Catégorie : Nouvelles

Contes de Villes et de Fusées – Collectif

contes de villes et de fusees Résumé : Princesses richissimes, enfants abandonnés, loups terrifiants et fées marraines se réincarnent à notre époque ou dans un avenir lointain.

Les héritiers de Perrault, des frères grimm ou d’Andersen donnent libre cours à leur imagination pour tordre, transformer et réécrire les contes de fées.

Edition : Ad Astra

 

Mon Avis : Cela fait longtemps que j’entends parler de cette anthologie. Rien que lors des dernières Imaginales plusieurs personnes, dont je ne révèlerai pas les noms, m’ont fortement conseillées de lire ce livre, mais fort de nombreux achats j’ai reporté cet achat à plus tard. Ce livre à donc rejoins ma PAL il y a quelques semaines avec pour moi une grande envie de le découvrir mais aussi une certaine appréhension après tous les avis positifs entendus. En tout la couverture, illustrée par Eric Scala, est vraiment très réussie.

Cette anthologie est dirigée par Lucie Chenu, qui n’en est pas à son coup d’essai dans la direction d’anthologie et se révèle souvent synonyme d’excellent travail. Encore une fois c’est réussi, tout au long de la lecture on se sent captivé tant les seize nouvelles ainsi que la préface se révèlent prenante, riches en émotions et en plaisir. Chaque nouvelles reprend la base d’un conte connu pour le réécrire, le transformer et nous offrir ainsi de nouveaux textes d’une grande originalité et souvent d’une grande qualité.

Chaque texte possède son identité propre, ses propres codes, on passe du rire aux larmes selon les textes et les histoires. Certaines vont se révéler poignantes, d’autres sombres, d’autres pleines d’humour. Chaque texte va révéler son lot de surprise et de sentiments mais aussi possède sa propre morale tel les contes d’autres fois ou comme écrit dans la préface « des contes d’avertissements ». Car oui tout n’est pas rose au pays de la féerie, certaines de ses nouvelles se révèlent, sombre, triste et pourtant vraiment poignante.

Chaque conte va servir de vecteur pour un message, une idée, un raisonnement et le fait de situer les contes à notre époque ou dans avenir lointain fait que ce message passe avec aisance dans un univers souvent proche du nôtre. Ces contes traitent de la vie, de la mort, mais aussi de la famille, de la souffrance, de l’innocence. Ces contes nous rappelle aussi que la magie existe, qu’elle est présente autour de nous même si on ne la voie pas forcément. Des contes qui font vraiment réfléchir le lecteur, qui l’amène d’une certaine façon à une remise en cause de lui même. On a grand plaisir à se laisser plonger dans ces histoires pleine de charme, d’intelligence et de magie.

Les différentes nouvelles vont se révéler pleines de poésies et de charme, d’autres vont se révéler sensuelles et romantique, d’autres vont jouer sur le ton de l’humour et de l’ironie et d’autres encore vont jouer sur le côté sanglant et violent, mais une chose est sûre ses textes remplissent parfaitement leurs rôles et nous offrent des contes d’une grande beauté et d’une grande réussite.

Alors bien sûre tous les textes ne m’ont pas marqué de la même façon, certains m’ont littéralement emportés voir émus, tandis que d’autres m’ont fait sourire voir rire et certains m’ont aussi paru un ton en dessous mais dans l’ensemble cette anthologie m’a fait passer un très bon moment de lecture. Les différentes plumes qui composent ce livre ont véritablement réussi a emporter le lecteur et à rendre les contes leurs forces et le plaisir et l’envie de les lires, de les découvrir.

En Résumé : Voilà une très belle anthologie qui m’a fait passer un bon moment de lecture à travers ces réécritures des contes. On se laisse emporter facilement par chacun de ces textes, on vibre, on s’émeut, on rit, on pleure, mais une chose est sûre cette anthologie ne laisse pas indifférent tout en nous offrant une morale et une réflexion intéressante. Alors bien sûre tous les textes ne sont pas aux même niveaux mais dans sa globalité ce livre est très réussi et je suis bien content de ma découverte.

