Catégorie : Fantasy Page 57 of 69

L’Enjomineur, 1794 – Pierre Bordage

l'enjomineur 1794Résumé : Prisonnier dans la cage d’or de Mithra, égaré dans le labyrinthe de l’haoma, l’élixir de la mémoire et de l’immortalité, fasciné par les yeux jaunes du Père des Pères sous la cagoule, Émile ne sait plus : est-il bien l’enfant d’une fée ? Est-il l’Atar de la fin des temps, le roi des rois dont l’avènement approche, puisque Terreur et Révolution ne sont qu’une étape d’un projet séculaire ? Que reste-t-il alors des filles des eaux et de la mission à lui confiée par Mélusine ?
« L’esprit du mal change en haine la souffrance des hommes, il les dresse les uns contre les autres. » Dans l’Ouest la guerre civile fait rage. Tantôt Bleu, tantôt combattant de l’armée catholique et royale, Cornuaud, lui, traverse à grands pas fougueux la Vendée en flammes, toujours possédé par la sorcière africaine, et regagne Nantes où Carrier fait de la Loire la « baignoire nationale » de la répression.

Edition : L’Atalante

 

Mon Avis : Et voilà, après avoir lu les deux premiers tome (chronique du tome 1 ici et du tome 2 ) je me suis donc lancé dans le dernier tome de cette trilogie nous racontant le périple d’Emile et de Cornuaud dans une France en pleine révolution et en plein bouleversement. Comme les deux premiers tome je trouve vraiment réussies la couverture, illustrée par Gess; ainsi que les illustrations intérieur de Vincent Madras.

Ce tome 3 débute quelques semaines après la fin du tome 2, la révolution est entrée dans la terreur et Emile vient de trouver le chef de la secte de Mithra; Cornuaud est toujours possédé par l’enjomineuse africaine. Ce troisième tome monte au fil des pages en pressions pour nous offrir la conclusion, le lecteur se trouve happé par l’histoire et cette lutte, pas tant manichéenne que cela. On tourne les pages avec envie de découvrir ce qui va arriver à nos deux héros malgré le fait qu’au final l’intrigue va se révéler assez linéaire.

Mais voilà la plume de l’auteur est toujours aussi efficace que dans les deux premiers tomes arrivant à faire entrer le lecteur dans son univers, dans cette France en plein désarroi. A travers ses descriptions, les moments pleins d’actions mais aussi les réflexions et les sentiments des protagonistes, l’auteur arrive à captiver son lecteur, à lui donner envie de découvrir ce qui va arriver. Alors bien sûre on peut reprocher que l’auteur s’offre, des fois, des répétitions, surtout lors des sentiments de L’Enjomineuse Africaine, mais rien de vraiment dérangeant.

Les personnages se révèlent toujours aussi intéressant et continuent à prendre de l’ampleur dans ce troisième tome. Alors bien sûre Emile reste le gentil bougre qu’il est, un peu perdu dans ses propres pensées. Cornuaud est toujours la fripouille que l’on a découvert lors des tomes précédents, mais gagne en complexité, cherchant une sorte de rédemption ce qui fait qu’il se révèle peut être un peu plus intéressant que Emile. Ce tome permet aussi de retrouver des personnages secondaire un peu perdu de vue, des personnages attachants et intéressants mais surtout touchants.

La France révolutionnaire présenté par l’auteur est toujours l’un des gros points forts de ce livre, la terreur révèle le côté le plus sombre des hommes, dévoilant l’horreur de la guerre entre la Vendée et le reste de la France. Les gens sont manipulés, déchirés poussés à haïr les adversaires qui sont au final du même pays qu’eux. L’auteur nous fait découvrir le côté sombre et sanglant de cette période, une révolution qui a perdu tout de ses envies première de liberté, d’égalité et de fraternité. La secte de Mithra va se révéler d’ailleurs au centre même de cette haine, ce qui fait d’ailleurs que ce troisième tome va se révéler moins historique que les précédents, l’auteur offrant un rôle assez important à la secte dans cette guerre.

