’offrir quelques explications assez intéressantes sur des faits étranges de l’histoire, mais dont je ne dirai rien pour éviter de trop en dévoiler.

Concernant les personnages, on retrouve avec grand plaisir Saxhäuser comme personnage principal, même si d’autres ne sont pas non plus en restes. De nouveaux protagonistes intéressants, même si parois un peu sous-exploité, font aussi leurs apparitions, principalement du côté américain. L’auteur continue ainsi à construire un panel de personnages vraiment complexe et qui nous entraîne assez facilement dans leurs aventures. De plus, la rencontre entre notre héros et M. Lee m’a vraiment happé par la tension et les jeux de manipulations de chacun.  Alors, c’est vrai, parfois certains d’entre eux tombent dans une légère caricature, ce qui fait qu’ils s’enferment dans un rôle un peu convenu, ou bien je reprocherai aussi à notre héros principal de tomber dans le syndrome « James Bond » du bel espion qui fait tomber toutes les femmes et dont je n’ai jamais vraiment accroché, mais rien de non plus trop gênant. Autres point aussi à soulever, l’auteur propose de nombreux personnages, alors j’avoue que ça ne m’a pas franchement dérangé, les reconnaissant assez rapidement, mais parfois pour un ou deux il m’a fallu un peu de temps pour me souvenir de son rôle dans les anciens tomes. Au final les personnages construits s’avèrent travaillés, percutants et qui donnent envie d’en apprendre un peu plus sur eux et les machinations en cours tant certains continuent à garder des secrets par devers eux.

Quelques points m’ont tout de même frustré avec ce troisième tome. Déjà il s’agit du plus long de la série, ce qui parfois se ressent, offrant quelques longueurs comme par exemple avec ses flash-backs dont j’ai parlé plus haut ou bien un ou deux passages un peu verbeux. Ensuite, le fait de retourner au Kurdistan irakien possède un léger goût de redite par rapport au premier tome, même si traité de façon différente. J’ai aussi trouvé que certains retournements de situations se révélaient un peu faciles, voir reposaient un peu trop sur la chance. Enfin parfois l’auteur utilise des ellipses pour faire avancer son histoire de plusieurs semaines, mais qui par moment se sont révélées frustrantes à mon goût. Rien de non plus bloquant au niveau du récit, mais qui parfois m’ont un peu perturbé. Cela n’empêche pas pour autant ce troisième tome d’apporter son lot de révélations, avec en point d’orgue ce retournement de situation final qui donne vraiment envie de lire la suite. L’ensemble est toujours porté par une plume simple, efficace, entraînante dont mon seul regret vient de la présentation des personnages qui tombe un peu trop dans la fiche (taille, poids, couleurs des yeux, des cheveux …) mais rien de dérangeant tant j’ai plongé facilement dans ce troisième tome. Il ne me reste plus qu’à attendre la sortie du quatrième tome.

En Résumé : Ce troisième tome m’a ainsi offert de nouveau un bon moment de lecture nous offrant une histoire qui ne manque ni de rebondissements, ni de surprises. Certes il est peut-être un peu moins nerveux que le précédent, jouant un peu le tome de transition, mais ne manque pas de s’avérer solide et efficace. Le point fort vient de l’image de fond que construit l’auteur, tout d’abord dans son aspect historique soigné dont on reconnait la patte d’historien de l’auteur qui brosse de nombreux événements et informations de façon efficace et sans jamais tomber dans la longueur ou la lourdeur. Ensuite dans son côté très X-file, offrant complot alien, sociétés secrètes, trahisons et mensonges qui devrait plaire aux amoureux du genre, même si parfois il tombe un peu dans le kitsch assumé. Les personnages, que ce soit les anciens comme les nouveaux arrivants, se révèlent toujours aussi solide, efficaces et entraînants, même si parfois certains d’entre eux tombent un peu dans la caricature ou bien que le personnage principal a un peu trop, à mon goût, le syndrome James Bond du tombeur de ses dames. Alors quelques points m’ont tout de même dérangés, quelques longueurs se font ressentir comme principalement les flash-backs pas toujours utiles, refaire une expédition a un côté un peu redite du premier tome, certaines résolutions paraissent simples ou chanceuses ou bien encore certaines ellipses qui m’ont légèrement frustrés, mais rien de non plus trop bloquant. L’ensemble est porté par une plume simple, efficace et prenante, même si les descriptions font un peu trop fiche de personnage, et je lirai le quatrième tome avec grand plaisir tant la révélation finale donne clairement envie d’en apprendre plus.

