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La Trilogie de L’Héritage Tome 3, Le Royaume des Dieux – N.K. Jemisin

le royaume des dieuxRésumé : Pendant deux mille ans la puissante famille Arameri a régné sur le monde en réduisant en esclavage les dieux qui avaient créé les hommes. Aujourd’hui les dieux sont libres et le temps des Arameri est compté.
La jeune Shahar Arameri a juré de faire confiance à Sieh, le dieu imprévisible dont elle est amoureuse. Pourtant son devoir en tant qu’héritière est de protéger les intérêts de sa famille y compris si cela signifie manipuler et détruire ceux qui lui sont chers.
Une mortelle et un dieu, amoureux et ennemis. Shahar et Sieh pourront-ils s’unir contre le chaos qui menace le royaume des dieux ?

Edition : Orbit

 

Mon Avis : Voilà le troisième et dernier tome de la Trilogie de l’Hériatge de NK Jemisin. Je dois dire que les deux premiers tomes m’ont offerts un excellent moment de lecture, offrant une intrigue soignée et complexe, mais surtout le tout est porté par une plume soignée et pleine de mystères et des personnages efficaces (chronique du Tome 1 ici, du Tome 2 ). J’avais donc hâte de voir ce que nous réservait l’auteur pour ce troisième et dernier tome. En tout cas la couverture, illustrée par Cliff Nielsen, est toujours aussi superbe.

Plusieurs dizaines d’années sont passées depuis l’histoire de Yeine, la situation dans le royaume est tendue, les Arameris, sans la puissance des dieux, sont de plus en plus critiqués et au milieu de tout ça Sieh, le dieu enfant, va se lier à deux enfants Arameri, ses pires ennemis. De grands changements vont découler de cette rencontre. Comme à son habitude l’auteur ne laisse pas de côté l’intrigue, nous offrant une histoire efficace et prenante entre complots humains et complots divins, on peut dire que la situation offre pas mal de rebondissements. Rien ne laisse présager du chemin qu’emprunte l’auteur qui se révèle parfois plein de surprises.

L’intrigue ne manque pas de complots, de trahisons et de retournements de situations que ce soit, comme je l’ai dis, aussi bien au niveau des hommes qu’au niveau des dieux. La recherche de pouvoir et d’indépendance fait qu’une guerre est proche. Comme les tomes précédents malgré la présence d’un conflit, pas de guerres ou de grandes batailles, même si ce tome possède quelques
combats épiques, mais plus un développement intimiste rempli d’intrigues et de surprises. Mais voilà malgré l’intensité de l’intrigue et sa densité j’ai trouvé que parfois l’auteur traite un peu vite du sujet, rien de bien dérangeant mais certains aspects politiques manquent un petit peu de profondeurs et on aurait aimé un peu plus de développement.

Au milieu de toutes ces tensions et trahisons on suit le parcours de Sieh et de sa relation avec un frère et une soeur Arameri; Shahar et Dekarta. Une relation, comme à l’habitude de l’auteur, qui se révèle pleine de sentiments et d’émotions qui font que le lecteur ne reste pas indifférent à ces personnages et s’attache facilement à eux tant elle  arrive à leur donner consistance et profondeur. Un mélange d’amour, de haine, de rancoeurs, de souffrances cachées et présentes qui font qu’on se passionne pour cette histoire intense entre ces protagonistes. Sieh va devoir évoluer et de façon surprenante. Les personnages qui gravitent autour sont eux aussi tout aussi passionnants et soignés par l’auteur et on retrouve avec plaisir d’ailleurs certains personnages des tomes précédents.

Concernant l’univers, l’auteur continue à développer son monde et surtout les conflits qui sont générés entre les humains, mais aussi les différents dieux et surtout entre leurs castes qui génèrent facilement des jalousies. Les évolutions entre les dieux et les humains ont aussi évolué, une sorte d’acceptation et de banalité est apparue. On retrouve avec plaisir les trois et surtout Itempas qui a énormément changé depuis le premier tome et nous montre finalement à quel point les dieux sont au final proche des humains. Ils ont autant besoin des humains que l’inverse malgré leurs grandeurs et leurs puissances. Un univers toujours aussi fascinant et passionnant, pleine de magie, de mystère et de surprise qui donne envie d’être découvert. Mon seul léger reproche, bon j’avoue je chipote un peu, c’est que sur tous les royaumes dont on nous parle on en visite au final très peu.