L’auteur en plue de nous faire réfléchir sur l’esclavage nous montre que l’homme peut faire les pire atrocités quand on lui dit que c’est pour une bonne cause. Puis arrive la conclusion, alors oui elle est attendue et finalement peu surprenante mais se révèle vraiment prenante et captivante et ne perd rien de son charme. Voilà un troisième tome qui conclue parfaitement cette histoire, mais je confirme ce que j’ai dis dans ma chronique du second volume, le tome deux aurait pu bénéficier de quelques coupes et l’histoire aurait ainsi parfaitement tenu sur deux tomes.

En Résumé  : Après un second tome un peu de remplissage voilà un troisième tome qui se révèle passionnant et prenant et qui nos offre ainsi une fin captivante aux, toujours gentil, Emile ainsi qu’à Cornuaud. Alors bien sûre l’histoire est assez linéaire mais la plume de l’auteur, toujours aussi efficace, malgré des fois quelques répétitions, et l’univers de cette France révolutionnaire offre à ce troisième tome un bon moment de lecture. Je suis bien content de m’être plongé dans cette trilogie mélange de Fantasy et de roman historique.

 

Ma Note : 8/10

L’Enjomineur, 1793 – Pierre Bordage

l'enjomineur 1793Résumé : « L’esprit du mal s’est levé sur la terre. Je suis venue te confier la dague façonnée par les hommes des temps oubliés. Elle seule a le pouvoir de le tuer. »
Ainsi lui disait la fée Mélusine, surgie des eaux dans un étier des marais de Vendée. Mais Émile a failli, il erre, misérable, dans le bocage. Et l’histoire avance à grands pas…
Janvier 1793. La Convention s’apprête à condamner Louis Capet, ci-devant roi de France. À Paris, les passions se déchaînent; montagnards et girondins s’affrontent ; L’ennemi est aux frontières. En Vendée, dans l’Ouest, la révolte gronde.
Toujours possédé par la sorcière africaine, Cornuaud, lui, croupit dans la prison de la Conciergerie. Jusqu’au jour où la libération lui est offerte en échange d’un emploi d’espion.

Edition : L’Atalante

Poche : J’ai Lu

 

Mon Avis : Après avoir passé un bon moment avec le premier tome de la trilogie L’Enjomineur, dont vous pouvez retrouver ma chronique ici, je me suis donc lancé dans la foulée dans ce second tome. La trilogie est un mélange intéressant de roman historique et de fantasy et le premier tome se révélait prenant malgré quelques petites faiblesses. En tout cas la couverture, toujours illustrée par Gess, et les illustrations à chaque chapitre de Vincent Madra se révèlent toujours aussi réussies.

Ce tome 2 début quelques mois après la fin du tome, la France est en pleine Révolution tandis que Emile doit toujours mener sa quête contre le mal et que Cornuaud est toujours Enjominé. Ce second tome est intéressant mais au final se révèle être un tome de transition. Pas qu’il soit mauvais, loin de là, mais l’auteur désert un peu son intrigue la faisant évoluer juste ce qu’il faut pour ne pas ennuyer le lecteur. A la place de l’intrigue l’auteur se concentre sur le « background » de l’oeuvre, c’est à dire la révolution. Ce qui est un peu dommage surtout si le sujet historique n’intéresse pas obligatoirement le lecteur.

La révolution a fait tomber le roi et entre dans sa phase plus sombre et dans ce qu’on appelle « La Terreur ». L’auteur arrive toujours aussi bien à nous plonger dans cette époque tout en oscillant entre la réalité et le fantastique. La France se retrouve scindée entre Les Lumières et les partisans du retour à la royauté et entre les deux, dans l’ombre, joue la secte de Mithra. L’ambiance se révèle être comme le tome précédent, sombre, violente et sanglante où les jeux de pouvoir favorisent les plus bas instincts des Hommes.

Les personnages prennent un peu plus d’ampleur dans ce volume, on en apprend un peu plus sur la femme vaudou qui a Enjominé Cornuaud mais aussi sur le peuples des fées et sur cette fameuse secte de Mithra. Mais voilà Emile se révèle toujours être le gentil héros qui doit combattre le mal et Cornuaud être un salaud de la pire espèce, heureusement l’auteur décide de se centrer sur d’autre personnage qui apportent une certaine fraicheur comme Antoine Schwarz ou encore Armande. Dans tous les cas les personnages sont vraiment travaillés et soignés pleins de forces et de faiblesses.

