Catégorie : Fantasy Page 43 of 69

Chroniques du Grimnoir Tome 1, Magie Brute – Larry Correia

chroniques du grimnoir 1 magie bruteRésumé : États-Unis, début des années 1930. Les dirigeables sillonnent le ciel, Berlin est peuplée de zombies et la magie, apparue depuis près d’un siècle, a changé la donne. Le grand public hésite entre admiration et haine des « actifs », ces gens qui se téléportent, lisent dans les esprits, modifient la gravité, contrôlent les animaux, guérissent par imposition des mains…
Deux organisations de magiques se livrent une guerre souterraine acharnée : l’Imperium et son maître le « président », qui tiennent le Japon, et le Grimnoir, société secrète de résistants aux intentions louables mais aux méthodes discutables.
Jake Sullivan, lui, vétéran de la Grande Guerre au passé de truand, ne doit la liberté qu’à son serment de mettre ses pouvoirs au service du FBI chaque fois qu’une enquête implique des « actifs » criminels. Il sera bientôt confronté aux véritables enjeux géopolitiques d’un monde au bord de l’enfer et de la destruction ; il lui faudra choisir son camp.

Edition : L’Atalante

 

Mon Avis : Je me suis laissé tenter par ce roman, j’avoue, pour deux raisons principalement, la première est que je suis fan de ce que peut proposer la Fantasy Urbaine, offrant souvent des histoires fun et vives avec un univers dense et complexe et deuxièmement les différents avis plus que positifs sur cette série ont fini de me convaincre de tenter ma chance. Concernant la couverture, illustrée par Vincent Chong, je la trouve vraiment accrocheuse et qui colle bien à l’univers avec son graphisme légèrement Comics.

Justement en parlant de Comics, on sent bien que Larry Correia s’est fortement inspiré de ce genre pour visualiser et écrire son histoire, nous offrant en effet un récit enlevé, frais, vraiment plaisant et qui ne manque, ni de rebondissements, ni d’adrénaline. Le lecteur se plait vraiment à faire tourner les pages de ce roman sans jamais s’ennuyer tant le rythme se révèle élevé et sans temps morts du début à la fin. Surtout que l’auteur ne laisse pas pour autant de côté l’intrigue, nous offrant en effet une histoire qui se révèle vraiment cohérente et efficace, même s’il ne faut pas le nier le tout se révèle quand même un peu linéaire. Une de ces grandes forces est aussi d’arriver à mélanger les genres habilement sans jamais non plus tomber dans la caricature ou l’absurde, en effet on retrouve dans ce roman des aspects policier sur fond d’uchronie historique, le tout agrémenté de magie et de super pouvoirs. Dit comme ça, ça peut laisser perplexe et pourtant l’auteur s’en sort vraiment bien.

Une des autres grandes réussites de ce roman c’est justement son univers développé tout du long du roman. Le mélange d’uchronie, avec l’apparition de la magie à la fin du 19ème siècle, tout en conservant une grande partie de l’histoire, avec l’influence néfaste du Krash de 1929 ou encore la montée en puissance du Japon dans ses envies de conquêtes, marche parfaitement bien. On sent clairement que l’auteur n’a rien laissé au hasard et a mené énormément de recherches sur la période en question pour la retravailler de façon vraiment cohérente et passionnante. En effet le tout est vraiment intégré de façon logique, les changements et évolutions dans l’histoire sont vraiment soignés, tout en ne perdant jamais le lecteur, se sentant proche de cet univers. Concernant la magie elle se révèle vraiment intéressante dans son origine, mais se révèle assez classique dans son utilisation avec les lourds qui jouent sur la gravité, les brutes sur la force etc… L’univers mis en place par l’auteur donne vraiment envie de voir comment il va se développer et surtout met en avant que malgré les changements, peut-on changer l’histoire?