La plume de l’auteur se révèle toujours aussi poétique, dense, d’une grande finesse, soignée et pleine d’humour et nous offre toujours autant de questionnement sur les dieux, sur la politique, la magie et le pouvoir, mais aussi pas mal de réflexions croustillantes sur l’adolescence avec Sieh. Utiliser le personnage de Sieh, d’ailleurs, comme personnage principal peut être surprenant, mais à la lecture de ce tome se révèle tout à fait adéquat et efficace tant l’auteur arrive à nous plonger dans le personnage avec facilité. J’aurai juste un petit reproche, le texte est à la première personne et Sieh, adolescent, possède parfois un axe de raisonnement un peu chaotique qui peut surprendre.

En tout cas encore une fois ce tome se révèle vraiment passionnant et clos de manière efficace et surprenante cette trilogie avec une conclusion pleine de tension, de révélations sur les dieux et les humains et de surprises qui ne devraient pas laisser les fans des deux premiers tomes indifférents. Pour ceux qui ne connaissent pas cette trilogie je conseille fortement de la découvrir. A noter aussi le glossaire revu et gribouillé par Sieh qui m’a fait sourire.

En Résumé : J’ai de nouveau passé un excellent moment avec ce troisième et dernier tome de cette trilogie. L’auteur nous offre de nouveau une intrigue complexe et soignée qui se révèle vraiment haletante et prenante, même si parfois quelques aspects sont traités avec simplicité. Les personnages sont toujours aussi attachants et passionnants et l’univers mis en place par l’auteur est toujours aussi dense, travaillé et surprenant surtout sur tout ce qui concerne les dieux. La plume de l’auteur est toujours aussi fluide et poétique et nous emporte dès les premières pages à la découverte de Sieh à l’esprit parfois légèrement chaotique ce qui se ressent un peu vu que l’auteur utilise l’écriture à la première personne.

 

Ma Note : 9/10

Monument – Ian Graham

monumentRésumé : Ballas est un colosse, un poivrot et un vagabond. Dans ses yeux, il n’y a que l’avidité et dans son cœur, que de l’amertume. Ce n’est pas le genre d’homme taillé pour la légende, juste pour une tombe anonyme. D’ailleurs, plein de gens sont disposés à raccourcir séjour sur terre ! Du coup, quand un jeune prêtre le sauve d’un passage à tabac dans la rue, Ballas ne sait pas comment réagir à un tel acte de bonté. Il préfère le trahir en volant ceux qui lui avaient offer l’espoir. Seulement, l’objet que Ballas a dérobé n’est pas le genre de babiole qu’on peut vendre sur un marché contre un bol de soupe… C’est un artefact qui poussera toute armée à le pourchasser et mènera le monde au bord du chaos !

Edition : Bragelonne

Poche : Milady

 

Mon Avis : Ce livre a fait partie de l’offre proposée par Bragelonne le 1er avril dernier qui offrait une centaine de livres en ebook pour 99cts. Je me suis donc laissé tenter par certains livres, dont ce Monument de Ian Graham. Je dois dire que ce qui m’a attiré vers ce livre c’est sa couverture, illustrée par Stéphane Collignon, que je trouve vraiment très réussi (en tout cas plus que celle en grand format) mais aussi le quatrième de couverture qui m’a intrigué. A noter que Ian Graham a participé au cours d’écriture de David Gemmell qui l’aurait désigné comme son meilleur élève.

Ballas est un homme qui vie en vagabond et le plus souvent de ses vols. Un jour il va voler l’objet qu’il ne fallait pas et va se retrouver à fuir l’Eglise. L’histoire de Monument a beau être assez classique en Héroïc Fantasy, elle se révèle vraiment prenante et pleine d’action, on ne s’ennuie jamais vraiment en tournant les pages. Alors bien sûr, finalement, on ne fait que suivre la fuite de Ballas cherchant le meilleur endroit pour se cacher, mais l’auteur nous offre un voyage plein de surprises, de rebondissements et de trahisons qui font qu’on ne perd jamais vraiment notre intérêt. Par contre je reproche à l’auteur certaines facilités et quelques poncifs qui font que parfois on a du mal à y croire. Par exemple réussir à rester cacher dans une ville close avec des centaines des personnes qui vous recherchent c’est un peu dur à avaler.

