Catégorie : Fantasy Page 59 of 69

Pour l’Eternité – Mark Chadbourn

pour l'eterniteRésumé : Londres, de nos jours. L’Angleterre est devenue une terre de légendes, un lieu de magie où le doute et la peur marchent de concert. Balor, le dieu qui a hanté les cauchemars des hommes depuis des millénaires, s’apprête à faire régner la nuit éternelle. Les Frères et Sœurs des Dragons ont été séparés et vaincus. Seul espoir, ils tentent de se réunir une dernière fois pour un ultime assaut. Mais pour avoir une chance de l’emporter, Jack et Ruth doivent s’embarquer pour un voyage sans retour à destination du domaine merveilleux et terrifiant des dieux celtes…

Edition : Orbit

 

Mon Avis : Voilà le troisième et denier tome de la trilogie de L’Age du Chaos de Mark Chadbourn (Chronique du Tome 1, Chronique du Tome2). Il s’agit des premiers livres publiés par l’auteur en France, il nous conte l’histoire de retour des dieux celtes dans notre monde et joue sur le parallèle entre la technologie et la magie. Chose intéressante le prélude est un rappel en quelques pages des deux premiers tomes contés par un personnage secondaire. Je trouve la couverture un peu trop flashy mais quand même asse sympathique.

On retrouve nos héros un peu après la fin du tome ou, malgré tous leurs efforts, ils n’ont pas pu empêcher le retour de Balor. Les pertes furent grandes pour eux. Mais tant qu’il y a de la vie il y a de l’espoir. Une chose est sûre avec ce troisième tome c’est qu’on reste en terrain connu, l’auteur restant sur sa ligne de conduite. On retrouve donc les points positifs mais aussi les points négatifs des deux premiers tomes.

Les personnages sont toujours aussi denses et soignés, rien n’est laissé au hasard et on s’attache facilement à eux même si je dois dire qu’ils restent un peu trop cloisonnés dans leurs rôles d’anti-héros d’une grande bonté. Seule Laura sort un peu de ce contexte par son franc parler et son côté assez sombre. Dommage qu’elle soit moins présente dans ce tome. Les personnages secondaires sont intéressants et travaillés et on découvre avec intérêt les dieux. L’auteur arrive parfaitement a faire retranscrire les émotions des personnages et leurs complexités.

L’univers est vraiment intéressant on sent que l’auteur possède une grande culture de tout ce qui est celtique, lieux de cultes et archéologique et les retranscris de façon vraiment vivante dans le livre. Même si on ne connaît pas vraiment l’Angleterre on a quand même l’impression d’être présent, puis Londres envahi est vraiment retranscris de façon glaçante et effrayante.

L’histoire de ce troisième tome démarre fort et on ne s’ennuie pas un seul instant, l’auteur ne ménageant pas ses héros qui doivent braver toutes les épreuves pour essayer de sauver l’humanité et se faire entendre des dieux. Alors bien sur au final l’histoire reste assez linéaire ne surprenant jamais vraiment le lecteur et pourtant la magie opère et on se laisse emporter.

La grande force de ce livre est en fait l’écriture de l’auteur qui est vraiment dense, prenante, pleine d’idées et de magie et dont on a du mal à abandonner l’histoire. Même si des fois l’auteur en fait un peu trop dans ses descriptions, provoquant quelques légères longueurs, une fis dans l’histoire les désagréments passent au second plan et on a qu’une envie, connaître la fin. Si vous avez aimé les deux premiers tomes vous aimerez celui-là. A noter que le premier tome est sorti il y a peu en poche. Par contre j’ai repéré quelques coquilles dans le texte, rien de bien grave.

En Résumé : Pour l’Eternité offre un bon moment de lecture grâce à une histoire, certes au final linéaire, mais dont la plume de l’auteur arrive à donner vie et à donner envie au lecteur de découvrir la suite. Les personnages sont vraiment travaillés et soignés dans leurs complexités et l’Angleterre pleine de magie présentée dans ce livre est vraiment intéressante. Au final une trilogie qui sera loin d’être un chef d’œuvre mais qui offre une histoire solide et un moment de lecture sympathique.