Une histoire qui possède une représentation visuelle vraiment intéressante, un peu comme un aspect cinématographique où l’auteur arrive facilement et de façon simple à faire vivre les scènes au lecteur. Un récit explosif et plein d’adrénaline qui remplira clairement son rôle de divertissement. Alors, bien sûr certaines surprises tombent parfois à plat, certaines révélations paraissent parfois un peu tiré par les cheveux, ou clairement annoncés comme la bataille entre les deux frères, ou encore vers la fin un léger sentiment d’essoufflement peut se faire sentir, mais franchement rien de bien dérangeant tant on se trouve happer si on aime ce genre de roman.

Les personnages développés par l’auteur se révèlent vraiment intéressant, plutôt classiques dans leurs présentations, mais l’auteur arrive vraiment à les rendre attachant et surtout à leur offrir une complexité et une densité qui leur ajoute un certain avantage et évite de les faire tomber dans la caricature. L’histoire des personnages que ce soit par leurs passés, leurs envies et autres permet vraiment de comprendre leurs évolutions et demande à en apprendre plus sur eux. Le « Lourd » n’étant pas un simple d’esprit, possédant sa propre théorie et son propre esprit ou encore la voyageuse étant plus qu’une simple « paysanne ». Chaque personnage se révèle vraiment intéressant et on suit leurs aventures avec grand plaisir.

La plume de l’auteur se révèle simple, mais terriblement efficace et entrainante, ce qui fait qu’on se retrouve rapidement entrainer dans l’histoire. Une plume comme je l’ai dit très cinématographique et visuelle et qui colle parfaitement au récit. J’avais pris ce roman pour me détendre, passer un moment de lecture sans temps morts, nerveux et je ne suis pas déçu de ma lecture, l’auteur m’offrant même un univers vraiment dense et intéressant et une intrigue un minimum intelligente. Je lirai la suite de cette série sans problème, d’ailleurs le second tome m’attend déjà dans ma PAL.

En résumé : J’ai passé un bon moment de lecture avec ce roman qui offre une histoire vraiment efficace, entrainante, nerveuse et sans temps morts n’oubliant pas de se révéler un minimum intelligente. L’univers développé par l’auteur, mélange d’uchronie et d’histoire se révèle vraiment captivant et soigné, on sent bien que l’auteur s’est fortement documenté. Les personnages se révèlent vraiment intéressants, travaillés et complexes sans jamais vraiment tomber dans la caricature et arrivent même parfois à prendre le lecteur à contresens. La plume de l’auteur se révèle vraiment vive, entrainante et surtout très visuelle, on ressent clairement l’influence « comics » aussi dans sa façon de présenter le récit. Alors, bien sûr l’intrigue se révèle un peu linéaire, certains aspects sont rapidement devinés et sur la fin un léger essoufflement se fait ressentir, mais rien de bien gênant. Je lirai la suite sans problème et avec plaisir.

 

Ma Note : 8/10

Le Livre et L’Epée Tome 1, La Voie de la Colère – Antoine Rouaud

le livre et l'epee 1 la voie de la colereRésumé : An 10 de la République, dans la cité portuaire de Masalia.
Dun-Cadal n’est plus que l’ombre de lui-même. Trahi par ses amis et accablé par la mort de son apprenti, celui qui fut le plus grand général de l’Empire déchu passe désormais son temps à boire dans une taverne. Il s’est détourné de la politique, des aventures, et même de l’Histoire. Mais l’Histoire n’en a pas fini avec lui.
Viola est une jeune historienne à la recherche de l’épée de l’Empereur, symbole de l’ancien régime. Elle sait que Dun-Cadal est la dernière personne à avoir été en possession de la précieuse relique, qu’il aurait cachée pendant les dernières heures de la révolution.
Curieusement, c’est lorsqu’elle met enfin la main sur l’ancien chevalier que débute une série d’assassinats. L’un après l’autre, tous les anciens alliés de Dun-Cadal sont abattus par un homme qu’il a bien connu : l’assassin personnel de l’Empereur. L’ex-général en est convaincu : aucun de ces événements n’est le fruit du hasard. Dans l’ombre se dessine une conspiration qui va bouleverser le destin de chacun. Des secrets vont être révélés au fur et à mesure que Dun-Cadal va raconter son histoire.
La véritable histoire.