La plume de l’auteur est toujours aussi captivante et prenante nous décrivant avec force cette période sombre de l’histoire française et alternant les moments pleins d’actions avec les moments plus calmes d’explications. On se déplace cette fois de l’Ouest de la France pour se retrouver principalement à Paris, on quitte la campagne pour la ville le tout bien amené et décrit par l’auteur. Mais voilà comme je l’ai dis il s’agit d’un tome de transition et par moment certaine longueur apparaissent, c’est dommage. Mais au final ça reste une lecture plaisante mais, il faudrait que je confirme ça à la fin du troisième tome, cette trilogie aurait peut être du être un diptyque.

En Résumé : Voilà un second tome qui est plutôt sympathique à lire et pas vraiment déplaisant mais qui souffre du syndrome du tome de transition, l’auteur limitant son développement de l’intrigue pour développer la période révolutionnaire de l’histoire. Comme si l’auteur s’était senti un peu obligé de faire une trilogie. Rien de complètement dérangeant mais certaines longueurs apparaissent, dommage, car les personnages prennent de l’ampleur et la plume de l’auteur est toujours aussi efficace.

 

Ma Note : 7/10

L’Enjomineur, 1792 – Pierre Bordage

l'enjomineur 1792Résumé : « Ta qu’as appris à lire, Milo, te pourrais trouver bérède meu qu’un failli travail de commis. »
Emile ne l’entend pas ainsi ; lui qu’on dit l’enfant d’une fée, élevé par un prêtre ouvert aux idées nouvelles, s’engage comme saisonnier dans une ferme de la plaine de Luçon.
Nous sommes en 1792. Dans le bocage vendéen ulcéré par la Constitution civile du clergé, agité par une aristocratie crispée sur ses privilèges, la révolte couve…
Cornuaud, lui, rentre au pays. Deux ans qu’il s’est embarqué sur un négrier. La Guinée, le Bénin, puis Saint-Domingue. Retour à « la Fosse » auprès d’une pègre nantaise qui s’investit désormais dans le club révolutionnaire Saint-Vincent. Les temps ont changé. Lui aussi, d’ailleurs. Une sorcière vaudoun l’a enjominé pour avoir violé une captive africaine…
À Paris, la rue est en ébullition. Mais derrière les affrontements œuvre une société secrète, la secte de Mithra, dont les maîtres demeurent dans l’ombre.

Edition : L’Atalante

Poche : J’ai Lu

 

Mon Avis : L’Enjomineur est une trilogie dont j’entends beaucoup parler depuis un certains temps déjà, et souvent de façon positive. Alors lors des dernières Imaginales, et de ma rencontre avec l’auteur, je me suis laissé tenter par cette trilogie qui a donc rejoint ma bibliothèque. Je dois dire que je trouve la couverture, illustrée par Gess, vraiment sympathique mais qu’en plus, mon édition, comporte des illustrations intérieures réalisées par Vincent Madras qui sont vraiment réussies.

L’histoire se situe durant la période de la révolution française, l’année 1792 comme le titre l’indique, et l’on suit deux personnages; Emile jeune homme d’une grande bonté qui a jamais connu ses parents et Cornuaud un lascar qui a été envouté par une femme vaudou après avoir abusée d’une fillette sur un négrier. Ce tome est un tome d’introduction et ne sert qu’à présenter nos deux protagonistes, le monde qui les entoure et à nous faire comprendre qui ils sont tout en nous dévoilant, en toile de fond une France en pleine révolution. Mais voilà, l’histoire se révèle quand même linéaire, pas qu’elle soit mauvaise, loin de là, elle se révèle même prenante, juste que ce premier tomme offre peu de grosses surprise ou de rebondissements.

Mais voilà ce premier tome a beau être linéaire le tout est fortement compensé par la plume de l’auteur qui est véritablement prenante et captivante et nous offre aussi des moments vifs et nerveux. On se retrouve facilement entrainé par nos personnages et leurs péripéties dans cette France au bord du gouffre et de l’implosion. De plus l’auteur a décidé, sûrement pour être encore plus réaliste, d’utiliser le patois vendéen, facilement compréhensible mais qui offre au récit un aspect plus réaliste, mais aussi pittoresque.

