Catégorie : Fantasy Page 49 of 69

Terre de Héros Tome 1, Rien Que L’Acier – Richard Morgan

rien que l'acierRésumé : Il y a dix ans, l’alliance des hommes et des Kiriaths a repoussé les terribles Écailleux. Qui se souvient maintenant des héros de cette guerre ?
Ringil vit en exil, rejeté par sa famille. Mais pour sa cousine Shérin, vendue comme esclave, il décroche son épée et retourne sur les lieux d’un passé qu’il avait tout fait pour oublier.
Dame Archeth, dernière représentante d’un peuple disparu, est la conseillère d’un empereur décadent qu’elle abhorre. Elle seule soupçonne qu’une terrible menace point aux frontières de l’empire.
Egar le Tueur de Dragons est un nomade des steppes, revenu de la guerre auréolé de triomphe. Une gloire aujourd’hui bien émoussée dans un monde qu’Egar ne reconnaît plus.
Ces trois-là ont tout perdu. Sauf peut-être la bataille qui les attend, héroïque et désespérée…

Edition : Bragelonne

 

Mon Avis : Richard Morgan n’est plus vraiment à présenter, surtout si vous aimez la SF, auteur de la trilogie Takeshi kovacs ainsi que du roman Black Man voilà que l’auteur décide de se lancer dans une trilogie de fantasy dont voilà le premier tome, Rien Que L’Acier. Il s’agit pour moi d’une relecture, ayant déjà lu ce livre au moment de sa sortie, mais vu que la suite vient juste de paraitre il y a quelques mois j’ai décidé de relire ce premier tome. A noter que la couverture, illustrée par Jean-Sebastien Rossbach, colle bien à l’univers et se révèle vraiment sympathique.

Il faut bien l’avouer ce roman démarre fort, on rentre tout de suite dans l’action et dans la découverte d’un des personnages principaux, Ringil qui ne manque pas de cynisme. Pas de temps mort dans cette introduction pleine d’action. Puis petit à petit l’histoire se met en place, les personnages sont présentés et on se rend vite compte que l’auteur a décidé d’offrir quelque chose de différent en Fantasy, déjà deux des héros sont gays et on est loin des héros flamboyants, leurs heures de gloires sont passés et ils posent un regard différent sur le monde. Mais voilà il ne suffit pas de casser les codes de la Fantasy pour obtenir un excellent livre, car, même si l’histoire se révèle sympathique, l’auteur se perd parois un peu dans ses envies de changement, de bouleversement. L’histoire tient bien la route, se révèle sombre, sanglante, pleine d’action et efficace elle reste assez linéaire et la multiplication des personnages principaux, ce que n’a jamais fait l’auteur dans ses livres SF, empêche certains effets de surprises.

L’auteur possède pas mal d’idées intéressantes tout au long de son récit, mélangeant même parfois de façon surprenante et efficace SF et fantasy et donnant aussi, par moments, l’impression de coller à notre monde, mais voilà l’auteur a parfois du mal à les mettre à plat et les développer, autant certaines se révèlent vraiment intéressantes et prenantes autant d’autres paraissent trop fouillis et mal amenées pour être vraiment intéressantes. L’auteur nous, offre, comme à son habitude, une histoire assez crue, sombre, violente et pleine de sexe, mais parfois, surtout dans l’accumulation de scènes de cul, on a l’impression que l’auteur en fait trop, comme s’il faisait exprès de mettre du sexe pour montrer qu’il fait un livre différent des autres, en montrant que l’homosexualité existe, ce qui donne parfois l’impression que ces scènes sont gratuites et n’apportent rien de plus à l’histoire. De plus j’ai trouvé que par rapport à ses autres romans l’auteur offrait moins de réflexions, de questionnement qu’à son habitude ce que j’ai trouvé dommage.

Concernant l’univers il se révèle finalement très classique dans sa construction avec un monde qui se relève d’une guerre, mais l’auteur arrive à rendre son univers solide et efficace, nous présentant un univers sombre, glauque où seule la corruption, la violence, l’esclavage et le pouvoir sont rois. Même la magie n’a rien de lumineux ou magnifique. L’auteur traite aussi l’homosexualité de façon réaliste et réfléchie, surtout à une époque moyen-ageuse avec le rejet et la haine de gens envers ces pratiques. Les marches aldraines sont vraiment une idée intéressante et soulève des questions surprenantes. Mais voilà l’univers se révèle tellement sombre, tellement cynique qu’il en devient oppressant, on a parfois envie de lumière, de souffler, de respirer un peu de positif ce que l’auteur n’arrive pas vraiment à apporter à son récit.

Les personnages, comme je l’ai dit, se révèlent être des héros à la gloire passée, ils sont sortis meurtris de la guerre conte les lézards et pas que physiquement, mais aussi mentalement et moralement. Au fil des pages on les découvre et on se rend compte que les personnages se révèlent vraiment denses, travaillés et soignés. Des héros aux points de vue différents, qui évitent les clichés du genre et sont portés par des dialogues vraiment efficaces possédant une certaine mélancolie sur leurs vies. Ca ne les empêche pas d’être des guerriers, de se battre pour ce qui leurs parait juste. Les personnages secondaires sont aussi intéressants à découvrir, ne manquant pas de complexité. Mais voilà tout comme l’univers, les personnages principaux qui manquent parfois de chaleur ce qui fait que parfois on a du mal à s’accrocher à eux.