Edition : Bragelonne

 

Mon Avis : Ce roman, cela fait des années que Bragelonne en parle et l’annonce comme le grand roman de Fantasy écrit par un auteur Français. L’éditeur en a fait son coup de cœur de l’année 2013 et le compare même au Trône de Fer ou encore au Nom du Vent. Information à prendre avec des pincettes, car depuis quelques années je fais attention à ces fameux coups de cœur. À noter aussi que ce roman va avoir la chance d’être publié dans une dizaine pays et au mois 5-6 langues. Alors, quand Babelio a proposé de découvrir ce livre en avant-première, je n’ai pas attendu longtemps pour présenter ma candidature. Je remercie donc les éditions Bragelonne et Babelio pour m’avoir fait découvrir ce roman. Concernant la couverture elle se révèle sobre, certes intéressante, mais pas extraordinaire non plus selon moi.

Ce qu’on remarque dès les premières pages c’est que l’auteur connait bien ces classiques de la Fantasy et qu’il sait parfaitement se les approprier et les réutiliser pour nous offrir une histoire vraiment intéressante. En effet le livre se lit facilement, sans jamais ennuyer le lecteur, ce qui fait qu’on tourne les pages avec plaisir pour essayer de mieux comprendre l’histoire des différents personnages et leurs importances. Une des réussites aussi de Antoine Rouaud est d’éviter un peu le premier tome d’introduction, par sa narration mélangeant flash-back et présent, le tout de façon imbriqué, intelligente et efficace. Par ce système de présentation, l’histoire va se révéler vive et entrainante du début à la fin permettant d’éviter justement les passages parfois un peu longuet, offrant ainsi des rebondissements et des retournements de situations amenés de façon réfléchi, tel un puzzle qui nous permet, au fur et à mesure, de reconstituer les rouages de l’intrigue.

L’autre point positif vient aussi de l’univers développé par l’auteur, en effet d’habitude en Fantasy on retrouve souvent le pouvoir dans les mains d’une seule personne, avec ses distensions et ses luttes. Dans ce livre on oscille entre la chute de l’Empire et les premières années de la République. L’auteur peut donc ainsi jouer avec cette transition et nous dévoiler un peuple en plein bouleversement, avec ses attentes, ses besoins vis-à-vis du pouvoir, ses rêves et ses envies de liberté tout en dévoilant aussi les mauvaises surprises qui peuvent apparaitre. Une jeune République encore naïve et balbutiante face à un Empire austère, carré et en fin de vie; un aspect vraiment intéressant. Concernant les aspects sur la magie et la mythologie on reste, j’avoue, dans le classique. Les religions sont esquissés, manquent un peu de profondeur, mais devraient normaleemnt se développer plus par la suite. Pour la magie l’auteur nous présente le « Souffle », mais, j’avoue, pour le moment, le tout reste assez simple. J’espère plus d’informations dans les prochains tomes, surtout qu’elle nous est présentée comme propre aux chevaliers, mais trop facilement appréhendé à mon goût.

Concernant les intrigues, on est tout de même loin de ce que peut proposer comme densité un Trône de Fer, mais celles qui sont développées par le roman se révèlent vraiment plaisantes, entre luttes de pouvoirs, trahisons et guerre. Malgré tout, ce roman possède tout de même quelques points qui m’ont dérangé et je pense principalement au fait que le tout se révèle vraiment balisé et sans véritable grosses surprises. L’auteur cherche bien à mettre en place quelques coups de théâtre, mais rien ne m’a jamais vraiment étonné. Je voyais clairement les choses arriver bien en amont. Alors, je pense qu’un jeune lecteur de Fantasy sera peut-être surpris par ces révélations, mais un lecteur qui lit énormément de la Fantasy risque de comprendre les choses parfois très rapidement. Peut-être que c’est voulu, pour essayer de toucher le maximum de public. Attention, cela ne remet pas en cause toutes les qualités du roman, surtout pour un premier roman, mais on n’est pas non plus encore au niveau des œuvres auxquels on compare ce texte.