L’univers mis en place par l’auteur est un univers vraiment sombre, violent mais surtout un univers dominé par la religion. Je dois dire que le monde mis en place ne manque vraiment pas de profondeurs. Le contexte religieux est vraiment intéressant et nous offre pas mal de réflexions que ce soit sur les manipulations et la main mise que peut avoir des religieux sur tout un peuple mais aussi sur les mensonges et les choses qu’une religion peut cacher. Alors bien sûr c’est un univers pas obligatoirement des plus originaux, mais l’auteur s’en sort efficacement nous offrant un univers solide. La magie se révèle aussi présente et intéressant à découvrir.

Concernant le personnage principal il se révèle profond et d’une grande complexité du début à la fin mais voilà Ian Graham a décidé de faire de Ballas un anti-héros et de pousser ce principe à son paroxysme. Ballas est violent, il tue, il ment, il est alcoolique et au fil de l’aventure on va se rendre compte que c’est un homme abject, par exemple s’il prend des compagnons de voyage c’est plus pour pouvoir s’en servir comme bouclier en cas de fuite ou les abandonner en espérant gagner quelques minutes. Il est égoïste et ne possède aucun sentiment ce qui fait qu’on ne s’accroche jamais à lui. Ca risque de beaucoup jouer, car si vous avez besoin de vous accrocher au personnage pour apprécier un livre alors ne lisez pas celui-là, vous ne trouverez jamais de circonstances atténuantes à Ballas. Concernant les personnages secondaires je dois dire qu’ils sont assez efficaces et convaincants même si parfois certains ne servent seulement à faire évoluer l’intrigue.

Concernant la plume de l’auteur je dois dire qu’elle est vraiment dynamique, vivante, malgré sa simplicité et elle arrive à nous happer dans cette histoire assez rapidement. Les en-têtes de chaque chapitre qui nous offre quelques textes sur la religion sont vraiment intéressantes. J’ai donc passé un bon moment avec ce livre, mais dommage que l’auteur aie parfois cédé à la facilité dans le déroulement de son histoire et que Ballas soit l’anti-héros poussé à son paroxysme ce qui le rend un peu trop austère. En tout cas pour un premier roman je trouve que l’auteur s’en sort pas trop mal, à voir pour ses prochaines publications, s’il il y en a.

En Résumé : J’ai passé un bon moment avec ce livre qui nous offre une histoire, certes assez simple, mais qui ne manque pas de surprise, de rebondissements et de retournements de situations pour ne jamais ennuyer les lecteurs. L’univers mis en place est simple mais se révèle solide et intéressant et le tout est porté par une plume vraiment dynamique et efficace. Dommage que l’auteur se soit parfois laissé aller à la facilité. Le gros point d’incertitude, selon moi, viens du personnage car si vous avez besoin de vous accrocher aux personnages pour apprécier un livre alors ce livre n’est pas fait pour vous, Ballas étant le anti-héros poussé à son paroxysme le plus extrême et même moi parfois je l’ai trouvé parfois beaucoup trop austère.

 

Ma Note : 7,5/10

Le Trône de Fer, L’Intégrale 2 – George R.R. Martin

le trone de fer integrale 2 Résumé : Le royaume des sept couronnes est sur le point de connaître son plus terrible hiver : par-delà le mur qui garde sa frontière nord, une armée de ténèbres se lève, menaçant de tout détruire sur son passage. Mais il en faut plus pour refroidir les ardeurs des rois, des reines, des chevaliers et des renégats qui se disputent le trône de fer, tous les coups sont permis, et seuls les plus forts, ou les plus retors s’en sortiront indemnes…

Edition : J’ai Lu

 

Mon Avis : Après un premier Tome qui m’a plus que convaincu et l’arrivée de la diffusion de la seconde saison de la Série aux Etats-Unis, je n’ai pas mis longtemps à me lancer dans ce second intégrale de la série Le Trône de Fer. J’ai d’ailleurs pu récupérer un intégrale possédant l’illustration de Marc Simonetti que je trouve très réussi, surtout comparé à celle qui vient de sortir et qui possède comme couverture une image de la série TV. Ce livre a d’ailleurs été lu en mini Lecture Commune avec Lyra.