 

Ma Note : 7,5/10

Un Monde Sans Dieux Tome2, Droit du Sang – Brian Ruckley

droit du sangRésumé : La trêve est rompue et la guerre entre les clans de la Route Noire et les lignées du Vrai Sang se répand sur le monde. Pour Orisian, dernier thane de la lignée Lannis disparue, le moment n’est pas venu de porter le deuil de sa famille sauvagement exterminée par les armées de l’envahisseur. Il faut mettre un terme aux agissements de la Route Noire, coûte que coûte. Hélas, alors que la terre des champs de bataille s’imprègne toujours plus du sang versé, chacune des factions qui s’affrontent dans ce terrible conflit se déchire, désunie par les dissensions internes et les rivalités.
Pendant ce temps, en d’autres lieux secrets, les anaïns s’agitent dans leur sommeil séculaire. Si la plus puissante race qu’ait connue le monde décidait de se manifester à nouveau, la dévastation serait terrible et pourrait bien ne pas connaître de fin.

Edition : Eclipse

 

Mon Avis : Comme vous le savez si vous suivez mon blog le premier tome de cette trilogie, un Hiver de Sang (critique ici), m’avait procuré un très bon moment de lecture. Une fantasy à la Trône de Fer qui, sans être des plus originales, possède une intrigue solide et des personnages vraiment intéressants à suivre ; et surtout il s’agit d’une trilogie, on est donc sûre de pouvoir lire la fin. Je ne reviendrai pas sur le package du livre qui, avec les éditions Eclipse est toujours aussi bien fait. La couverture, illustrée par Gene Mollica, est dans la lignée du premier tome froide par cette blancheur et efficace.

La guerre entre la Route Noire et les lignées du Vrai Sang est entamée, le clan des lannis en a subi les assauts et Orisian est devenu le nouveau Thane. Il va tout faire pour sauver son peuple mais un autre danger prend forme, Aeglyss le demi-sang. La quête de pouvoir s’intensifie et les luttes deviennent de plus en plus violentes, l’auteur nous fournit un intrigue vraiment solide et efficace qu’il maîtrise parfaitement bien. L’histoire est toujours aussi complexe, les complots et les trahisons prennent de l’ampleur, les frictions apparaissent que ce soit dans les lignées du Vrai Sang comme dans celle de la Route Noire. Rien n’ait laissé au hasard et on se trouve plongé dans cette intrigue vraiment passionnante.

Les personnages continuent a se densifier au fil des pages de ce tome et surtout ils gardent leur humanité et leurs failles, leurs actes sont tout a fait logiques qu’ils soient émotionnels ou pas. On a du mal a vraiment détester un personnage chacun ayant ses propres raisons de détester l’autre camp, la guerre reposant principalement sur un certain sectarisme. Même Aeglyss, qui est un personnage vraiment sombre et détestable possède un fond d’humanité au milieu de sa folie. Au final chaque personnage a sa propre personnalité, dense, soignée et travaillée et on s’accroche facilement à eux.

L’univers est toujours aussi solide, cohérent et intéressant. Ce tomme développe l’aspect de la magie des demi-sang et ce qui concerne la source mais on découvre aussi un nouveau peuple, les
anaïns qui, je le pense, vont prendre de l’ampleur dans le troisième tome. L’univers décrit par l’auteur paraît vraiment vivant et surprenant. Les peuples, à défaut d’être vraiment originaux, sont vraiment cohérents avec l’histoire et efficaces ce qui offre véritablement une intrigue de grande ampleur et vraiment épique.

La plume de l’auteur est toujours aussi dense et travaillée arrivant à faire passer les émotions et les actions facilement en quelques phrases ou paragraphes. L’auteur fait bouger son échiquier de personnage chacun tentant ce qui lui parait juste et on ne s’ennuie pas un seul instant dans ce livre. On est même triste de voir disparaitre certains personnages importants. Alors bien sur il y a bien quelques petites longueurs ici ou là l’histoire reste somme toute classique, mais rien de vraiment dérangeant tellement on est pris dans l’intrigue et par l’action. A souligner que j’ai repéré quelques coquilles dans le texte comme des mots répétés ou des erreurs.

En Résumé : Voilà un second tome toujours aussi épique à l’intrigue foisonnante de complots et de trahisons le tout porté par des personnages qui se densifient de plus en plus tout en gardant leurs côté humains et leurs défauts. La plume de l’auteur est dense et soignée et nous fait plonger avec facilité dans l’histoire. Un livre dans la lignée du Trône de Fer où on ne s’ennuie pas à l’intrigue vraiment dense et complexe. J’attends maintenant le troisième tome avec impatience qui devrait sortir en Novembre.