Le style de l’auteur se révèle incisif, sombre, simple et vraiment efficace ce qui fait qu’on entre assez facilement dans cette histoire pleine de sang, de sexe et de violence. Mais finalement malgré des idées différentes et que l’auteur cherche à sortir régulièrement des sentiers battus de la Fantasy, j’ai trouvé quand même l’intrigue assez classique, malgré toute l’énergie qu’insuffle l’auteur. Un premier tome qui ne manque pas de qualités, mais qui possède aussi ses défauts. J’ai trouvé cette lecture sympathique et je vais lire la suite pour savoir ce que peut bien nous proposer l’auteur, mais voilà, je ne vais pas le nier, j’attendais peut être un peu plus de cette entrée dans la Fantasy de l’auteur. Peut être que le second tome me fera voir les choses différemment.

En Résumé : J’ai passé un sympathique moment de lecture avec le premier tome de ce cycle de Fantasy de Richard Morgan. L’auteur nous offre une histoire pleine d’action, de violence et de sexe et cherche à sortir des sentiers battus de la Fantasy. Mais voilà l’auteur cherche tellement à offrir des idées différentes qu’au final il ne se rend parfois pas compte que son récit se révèle linéaire. De plus certaines idées sont mal gérées par l’auteur et il se laisse parfois aller à la gratuité surtout sur certaines scènes de sexe qui n’apportent rien. Ce qui n’empêche pas à l’histoire de posséder une énergie captivante. L’univers se révèle sombre, violent et cynique, mais voilà il l’est tellement qu’il en devient oppressant pour le lecteur. Même chose pour les personnages, certes ils sont denses, complexes et travaillés, mais ils se révèlent parfois tellement froids qu’on a du mal à s’attacher à eux. Le style de l’auteur est simple et incisif et ne manque pas de punch ce qui fait qu’on se laisse glisser à travers l’histoire. Un premier tome avec quelques bonnes idées et des défauts qui me donne quand même envie de lire la suite, mais dont j’attendais plus.

 

Ma Note : 7/10

Les Annales du Disque-Monde Tome 3, La Huitième Fille – Terry Pratchett

la huitieme filleRésumé : Sentant venir sa mort prochaine, le mage Tambour Billette organise la transmission de ses pouvoirs, de son bourdon, de son fonds de commerce. Nous sommes sur le Disque-Monde. La succession s’y effectue de huitième fils en huitième fils. Logique. Ainsi opère le mage. Puis il meurt. Or, il apparaît que le huitième fils est cette fois… une fille. Stupeur, désarroi, confusion : jamais on n’a vu pareille incongruité. Trop tard, la transmission s’est accomplie au profit de la petite Eskarina…

Edition : L’Atalante

Poche : Pocket

 

Mon Avis : Après la découverte, hilarante et passionnante, des deux premiers tomes de la série des Annales du Disque Monde (chronique du Tome 1 ici, du Tome 2 ) je continue ma plongée, que j’espère pleine d’humour, dans le troisième tome de ce cycle. Il faut bien avouer aussi que l’illustration de couverture, toujours réalisée par Marc Simonetti, est toujours aussi réussie et donne toujours autant envie de plonger dans cet univers complètement loufoque. A noter que ce troisième tome peut être lu indépendamment des deux premiers et nous propose de nouveaux personnages ainsi que de nouveaux lieux.

Et pourtant je dois bien avouer qu’une fois ce troisième tome refermé j’ai eu l’impression d’avoir moins été emporté que par les tomes précédents. Attention ce troisième tome est loin d’être catastrophique, mais il m’a moins fait marrer que les deux premiers, même si certains passages restent poilants. Cela vient peut être aussi de l’histoire, car l’auteur décide de traiter d’un sujet qui aujourd’hui encore a son importance, l’inégalité des sexes; pourquoi une fille ne pourrait-elle pas être mage alors que la magie n’est, soit disant, réservée qu’aux hommes. Mais voilà entre sérieux et humour l’auteur a parfois du mal à trouver le juste milieu de la critique cynique et burlesque, ce qui n’empêche pas certains passages d’être franchement épiques et poilants et aussi de tourner les pages avec un sourire aux lèvres. Mais voilà, une fois terminé on a l’impression d’un goût de trop peu, surtout comparé aux deux premiers tomes.