Rien ne va plus au royaume des sept couronnes, il y a plus de rois que de trônes disponibles, ce qui est problématique. On ne s’ennuie pas du tout dans ce second tome avec cette guerre intestine qui met à mal le royaume entre batailles, trahisons et manipulation rien n’est prévisible et on tourne les pages avec plaisir pour découvrir ce qui va se passer. La pression monte et de grandes batailles se dessinent dans ce tome où l’auteur manie les rebondissements et les surprises avec brio. On ne sait jamais à quoi s’attendre et surtout à qui se fier, qui est un allié, qui est un ennemi, il est difficile de le dire tant le pouvoir peut monter facilement à la tête.

Encore une fois un excellent tome à l’intrigue bien mené qui, même si parfois l’auteur donne l’impression de prendre son temps, se révèle haletante, captivante mais qui se révèle surtout complexe et dense. On a vraiment l’impression que l’auteur tisse une toile révélant un écheveau d’intrigue, de complots et de manipulations tous plus sombres les uns que les autres. Chaque personnage va faire des choix qui vont faire évoluer cette toile, mais pas toujours de la façon dont on l’attend. On est happé dans la lecture de ces 950 pages et une fois la dernière pages tournée on a qu’une envie, lire la suite, même si je vais attendre un peu, le temps de digérer toute la densité de ce second tome.

L’univers mis en place par l’auteur est toujours aussi fascinant, travaillé et riche tant par les différentes cultures, les différentes gastronomies, cultes ou encore civilisations, l’auteur ne laisse rien au hasard et tout parait vivant, palpable à travers des descriptions précises et éblouissante. Mais il s’agit tout de même d’un univers sombre et violent, la guerre, les souffrances et la mort sont vraiment présentes ce qui colle parfaitement à l’intrigue. Mais voilà avec tout ce que j’avais entendu je m’attendais à pire, oui il y a des batailles, du sang, des viols mais l’auteur ne cherche pas à les mettre en avant, à s’attarder dessus, ils ne sont que la conséquence de la Guerre. On est troublé, surpris mais pas vraiment choqué. Par contre, dans ce second tome la magie commence à prendre un peu plus d’importance ce qui n’est pas pour me déplaire, car l’auteur s’en sert avec parcimonie et on est loin d’une magie écrasante et dominante.

Concernant les personnages je dois dire que j’ai retrouvé avec plaisir les survivants du premier tome mais aussi les nouveaux personnages que nous présente l’auteur. La multiplication des points de vue permet toujours de se faire un point de vue globale, même si ça joue sur le rythme de l’histoire. Ils sont toujours aussi soignés, complexes et attachants mais surtout humains dans leurs choix et leurs envies. Tyrion reste pour le moment, selon moi, le personnage le plus intéressant, il ne cherche, d’une certaine façon, qu’à sauver sa peau et à retrouver une vie normale mais se retrouve obliger de jouer au jeu du pouvoir. Même Sansa, que je trouvais trop frivole et aveugle au premier tome devient intéressante, découvrant, de façon brutale, que la vie n’est pas comme dans les contes et les chansons. Par contre, j’ai eu du mal avec Théon, trop arrogant au début pour vraiment me toucher, même à la fin du volume je sentais encore une certaine « distance » avec le personnage.

La plume de l’auteur est toujours aussi captivante, sombre et prenante du début à la fin, nous plongeant avec facilité dans son histoire et son univers violent et poisseux. Les descriptions et l’évolution des personnages sont vraiment fascinantes et haletantes et, même si parfois on se perd un peu devant tous ses personnages, on a vraiment du mal à lâcher ce livre. Par contre, tout comme le premier tome, j’ai eu parfois un peu de mal avec la tournure de certaines phrases traduites et je trouve que la liste des personnages en début de livre est vraiment trop succinctes. Au final un second tome toujours aussi passionnant et captivant.

En Résumé : J’ai de nouveau passé un excellent moment avec cette seconde intégrale du Trône de Fer qui nous offre une intrigue toujours aussi dense, complexe et pleines de surprise, on se retrouve happé du début à la fin par ses différents personnages qui se révèlent soignés et toujours aussi attachants, mis à part Théon qui m’a un peu énervé. L’univers est toujours aussi riche, sombre et pleins de mystères. La plume de l’auteur se révèle toujours aussi soigné, prenante mais je trouve dommage que la traduction ne soit pas toujours au niveau. De plus je reproche l’absence d’un index des personnages plus exhaustifs. Mais bon rien de bien méchant tant cette intégrale est passionnante et j’ai hâte de lire la suite.