 

Ma Note : 8/10

Le Coeur du Monde Tome1, Farlander – Col Buchanan

farlanderRésumé : Ash est un farlander, un « homme du lointain » venu d’une île où les hommes ont la peau noire. Il appartient à un ordre d’assassins d’élite, les Roshuns, dont l’arme est la vendetta : quiconque menace leurs clients devient leur cible. Nul ne s’y risque, car nul n’échappe aux Roshuns.
Mais Ash est vieux et malade. Le temps est venu pour lui de prendre un apprenti. Il choisit Nico, un gamin de la cité de Bar-Khos, assiégée depuis dix ans, dernière à résister à un empire d’une atroce cruauté. Affamé, désespéré, Nico n’a pas d’autre choix que de suivre le vieil homme au monastère des Roshuns où il apprendra le meurtre, mais aussi l’amitié et l’amour…
Le jour où l’héritier de l’Empire égorge délibérément une jeune fille portant le sceau des Roshuns, l’ordre exige d’assassiner l’homme le mieux protégé du monde. Jusqu’ici, tous ont échoué. Ash se propose, il n’a plus rien à perdre.

Edition : Bragelonne

 

Mon Avis : Voilà le dernier coup de cœur des éditions Bragelonne, le coup de cœur de l’année 2011. Pour le moment je n’ai jamais été vraiment déçu par les différents coups de cœur déjà édité, que ce soit Jacqueline Carey, Scott Lynch, Patrick Rothfuss ou encore Ken Scholes; j’attendais donc avec impatience la sortie de ce livre. Par contre j’ai l’impression que la maison d’édition se foule de moins en moins pour les couvertures, je la trouve vraiment moyenne; vive Photoshop. A noter que les assassins ont la côte dernièrement chez Bragelonne.

Je ne vais pas y aller par quatre chemins, je n’ai pas du tout accroché à ce livre. Pourtant tout commençait bien avec un prologue prenant et bien rythmé mais voilà au fil des pages l’auteur nous
donne l’impression d’avoir piqué ces idées a droite et à gauche et d’en avoir fait un patchwork sans âme qu’il nous balance en espérant qu’on va se laisser convaincre. Tout est du déjà vu et revu. Attention je ne dis pas que j’attendais de ce livre qu’il soit totalement original, j’ai déjà lu des livres ou l’originalité n’était pas de mise mais où l’auteur arrivait à insuffler vie à son histoire. Là j’ai eu l’impression que le livre ne possédait aucune âme propre à lui, d’être simplement des copier coller d’autres histoire sans chercher à les rendre cohérent avec ce que l’auteur cherchai à écrire.

Je dois bien avouer aussi que j’ai bloqué sur le concept des Roshuns qui ne sont pas vraiment des assassins. Ils fournissent à leurs clients un sceau qui est lié à eux, quand le client meurt le sceau meurt aussi et les Roshuns en sont avertis et peuvent retracer les derniers instants de la victime et déterminer contre qui la vengeance sera effectuée. Ce sceau doit être un symbole et une sorte de protection car qui oserait tuer une personne protégée. Mais voilà les lacunes sont flagrantes de ce système, il me suffit de trouver quelqu’un qui n’a rien à perdre pour tuer mon ennemi à ma place ou bien, je peux ne pas tuer mon ennemi mais simplement l’enfermer et le torturer pendant des semaines jusqu’a le rendre inopérant mais toujours vivant ou autre façon de faire, je peux utiliser un des fameux vers présenté dans le livre qui permet de prendre le contrôle d’un corps en lui donnant des ordres et lui demander de se suicider. Franchement qui payerait pour un sceau qui ne te protège pas vraiment mais t’offre simplement une vengeance. Ne pas accrocher au principe c’était déjà mauvais signe.

Concernant les personnages ils sont très binaires; les gentils sont très très gentils et les méchants sont très très méchants. Pendant près des deux tiers du livre il n’y a aucune nuance dans les personnages ils sont manichéens au possible les méchants effectuant des orgies et des massacres pendant que les gentils philosophent sur la vie (j’exagère un peu mais vous voyez ce que je veux dire). Après parlons des personnages en eux même, Ash est un vieil homme malade au caractère aussi changeant qu’une girouette qu’on s’y perd. Kirkus est un méchant il est donc égoïste, prétentieux mais surtout, au final, un idiot. Bahn est le personnage dont j’ai le moins compris l’utilité mais qui devrait prendre de l’ampleur dans le tome 2, en attendant on le voit 5 chapitres dans le livre et la seule chose qu’il apporte au lecteur c’est que la guerre, au final, ce n’est pas joli.