L’univers de ce disque de monde est toujours aussi passionnant à découvrir, avec cette fois une découverte plus en profondeur de ce qui est la magie, que ce soit par les mages ou encore par les sorcières. Des sorcières finalement très demandées pour tout ce qui peut être soucis de couple ou encore tous les soucis du quotidien, que l’auteur nous présente au vitriol et qui fait qu’on ne peut s’empêcher de sourire, voir de rire parfois, surtout par exemple devant la naïveté d’Eskarina sur cette profession. L’auteur nous fait aussi découvrir la vie à la campagne, cette différence entre ville et bourgade. Mais voilà l’auteur cherche aussi à nous présenter la magie, ces mécanismes et son existence ce qui fait que l’auteur essaye d’entrer dans des considérations parfois légèrement ronflantes et qui donne l’impression parfois de ne pas aboutir, ce qui fait qu’on s’y perd un peu

Concernant les personnages, il faut bien l’avouer, un personnage se détache vraiment du lot il s’agit de Mémé Ciredutemps, elle se détache d’ailleurs tellement du lot qu’elle éclipse facilement tous les autres et, mis à part Eskarina qui arrive tout de même à sortir du lot, on a un peu l’impression que les autres personnages se révèlent un peu fade. Mais rien de gênant tant Mémé, à elle seule, vaut vraiment le coup d’être découverte par son cynisme, sa vision du monde très pragmatique et délirante ou encore par sa verve et sa façon de regarder les gens qui ne manquent pas de faire rire le lecteur. Eskarina est aussi un personnage intéressant par sa candeur d’enfant ou encore sa naïveté qui amène pas mal de quiproquo qui ne manquent pas de faire sourire. Si on considère le Bourdon comme un personnage alors lui aussi mérite d’être découvert avec son caractère bien trempé et sa façon bien à lui de réagir aux évènements.

On retrouve avec plaisir le style de l’auteur, fluide et efficace, mais surtout cet humour anglais fait de jeux de mots, de situations burlesques où l’auteur s’amuse à placer nos héros dans les situations les plus improbables et les plus délirantes qu’il soit. Mais voilà ce troisième tome, malgré que l’histoire m’ait paru plus construite que les précédentes, m’a paru aussi un peu moins drôle et poilant que les précédents, comme si l’auteur avait un peu de mal à jongler entre histoire sérieuse et passages humoristiques. Ce qui n’empêche pas ce troisième tome de se révéler tout de même intéressant à découvrir et offre quelques passages des plus drôles. Au final un troisième tome qui, selon moi, est un ton en dessous que les deux précédents, mais se révèle tout de même sympathique et n’entache en rien mon envie de découvrir la suite.

En Résumé : J’ai passé un moment de lecture sympathique avec ce troisième qui, certes se révèle un ton en dessous que les deux premiers, mais continue à faire sourire son lecteur si on aime l’humour anglais. L’histoire est plus construite que les précédents et parle d’un sujet encore d’actualité qui est l’égalité des sexes, ce qui n’empêche pas l’auteur de garder son humour et son cynisme même si j’ai trouvé que, dans ce tome, l’auteur avait parfois un peu de mal à trouver un juste équilibre. L’univers développé est toujours aussi intéressant à découvrir entre monde urbain et monde rural le tout agrémenté de sorcières et de mages, je reproche juste à l’auteur de se perdre un peu dans ses explications sur la magie. Le style de l’auteur est toujours aussi fluide et efficace et son humour très british continue à faire mouche et à me faire rigoler. Alors certes ce troisième tome m’a paru légèrement mois bon que les deux premiers, mais il reste plaisant à découvrir et je lirai les autres tomes avec grand plaisir.

 

Ma Note : 7/10

La Geste du Sixième Royaume – Adrien Tomas

la geste du sixieme royaume Résumé : Les cinq royaumes : des nations turbulentes et ambitieuses souvent en guerre. Au coeur des terres, un sixième royaume : la Grande Forêt légendaire, impénétrable et hostile. Dans les maisonnées de Sélénir, dans les cases de Val ou dans les yourtes des nomades des steppes de Khara, le soir au coin du feu, on raconte aux enfants la légende suivante : tes rêves, tes cauchemars comme les créatures fantastiques des contes que tu aimes tant peuplent le sixième royaume.
Alors, pourquoi un baladin perdu, une belle sorcière aux terribles pouvoirs endormie depuis cinq cents années, un jeune voleur des rues amoureux, un demi-nain commerçant débonnaire et un homme-loup monstre de foire se retrouvent attirés par la Grande Forêt ?

Edition : Mnémos

 

Mon Avis : L’histoire de l’arrivée de ce livre dans ma PAL est assez simple, lors des dernières Imaginales je me suis fais harceler par Plumeline et Ptitetrolle qui étaient tombées sous le charme de ce roman (ou bien de l’auteur je ne sais plus vraiment, faudra leur demander ^^). Après une discussion avec l’auteur, et un quatrième de couverture intéressant, je me suis rendu compte que ce livre pouvait m’intéresser et voilà comment il a fini dans ma PAL. Puis il faut bien avouer que la couverture, illustrée par Alain brion, est, je trouve, vraiment réussie et efficace. Par contre, petite constatation, la police de caractère m’a paru légèrement petite et resserré, rien de bien méchant mais il aurait peut-être été intéressant de gonfler le livre d’une centaine de pages pour le rendre plus aéré, mais je me rends bien compte que cela aurait joué sur le prix aussi.