 

Ma Note : 9/10

La Roue du Temps Tome 1, L’Oeil du Monde – Robert Jordan

roue du temps l'oeil du monde Résumé : C’est la Nuit de l’Hiver dans la contrée de Deux-Rivières et, en ce soir de fête, l’excitation des villageois est à son comble. C’est alors qu’arrivent trois étrangers comme le jeune Rand et ses amis d’enfance Mat et Perrin n’en avaient jamais vu : une dame noble et fascinante nommée Moiraine, son robuste compagnon et un trouvère.
De quoi leur faire oublier ce cavalier sombre et sinistre aperçu dans les bois, dont la cape ne bougeait pas en plein vent…
Mais, quand une horde de monstres sanguinaires déferle et met le village à feu et à sang, la mystérieuse Moiraine devine qu’ils recherchaient quelqu’un : pour les trois amis l’heure est venue de partir. Car la Roue du Temps interdit aux jeunes gens de flâner trop longtemps sur les routes du destin…

Edition : Bragelonne

 

Mon Avis : Depuis que je sais que La Roue du Temps va bientôt avoir son cycle achevé, le dernier tome sortant en 2013 en VO, j’ai qu’une envie c’est de me lancer dans à sa découverte. J’avais déjà entamé la lecture de cette série en me procurant le premier tome en poche (chronique ici), mais voilà une fois l’annonce que Bragelonne avait décidé de ressortir ce cycle en offrant une nouvelle traduction et en respectant la tomaison originale j’ai décidé de patienter un peu. J’ai d’ailleurs bien fait quand on voit comment le découpage en Poche charcute l’œuvre. J’ai alors vu que Livraddict proposait ce premier tome en partenariat,  j’ai décidé de tenter ma chance et j’ai été sélectionné. Je remercie donc Livraddict et les éditions Bragelonne pour la découverte de ce premier tome.

La Roue du Temps est cycle de High Fantasy et, je ne vais pas le cacher, ce qui se ressent dès les premières pages, cette histoire de fermier qui va se découvrir, avec ses amis, un destin qui va alors le mener au milieu d’une bataille entre la lumière et les ténèbres reste du classique et surtout se révèle fidèle à Tolkien. Mais voilà l’auteur, malgré le côté classique de l’histoire, s’approprie pleinement les codes et nous offre une histoire véritablement solide, prenante et efficace. Cette lutte entre le bien et le mal se révèle riche, haletante et prenante quasiment dès les premières pages et on a du mal à lâcher le livre. Nos héros vont se retrouver emporter par des évènements qui les dépassent de façon cohérente, bien amenés et passionnante pour tout lecteur qui apprécie un tant soit peu la High Fantasy. Car oui si la High Fantasy à la Tokien vous rebute je doute que vous accrochiez à La Roue du Temps. On a du mal a discerner qui est du côté de la lumière et qui est du côté des ténèbres, et l’auteur joue là-dessus et avec le lecteur; qui cherche à manipuler qui. Comparé à la préquelle qui ne faisait que survoler l’histoire, de peur de trop en dévoiler, ce premier tome lui nous happe du début à la fin tant l’histoire se révèle dense, riche et captivante.

La grande force de ce livre c’est l’univers mis en place par l’auteur qui est vraiment travaillé et soigné jusqu’aux moindres détails. Le mélange entre la fantasy et la reprise du mythe arthurien marche efficacement se révèlant vraiment prenant et efficace, l’auteur l’agrémentant de pas mal d’originalités intéressantes. Chaque pays visité, chaque ville, chaque lieu possède sa propre architecture, sa propre culture, ses propres codes, ce qui rend cet univers palpable, efficace et donne vraiment envie de le découvrir pleinement, d’être présent avec les protagonistes. Alors je ne le nie pas l’auteur part des fois dans des longues descriptions des lieux, des monuments et autres, soit on accroche et on se laisse emporter dans ce monde dense et d’une grande beauté, soit on ressentira quelques longueurs, chacun se fera son propre avis au cours de la lecture.