Les deux principaux protagonistes sont des personnages vraiment complexes et travaillés, mais représente chacun le côté dune pièce. Emile étant un peu le chevalier blanc qui vit avec son cœur et espère un monde ou chacun vivra comme il le souhaitera, tandis que Cornuaud et un rustre qui a toujours connu la violence et le sang et qui est opportuniste au possible. Mais voilà Emile, dans ce premier tome, est peut être un peu trop lisse, trop gentil justement, ce qui fait que Cornuaud parait plus intéressant, plus dense par son côté sombre mais son envie de survivre. Les personnages secondaires sont aussi soignés tout en offrant une représentation plutôt intéressante des Français sans jamais tomber dans la caricature.

Par contre ce qui frappe le lecteur c’est la reproduction historique que l’auteur a mis en place. Entre Vendée, pleine de boue, de champs, de forêts et de fermiers perdus, et Paris, ville remplie d’aristocrates, de machinations et de pauvres, on se sent transporté à cette époque. Une époque qui sent la poudre, la souffrance et le sang, où les gens peut instruits se retrouvent manipulés par des brigands et où le pouvoir à du mal a se mettre en place sans qu’un soulèvement apparaisse. L’auteur ne fait que nous présenter ce fait, il ne prend aucun parti pris, ayant simplement décidé d’utiliser cette période comme peinture et de laisser à chaque lecteur le soin de se faire son avis sur la période. On sent que l’auteur a fait énormément de recherche pour mettre en place son univers, ce qui le rend vraiment prenant et passionnant.

Par contre si vous être réfractaire à l’histoire en général je pense qu’il vaut peut être mieux éviter cette oeuvre qui mélange roman historique et Fantasy. Car oui ce livre est aussi un roman de Fantasy car l’auteur, en plus de cette France révolutionnaire, nous présente un autre monde, le monde des Fadets et des fées, un univers empli de magie et d’êtres mystérieux. Un monde féérique dont on a à peine aperçu les prémices dans ce premier tome mais qui à l’air de se révéler fascinant.

En Résumé : Voilà un premier tome qui sert d’introduction et qui m’a offert un bon moment de lecture. L’histoire se révèle pour le moment prenante mais assez linéaire et sans surprise, mais le tout est porté par une plume vraiment efficace et captivante et surtout par un univers vraiment travaillé et soigné nous présentant la France révolutionnaire mais aussi un monde caché et plus féerique. Les personnages sont travaillés et denses même si Emile est, pour le moment, un peu trop lisse à mon gout.

 

Ma Note : 8/10

La Première Loi Livre3, Dernière Querelle – Joe Abercrombie

derniere querelleRésumé : Logen Neuf-Doigts n’a plus qu’une seule bataille à livrer, sans doute la plus dure de toute sa vie : celle qui l’opposera à Bethod, le roi du Nord, l’homme qui tient tête à l’Union. Il est temps pour le Sanguinaire de rentrer chez lui et d’affronter son plus vieil ami devenu son pire ennemi.

Après avoir fait l’amer expérience de la guerre, Jezal dan Luthar a tourné le dos à la vie militaire pour couler des jours heureux avec sa promise. Mais le prestige et les honneurs ont la vilaine habitude de se rappeler au bon souvenir d’un homme au moment où il s’y attend le moins…

Et tandis que le roi de l’Union n’en finit plus d’agoniser, les paysans se révoltent et les nobles complotent. Nul ne semble conscient du danger qui pèse sur Adua. Bayaz a un plan pour sauver le
monde, comme toujours, mais il comporte des risques.

Edition :  Pygmalion Fantasy

 

Mon Avis : Voilà le troisième tome qui vient clôturer la trilogie La Première Loi de Joe Abercrombie. En effet après avoir passé un excellent moment de lecture avec le tome 1 (chronique ici) et le tome 2 (chronique ) je n’allais pas manquer la sortie de ce troisième tome, d’une trilogie sombre et remplie d’humour noir. La couverture reste dans les mêmes nuances que les précédentes et je la trouve toujours aussi sympathique.

On débute ce tome quelques mois après la conclusion du second volume, tout ne s’était pas bien passé dans le tome 2 et il fallait maintenant faire face aux derniers combats pour nos héros, ce qui risquent de les mettre à rude épreuve. Attendez vous à pas mal de surprise et surtout à énormément d’action, de magie, de surprises et de bataille dans ce tome. Tout ne vas pas tourner pour le mieux pour nos héros, entres confiance, amitié et trahison la frontière est mince et l’intrigue joue parfaitement sur les rebondissements. On est facilement pris dans l’histoire et on tourne les pages facilement pour atteindre la conclusion.