Alors, autant le dire tout de suite ce roman ne révolutionnera en rien le genre de la fantasy Epique, reprenant les codes déjà bien connus du genre, donc si vous cherchez l’originalité dans l’histoire passez votre chemin. Mais voilà pour les autres, malgré que l’intrigue manque clairement d’originalité, ça n’empêche pas à l’auteur de connaitre ses classiques et de nous offrir une histoire plus que solide et intéressante.  En effet ce roman nous propose une guerre entre cinq royaumes humains et un royaume plus mystique avec, au milieu de tout ça, une bataille entre le Père, représentant de la Nature et l’Autre représentant du progrès et de l’évolution. Voilà, l’histoire a beau être balisée entre destinées, prophéties, magies etc… ça n’empêche pas l’auteur de nous offrir une histoire vraiment efficace à défaut de surprendre totalement le lecteur. Elle est menée du début à la fin avec conviction, passion et enthousiasme qui fait qu’on se laisse tout de même emporter par cette intrigue pleine d’action, de mouvements, de rebondissements et de retournements de situations.

Mais voilà il faut bien l’admettre ce roman possède encore quelques erreurs de jeunesse, car on a beau se laisser facilement happer par ce roman, certains passages paraissent tout de même guindé, voir possèdent quelques longueurs, un peu comme si l’auteur avait un peu de mal à romancer certains de ces passages, mais rien de bien grave. J’ai, par contre, bien apprécié l’idée de l’auteur de ne pas nous offrir une lutte entre le bien et le mal, mais quelque chose de plus nuancé où finalement les deux ennemis ne peuvent pas vraiment vivre l’un sans l’autre, le savent, et qui pourtant cherchent à se détruire. Par contre, j’avoue que même si j’ai été pris par la lecture j’ai jamais été vraiment surpris, car, malgré la multiplication des points de vue des personnages, qu’il soit d’un côté ou de l’autre, je connaissais déjà le vainqueur de cette guerre, comme si c’était écrit à l’avance. Ce qui n’empêche pas le déroulement d’être captivant.

L’univers est une des grandes réussites de ce roman tant il va se révéler dense et foisonnant au fil des pages. On sent que l’imagination de l’auteur a longtemps été bercé d’Imaginaire et qu’il a réussi à se réapproprier un bestiaire complet pour le faire correspondre à son univers, le rendre cohérent et passionnant; mais sans là non plus révolutionner le genre. On retrouve, Nains, Humains, Elfes, Dryades etc… dont l’auteur apporte parfois ses propres idées, ses petites retouches, qui se révèlent intéressantes. Les différentes races et peuples sont soignés, bien amenés que ce soit par leurs cultures, leurs histoires ou encore leurs façons de vivre. On découvre avec plaisir toute cette population qui peuple les six royaumes. De plus l’auteur pousse aussi un peu à la réflexion sur la nature, son devenir face à la technologie le tout sans s’imposer au lecteur ou pousser à l’extrême ces axes de réflexion, car finalement le roman montre que l’homme a besoin des deux, de la nature et du progrès.

Concernant les personnages je dois dire qu’ils sont nombreux, un peu comme une présentation à la Trône de Fer, et on suit donc différents personnages dans les différents camps présents. Mais voilà j’ai trouvé que tous les personnages ne sont pas au même niveau. Par exemple j’ai été accroché par Llir et Maev deux personnages hauts en couleur, denses et travaillés, ou encore Moineau qui a un peu de mal à s’imposer au début, mais sur la fin offre pas mal de surprises, mais par conte un personnage comme Corius m’a paru moins travaillé, un peu moins profond que les autres par ses sentiments, son passé et ses émotions. Ou bien encore le personnage d’Irian qui est, certes, un très bon assassin, bien campé, sombre et violent, mais qui a, selon moi, ce côté « super héros » limite invincible par moment qui m’a un peu dérangé. Mais dans la globalité les différents personnages sont intéressants, attachants et accrochent assez le lecteur.

Concernant le style de l’auteur je l’ai trouvé vraiment sympathique, simple, efficace et qui nous plonge quand même facilement dans son monde, dans cette guerre pleine de rebondissements. L’auteur manie d’ailleurs un léger cynisme assez intéressant, mais surtout l’auteur nous offre un final vraiment passionnant et possédant pas mal de surprises qui m’ont vraiment emporté pour aboutir à cette conclusion plus qu’efficace. Au final un premier roman de l’auteur efficace a défaut d’être complètement original; un roman qui ne révolutionnera pas le genre de la fantasy épique mais qui ne manque pas de faire passer un bon moment malgré quelques défauts, mais rien de rédhibitoire. En tout cas j’attends avec impatience ce que va nous proposer à l’avenir l’auteur.

En résumé : J’ai passé un bon moment de lecture avec ce livre qui nous offre une histoire, certes pas des plus originale, mais qui se révèle solide, agréable, pleine d’action et de rebondissements qui font qu’on se laisse emporter. L’univers mis en place par l’auteur est déjà vu, mais reste solide et possède quelques petites idées intéressantes qui méritent d’être découverts. Les personnages sont efficaces et prenants même si ils ne sont pas tous au même niveau j’ai par exemple accroché à Llir et Maev et beaucoup moins à Corius et Iran. Alors, bien sûr tout n’est pas parfait le livre possède ses défauts, certains passages m’ont parus un peu lent et guindés et surtout le clan gagnant paraît clair dès le début. Le style de l’auteur est vraiment simple et efficace et sait nous faire plonger dans son roman. Un roman qui, sans revisiter le genre de l’épique fantasy, se lit avec plaisir.