 

Ma Note : 8/10

La Guerre Anthologie d’une Belligérance – Collectif

la guerreRésumé : La guerre, c’est l’opéra grotesque d’un crime à grande échelle ; une forme fondamentale de la nature humaine, le théâtre atavique de la discorde. La guerre, c’est l’abandon de soi dans l’idée commune, et l’expression la plus extrême de la solitude de l’être.

 

Edition : Hydromel

 

Mon Avis : Je dois dire que je n’avais pas vraiment entendu parler de cette anthologie avant que Lelf m’en fasse le descriptif au dernière Imaginales. J’ai rapidement été intrigué par le spitch et vite convaincu par le sommaire des auteurs présents. De plus la couverture, illustrée par Simon Goinard Phelipot, est vraiment captivante et met dans l’ambiance du livre. Convaincu je me suis donc laissé tenter. Cette anthologie regroupe 14 textes et je dois dire que j’attendais beaucoup, surtout sur le côté humain, et je n’ai pas été déçu.

Sur le Chemin du Retour de Léo Henry. On suit le retour d’un commando en mission derrière les lignes ennemies. C’est leur cinquième mission et elle leur offrira, à leur retour, l’absolution pour un meurtre qu’ils pourraient commettre dans le futur.. Cette première nouvelle met tout de suite dans l’ambiance, sombre, prenante nous questionnant sur ce qu’on pourrait faire avec une telle autorisation; qui aimerait-on voir mourir. Les scènes de combats sont vraiment réalistes, je trouve juste dommage que cette question sur le droit de tuer ne soit qu’effleurer.

Mahrem de Luvan. Cette nouvelle traite surtout des conséquences d’après guerre et l’abandon de mines antipersonnel à travers une archéologue menant des fouilles dans un pays où la guerre à sévie. Mélange de fantastique et de sujets d’actualité une histoire vraiment prenante et surtout humaine grâce à son héroïne et à son ressenti de la situation et son histoire.

Traces de pas à l’envers dans la neige de Stéphanie Benson. On suit l’histoire d’une photographe de guerre. Une nouvelle très esthétique prenant le cadre de la photo et porté par une héroïne perdue dans ses sentiments personnels. Une nouvelle sympathique sur l’importance de l’image de la guerre et ce qu’elle peut véhiculer, par contre je suis resté perplexe devant la conclusion.

Théâtre des opérations de Stéphane Beauverger. Voilà une nouvelle plutôt originale car elle traite de la guerre différemment, un groupe de fée et de saltimbanques essayent de faire partir la misère et la souffrance avec le sourire et les acrobaties. Une histoire vraiment prenante et surprenante qu’on pourrait croire légère jusqu’à cette conclusion qui nous ramène à la dure réalité. La plume de l’auteur est vraiment efficace pour retranscrire l’ambiance de cette troupe et de leurs combats.

Musique de la viande de Jérôme Noirez. On est en présence d’un musicien à qui on demande de créer une musique pour démoraliser les troupes ennemies. Cette nouvelle est vraiment intéressante traitant dans le traitement de la musique et le ressenti de son créateur. Cette création musicale est vraiment sombre, répugnante dans sa composition et offre une bonne métaphore aux scènes de guerre. La nouvelle traite aussi des gens participant à l’effort de guerre loin du combat contre de l’argent, sans se soucier, peut être, des conséquences.

Shrapnel memento de Jacques Mucchielli. Cette nouvelle est plus classique dans son histoire traitant des conséquences de la guerre sur les familles. Les cassures et les jalousies qui font que rien n’est jamais plus comme avant. Une nouvelle courte, trépidante et poignante mais assez linéaire finalement malgré les différents points de vues énoncés.Vite lu, apprécié et vite oublié.

La querelle des anges égarés de Li-Cam. Une nouvelle traitant de la guerre en Palestine à travers la bataille entre l’ange du Pardon et l’ange de la Mort. Une nouvelle pleine de symboles et de sous-entendus qui offre un très bon moment de lecture et traitant de l’absurdité de la guerre. Une histoire sombre avec une plume vraiment efficace offrant des réflexions vraiment captivantes.