 

Ma Note : 7,5/10

 

Autres avis : Apophis, Joyeux-Drille, …

Rédemption – Bérengère Rousseau

redemptionRésumé : Quand un vieux médaillon et quelques documents anciens révèlent à Noâm les soupçons de collaboration qui pèsent sur son arrière-grand-père, son monde bascule. Comment accepter et vivre avec cette honte ? Il veut comprendre. Avec son meilleur ami, il se rend au Château de Noisy, là où son aïeul fut aperçu pour la dernière fois.
Sur place, ils sont victimes d’un éboulement. Ils se réveillent en 1944 à la veille de la Bataille des Ardennes. Noâm voit là l’occasion de restaurer l’honneur de sa famille, au risque de changer le cours de l’Histoire. Et si, justement, celle-ci avait déjà changé ?

Edition : Editions du Riez

 

Mon avis : Bon, je dois bien l’admettre, le premier élément qui m’a attiré vers ce roman c’est sa couverture, illustrée par Aurélien Police, que je trouve vraiment superbe et qui met directement dans l’ambiance. Ajouter à cela un résumé que je trouvais accrocheur, parlant de voyage dans le temps et de seconde guerre mondial, il est donc logique que ce roman ait rejoint ma PAL. Bon après, comme souvent, il a un peu traîné, mais ayant envie d’un peu d’imaginaire historique je me suis laissé tenter à enfin le lire et le découvrir.

On se retrouve ainsi à suivre Noâm, jeune étudiant en psychologie féru d’histoire, qui va apprendre que son arrière grand-père a joué un rôle lors de la bataille des Ardennes, pire que cela il est soupçonné de collaboration ce qui va le bouleverser. Pour en apprendre plus il va aller avec son meilleur ami au Château de Noisy, mais là tout va basculer et ils vont se retrouver envoyé dans le passé. Sauf que voilà, l’Histoire ne serait pas la bonne. Bon autant être franc, je n’ai jamais vraiment accroché à ce roman, pas tant la faute du livre, que plutôt de ce qui me parait être un rendez-vous manqué. Déjà premier point, quand j’ai lu le résumé et vu la couverture je m’attendais à un roman adulte, pourtant dès le premier chapitre je vais être surpris. Il ressemble plus à un roman jeunesse. Ce que la suite va me confirmer au fil des pages et je ne m’y attendais pas du tout. Je n’ai rien contre les livres jeunesses, j’en lis, mais ils ne traitent pas de l’intrigue de la même façon et donc je n’avais pas obligatoirement les mêmes attentes. Encore plus quand il s’agit d’un roman mélangeant imaginaire et historique. Cela va ainsi se ressentir directement ici puisque le fil des évènements va se révéler assez simpliste et manichéen, ce qui a provoqué au cours de ma lecture une certaine frustration. Cela n’a clairement rien à voir avec l’auteur, par contre je trouve dommage que l’éditeur ne l’ait jamais mis en avant. Après, d’autres points sont aussi venus me déranger  au fil de ma lecture.

Le point fort du récit vient ainsi de son rythme, une chose qu’on ne peut pas enlever à ce livre c’est sa façon d’offrir un récit percutant, sans temps mort, avec de nombreux rebondissements et des surprises. On ne peut pas nier que si on se laisse happer, on se retrouve alors à tourner les pages avec un minimum d’envie d’en apprendre plus. Les scènes de batailles et de violences liées à la période ne manquent pas de se révéler percutantes et très visuelles, même si l’auteur s’en sert de façon un peu trop répétitive voir incohérente par moment. Après le premier point qui m’a dérangé vient de l’intrigue, elle est finalement assez simple, linéaire au possible et surtout manquant de profondeur. Tout tourne vraiment trop autour de Noâm qui va à travers ce voyage initiatique découvrir que dans la vie tout n’est pas toujours blanc ou noir mais que parfois c’est beaucoup plus complexe que cela. Mais je reviendrai là-dessus un peu plus tard car je n’ai pas complètement accroché au traitement de l’auteur.