 

Ma Note : 7,5/10

Le Dernier Apprenti Sorcier Tome 2, Magie Noire à Soho – Ben Aaronovitch

magie noire a sohoRésumé : Après avoir réconcilié les divinités qui se partagent la Tamise, et mis hors d’état de nuire un tueur en série sorti d’un conte pour enfants vieux de plusieurs siècles, l’agent Peter Grant et l’inspecteur Nightingale pensaient pouvoir souffler un peu. Mais le repos n’est pas une option pour les deux derniers sorciers de Londres : ce sont cette fois les jazzmen de la capitale anglaise qui meurent un peu trop souvent et dans des conditions un peu trop suspectes.

Edition : J’ai Lu / Nouveaux Millénaires

 

Mon Avis : Après avoir passé un très bon moment avec le premier tome de cette série de fantasy urbaine, qui offrait une histoire efficace, de la magie et des personnages intéressants (ma chronique ici), je me suis rapidement laissé tenté par la suite publiée récemment. J’avais hâte de savoir comment l’auteur allait s’en sortir pour son second roman et comment allait évoluer son histoire et ses personnages. En tout cas je dois bien avouer que je trouve la couverture vraiment réussie et magnifique.

Pas de temps mort pour nous héros, à peine quelques semaines de repos et il faut déjà repartir dans une nouvelle enquête malgré une équipe à moitié usée. Cette fois Peter va devoir enquêter sur des meurtres surnaturels dans le jazz, un milieu qu’il connait bien. L’intrigue de ce second tome va finalement se retrouver solide et réussie, apportant son lot de surprises, de rebondissements et de retournements de situations dans cette double enquête qui se croise au fil des chapitres. On se laisse facilement emporter, tout comme dans le premier tome, par cette histoire efficace et prenante malgré, peut être par moment, une légère impression de partir un peu dans tous les sens, mais rien de bien grave tant on est happé par cette intrigue qui monte en tension au fil des pages. Une histoire qui se révèle aussi sombre, sanglante et qui va vraiment toucher et changer les personnages. On tourne les pages pour aboutir à une conclusion efficace et cruelle pour certains de nos protagonistes et qui apporte aussi une ouverture sur la suite malgré une non-surprise devant le changement de Lesley qui me paraissait attendu.

L’univers reste toujours aussi intéressant et foisonnant que dans le premier tome et commence à développer ses propres originalités, surtout du point de vue des différents êtres mystiques et magiques rencontrés. L’auteur continue aussi d’apporter sa touche personnelle à ces mythes pour les faire coller pleinement à son univers et à Londres. D’ailleurs en parlant de Londres, la ville continue à fasciner et à offrir un cadre idéal à tout ce qui concerne la magie et le fantastique, on sent aussi que l’auteur aime sa ville, principalement par des longues descriptions vivantes et pleines d’histoires qui font que le lecteur se passionne vraiment pour cette ville, malgré parfois quand même quelques légères longueurs. Après c’est aussi à double tranchant, car si vous n’en avez rien à faire de Londres, que la ville et son histoire ne vous intéresse pas, alors vous risquez peut être de trouver ces passages un peu long et ennuyeux.  L’auteur doit aussi être fan de Jazz, il cherche à nous faire passer cette passion pour la musique et il y réussit plutôt bien car je me suis retrouvé une ou deux fois à écouter du Jazz pendant ma lecture du livre et pourtant je ne suis pas un grand fan de ce genre, je ne fais qu’en écouter de temps en temps. Mais l’auteur à vraiment réussi à faire passer et ressentir cette musicalité, ce rythme au spectateur.

Les personnages continuent à évoluer, à prendre de l’ampleur et à se densifier au fil des pages tout en restant attachants et plaisants à découvrir. En effet l’auteur décide de plonger un peu plus dans l’histoire, et surtout le passé, de certains personnages comme Peter ou encore Nightingale. L’auteur développe aussi l’aspect émotionnel et sentimental des personnages, certains se retrouvant de façon trop personnels dans l’intrigue ce qui va les changer, les faire évoluer et même si j’ai trouvé le discours sur l’éthique, en fin de roman, un peu trop convenu et rapide, l’auteur arrive vraiment à faire partager les émotions et le ressenti de Peter, bien porté aussi par la narration à la première personne. Les personnages se révèlent aussi toujours pleine d’humour et de cynisme qui n’a pas manqué de me faire sourire, même si j’ai trouvé légèrement dommage que l’auteur, par moment, se révèlent un peu trop « familier » dans les expressions utilisées.

Le style de l’auteur est toujours aussi efficace, simple et captivant, nous plongeant facilement dans son histoire et son univers et l’utilisation de la narration à la première personne permet vraiment une immersion plaisante malgré, comme je l’ai déjà dit, que l’auteur par moment se révèle un peu trop « familier » avec le lecteur, mais rien de vraiment grave. Par contre, je trouve que, par moment, l’auteur donne l’impression de vouloir trop en faire, de trop vouloir bien faire créant ainsi parfois une impression figée de la scène. En tout cas ce second tome que j’ai trouvé aussi bon que le premier et qui confirme tout le bien que je pensais de cette série et j’ai hâte de pouvoir lire la suite et savoir ce que va nous proposer l’auteur dans ces prochains romans.