Les personnages mis en place sont loin d’être des héros ou des saints, ce sont des hommes emplis d’une envie de survivre et prêt à tout pour le faire. Les actes héroïques ne sont pas toujours récompensés à leurs justes valeurs là ou les actes de trahisons peuvent mener plus haut que prévu. Chaque personnage est imparfait, possède des faiblesses et des envies, c’est ce qui le rend si attachants et captivants. Vous pensiez connaitre les personnages après les deux premiers tomes, alors attendez vous à être surpris et pas toujours de façon agréable. En tout ca j’ai toujours un petit faible pour Glotka l’estropié Inquisiteur et Logen le barbare du nord.

L’univers mis en place par l’auteur est soigné, parfaitement mis en place et travaillé que ce soit d’un point de vue historique, magique ou encore culturel. Chaque nation, même si elles peuvent paraitre un peu caricaturales sont passionnantes et offrent leurs façons de voir les choses et leurs façons de vivre. La magie continue à prendre un peu plus d’ampleur que ce soit avec Bayaz le sorcier ou encore les dévoreurs. On en apprend un peu plus aussi sur cette querelle entre le Premier Mage et Khalul.

Seule petit reproche un petit coup de mou au milieu du livre où s’aligne les batailles à l’issue déjà prédéfinies, et qui paraissent un peu tirer en longueur. Rien de bien dérangeant, mais une coupe aurait apporté plus d’intensité au récit. Puis arrive cette conclusion vraiment surprenante qui pourrait en rebuter certains car toutes les réponses ne sont pas fournies, et pourtant cette trilogie nous a offert un cycle complet de combats et de guerres pour arriver à cette conclusion prenante, captivante et pleine de révélations mais aussi pleine d’héroïsme et surtout d’ironie et d’humour noir. Une conclusion que moi, j’ai trouvé très réussie.

L’écriture de l’auteur est toujours aussi simple, fluide, soignée, épique et captivante, une fois les premières pages entamées on a du mal à lacer le livre. Que ce soit les scènes de batailles, de torture où autres tout est détaillé au point de nous donner l’impression d’être dans l’histoire. Par contre j’aurai un petit reproche sur certaines fautes d’orthographe comme par exemple dans le livre le fait que sur un cheval on tome d’une salle et non d’une selle. Mais bon rien de véritablement dérangeant. Voilà un tome qui vient clôturer une excellente trilogie épique et pleine d’héroïsme mais aussi ironique et sarcastique où les valeurs humaines ne sont pas toujours dévoilées sous leurs meilleurs jours.

En Résumé : J’ai passé un très bon moment avec ce troisième tome toujours aussi épique et remplie d’humour noire où l’intrigue va nous dévoiler le vrai visage de nos héros devant l’adversité, où les personnages vont se révéler attachants et captivants et où la plume de l’auteur va se révéler vraiment efficace et fluide. Seule petit reproche un petit coup de mou vers le milieu du livre où s’enchainent les batailles sans véritables surprises. La conclusion devrait en surprendre plus d’un mais aussi, peut être, en rebuter certains, en tout cas moi je l’ai trouvé excellente.

 

Ma Note : 8,5/10

La Grâce de Kushiel Tome 3, Imriel – Jacqueline Carey

la grace de kushielRésumé : Imriel et Sidonie renoncent enfin à la clandestinité.
Mais l’aveu de leur amour s’apprête à précipiter le royaume dans le plus grand tumulte. Car les D’Angelins n’ont pas oublié les crimes de la mère d’Imriel, la perfide Melisande. Aussi la reine Ysandre impose-t-elle une condition absolue à l’union des amants. Imriel doit accomplir un acte de foi : retrouver sa mère et la ramener en Terre d’Ange pour qu’elle y soit exécutée.
Mais tandis que Sidonie et lui se préparent à une nouvelle séparation, une force étrangère venue de loin étend son ombre sur le royaume.
Les deux amants survivront-ils à cette nouvelle menace ?