D’ailleurs en parlant de Bahn il est intéressant de se pencher sur sa personnalité. Je ne sais pas si l’auteur s’est rendu que ces personnage étaient un peu trop binaires ou si on lui a fait la remarque mais il a voulu nuancer leurs psychologie, le problème c’est qu’il l’a fait de façon aussi naturelle qu’un tractopelle entrant dans un magasin de porcelaine. Bahn pendant trois chapitres est un guerrier réfléchi, un mari et un père parfait; puis dans les deux derniers chapitres, on ne sait pourquoi, il va devenir limite violent, va aller voir les prostituées et s’engueuler avec sa femme pour un oui ou pour un non. Soit disant les horreurs de la guerre l’ont transformés, mais le problème c’est que c’est vraiment très mal amené, arrivant d’un coup comme ça sans vraiment d’explications.

Je vous ai gardé le meilleur personnage pour la fin, Nico l’apprenti de Ash. On découvre Nico dans la ville de Bar-Khos assiégée et où le peuple commence à mourir de faim. Son chien vient justement de mourir de faim. Là on commence à s’imaginer qu’il a perdu sa famille, qu’il se retrouve seul à survivre dans la rue, rien d’original mais ça reste poignant et rend attachant le personnage. Puis finalement Nico nous raconte son histoire qui est loin d’être ce qu’on imaginait. La mère de Nico est toujours en vie; son père ayant fuit la guerre elle se console dans les bras d’autres hommes. Nico ne supportant plus cela a décidé de s’enfuir à Bar-Khos à 4 heures de chez lui. Attention les amants de sa mère n’étaient ni violents ni monstrueux, il ne supportait juste pas de voir remplacer son père. Donc Nico notre héros décide de se laisser mourir de faim et a laisser mourir son chien pour une simple histoire de fierté mal placé. Difficile donc pour moi de m’attacher à lui.

En plus de tout ça l’univers est vraiment bancal et a du mal à tenir la route. L’auteur nous offre un mélange entre une période de renaissance agrémenté de steampunk avec en plus l’utilisation d’armes à feu et de poudre a canon. Mais voilà les armes a feu sont très mal utilisés, le côté steampunk donne l’impression d’être juste là pour que l’auteur nous fasse une bataille aérienne en
dirigeable sans envergure. Parlons du Culte de Mann qui mène cette fameuse guerre, on apprend quels sont leurs ambitions qui est, textuellement je modifie rien, dominer le monde connu. Pourquoi on ne le sera jamais. J’avais l’impression de voir certains dessins animés de mon enfance ou le méchant cherche à dominer le monde par tous les moyens.

La plume de l’auteur est vraiment soignée et travaillée, dommage qu’il n’arrive pas a donner du coeur à ce qu’il écrit. Alors peut être, je l’avoue, que j’ai lu trop de fantasy et que ce livre pourra plaire à un public qui cherche à découvrir ce genre de lecture. En tout cas moi je n’ai pas accroché malgré que les 150 dernière pages soient un peu plus fluide et pleine d’actions les incohérences étaient toujours présentes. Je ne lirai pas la suite.

En Résumé : Voilà un livre qui m’a énormément déçu, j’en attendais peut être trop. L’intrigue est du copié collé sans vie d’autres histoires et les personnages ne sont pas du tout attachants et trop manichéens. Dommage car l’auteur possède une plume qui n’est pas si mauvaise que ça, soignée et travaillée. Ce livre plaira peut être a une personne voulant découvrir de la fantasy; pour moi qui ai déjà un bagage assez important dans ce genre je n’ai pas accroché du tout à ce livre.