En Résumé : J’ai passé un bon moment avec le second tome de ce cycle qui offre une histoire soignée, sombre et efficace apportant son lot de surprises, de rebondissement et de retournements de situations, le tout porté par un univers foisonnant et intéressant à découvrir avec, pour ce tome, une forte tonalité musicale et jazzy. Les personnages continuent à se densifier, principalement par leurs implications dans l’intrigue et aussi grâce à la découverte de leurs passés. Le style de l’auteur se révèle vraiment percutant simple et efficace et nous plonge facilement dans l’intrigue. Je reprocherai juste, parfois, une impression de partir dans tous les sens et aussi que l’auteur, par moment, donne l’impression de trop vouloir en faire. Mais rien de bien dérangeant, car j’ai trouvé ce second tome au niveau du premier et j’ai hâte de découvrir la suite.

 

Ma Note : 8/10

Chronique du Tueur de Roi Deuxième Journée, La Peur du Sage Partie 2 – Patrick Rothfuss

la peur du sage 2

Résumé : J’ai dormi des milliers de nuits et parcouru des milliers de kilomètres.

Je m’imaginais que tout serait très facile, une fois que je serais à l’Université. J’y apprendrais la magie et trouverais les réponses à toutes les questions que je me posais. Je croyais que tout se passerait aussi simplement que dans les livres de contes.

Et il aurait pu en être ainsi, si je n’avais pas eu le don de me faire des ennemis et de m’attirer les ennuis.

Cette histoire n’a rien d’une romance enlevée. Ce n’est pas une fable, où l’on revient d’entre les morts. Ce n’est pas un récit épique destiné à galvaniser les esprits.

Non. Nous savons tous de quel genre d’histoire il s’agit.

Quand quelqu’un vous raconte une partie de sa vie, c’est un cadeau qu’il vous fait.

Edition : Bragelonne

 

Mon Avis : Voilà enfin la seconde partie du deuxième tome de la Chronique du Tueur de Roi. Les deux mois d’attente furent longs, mais, la patience a fini par payer et il a fini directement dans ma PAL le jour de sa sortie. Il faut dire que je suis véritablement tombé sous le charme de ces chroniques, sur la vie de Kvothe et après un premier tome excellent (chronique ici) et une première partie de second tome tout aussi réussi (chronique ) j’avais hâte de lire la suite et fin de ce deuxième tome pour découvrir où l’auteur allait nous emmener. A noter une couverture, toujours illustrée par Marc Simonetti, vraiment très réussie. C’est d’ailleurs peut être le seul point positif de ce découpage en deux parties de ce tome, c’est d’avoir deux magnifiques illustrations de couverture.

Pas de surprise au début de ce tome, on se retrouve directement après la fin de la première partie, Kvothe se lance dans la traque de pilleurs et va commencer à vraiment entrer dans la légende. On retrouve notre héros qui va, dans ce tome, traverser le monde et en découvrir énormément, que ce soit sur lui, mais aussi sur sa façon de voir le monde, de l’appréhender. Une quête initiatique qui va définitivement faire quitter Kvothe de l’adolescence pour le faire entrer dans le monde adulte. Un voyage qui va complètement le changer que ce soit dans ces connaissances, dans la découverte d’autres peuples mais aussi qui va le changer intérieurement, il va perdre un peu de cette arrogance qui le caractérisait, il va découvrir de nouveaux aspects sur la vie, la magie et les sentiments et comment l’appréhender. Il va aussi évoluer physiquement, il va apprendre à se battre et découvrir toute une nouvelle philosophie liée au combat et au contrôle qui va se révéler vraiment intéressante.

Comme les tomes précédents le rythme est toujours captivant, sans être non plus un rythme effréné où les combats s’alignent, ce qui convient parfaitement au fait qu’il s’agit de Kvothe qui nous conte sa légende, par conséquent on découvre un peu tous les pans de sa vie. Comme dans les tomes précédents je me suis laissé facilement emporter par le récit de Kvothe, on y retrouve un peu tout, de l’humain, de l’aventure, de l’action, des personnages construits et ambigus et l’auteur sait nous emporter dans son histoire. Le roman ne manque pas non plus de surprises, d’aventures, ni de rebondissements qui se révèlent vraiment captivants et maîtrisés par l’auteur. Par contre, j’aurai juste un léger reproche à faire, j’ai trouvé la partie dans le monde des fae légèrement trop longue à mon goût, mais rien de bien méchant. On a vraiment l’impression de partager la vie du héros, d’être son confident.

Concernant l’univers, il continue à prendre de l’ampleur au fil des pages et vu que Kvothe voyage beaucoup dans ce tome on découvre de nouveaux peuples, de nouvelles coutumes, de nouvelles façons de penser, mais aussi le monde des faes qui est un monde parallèle, féerique, certes peu original, mais traité par l’auteur de façon solide, subtile et efficace et qui, surtout, va se révéler avoir son importance. L’univers continue à se densifier, mais apporte aussi certaines réponses que ce soit dans le conte comme dans la partie à l’auberge. On en apprend encore un peu plus, aussi, sur les Amyrs et les Chandrians. Mais ce que j’ai trouvé de plus intéressant dans ce tome ce sont les Adems, leurs façons de voir le monde, de l’appréhender, de le ressentir qui est complètement différente de ce que peut imaginer Kvothe, mais qui se révèle, pour moi, vraiment plaisante et fascinante. En tout cas un univers toujours aussi riche, foisonnant et travaillé par l’auteur qui donne envie d’être partagé et découvert.