Les personnages développés par l’auteur se révèlent vraiment plaisants, en effet on accroche rapidement aux différents héros principaux présentés et on se plait à suivre leurs péripéties même si on comprend un peu trop rapidement leurs motivations. Le fait de jongler entre le passé et le présent permet aussi de faire les évoluer de façon intelligente, offrant ainsi au lecteur de se rendre compte des changements, parfois radicaux, qu’ont apportées les dernières années. Des personnages complexes, travaillés qui gagnent en profondeur au fur et à mesure qu’on découvre leurs histoires. Je reprocherai juste à l’auteur l’absence de personnage féminin vraiment impactant, Viola fait un peu trop « rôle de figuration » pour le moment jouant plus le lien entre deux personnages principaux que personnage influençant l’histoire, et aussi certains personnages secondaires un peu plat. Rien de bien grave, mais concernant les héros féminins il peut être vraiment intéressant de les développer dans les prochains tomes.

La plume de l’auteur se révèle vraiment maîtrisée, plaisante et efficace, alternant avec facilité le travail sur l’univers, celui sur l’intrigue et celui sur les personnages, sans jamais ennuyer ou tomber dans les longueurs. Je reprocherai tout de même une certaine répétition dans certaines expressions, comme le personnage qui lance un regard torve ou la sur-utilisation, à mon goût, du mot fat, mais franchement pour un premier roman je chipote. Au final j’ai passé un bon moment de lecture avec ce roman qui se révèle être un bon cru 2013, mais comme je l’ai dit ce roman n’est pas non plus excellent, la faute principalement à un aspect balisé et sans grosse surprise de l’histoire, mais qui pourrait toucher un large public. Ce qui n’empêche pas Antoine Rouaud d’entrer dans les auteurs français de Fantasy à suivre et je lirai la suite de ce cycle sans soucis.

En Résumé : J’ai passé, au final, un bon moment de lecture avec ce roman dont j’ai énormément entendu parler depuis quelques années. L’histoire se révèle vraiment intéressante, efficace, sans temps morts et le lecteur tourne les pages avec un minimum de plaisir. L’univers se révèle vraiment intéressant, principalement dans cette dualité entre Empire et République, même si la magie développée me parait un peu simpliste pour l’instant. Les personnages sont vraiment travaillés et évoluent vraiment au fil de l’histoire, je reproche juste l’absence de véritables premiers rôles féminins. La plume de l’auteur est vraiment maîtrisée et captivante et surtout repose sur une narration vraiment accrocheuse mélangeant flash-back et présent. Mon seul véritable reproche est que le tout se révèle assez balisé et sans véritable grosses surprises, ça étonnera peut être des lecteurs de Fantasy débutants, mais j’avoue ça n’a pas marché avec moi. Ce point n’enlève rien aux qualités  du roman et Antoine Rouaud sera un auteur à suivre dans les prochaines années. Je lirai la suite avec grand plaisir.

 

Ma Note : 8/10

 

Autres avis : Dup, Celine Trotte, Audrey, …

Les Haut-Conteurs Tome 4, Treize Damnés – Olivier Peru & Patrick McSpare

les haut conteurs treize damnesRésumé : Perdu dans un pays de glace, Roland est prisonnier de sorcières. Indomptable, il tente de percer le mystère de ses bourreaux sans perdre l’esprit, mais la folie est inlassable. Elle le dévore peu à peu, et même un Cœur de Lion ne saurait lui résister. Pourtant, les réponses aux questions qu’il s’est toujours posées sont à portée de voix… Car ses geôlières semblent tout connaître du Livre des Peurs.

À Rome, Alexandrie, Bruxelles, les Haut-Conteurs cherchent Roland et Mathilde la Patiente. Tous deux se sont évaporés après leur aventure sur les terres maudites de Ravengen. La jeune Éléna, le truculent Bouche-Goulue, Salim l’Insondable et Corwyn le Flamboyant collectent des indices et progressent vers le nord de l’Europe, sur la piste des Treize damnés et des origines du Livre.

Roland et ses amis sont-ils prêts à découvrir ce que nul Conteur avant eux n’avait seulement osé imaginer ? Dans la vaste cité souterraine peuplée de spectres, l’Immortel attend son heure.