Concernant les personnages ils se révèlent véritablement plaisants, prenants, travaillés et attachants. Chaque personnage possède une vie, une personnalité et des émotions qui lui sont propres et qui le caractérise, même si je reproche un peu à l’auteur d’offrir aux femmes toujours ce même trait de caractère de supériorité envers les hommes. Rien à voir avec mon égo d’homme bafoué, rangez les tomates, non, je trouve juste que ce trait de caractère est toujours présent chez les héroïnes et ça m’a un peu dérangé, comme si elles venaient toutes du même « moule ». Je reproche aussi un peu à l’auteur quelques répétitions sur le caractère des personnages comme par exemple Perrin qui pense que Rand s’en sortirai mieux avec les filles et inversement que l’auteur utilise un peu trop selon moi, mais rien de bien méchant, car au final comment ne pas s’attacher à Rand, Mat, Perrin, Moiraine, Land, Nyvae, Egwene et les autres qui vont jalonner ce voyage.

L’écriture de Robert Jordan est vraiment fluide, soignée et agréable à lire, il nous plonge avec facilité dans cet univers plein de mystères, de poésies, de magies où le bien et le mal cohabite. L’auteur alterne efficacement les scènes d’actions et les scènes plus calmes sans jamais vraiment ennuyer le lecteur, même s’il faut l’avouer, quelques longueurs apparaissent ici ou là. Par contre malgré que l’auteur s’approprie les codes de la High Fantasy on ressent, de façon latente, une sorte d’hommage à Tolkien tout au long de ce premier tome et j’espère que l’auteur va un peu plus imprimer sa patte pour les tomes suivants. Concernant la traduction, comparé à ce que j’avais lu en poche, je la trouve plus fluide et efficace, même si je ne peux pas la comparer à la VO. En tout cas un premier tome vraiment efficace et prenant qui, malgré quelques légers défauts ici ou là, m’a offert un très bon moment de lecture.

En Résumé : J’ai passé un très bon moment de lecture avec ce premier tome de La Roue du Temps. L’histoire n’est peut être pas des plus originales, reprenant les codes de la High Fantasy mais se révèle solide et captivante et surtout parfaitement maîtrisé par l’auteur. L’univers mis en place est vraiment dense, soigné et d’une grande beauté. Les personnages sont attachants, travaillés, complexe même si je fais un léger reproche à l’auteur c’est de rendre toutes les femmes un sentiment de supériorité. Concernant la plume de l’auteur elle se révèle claire, fluide et efficace nous plongeant avec facilité dans son histoire. Mes seules reproches sont quelques longueurs ici ou là et un hommage parfois un peu trop appuyé à Tolkien, en espérant que l’auteur impose un peu plus sa patte dans le tome 2.

 

Ma Note : 8/10

Fedeylins Tome 1, Les Rives du Monde – Nadia Coste

Fedeylins 1Résumé : Comme tous les fedeylins, petits êtres ailés vivant au bord d’une mare qui constitue leur monde, Cahyl éclot sur un nénuphar. Comme tous les fedeylins, il doit braver la noyade et de dangereux poissons avant d’atteindre le rivage. Comme tous les survivants de cette première épreuve, Cahyl se présente devant les Pères Fondateurs, avide de connaître la caste choisie pour lui et l’avenir tout tracé qui l’attend.
Mais Cahyl est différent : il lui manque la marque qui le lierait à son destin. Son existence même fait trembler les bases de sa société et cela, tout le monde n’est pas prêt à l’accepter.

Edition : Gründ

 

Mon Avis : Voilà un cycle dont j’entends parler depuis un long moment mais dont j’ai jamais eu le courage de me lancer tant les critiques, tellement positives, me paraissaient trop belles. Puis le blog de Book en Stock a proposé de gagner ce premier Tome pour Le Mois de Nadia Coste qui commence aujourd’hui et j’ai donc décidé de tenter ma chance. Je remercie donc Book en Stock et les éditions Gründ de m’avoir permis de découvrir ce livre.