Concernant l’univers, je suis sorti frustré. Certes on sent que l’auteur aime son pays, la Belgique, qu’elle offre des descriptions intéressantes et efficace, mais écrire un roman sur la seconde guerre mondiale sans développer un peu l’image de fond qui reste trop superficielle me dérange. Je suis peut-être un peu exigeant, je n’en doute pas, mais voilà ici clairement cela manque d’explication. C’est bien simple nos héros se retrouvent ainsi dans le passé et dans un monde parallèle en effet on se situe en 1944, juste avant la bataille des Ardennes et Staline et Hitler sont de nouveau alliés. Comment? J’avoue ne pas avoir bien compris, le sont-ils depuis le début de la guerre vu qu’il s’agit d’un monde parallèle? Se sont-ils de nouveau alliés? Si oui, il va vraiment falloir me dire comment tant, si on se remet dans le contexte et malgré quelques tentatives, cela parait improbable sans une explication solide. Et justement d’explication il n’y en a pas, l’auteur met en place les esquisses de son univers et le lecteur n’a d’autres choix que de faire avec. J’ai eu ma période où j’ai vraiment étudié l’époque, sur laquelle j’ai beaucoup lu, de plus pour moi la mise en place d’un univers ne doit pas être qu’une simple image de fond, elle doit avoir une crédibilité et une cohérence, là rien ne le permet. C’est dommage. Ensuite, l’auteur considère le conflit comme quelque-chose d’assez binaire avec les méchants d’un côté et les gentils de l’autre sans aucune véritable nuance. C’est frustrant, car il y a tout de même du potentiel dans ce que met en avant l’auteur et elle arrive vraiment à mettre en place une ambiance un minimum angoissante et stressante.

Concernant les personnages, ils se révèlent entraînants dans leurs aventures, leurs péripéties et la façon dont ils gèrent ce qui leur arrive. Sauf que voilà, n’espérant pas un roman jeunesse je suis sorti frustré par leur manque de profondeur, mais aussi leur manque de nuance. L’exemple qui, pour moi, retranscrit le mieux ce que je viens de dire c’est Noâm. Il ne va jamais accepter que son arrière grand-père, membre de la résistance, arrêté par les Allemands ait pu lâcher des informations, comme si la torture ne pouvait pas faire parler les gens. Il lui faudra remonter le passé et se rendre compte que tout n’est pas toujours comme on peut l’imaginer, que parfois des choix doivent être faits, pour qu’il ouvre les yeux. Vraiment. Si encore le héros avait 12 ans ce serait plus que compréhensible, mais là il est quand même sur la vingtaine. L’auteur a aussi du mal à rentrer dans l’émotion, pourtant elle offre quelques scènes intenses avec violence et mort qui vont marquer les héros, mais voilà je ne sais pas ça a du mal à fonctionner. Comme s’il manquait un petit quelque-chose pour se rendre compte qu’ils souffrent. Ajouter à cela des personnages un peu trop caricaturaux à mon goût et d’autres n’ayant que peu d’utilités et j’avoue, même s’ils ne manquent pas d’offrir rythme et révélations, ils m’ont plutôt laissé froid.

Je regrette aussi que l’ensemble soit parfois traité un peu trop rapidement et facilement, les évènements s’enchainent trop vite ce qui fait que, parfois, leurs résolutions sont soit trop simplistes, soit reposent sur des Deus Ex Machina trop faciles. La plume de l’auteur ne manque pas de se révéler vive, entraînante et vivante ce qui fait que le lecteur se laisse un minimum porter par le rythme et l’ambiance. Au final certes je suis passé à côté de ce roman, la faute à un rendez-vous manqué la faute à une incompréhension, ce roman se classant plus dans le jeunesse, mais je pense qu’il pourra peut-être plaire à d’autres, principalement à un public plus jeune.

En Résumé : Au final je dois bien admettre que je suis passé à coté de ma lecture dont, j’avoue, rien n’indiquait qu’il s’agisse d’un roman jeunesse. Vu que je ne m’y attendais pas, je n’ai jamais pu rentrer dedans et j’ai commencé à tilter sur les autres petits points. Pourtant le rythme du récit se révèle prenant, offrant de nombreux rebondissements et retournements de situations. Sauf que voilà, le côté simpliste ainsi que le fait que le roman soit traité trop rapidement ce qui offre de nombreuses facilités ou des deus ex machina font que je me suis senti frustré. L’univers a du potentiel mais voilà l’auteur ne fait que l’esquisser et n’offre parfois que peu de réponses aux questions qu’on se pose. Comme si le seule intérêt du récit était la quête de Noâm, ce qui est dommage. Concernant les protagonistes il m’ont paru clairement manqué de profondeur et de nuance, un héros qui a la vingtaine et qui a du mal à imaginer que la vie est plus complexe que l’on croit, cela a un côté regrettable. Ajouté à cela quelques personnages secondaires stéréotypés, voir inutiles et j’avoue ils ont eu du mal à me marquer. La plume de l’auteur se révèle pourtant plutôt vive, entrainante et vivante, mais voilà ce roman et moi c’est l’histoire d’un rendez-vous manqué.