 

Ma Note : 4/10

L’Ange de la Nuit Tome1, La Voie des Ombres – Brent Weeks

la voie des ombresRésumé : Le tueur parfait n’a pas d’amis, il n’a que des cibles.
Pour Durzo Blint, l’assassinat est un art et il est l’artiste le plus accompli de la cité, grâce à des talents secrets hérités de la nuit des temps.
Pour Azoth, survivre est une lutte de tous les instants. Le petit rat de la guilde a appris à juger les gens d’un seul coup d’œil et à prendre des risques – comme proposer à Durzo Blint de devenir son apprenti.
Mais pour être accepté, il doit commencer par abandonner son ancienne vie, changer d’identité, aborder un monde d’intrigues politiques, d’effroyables dangers et de magies étranges, et sacrifier
ce qui lui est le plus précieux…

Edition : Bragelonne

Poche : Milady

 

Mon Avis : Après plusieurs lectures vraiment prenantes mais souvent denses et sombres j’avais envie d’un peu plus de légèreté. Un livre dont je tournerai les pages facilement sans avoir à réfléchir énormément . Je dois dire que la LC du jour, proposant la lecture du tome 1 de L’Ange de la Nuit tombait bien. Il s’agit pour moi d’une relecture de ce premier tome. Je trouve la couverture, illustrée par Frédéric Perrin, vraiment sympathique et illustrant bien le livre; en tout cas je la préfère que la couverture de chez Milady.

Azoth est un gamin des rue, il fait partie d’un gang qui est dirigé par une brute épaisse appelé le Rat, un être sans aucune conscience ni aucun remords. Azoth rêve de devenir un assassin, un Pisse-Culotte pour tout dire, ils sont encore plus efficaces que les assassins, et pour cela il cherche à se faire accepter comme apprenti de Durzo Blint, le meilleur pisse-culotte de la ville, qui a toujours refusé d’apprendre son métier. Ce livre est un concentré d’actions et de rebondissements il est vraiment difficile de ne pas se laisser emporter par cette histoire malgré des défauts présents.

L’auteur commence son roman doucement, posant bien les personnages et s’attardant sur la ville et ses bas-fonds. L’action est présente mais de façon plus diffuse, par contre l’auteur s’acharne sur l’architecture de Cénaria ce qui, au final ennuie un peu le lecteur. Puis tout s’emballe dans une folie d’action, de trahisons et de rebondissements plutôt bien maîtrisés arrivant même à surprendre le lecteur à plusieurs moments. On ne s’ennuie jamais et c’est la plus grande force de ce livre il faut bien avouer.

L’univers crée par l’auteur est vraiment sombre, trash et violent; le Dédale de Cénaria regroupant meurtres, souffrances, viol etc… Les gens essayent d’y vivre du mieux qu’ils peuvent, survivant par tous les moyens. Un univers poisseux, cru et glauque qui colle parfaitement bien aux héros et à l’histoire. Après il faut bien avouer l’univers est construit juste ce qu’il faut, car mis à part sa passion pour l’architecture le reste de ce monde est expliquer juste ce qu’il faut pour comprendre et situer l’action.

Les personnages sont plutôt attachants et bien construits malgré le fait que certains paraissent une peu convenus. En effet la plupart des personnages manquent quand même d’originalité que ce soit le pauvre gamin des rues qui cherche a sortir de sa condition, le fils du Duc qui tout le temps parfait. Mais voilà l’auteur à réussi le coup de force de les rendre agréables et plaisants et on ne peut que les apprécier, surtout à travers des dialogues vraiment percutants et souvent sarcastiques.

La plume de l’auteur est vraiment simple mais captivantes sachant mettre en place des scènes prenante, captivantes et même émouvantes. Son intrigue politique est loin d’être des plus originales et pourtant et parfaitement orchestrée et même parfois surprenante, pour nous faire tourner les pages rapidement pour découvrir la fin. Je reprocherai par contre à certains moments une certaine confusion dans son style et aussi une sur-utilisation des rebondissement donnant l’impression qu’il veut toujours en faire plus jusqu’à noyer certains moments du livre, mais rien de bien méchant.

Voilà un livre vraiment prenant où on ne s’ennuie pas du début à la fin, alors bien sûre l’histoire ainsi que les personnages ne sont pas des plus originaux et pourtant on se laisse emporter par cette histoire pleine d’adrénaline, d’action et de combats. Un livre vraiment plaisant qui donne envie de lire la suite. Par contre éviter le quatrième de couverture Bragelonne annonçant cette trilogie entre Hobb, Lynch et Gemmell, ça n’a rien à voir même si par bribes on peu retrouver de ces auteurs c’est plus un effet de vente qu’autre chose selon moi

En Résumé :Voilà un livre vraiment plaisant à lire qui offre un bon moment de lecture plein d’actions et de rebondissements. L’intrigue est complexe juste ce qu’il faut pour ne pas être trop linéaire ou ennuyer le lecteur. Les personnages sont plutôt classiques mais l’auteur les rends attachants et le tout est porté par une plume simple et efficace qui fait qu’on ne s’ennuie jamais. Alors bien sur le tout reste classique dans la fantasy mais c’est efficace et plaisant et on tourne les pages rapidement pour découvrir la conclusion.