Une fois plongé dans les premières pages de ce livre la première chose qui marque c’est la poésie et la magie qui se dégage de cette histoire. L’auteur a, je trouve, eue l’idée intéressante de mettre en avant le peuple du dessous tel que les crapauds et au milieu de tout ça vive les Fedeylins, des sortes de libellules humaines. L’univers présenté par l’auteur est vraiment attirant, plein de féérie et envoutant. On se laisse emporter par les descriptions de ces lieux magnifiques et même si, au final, je m’attendais à un univers plus original et plus surprenant je me suis tout de même laisser charmer.

Mais voilà un univers intéressant ne fait pas tout dans un livre, il faut une intrigue qui captive aussi le lecteur et c’est là que le bât blesse. Il n’y a pas vraiment d’intrigue. Sur les 300 premières pages on suit l’apprentissage et la découverte de la vie par notre ami Cahyl. Cahyl qui va nous faire découvrir la vie de Fedeylins en long, en large et en travers et même si, comme je l’ai dis, j’ai été charmé par l’univers, ne se voir offrir qu’une description de cet univers sur 300 pages provoque un ennui certain. Chaque chapitre donne un peu l’impression de lire un livre « Martine » : « Cahyl va à la plage », « Cahyl à un nouvel ami », « Cahyl nourrit les lombrics » etc… Il faut attendre les 100 dernières pages pour sortir de notre torpeur et les 50 dernières pour enfin un minimum se dire « Tiens Cahyl a peut être un peu plus qu’une vie Lambda ».

Concernant les personnages ils se révèlent assez sympathiques, même si selon moi certains des personnages secondaires auraient mérité plus de profondeur. Concernant Cahyl il se révèle complexe, soigné et reste pas mal attachant même si par moment on a bien envie de le secouer tant son inaction est flagrante. Je sais que l’auteur est une fan de Robin Hobb et que Fitz est aussi, parfois, plus spectateur qu’acteur de sa vie, mais pas à ce point là. Heureusement il compense cette inaction par une quête d’identité et son envie d’être comme les autres qui le rendent sympathique.

L’auteur profite d’ailleurs de ce premier tome pour nous offrir aussi pas mal d’axes de réflexions plutôt intéressantes, même si il faut bien l’avouer le tout est amené sans grande originalité. Que ce soit les questions sur la place dans la société, la religion ou encore l’acceptation des autres est intéressante, même si ça passe par une histoire classique de Cahyl différents des autres Fedeylins et solitaire va sympathiser avec un membre du clan ennemi et découvrir que la vie n’est pas toujours comme on nous le dit.

La plume de l’auteur est l’un des gros points positifs je trouve de ce premier tome, se révélant vraiment poétique, calme et entrainante de l’auteur. Elle arrive à nous faire visualiser un monde féérique mais dommage que l’histoire ne suive pas, entrainant l’ennui du lecteur avant de se réveiller tout doucement sur les 100 dernières pages. L’idée de départ est certes peu originale, mais reste assez bien mené par l’auteur sans jamais perdre le lecteur. Je ressors donc de ma lecture plutôt mitigé mais il y a dans ce livre un petit quelque chose qui fait que je lirai sûrement la suite un de ces jours, mais pas pour tout de suite.

En Résumé : J’avoue sortir de ce premier tome avec un sentiment mitigé. J’ai plus l’impression que l’auteur a voulu poser son monde et son univers sans jamais vraiment lancer son histoire. Un tome beaucoup trop introductif selon moi. Pourtant l’univers présenté se révèle vraiment magnifique, plein de magie et de féérie avec des personnages solides et attachants, le tout porté par un plume poétique et captivante. Dommage que l’histoire ait vraiment du mal à démarrer en espérant que ça s’améliore par la suite.

 

Ma Note : 6/10

La Roue du Temps Préquelle, Nouveau Printemps – Robert Jordan

la roue du temps nouveau printempsRésumé : Un enfant vient de naître sur les flancs du pic du Dragon. Pourrait-il être le sauveur annoncé par les prophéties ?
Moiraine Damodred et Siuan Sanche, deux jeunes Acceptées de la Tour Blanche, se lancent à sa recherche.
Venu à Tar Valon pour succomber héroïquement face aux terribles Aiels, Lan Mandragoran a la surprise de survivre… et de vaincre, puisque ses ennemis battent en retraite. Mais que faire d’un avenir, quand on  a cru devoir y renoncer ?
Après sa rencontre fortuite avec Moiraine, le guerrier n’aura plus à se poser la question.