 

Ma Note : 4/10

Sale Temps – Lou Jan

sale tempsRésumé : Tous mes biens pour un peu de temps » disait la reine Elisabeth I à la veille de sa mort. Le temps est notre ressource la plus précieuse. Qui n’a jamais rêvé de pouvoir l’arrêter ?
Olgann, le champion de ski, le peut, lui. Il stoppe les chronomètres en course pour gagner. Le premier cas de dopage par le temps. Une mécanique bien huilée jusqu’à ce que d’autres se mettent à l’imiter. Si chacun arrête le temps à sa guise, le monde ne risque-t-il pas de sombrer dans le chaos ?
Le temps nous instruit, nous soigne parfois, mais il finit toujours par nous tuer. Sale temps.

Edition : Rivière Blanche

 

Mon Avis : Bon, j’avoue je ne me suis pas laissé tenter par ce roman un peu sur un coup de tête. Quelques critiques sur le net ont commencé à me donner envie de le découvrir, puis ma rencontre avec l’auteur lors du dernier Salon Fantastique de Paris a fini de me convaincre de tenter ma chance avec ce livre. Concernant la couverture, illustrée par Jean-Félix Lyon, j’avoue elle ne me laisse pas un souvenir marquant, un peu trop 3D de synthèse à mon goût.

Ce roman va nous amener à suivre la quête de Céraline, jeune femme vivant dans un monde parallèle, qui se voit plonger dans des phases de sommeils inexpliquées de plus en plus longues ce qui lui gâche sa vie. Elle va alors apprendre qu’on lui vole son temps, que sur une autre planète quelqu’un peut figer le temps et gagner des heures supplémentaires. Sauf que voilà, durant son enquête rien ne va se passer comme prévu. Une fois la dernière page tournée, je dois pourtant avouer que je ne suis pas complètement convaincu par ce roman. Il n’est pas non plus mauvais, loin de là, mais il m’a paru ne pas remplir les attentes que je pouvais avoir le concernant. Je ressors donc de ma lecture avec un sentiment légèrement mitigé, certes l’ensemble possède du potentiel, mais je dirais qu’il manque au final de profondeur et densité pour franchement me happer. Trop court me vient directement en tête pour le définir.

Déjà commençons pas les points forts du livre. Ce qui surprend dès la première page c’est le style de l’auteur, il tend vers la Blanche (ce n’est pas un a priori juste une constatation) offrant une écriture épurée, hachée, qui va direct à l’essentiel par des phrases courtes, percutantes. Sauf que voilà j’ai trouvé que cela permettait au récit de gagner en intensité, en tension, on se retrouve ainsi rapidement happé par les évènements qui s’enchaînent de façon rapide et marquantes et joue aussi de façon intéressante sur cette ambiance parfois dérangeant et tendue. Après cela a aussi un effet frustrant sur un point en particulier, mais j’y reviendrai un peu plus tard dans ma chronique.

L’autre point que j’ai trouvé très intéressant vient des nombreuses idées que propose l’auteur tout le long de son récit. On sent clairement que  d’une, l’auteur possède une imagination débordante, et de deux qu’elle souhaite à travers ce roman à nous faire réfléchir. Que ce soit sur la notion du temps, notre façon de le gérer, de vouloir aller trop vite sans prendre le temps de pleinement profiter de la vie, voir de se poser. En effet, à travers trois univers parallèle elle nous offre ainsi plusieurs visions tournant autour de la gestion du « temps » et j’avoue qu’il y a de quoi se poser des questions et réfléchir, principalement sur les défauts et les perversités de notre société, de notre façon de vivre et de consommer sans se soucier de rien ni des autres. Comme si on brûlait notre vie par tous les bouts. Elle soulève aussi des réflexions sur le pouvoir, la notion de bonheur, de famille, d’argent, sur la vision qu’on a des autres, sur la position de la femme, ou bien encore sur l’égoïsme. L’auteur a des choses à dire, et même si parfois c’est fait de façon très simpliste ils ne laissent pas indifférent. La conclusion se révèle efficace aussi, principalement dans ses révélations et ses surprises.