Concernant les personnages Kvothe continue à évoluer, comme je l’ai déjà dit il quitte enfin l’adolescence pour entrer vraiment dans le monde adulte. On découvre aussi au fil des pages un Kvothe différent, il possède une part d’ombre qu’il commence à dévoiler, une colère qui le pousse parfois à faire des erreurs. Il va se retrouver à apprendre de ses erreurs, de ses actions et ainsi évoluer de façon intéressante tout au long du récit. Alors, attention Kvothe ne devient pas un monstre, il se révèle juste humain et attachant avec des sentiments parfois forts. Je reprocherai juste une chose au personnage, son passage de héros timide avec les femmes au héros casanova qui fait tomber toutes les femmes dans son lit, ce qui m’a paru un peu surprenant. Concernant les personnages secondaires ils sont toujours aussi solides, soigné et le fait d’en voir régulièrement de nouveaux apporte une fraicheur au récit et de nouvelles découvertes, le tout sans surcharger son histoire de protagonistes.

Le style de l’auteur se révèle toujours aussi prenant, captivant, riche et entrainant. Comme à son habitude on se laisse facilement emporter par la richesse du récit, mais aussi par la vie de Kvothe, héros finalement humain qui possède ses bons comme ses mauvais côtés. Mélange de quête initiatique, de changement, de magie et d’aventures ce tome se révèle vraiment passionnant. J’ai vraiment hâte de découvrir la suite, mais je me pose tout de même une question car, au vu de la fin du second tome, je me demande si l’auteur arrivera vraiment à faire tenir ce qu’il a lancé en trois tomes tant il reste encore pas mal de questions sas réponses, mais ça, seul l’avenir nous le dira.

En Résumé : J’ai encore passé un excellent moment avec cette suite des aventures de Kvothe. L’histoire, pleine d’aventure, de surprises et de magie se révèle passionnante et captivante du début à la fin malgré, j’avoue, quelques légères longueurs surtout sur l’épisode des fae. L’univers continue à s’enrichir, à se dévoiler et on découvre de nouveaux lieux, de nouveaux peuples qui se révèlent vraiment intéressants et enthousiasmants malgré parfois un léger manque d’originalité qui est compensée par une efficacité surprenante. Le personnage de Kvothe continue à évoluer au fil des pages et de cette quête initiatique et il quitte l’adolescence pour entrer dans le monde adulte. On découvre aussi un Kvothe parfois ambigu, plein de colère ce qui n’empêche pas le personnage d’être attachant et humain. Les personnages secondaires sont vraiment soignés et riches. Le style de l’auteur se révèle toujours aussi plaisant et entrainant et j’ai eu du mal à lâcher le livre. Juste encore un léger reproche, j’ai eu un peu de mal à accrocher au changement de Kvothe passant du garçon timide avec les filles au casanova charmeur. Dans tous les cas j’ai hâte de lire le troisième, même si je me demande comment l’auteur va réussir à faire tenir toutes les questions en suspens dans un seul et dernier tome.

Ma Note : 8,5/10

Le Cycles des Démons Hors-Série, L’Or de Brayan – Peter V. Brett

l'or de brayanRésumé : Imaginez un monde où, à la nuit tombée, les démons sortent de l’ombre et dévorent les êtres vivants. On y vit dans la peur, en se réfugiant derrière des runes magiques.
Jusqu’au jour où un jeune garçon décide de se dresser contre les démons et d’apprendre à les tuer.
Voici le récit des aventures d’Arlen pendant les trois ans où il a voyagé entre les Villes Libres en tant que Messager. Plus des scènes inédites, des notes de l’auteur, de nouveaux personnages, un dictionnaire des runes… Un formidable cadeau pour les amoureux de la série et une parfaite entrée en matière pour tout ceux qui sont encore très nombreux à la découvrir.

Edition : Bragelonne

 

Mon Avis :Le Cycle des Démons dont j’ai lu les deux premiers tomes m’avait offert un bon moment de lecture, vraiment sympathique malgré un côté classique de fantasy épique revendiqué par l’auteur il avait réussi à nous offrir une histoire vraiment intéressantes malgré, quand même, quelques points négatifs surtout sur le second tome (chronique Tome 1 ici, Tome 2 ). En attendant la sortie du Tome 3 (pas avant 2013 en VO) je me suis donc laissé tenter par ce recueil de nouvelles permettant de continuer à découvrir l’univers de l’auteur. L’objet en lui-même est vraiment réussi avec reliure en cuir et une illustration de couverture vraiment sympathique et sobre. Ce recueil comporte deux nouvelles, une scène coupée, un dictionnaire Krasien et un grimoire des Runes.