Edition : Bragelonne

 

Mon Avis : Pour ceux qui ne le saurait pas encore, je suis tombé sous le charme de la plume de Jacqueline Carey ,que ce soit pour la trilogie Kushiel (Tome 1, Tome 2, Tome 3), ou encore pour la trilogie Imriel (Tome 1, Tome 2), je n’ai jamais manqué un des livres paru par l’auteur. Je n’allais donc pas rater l’arrivée de ce troisième tome qui vient conclure la trilogie sur Imriel. Je dois dire que je trouve la couverture sympathique, mais finalement Bragelonne a juste repris la couverture originale, dommage.

Imriel a bien grandi depuis le tout premier tome, il a changé et acquit de l’expérience, il est loin de l’enfant qui cherchait à devenir un héros. Il s’est rendu compte que devenir un héros n’apporte pas que des bons moments et il est lassé des voyages, de plus il est amoureux de Sidonie et ne veut plus la quitter. Mais voilà un nouveau danger se prépare. Une chose est sûre l’histoire est toujours aussi prenante, dès les premières pages on est plongé dans l’histoire et on a du mal à lâcher ce livre grâce à ce mélange subtil et parfaitement réussi entre action et sentiment qui ne rend jamais ennuyeuse la lecture ou ne tombe dans le mielleux.

Les écheveaux de l’intrigue vont se révéler complexe et pas si facile que cela à démêler, surtout qu’en plus d’attaquer Terre D’Ange elle va aussi mettre en péril l’amour entre Sidonie et Imriel. Une intrigue entre trahison, magie et pleine de rebondissement qui fait qu’on ne s’ennuie jamais. Une histoire où va se mélanger la quête pour sauver sa patrie mais aussi une histoire plus intime, plus humaine, où son amour pour Sidonie va prendre une grande ampleur. Imriel va se trouver des alliés où il ne l’attendait pas et ça fait plaisir de retrouver certains personnages qu’on n’avait pas revu depuis quelques tomes.

La grande force de l’auteur a toujours été de mettre en place des personnages profondément humains, complexes et soignés. Ils ne sont pas parfaits, possèdent leurs qualités et leurs défauts mais se révèlent terriblement attachants et surtout proche du lecteur d’une certaine façon. Imriel ne possède peut être par la bravoure de Phèdre pour se lancer à corps perdu dans sa quête mais il
possède d’autres qualités qui le rendent tout aussi intéressant de plus son association avec Sidonie les rendent vraiment complémentaires. L’arrivée de nouveaux personnages est toujours aussi captivante, car même les personnages secondaires possèdent cette humanité et densité qui leur donne une histoire, un vécu. Comment ne pas aimer Imriel et Sidonie et vibrer pour leurs aventures, d’ailleurs une fois la dernière page tournée on est un peu triste de se dire qu’on ne les reverra plus.

On continue à voyager dans ce tome et cette fois on va découvrir Carthage et l’île de Cythera. L’ambiance et les décors sont toujours aussi magique et d’une grande beauté à travers la plume de l’auteur. On a presque envie de visiter ces pays, finalement pas si éloigné que ça des nôtres. On découvre avec plaisir les passions, les religions et les coutumes de chacun et on découvre dans ce tome de nouvelles puissances et magies. Un monde qui fascine et qui passionne par sa grande richesse et sa construction.

La plume de l’auteur est toujours aussi agréable, fluide, captivante et pleine de magie, elle arrive avec ses mots à ne jamais ennuyer le lecteur et à nous plonger dans son histoire. Les émotions vibrent à travers ses écrits que ce soit l’amour, la souffrance, la haine et d’autre encore on a l’impression de les partager, les ressentir avec les personnages au plus prfond de nous. Certains
pourront que la fin fait un peu Happy End et je répondrais que oui la fin est pleine de bonheur mais le prix à payer pour que les personnages en arrivent là n’a pas été gratuit et ils méritent bien une fin un minimum heureuse. En tout cas une fois la dernière page tournée je n’avais qu’une envie relire les deux trilogies.

En Résumé : Jacqueline Carey a encore réussi le coup de force de me passionner avec ce dernier tome de la trilogie d’Imriel. Dès les premières pages on est happé par l’intrigue qui va se révéler complexe et passionnante et va amener nos personnages vers des moments vraiment Sombres. Les personnages sont toujours aussi humains et attachants et l’univers mis en place par l’auteur se révèle toujours aussi riche et captivant. Concernant la plume de l’auteur elle arrive toujours aussi facilement à nous faire vibrer et rêver à travers les émotions et les aventures de nos héros. Une grande réussite que cette seconde trilogie dans l’univers de Kushiel.