Malgré ces points positifs, j’attendais plus de ce roman qui me parait manquer de complexité, de densité et d’explications sur certains points. Si je prends par exemple l’univers, il y a là aussi quelque-chose de foisonnant que ce soit dans la notion temporelle, de multivers, mythologique ou bien encore technologique. Sauf que, en contrepartie, il y a aussi quelque chose de frustrant, car les idées développées reposent régulièrement sur une absence d’explications et parfois de facilité. Je pense à l’exemple des anciens qui paraissent savoir énormément de choses, sans qu’on ne comprenne vraiment comment ni pourquoi, ou bien encore le passage où tout le monde découvre la possibilité de figer le temps sans trop savoir comment cela a pu fuiter et sur quoi repose cela, malgré quelques tentatives d’explications abscons en fin de roman. Et ce genre de passage se retrouve assez souvent. C’est finalement là le soucis pour moi, il a du potentiel, mais est trop survolé à mon goût pour arriver à me captiver complètement. Alors après si cela ne vous dérange pas, vous devriez plus accrocher que moi, mais de mon côté cela a le don de me laisser perplexe.

Concernant les personnages, on se retrouve un peu dans les mêmes défauts et les mêmes qualités que ce dont j’ai parlé précédemment. Les héros ne manquent pas de profondeur, il y a un bon travail de l’auteur pour les rendre consistants et crédibles, chacun ayant une personnalité propre. Que ce soit Céraline dans son amour et sa quête d’avoir une vie, Olgann antihéros complètement ambigu qui abuse de son pouvoir ou bien encore Mira femme de son époque, obligée de tout gérer entre la famille et le travail, mais qui manque de temps. Franchement j’ai un vrai intérêt pour les personnages, sauf que voilà le roman va trop vite, ce qui fait que leurs actions ont des conséquences qui sont, soit à peine survolées, soit traité trop rapidement à mon goût. Je vais prendre l’exemple de ce qui arrive dans le monde de Céraline j’ai trouvé que ça manquait de puissance pour me toucher, ou bien encore les actes d’Olgann qui paraissent mal amenés et qui manquent de répercussions. Ensuite la plume de l’auteur, comme j’en ai parlé plus haut, par son côté haché a le contrecoup de jouer sur l’émotion des protagonistes. En effet j’ai eu l’impression de suivre leurs aventures avec un voile, ce qui fait que je n’ai jamais réussi à complètement m’attacher à eux.

Au final je ne nie pas les qualités de Sale Temps qui possède un fort potentiel que ce soit dans ses héros, son univers et ses réflexions, mais voilà j’aurai aimé que l’ensemble soit plus dense, plus travaillé, un peu moins survolé sur certains aspects, car là je n’ai pas été totalement convaincu, même si l’ensemble à des qualités. A voir avec un prochain roman, pourquoi pas.

En Résumé : Au final je ressors de ma lecture pas complètement convaincu. Le roman possède un certain potentiel, il offre aussi une intrigue qui se révèle efficace et haletante, bien porté par un style court, haché et percutant. L’univers ne manque ni d’imagination ni de réflexions que ce soit sur notre façon de gérer le « temps », sur notre société, notre façon de vivre, notre égoïsme, sur la position de la femme ou bien encore sur notre vision des autres. Certes c’est parfois un peu simpliste, mais ça ne laisse pas indifférent. Le soucis c’est que certains points de l’univers ou encore d’éléments moteurs de l’intrigue ne sont pas ou peu développé ce qui est frustrant. Concernant les personnages, l’auteur nous offre des héros soignés, intéressants à suivre, mais de nouveau ils sont traité trop rapidement que ce soit dans les conséquences de leurs actes comme dans leurs évolutions. De plus le style donne aussi l’impression qu’on suit l’ensemble à travers un voile, ce qui fait qu’on a du mal à complètement s’attacher à eux. Au final un roman à fort potentiel, avec des aspects intéressantsv mais qui m’a paru trop court, ce qui fait que certains points sont traites trop rapidement à mon goût. A voir avec un prochain roman, pourquoi pas.

Ma Note : 5,5/10

 

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