Edition : Scrinéo Jeunesse

 

Mon Avis : Après trois premiers tomes, plus ou moins réussis et passionnants, qui nous plongeait dans la vie de Roland le Haut-Conteur au Moyen-Age, entouré de mystères et d’être mystiques (Chronique du Tome 1, Tome 2, Tome 3), je me suis lancé avec plaisir dans la lecture de ce quatrième et avant dernier tome de la série pour voir quelles péripéties nos héros allaient vivre, surtout que le tome 3 finissait sur un cliffangher intéressant. On remarque que la couverture se révèle d’ailleurs plus mystérieuse même si je trouve dommage qu’elle nous révèle certains des futurs ennemis.

Après un troisième tome qui se révélait plus sombre et plus mature, les auteurs continuent, avec ce volume, sur cette lignée. En effet dans ce roman on se retrouve deux ans après et certains de nos héros se retrouvent prisonniers. Des péripéties qui vont vraiment marquer les personnages, les transformer tout au long du récit de façon parfois sombre et aussi parfois dure. On est directement plongé dans le récit tant on va se passionner dans cette histoire où les personnages vont tout faire pour survivre et s’enfuir. L’intrigue se révèle sans temps morts, pleines de surprises et de rebondissements malgré toujours, par moment, une certaine simplicité dans certaines actions ou péripéties et une certaine linéarité. Rien de bien gênant non plus. Ce quatrième tome va aussi nous en apprendre plus sur les Haut-Conteurs, les Noirs-Parleurs, mais aussi sur le livre des Peurs qui est au centre de toute l’histoire de Roland.

L’aspect aussi intéressant de ce récit est d’avoir une narration éclatée, vu que les protagonistes se retrouvent séparés, ça permet vraiment de se concentrer sur chaque personnage, de mieux les connaitre et de voir leurs réactions face à ce qu’ils vivent. Mais voilà même si j’ai été happé par ce roman et par ses révélations sur le fil rouge, certains points m’ont tout de même déranger. Je sais que c’est un roman jeunesse, je sais donc qu’il y a clairement un manichéisme et les camps sont clairement définis, là-dessus pas de soucis, mais dans ce roman on parle de deux ans de torture et de disparition, hors nos héros sont à peine impactés, juste un peu faible. Aucune conséquence physique ni même psychologique, excepté une certaine faiblesse. Nos héros sont tellement en forme qu’ils peuvent se battre face à une armée de zombies. J’avoue j’ai eu un peu de mal à y croire. Ce qui n’empêche pas au roman de se révéler toujours aussi plaisant, plein d’aventures et sans temps morts.

L’univers développé par les auteurs continue à se développer au fil des pages et se révèle toujours aussi solide et efficace, envoyant cette fois nos héros dans le grand nord, dans une montagne hurlante qui devrait en faire frissonner plus d’un. Le travail sur la cité, les sorcières et leur culte est vraiment intéressant et au fil de la lecture on en apprend vraiment plus sur tout ce qui gravite autour de ce Livre des Peurs et son utilité. L’univers continue à devenir plus sombre dans ce tome, confrontant nos héros à des êtres vraiment inquiétants, entre sorcières immortelles et zombies. Un univers intéressant qui colle bien à l’histoire.

Les personnages développés dans ce récit continuent à gagner en complexité et en intérêt au fil des pages, principalement en ce qui concerne Roland et Mathilde. On va même découvrir Lothar. Roland devient clairement de plus en plus « adulte » au fil des tomes et ce tome va vraiment l’aider à grandir, principalement à travers les épreuves qu’il va subir et qui vont l’amener  à changer. Le lien entre Mathilde et Roland va aussi évoluer, d’une certaine façon, il va se retrouver mis en difficulté. On découvre aussi Lothar, qui est intéressant, mais tombe parfois un peu trop dans la caricature du vilain. Concernant les personnages secondaires l’Immortel m’a vraiment intéressé. Les autres membres des Hauts-Conteurs et des Noirs-Parleurs, j’avoue, n’apportent pas obligatoirement grand-chose à l’histoire ils servent juste à la conclusion.