Edition : Bragelonne

 

Mon Avis : Ah, La Roue du Temps, un des cycles de Fantasy les plus vendus dans le monde et pourtant tellement charcuté, comme souvent, en France. Alors quand Bragelonne a décidé de reprendre ce cycle et d’en respecter la tomaison originale j’ai décidé de me lancer dans ce cycle. Comme j’aime bien faire les choses dans l’ordre j’ai donc décidé de débuter par la préquelle. Concernant la couverture, illustrée par Lee Gibbons, je la trouve assez sobre, peut être même un peu trop justement. Par contre, je ne suis pas fan du matraquage de publicité sur l’intérieur des couvertures.

Ce tome sert en fait de mise au point par rapport au cycle La Roue du Temps, nous expliquant un peu plus les tenants et les aboutissants de cette fameuse prophétie de l’Enfant de Dragon. Dès les premières pages on se laisse facilement emporter par l’histoire, se retrouvant dans un monde vaste, magnifique, mais aussi très sombre. La guerre et la souffrance sont très présentes. L’auteur prend son temps pour nous dévoiler un univers vraiment fascinant à travers des descriptions soignées et denses de détails, offrant ainsi un côté concret, réel à ce monde. On a presque l’impression d’y être.  La politique, les cultures, la magie et les religions sont vraiment travaillés et efficaces, collant parfaitement à l’univers de l’auteur. On ne s’ennuie pas vraiment dans la découverte de ce livre.

Mais voilà, même si on ne s’ennuie pas vraiment on n’est jamais non plus complètement happé par l’histoire, comme si elle avait du mal à prendre de l’ampleur. L’intrigue, classique et efficacement mis en place par l’auteur, prend son temps pour se dévoiler, pour nous présenter les personnages, ainsi que les tenants et les aboutissants de chacun. On la suit avec plaisir mais on sent que cette préquelle sert plus d’explications à ceux qui veulent en savoir plus sur le cycle qu’autre chose. Attention pas que ce soit mauvais, c’est juste une histoire très sympathique au début un peu lent et à la fin un peu trop rapide qui offre surtout au lecteur la rencontre et le lien que va unir Moiraine et Lan. De plus on a l’impression que l’auteur ne pouvait pas trop développer cette histoire sans spoiler la suite de son oeuvre, elle manque donc légèrement de profondeur par moment.

Les personnages, par contre, ne manquent pas de profondeurs et de caractères. Ils sont parfaitement développés par l’auteur nous offrant des héros efficaces, prenants, avec leurs propres sentiments et leurs caractères les rendant vraiment attachants. Alors, bien sûr Moiraine m’a un peu énervée par moment avec son côté fille gâtée, noble et Aes Sedai, pendant que tout lui est du mais rien de bien méchant tant le personnages est intéressant à découvrir; c’est son caractère. Lan quand à lui est vraiment le héros, noble et fidèle aux traditions et se révèle plaisant à découvrir au fil des pages, même s’il est un peu stéréotypé. Siuan quant à elle est un personnage au caractère fort et bien trempé. A noter que les femmes sont quand même plus présente que les hommes dans ce livre ce qui change un peu des habitudes.

L’écriture de Robert Jordan est vraiment agréable, fluide et dense travaillant chaque point de détail efficacement et sans jamais ennuyer le lecteur. On a vraiment l’impression d’être emporté dans cet univers, d’être aux côtés des protagonistes. Les scènes décrites sont vives et efficaces. L’histoire au final se révèle être juste une sorte d’introduction au cycle, plaisante mais loin d’être excellente, due à une intrigue un peu lente à démarrer et conclue un peu trop vite. En tout cas la préquelle a tout de même parfaitement remplie son rôle, me donner envie de me plonger dans La Roue du Temps.

En Résumé : Une préquelle au cycle de La Roue du Temps qui se révèle sympathique à découvrir, nous plongeant dans un univers vraiment magnifique et soigné le tout porté par des personnages qui se révèlent denses, travaillés et attachants. L’histoire en elle même manque un peu de profondeur, lente à démarrer et qui se termine trop abruptement mais elle se révèle agréable et sert parfaitement de mise en bouche au cycle en lui même. En tout cas une fois la dernière page tournée j’avais envie de me lancer dans le premier tome du cycle de Robert Jordan.

 

Ma Note : 7/10

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