 

Ma Note : 9,5/10

Enfant de la Prophétie, Tome 2 – Juliet Marillier

enfant de la prophetie 2Résumé : Une autre génération a passé. Fainne, fille unique de Ciarán le druide proscrit, doit se soumettre à la volonté de sa grand-mère, la redoutable Lady Oonagh. Éduquée dans les arts de la magie, elle est vouée à détruire Septenaigue. Car les temps sont venus et les Irlandais se préparent à reconquérir les Îles sacrées sous la conduite de l’enfant de la prophétie, celui-là même qu’elle doit anéantir avec leurs espoirs.

Edition : L’Atalante

 

Mon Avis : Voilà la suite et la fin d’Enfant de la Prophétie qui vient cloturer la trilogie écrite par Juliet Marillier et débutée par Soeur des Cygnes. Je ne reviendrai pas sur le découpage des livres, je pense avoir assez râlé, par contre je trouve la couverture, toujours illustrée par Benjamin Carré, très réussie mais n’ayant pas obligatoirement un grand rapport avec l’oeuvre, paraissant trop guerrière, même si c’est vrai la guerre apparait dans ce tome mais de façon extérieure.

On reprend l’histoire exactement là où on l’avait laissé dans le tome précédent où Fainne se bat avec elle même, mais aussi avec des forces extérieurs, pour mener a bien la grande bataille. Ce tome va se révéler prenant par ces révélations, le puzzle une fois reconstitué nous dévoilant toute la profondeur de la prophétie. La grande bataille pour récupérer les îles sacrées aura bien lieu, mais ce ne sera pas de la guerre que viendra la solution. On est toujours aussi captivé par la façon dont l’auteur mène son intrigue, de façon lente et posée, mettant en avant les sentiments et les émotions plutôt que les scènes de batailles et de guerres, mais se révélant pourtant passionnante et pleine de surprise.

Fainne n’est plus aussi tourmentée que le tome précédent et au fil des pages va commencer à prendre de l’assurance et à avoir confiance en elle, même si certaines personnes doutent d’elle, elle va s’affirmer. D’anciens personnages, tel que Finbar, continuent à faire leurs apparitions et, surtout, de nouveaux personnages prennent de l’ampleur comme l’enfant de la prophétie, Johnny un personnage vraiment charismatique. Les personnages sont toujours aussi denses et soignés et se révèlent toujours aussi attachants.

L’univers continue sa plongée dans les légendes celtiques et se révèle toujours aussi passionnant. On en apprend plus sur les Fomor, le peuple des anciens, mais aussi sur les Thuatha Dé, le peuple des fées, et aussi sur leurs liens avec la prophétie et ce qu’elle implique pour eux. L’auteur continue à mettre en avant le lien avec la nature et la façon dont les hommes la traite et nous offre ainsi à réfléchir. Au final un univers toujours plein de magie et de féérie.

La plume de l’auteur ne change, toujours aussi pleine de poésie, captivante et passionnante jouant pleinement sur les émotions du lecteur. Un conte qu’n a du mal à lâcher et dont la fin, prenante et captivante, nous révèle enfin cette prophétie et où la réponse ne sera pas fournie par une bataille mais par la réponse à une énigme. Une fin vraiment captivante et efficace. Alors bien sûre des fois on devine un peu les choses par avance, où l’auteur peut en faire un peu trop pour bien nous faire comprendre certains indices, mais rien de vraiment dérangeant.  A noter qu’un quatrième tome a été écrit par l’auteur et que j’ai déjà hâte de le découvrir.

En Résumé : Ce second volume d’Enfant de la Prophétie m’a de nouveau offert un excellent moment de lecture où l’intrigue prend de l’ampleur et se révèle captivante, les personnages sont toujours aussi denses, soignés et captivants et où l’univers est toujours aussi plein de magie et de légendes. La plume de l’auteur est toujours aussi captivante et pleine de poésie et fait qu’on pardonne très facilement une ou deux facilités. Voilà qui conclut la trilogie (6 tomes en français) de façon vraiment magie et captivante.

 
Ma Note : 8,5/10

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