Le Grand Bazar : Il s’agit ici d’une nouvelle assez courte contant un pan de la vie d’Arlen et sa relation avec le Kaffit Aban, principalement leur relation commerciale. Une nouvelle que j’ai trouvée plutôt moyenne, car s’insérant entre deux chapitres du Tome 1 elle n’apporte pas grand-chose à l’histoire. Elle apporte bien un ou deux éléments mais rien de bien significatif. L’intrigue manque un peu de conviction même si elle ne manque pas d’action et il faut attendre la conclusion pour se sentir un peu plus emporté. Pas qu’elle soit complètement mauvaise, mais pour moi il s’agit plus d’un chapitre supprimé que d’une nouvelle. Il faut aussi savoir qu’on n’écrit pas une nouvelle comme on écrit un roman, car il faut happer le lecteur très rapidement. Dans une nouvelle on doit retrouver tout ce qui fait un roman mais condensé et maîtriser le rythme et l’intrigue n’est pas toujours facile, hors là on a plus l’impression que l’auteur a écrit un chapitre qui s’intégrera parfaitement dans le Tome 1 mais, lu indépendamment, se révèle plutôt moyen.

L’Or de Brayan : Le second texte de ce recueil se révèle lui plus intéressant nous offrant enfin un vrai texte indépendant qui ne donne pas l’impression d’être découpé au montage du premier tome et possédant une histoire qui se révèle tout de même distrayante et qui fait passer un bon moment même s’il faut bien se l’avouer elle n’a rien de marquant non plus. On retrouve Arlen pour sa première vraie mission en tant qu’Apprenti Messager et il va devoir braver les rudes montagnes pour apporter sa cargaison à la ville minière L’Or de Brayan. Une nouvelle pleine d’aventures, de trahisons et de rebondissements efficace, mais il est parfois assez difficile de retrouver le jeune Arlen, loin de ce qu’il est à la fin du tome 2 et retrouver son côté agaçant de supériorité et de folie sans jamais chercher à comprendre le monde qui l’entoure, ce qui rendait, pour moi, ce personnage frustrant déjà dans le premier tome. Au fil un texte sympathique qui fait passer un bon moment, mais qui rentrera tout de même dans le « Vite lu, apprécié, mais vite oublié ».

Brianne Battue : Voilà la scène coupée, toujours dans le premier tome, qui se révèle quand même intéressante à suivre malgré le fait que, comme il s’agit d’une scène coupée, le texte se révèle assez court. Il permet à Leesha de continuer à s’affirmer et à se dévoiler. Un court passage qui aurait sûrement mérité de ne pas être coupé par l’auteur dans le roman.

 

Je trouve intéressant par contre que l’auteur commente chaque texte de ce récit, cela apporte un plus à ce recueil et surtout nous permet de découvrir l’auteur et nous permet de ressentir sa passion pour la fantasy et son envie de nous offrir son univers. Un univers qui continue un peu à se développer à travers ses textes et qui se révèle riche et toujours aussi plaisant, que ce soit par la découverte de nouveaux personnages, de nouveaux lieux ou encore de nouveaux démons. Le Dictionnaire Krasien et le Grimoire des Runes se révèlent vraiment intéressants et continuent aussi à apporter plus de précisions sur l’univers mis en place par l’auteur et devrait permettre aux néophytes de se défendre contre les démons.

On pourrait croire, à la vue de ma chronique, que je n’ai pas du tout accroché à ce recueil et je vous dirai que je ne suis pas vraiment d’accord, en tant que lecteur du Cycle des Démons j’ai apprécié retrouver les héros et surtout l’univers mis en place par l’auteur, mais comme je l’ai diT on écrit pas une nouvelle comme on écrit un chapitre d’un roman et c’est là que le bat blesse, il manque quelque chose pour vraiment fasciner, passionner le lecteur, le marquer. Ces textes (excepté peut être L’Or de Brayan, et encore) aurait plus eues leur place dans le roman. C’est d’ailleurs aussi un peu un reproche que je fais avec ce livre, quand j’achète un DVD les bonus sont inclus dedans je n’ai pas à payer pour les avoir, hors là j’ai un peu eu l’impression d’avoir payé un livre ne contenant que des bonus. Par contre, autant je pense que ce recueil peut plaire aux fans de l’oeuvre de l’auteur qui voudraient prolonger la magie, autant je pense que, contrairement au quatrième de couverture, ce recueil ne devrait pas vraiment permettre aux nouveaux lecteur de se lancer dans l’univers.

En Résumé : Ce recueil de nouvelles s’est, pour moi, révélé assez moyen car même si les textes ne sont pas catastrophiques ou ratés et qu’ils apportent tout de même une lecture distrayante, surtout avec le second texte, on est loin quand même de Nouvelles. L’auteur donne plus l’impression de nous offrir des Chapitres qui, certes nous permet de replonger dans l’univers de L’Homme Rune, mais qui mériteraient leurs places dans le roman plutôt que véritablement des Nouvelles indépendantes. De plus on n’écrit pas une nouvelle comme on écrit un chapitre ce qui fait que, par exemple, le premier texte de ce recueil manque quand même, pour moi, d’un peu de fond. Au final un recueil donc distrayant sans être non plus exceptionnel, mais j’ai plus eu l’impression d’avoir payé pour un livre de Bonus que pour un livre de vraies nouvelles et c’est, je pense, ce qui m’a dérangé le plus en fermant ce livre. A conseiller, je pense, au fan de l’œuvre de l’auteur qui voudrait prolonger la magie.

 

Ma Note : 5/10

Page 49 of 69

© 2010 - 2025 Blog-o-Livre