Guntown de Jean-Michel Calvez. Une nouvelle vraiment sombre et prenante qui traite du trafic d’armes mais aussi des enfants guerriers dans le conflit. Une nouvelle poignante qui met en scène quelques une des pires horreurs de la guerre de façon très convaincante et plausible. Une conclusion vraiment glaçante, même si prévisible, qui conclut parfaitement cette nouvelle.

Terre promise de Pierre Bordage. Une histoire futuriste traitant des conséquences du réchauffement climatique sur les peuples menant à une guerre de territoire. Un texte court et incisif démontrant les horreurs de la guerre ne laissant pas le lecteur indifférent mais la partie de l’histoire sur les enfants ne m’a pas marqué plus que ça.

Niche, cabane, ya ! de Lucie Chenu. Une nouvelle traitant aussi des conséquence de la guerre, parlant des effets de l’utilisation des armes à l’uranium Appauvri. Une histoire vraiment sombre, glauque décrivant les horreurs et les conséquences de la guerre sur les civils, l’indifférence des gens face à de tels horreurs mais aussi de la folie des hommes.

Point de sauvegarde de Lionel Davoust. Une nouvelle beaucoup plus SF avec des condamnés à mort dont on a scanné le cerveau pour en faire des cyborgs de combats. Une mission qui va le mener vers leurs limites. Une nouvelle vraiment pleine d’actions et de rebondissements traitant de la dépendance à la technologie, la quête de l’immortalité et des surhommes. Une nouvelle vraiment très sympathique.

Brandons de Jess Kaan. Un homme repart à la recherche de son frère qui s’est engagé dans l’IRA. Une nouvelle qui traite de la folie des hommes et de la guerre mais aussi du cycle sans fin de la violence et de la guerre. Une nouvelle qui se laisse lire mais qui ne m’a pas véritablement marqué de son empreinte.
 

La jeune fille et la mort de Charlotte Bousquet. Un texte très court et très prenant traitant des horreurs de la guerre en Afrique et de ce que subissent les peuples, surtout les enfants. En quelques pages le lecteur est retourné, des images fortes et très sombres sur la guerre trottant encore dans la tête.
 

Un café dans les ruines de Laurent Queyssi. Je n’ai pas accroché du tout à cette nouvelle. Il s’agit d’une fan-fiction sur superman et le fait que les pires horreurs peuvent transformer même le plus fort des hommes. N’étant pas fan des fan-fictions ca ne pouvait pas marcher avec moi et en plus toute la nouvelle repose sur des dialogues, il y a rien d’autre. Dommage je finis sur une déception, mais bon rien de dérangeant pour l’anthologie dans son ensemble.

 

La grande force de cette anthologie et de traiter de la guerre de façon humaine avec des personnes souvent loin des stéréotypes et proche de nous. Les nouvelles sont vraiment sombres allant de plus en plus loin au fur et à mesure des pages dans la côté poisseux et glauque de la guerre sans jamais effrayer ou dégouter le lecteur et en restant sobre et efficace. On est pris aux tripes et on a du mal à lâcher le livre, la lecture offrant de nombreuses réflexions et de nombreux débats sur les causes et les conséquences de la guerre, principalement humaines. Des textes qui nous rappellent que la guerre n’est finalement jamais loin de nous et souvent, même, au plus profond de nous. Une très bonne lecture dont le traitement du sujet laisse un goût amer dans la bouche.

Je remercie donc Lelf pour cette très bonne découverte, qui n’en est pas à son premier bon conseil.

 

En Résumé : Voilà une anthologie qui ne devrait pas laisser indifférent le lecteur, une lecture qui prends au tripes sur un sujet grave qui est la guerre. Des histoires sombres dénonçant souvent des horreurs mais sans jamais sombrer dans le gratuit et qui offre des réflexions vraiment intéressantes. Alors bien sur toutes les nouvelles ne sont pas au même niveau mais on ressort de cette anthologie changé.

 

Ma Note : 8/10

Page 14 of 14

© 2010 - 2024 Blog-o-Livre