La plume des auteurs se révèle toujours aussi efficace, vive et entrainante, nous plongeant directement, dès le premier chapitre, dans cette histoire. Un récit vraiment plaisant sans temps morts et plein d’aventure, même si certains passages m’ont paru un peu trainer en longueur, mais rien de bien grave. La conclusion se révèle vraiment explosive avec son lot de combats et d’action. Je reproche juste qu’on a l’impression, une fois la dernière page tournée, que ces deux années de malheur ont été oubliées en un claquement de doigts pour nos héros. En tout cas je lirai le cinquième et dernier tome avec plaisir.

En Résumé : J’ai passé un agréable moment avec ce roman, l’histoire se révèle toujours aussi vive, sans temps morts au démarrage vraiment rapide et prenant. Un récit qui se révèle aussi plus sombre, plus mature. Un tome charnière à travers ses révélations sur le livre de la peur ainsi que sur les Haut-Conteurs et les Noirs-Parleurs. L’univers se révèle toujours aussi solide et intéressant. Les personnages principaux continuent à se développer, par contre concernant les personnages secondaires, ceux qui cherchent à retrouver nos disparus, ils m’ont paru ne pas apporter énormément à l’histoire. L’écriture se révèle toujours aussi vive, efficace et entrainante, malgré parfois quelques longueurs. Mais voilà, je sais qu’il s’agit d’un livre jeunesse j’accepte donc sans soucis l’aspect manichéen, mais voilà ce tome va faire vivre à ns héros énormément des souffrances qui, je trouve, sont trop rapidement et facilement assimilés. C’est dommage. Je lirai tout de même le dernier tome sans soucis et avec plaisir pour connaitre la conclusion.

 

Ma Note : 7/10

Le Mythe d’Er ou le Dernier Voyage d’Alexandre le Grand – Javier Negrete

le mythe d'er ou le dernier voyage d'alexandre le grandRésumé : « Tu deviendras un homme et ton seigneur un dieu », tel est l’oracle que son défunt père a transmis à Euctémon. Si le premier volet de la prédiction lui demeure obscur (n’est-il pas déjà un homme ?), le second lui paraît évident. Car Euctémon est le médecin personnel d’Alexandre le Grand, roi de Macédoine et conquérant de la moitié du monde. Alexandre qu’il a sauvé de la mort à Babylone, qui a conduit ses armées vers l’Occident, qui vient de s’emparer de Rome et s’apprête à l’expédition la plus extraordinaire qui soit : la découverte des régions hyperboréennes, la quête du temple du Destin mentionné par Platon à la fin de La République, où séjournent les Moires qui président aux destinées humaines.

Edition : L’Atalante

 

Mon Avis : Il y a un an environ je découvrais mon premier roman de Javier Negrete, aussi sur Alexandre le Grand, qui offrait une uchronie vraiment passionnante sur une possible guerre entre Alexandre et les Romains (ma chronique ici). Lors des dernières Utopiales, et suite à ma rencontre avec l’auteur, je suis reparti avec ce court roman sous le bras, toujours se situant dans l’antiquité et se consacrant de nouveau à Alexandre le Grand.

L’auteur reprend ici les bases de ce qui m’avait déjà plu dans son précédent roman, un mélange d’uchronie et d’histoire nous offrant une nouvelle vision de ce qu’aurait pu être la vie d’Alexandre. Mais ici, au lieu de mesurer deux géants qu’étaient Alexandre et la grande Rome, on part justement de la destruction de Rome pour le dernier voyage de conquête du roi de Macédoine; la conquête des régions du Nord. C’est justement ce voyage qui passionne le lecteur, cette invasion vers le pôle nord de nos héros pour obtenir des réponses,  autant mystiques que personnelles, qui fait qu’on se laisse emporter par ce récit. De plus l’auteur, certes, nous fais découvrir de nouveaux lieux, mais n’oublie pas aussi qu’il s’agit d’une campagne guerrière, ce qui ajoute une tension supplémentaire au récit et ajoute à l’envie de tourner les pages pour en apprendre plus. Les batailles ajoutent une dose épique à ce court roman, ce qui lui offre donc un rythme plaisant, maîtrisé et vraiment efficace.