 

Ma Note : 8/10

 

 

Avis des autres participants de cette Lecture Commune:

 

Kincaid40    Ellcrys     Blanche     Sly     Ethernya

Victimes et Bourreaux – Anthologie dirigée par Stéphanie Nicot

Victimes et BourreauxRésumé : Chef de guerre perdu en territoire hostile, épouse martyrisée par le mari que pourtant elle aime, nains terrifiés par un dragon endormi, gourou indifférent à la souffrance de ses adeptes, criminel de guerre en quête d’une impossible rédemption : vous n’oublierez pas de sitôt les héros de Victimes et bourreaux !

 

Edition : Mnémos

 

Mon Avis : Voilà l’anthologie des dernières Imaginales. Je n’ai jamais craqué concernant les précédentes éditions mais je dois dire que cette année le sommaire des auteurs présents dans ce livre m’a vraiment donné envie de la découvrir. Par contre je dois avouer que la couverture illustrée par Julien Derval, est plutôt moyenne; la victime manquant peut être de souffle et donne peu l’impression souffrance. Une fois l’anthologie achetée et dédicacée par les différents auteurs il a été décidé avec Snow que ce livre serait lu en mini LC. Vous pouvez d’ailleurs retrouver son avis sur le livre ici.

La Stratégie de L’Araignée de Charlotte Bousquet. Je n’ai encore jamais lu de livres de cette auteur, prix des Imaginales 2011 pour son dernier roman, ce fut donc pour moi une découverte. L’histoire d’une femme accusée de sorcellerie et qu’on cherche à faire avouer par tous les moyens. Le style de l’auteur est vraiment agréable et fluide mais voilà l’histoire du bourreau et de sa victime reste très classique malgré les ambiguÏtés distillées tout du long. De plus j’avais l’impression de manquer d’information pour bien appréhender l’univers du texte, peut être qu’il faut lire les autres oeuvre de l’auteur mais je trouve ça dommage. Une entrée en matière sympathique.

Qjörll L’Assassin de Michel Robert. Une nouvelle mélange de fantasy et d’histoire de cow-boys et d’indiens pleine de Peps et d’action avec des personnages qui, c’est vrai sont très stéréotypés, nous emportent dans cette quête de survie. Une histoire épique pleine de rebondissements mais peut être un peu prévisible. C’est vraiment sympathique à lire, on ne s’ennuie pas du début à la fin.Une histoire vite lue, appréciée mais peut être vite oubliée.

Porter dans mes Veines L’Artefact et L’Antidote de Justine Niogret. On passe ici un niveau au dessus, je dois dire que j’ai été complètement pris par le texte de Justine. Ce cirque qui cherche des espèces rares pour les soumettre et les exhiber, deux êtres qui se rencontrent. Une nouvelle fermée, en huit clos, qui parle de la souffrance mais aussi de l’amour qui transcende le tout. Une nouvelle sombre qui nous fait nous poser des questions sur la façon de traiter les autres et sur soi même.

Que Justice Soit Faite de Maïa Mazaurette. L’histoire d’un homme de Dieu face à un survivant de la peste et qui cherche à obtenir une rédemption. Un texte vraiment sombre, où l’horreur se distille ligne après ligne montant en puissance. La scène des Juifs, bouc émissaire, est véritablement marquante. Comme à son habitude l’auteur nous fait nous poser des questions sur notre société mais remet aussi en cause les religions et la foi.

Qui Sera le Bourreau? de Pierre Bordage. Un dictateur vient de tomber et il a été décidé que son bourreau sera la personne qui a le plus souffert. Un texte simple nous démontrant que souvent le bourreau est peut être à la base une victime aussi, que la violence est peut être un serpent qui se mord la queue et offre un cycle sans fin. Mais voila j’ai trouvé la nouvelle un peu trop courte ne plongeant pas complètement le lecteur dans l’histoire. Une nouvelle agréable.