L’auteur développe efficacement et de façon cohérente l’aspect historique, ce qui ajoute aussi une facette vraiment intéressante au récit. En effet on sent parfaitement bien que l’auteur connait son sujet, que ce soit sur l’antiquité, mais aussi sur tout ce qui concerne Alexandre ou encore les mœurs et les coutumes de l’époque. On a vraiment l’impression, que si Alexandre avait survécu, cette campagne et cette quête de divinité auraient pu exister. L’auteur nous offre aussi une vision des peuples du nord, barbares, classique, mais vraiment efficace, même si peu développé, avec ce côté sauvage de guerrier sans peur et intelligent. L’auteur ne laisse pas pour autant de côté tout ce qui concerna la magie et la mythologie de la religion grecque de l’époque, amenant doucement, de façon utile et surprenante, des points mystiques et surnaturels qui apportent quelques surprises intéressantes.

Un des points vraiment captivant de ce roman c’est que l’auteur a vraiment réussi à développer le côté humain de ces deux personnages principaux que sont Alexandre et Euctémon. Chacun d’eux possède des forces et des faiblesses et évoluent de façon intrigante au fil de cette courte histoire. Ils ne laissent jamais indifférent le lecteur que ce soit par leurs charismes, leurs remises en question ou leurs envies. Entre Alexandre, personnage imposant qui tend vers le divin, mais qui doit cacher ses doutes, ses rêves et Euctémon personnage plus réservé, mais tout aussi captivant qui se retrouve coincé entre ses forces et ses faiblesses et qui va devoir faire des choix on se retrouve fasciné. Le problème vient que les personnages secondaires sont pas ou peu développés, ils permettent bien de faire avancer l’intrigue, mais certains auraient mérité un travail plus important à mon goût. Le format du livre, assez court, ne le permettait peut-être pas ce qui est un peu dommage.

La plume de l’auteur se révèle vraiment soignée, captivante et travaillée nous plongeant facilement dans cette période antique au côté d’un personnage tel qu’Alexandre dont l’auteur arrive à le rendre autant Divin qu’Humain. Une écriture fluide et prenante qui fait qu’on se laisse aller à lire ce roman rapidement sans jamais vraiment s’ennuyer. Mais voilà, l’aspect au final qui dérange le plus c’est sa taille, il est tellement court (environ 180 pages) que des points se révèlent juste assez développés pour les besoins de l’intrigue principale. On aurait aimé en savoir plus sur certains sujets secondaires qui méritaient  d’être plus travaillés. Par contre la conclusion se révèle vraiment surprenante et efficace, avec un twist que je n’avais pas complètement vu venir. Dans tous les cas je lirai sans soucis d’autres romans de l’auteur.

En Résumé : J’ai passé un bon moment de lecture avec ce court roman qui nous offre une histoire et un voyage vraiment efficace et prenant, tout en n’oubliant pas l’aspect guerrier d’une campagne militaire avec ses batailles et ses escarmouches. Le lecteur tourne les pages avec plaisir pour essayer de dévoiler les mystères de l’intrigue, le tout étant porté par une plume soignée et captivante. On sent toujours autant que l’auteur connait son sujet et qu’il s’est vraiment renseigné pour plonger le lecteur dans l’antiquité. L’uchronie se révèle vraiment crédible et intéressante et les personnages principaux attachants, dommage que les personnages secondaires soient trop peu esquissés. La conclusion est vraiment surprenante et passionnante. Au final dommage que le roman soit si court car il y avait de la place pour développer par mal d’autres points, ce qui frustre par moment le lecteur.

 

Ma Note : 7,5/10

Danilov Quintet 2, Thirteen Years Later – Jasper Kent

thirteen years laterRésumé : 1825, Europe — and Russia — have been at peace for a decade. Bonaparte is long dead and the threat of invasion is no more. For Colonel Aleksei Ivanovich Danilov, life is peaceful. The French have been defeated, as have the twelve monstrous creatures he once fought alongside, and then against, all those years before. His duty is still to his tsar, Aleksandr the First, but today the enemy is merely human.