Ton Visage et mon Coeur de Nathalie Dau. Un texte traitant de la jalousie dans un couple ou le bourreau est aussi la victime, victime de sa propre jalousie. Un texte toujours aussi poétique avec Nathalie Dau offrant une réflexion sur la violence dans le couple.

Frères d’Armes de Jeanne-A Debats. Il s’agit ici du premier texte de Fantasy de l’auteur qui parle de la souffrance qui découle des bizutages en situant l’action dans un internat de magie. L’auteur joue avec les codes et les personnages pour nous surprendre et nous poser des questions sur la façon de voir les autres, la façon de le traiter, mais aussi un texte sur une haine farouche qui ne peut que déboucher par une seule conclusion. Une nouvelle vraiment intéressante et captivante.

Désolation de Jean-Philippe Jaworski. Un groupe de nains part en mission pour aller porter secours a un clan de nains envahi de gobelins. Une caravane comprenant des nains et des gnomes. La plume de l’auteur est toujours aussi soignée, travaillée et son conte nous plonge complètement dans l’histoire, faisant monter la pression pages après pages jusqu’à cette conclusion vraiment surprenante. Un texte qui nous fait réfléchir sur l’esclavage, ses causes et ses conséquences.

Le Deuxième Oeil de Sam Nell. Une jeune femme cherche a faire disparaitre la maladie qui la ronge et pour cela va devenir disciple d’un maître. Mais un vieil ennemi va apparaître. Je dois dire que la plume de l’auteur est vraiment plaisante et distille bien, à travers ses mots, l’horreur de la torture; mais voilà l’histoire ne m’a pas plus accroché que ça et, selon moi, elle manque peut être d’informations.

Au-Delà des Murs de Lionel Davoust. L’auteur continue à nous plonger dans son univers et la conquête de l’Empire. On suite un soldat qui a perdu la mémoire et qui est interné le temps de la retrouver. L’auteur joue avec le lecteur efficacement, nous troublant jusqu’à la fin et jouant avec les faux-semblants. Il est question de folie devant l’horreur de la guerre mais aussi de manipulation de la mémoire. Un texte passionnant.

Le Démon de la Mémoire de Paul Beorn. Je dois dire que je n’ai pas accroché à cette nouvelle qui me donnait l’impression que l’auteur s’était fixé un cahier des charges et qu’il l’a respecté pour écrire sa nouvelle sans chercher vraiment à captiver son lecteur. Dommage car en travaillant sur une torture plus psychologique que physique il y avait de quoi faire.

Mazbaleh de Xavier Mauméjean. Il s’agit d’un texte court vraiment bien construit entre dieu et le diable. Une nouvelle vraiment sympathique et pleine d’originalité qui vient clôturer cette anthologie. Peut être un peu courte.

 

Cette anthologie m’a offert une lecture sympathique avec des nouvelles vraiment passionnantes, d’autres agréables à découvrir et certaines qui ne m’ont pas accrochés plus que ça. Par contre, et ce n’est pas la première fois avec Mnémos, des coquilles sont apparues ici où là dans le texte; rien de dérangeant mais c’est toujours surprenant, surtout quand certaines sont vraiment visibles.

Maintenant me reste plus qu’à initier la mémoire de Snow aux noms imprononçables des personnages de Fantasy.En tout cas je la remercie de cette LC où on a vraiment pu discuter de l’œuvre.

En Résumé : Voila une Anthologie qui offre un agréable moment de lecture mais sans être véritablement marquante. Les sujets traités sont vraiment soignés par moment sombres et graves. Certains textes sont vraiment prenants et saisissants tandis que d’autres offrent une lecture simplement agréables et certains m’ont pas accrochés du tout.

 

Ma Note : 7/10

Les Extraordianaire & Fantastiques Enquêtes de Sylvo Sylvain Détective Privé Tome1, Rue Farfadet – Raphaël Albert

rue farfadetRésumé : Panam, dans les années 1880 : les humains ont repris depuis longtemps la main sur les Peuples Anciens. Sylvo Sylvain a posé son havresac dans la rue Farfadet, gouailleuse à souhait. Chapeau melon vissé sur le crâne, clope au bec, en compagnie de son fidèle ami Pixel, il exerce la profession exaltante de détective privé et les affaires sont nombreuses ! Des adultères à photographier, des maris jaloux, des femmes trompées, etc. Ni très rémunérateur, ni très glorieux que tout ceci. Alors, Sylvo fréquente assidûment les bars, les cafés et les lieux de plaisir en tout genre où son charme envoûte ces dames…

Jusqu’au jour où, lors d’une banale enquête de routine, il se trouve mêlé à une machination dépassant l’entendement. Le voilà, bien malgré lui, chargé de l’affaire par l’un des trois puissants ducs de Panam. Saura-t-il tirer son épingle de ce jeu compliqué et dangereux ?

Edition : Mnémos

 

Mon Avis : Voilà un livre dont j’avais entendu pas mal de bons échos, avant de rencontrer l’auteur aux Imaginales. Souvenez vous, Rapahaël Albert l’auteur qui tentait de se faire passer pour Eric Holstein pour éviter de rencontrer ses fans puis qui, quelques minutes après, offrait une gaufre au chocolat pour tout livre acheté. En tout cas je dois dire que je trouve la couverture, illustrée par Adrien Police, vraiment très réussie et fidèle à l’image que je me faisais du roman une fois la dernière page tournée.

Sylvo est un des rare elfes de Panam et surtout, il est détective privé. Rien de bien méchant, principalement des histoires d’adultères. Mais voilà un jour il va se trouver au mauvais endroit, au mauvais moment, et à partir de ce moment là il va se retrouver dans une histoire qu’il ne maîtrise pas. L’intrigue mélange policier avec la fantasy de façon vraiment surprenante et agréable. On ne s’ennuie pas vraiment du début à la fin de se livre, même si j’avoue que l’intrigue est un peu trop linéaire. Mais l’auteur nous fait voyager et manie bien les rebondissements pour surprendre et ne pas ennuyer le lecteur. On tourne les pages de ce roman avec facilité, pris par cette histoire simple mais efficace.

L’univers crée par l’auteur est vraiment intéressant et travaillé. Ce panam du 19éme siècle très steampunk où vivent en cohabitation différents peuples très fantasy tel que des nains, des gobelins, des trolls etc… De plus l’auteur nous présente un Paris imaginaire proche de celui qu’on connaît, cohérent et très réussi offrant au lecteur cette impression de redécouvrir une ville qu’il connaît peut être déjà. La ville de Panam est un peu un personnage supplémentaire dans le livre, vivant et attachante. L’atmosphère de la ville est sombre, poisseuse, qui représente un panam industrielle en pleine révolution et en parfaite adéquation avec l’intrigue. De plus la culture et les mythes sont travaillés et annoncent des choses intéressantes pour la suite.

Les personnages sont vraiment intéressants, construits et pour la plupart désabusés par la vie à Panam. Mais on ne peut pas vraiment quitter panam cette ville est magique et puis surtout pour aller où? Par contre j’ai trouvé la représentation des personnages un peu trop classique, rien de bien méchant mais leurs apparences fait qu’on les reconnait rapidement. Sylvo est vraiment attachant par son côté désabusé, cynique, mollasson mais qui pourtant au fond à un grand cœur qui fuit son passé et ses secrets. Pixel aussi est un personnage vraiment attachant pas son côté vivant, sûr de lui et sa repartie cinglante et son humour rafraichissant dans cette histoire. Un duo qui ne laisse pas indifférent surtout lors de dialogues de hautes voltiges et qui marche très bien

La plume de l’auteur est vraiment fluide et se laisse suivre avec facilité et remplit son histoire jeux de mots, et de calembours qui font sourire voir rire par moment. Les dialogues sont vraiment percutants et souvent cyniques. Alors bien sur comme je l’ai dis le roman est loin d’être parfait l’enquête est linéaire et peut être un peu trop simple, la représentation des personnages un peu classique et certaines réactions un peu stéréotypées mais au final on trouve avec ce livre un premier tome vraiment agréable à lire avec un univers construit et cohérent et je vais donc me laisser tenter rapidement par le tome2.

En Résumé : Voilà un roman, mélange de fantasy et de polar sombre qui se laisse lire facilement grâce à une intrigue plutôt maîtrisée même si elle est linéaire et plutôt simple, mais aussi grâce à des personnages construits, attachants et efficaces et grâce à une plume vraiment fluide et agréable. Alors après certains réactions sont trop classiques et on aurait aimé un intrigue un peu plus alambiqué mais pourtant la magie fonctionne et on se laisse emporter par les enquêtes de Sylvo. Je lirai le tome 2 avec plaisir.

 

Ma Note : 7,5/10

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