But the tsar himself knows he can never be at peace. He is well aware of the uprising fermenting within his own army, but his true fear is of something far more terrible — something that threatens to bring damnation down upon him, his family and his country. Aleksandr cannot forget a promise: a promise sealed in blood… and broken a hundred years before.

Now the victim of the Romanovs’ betrayal has returned to demand what is his. The knowledge chills Aleksandr’s very soul. And for Aleksei, it seems the vile pestilence that once threatened all he held dear has returned, thirteen years later.

Edition : Bantman Press

 

Mon Avis : Il y a quelques années Bragelonne proposait le premier tome de cette série, Douze, et j’avoue que j’avais trouvé le livre vraiment intéressant, ménageant habilement vampires et Histoire tout en gardant l’esprit du vampire sauvage et violent. La série n’ayant pas eue le succès escompté, la suite ne sortira jamais en France. Il y a donc un an j’ai décidé de les lire en anglais en reprenant dès le premier tome (chronique du tome 1 ici). Je trouve l’illustration de la couverture sympathique; par son côté brumeux et légèrement effrayant, par contre je la trouve un peu trop rouge à mon gout.

Contrairement au premier tome, qui offrait un affrontement entre vampire et humains sur fond d’histoire de la Russie sur l’invasion de Napolélon, ce second tome va se révéler plus nuancé, jouant ainsi sur véritable une lutte d’influence et de pouvoir. Les vampires se retrouvent ainsi dans l’ombre de l’histoire, jouant clairement avec les protagonistes. L’auteur ne met pas non plus pour autant de côté l’aspect violent et horrifique des vampires, on retrouve toujours chez eux cette soif de sang et de souffrance, mais moins présente que dans le premier tome. Cela ne gâche en rien le récit, il suffit juste d’un peu changer sa dynamique de lecture, car là où le premier tome se révélait vif, sanglant et sans temps mort, ce second tome cherche plus à faire monter la tension au fil des pages, livrant au compte goutte ses révélations et ses rebondissements pour véritablement capter le lecteur, jouer avec lui jusqu’à cette conclusion surprenante.

Mais aussi , je trouve que le grand intérêt des livres que propose l’auteur c’est quand même tout l’aspect historique de l’histoire. On sent bien que l’auteur a mené énormément de recherches pour rendre cet univers russe vraiment prenant et intéressant. On se retrouve ainsi à une période vraiment charnières de la Russie avec le tsar Alexandre et l’insurrection qui commence à se faire entendre et cherche à changer le pays. Alors bien sûr, si l’histoire ne vous intéresse en rien, oubliez ce genre de livre, vampire ou pas, elle prend une place importante. J’avoue que moi, j’ai été captivé par cette partie de l’Histoire dans l’histoire, l’auteur arrive vraiment à imbriquer de façon cohérente et intéressante le mélange des genres, mais surtout à ne jamais non plus trop tomber dans un aspect « leçon ». Concernant le monde des vampires l’auteur reste dans le classique, mais le développe de façon intéressante avec un aspect plus scientifique, plus concret ce qui permet ainsi de bien comprendre le mythe du vampire.

Et pourtant ce troisième tome possède quelques défauts, car même si je trouve que l’aspect plus manipulation, lutte de pouvoir se révèle bien maîtrisé l’auteur et entrainant, ça ne l’empêche pas de parfois d’avoir quelques longueurs, comme par exemple quand le personnage d’Alexei s’offre des introspections sur son couple ou sa vie qui sont parfois redondantes. De plus les parties sur le personnage du Tsar m’ont paru un parfois un peu trop simpliste et parti pris. Je ne sais pas trop pourquoi, peut être que ce sentiment vient du fait que ma vision des Tsar n’est pas celle que me présente l’auteur dans son livre. Autre point, par moment on aimerait quand même un peu plus d’action et de vampires, surtout vis-à-vis du premier tome, mais bon rien de bien grave.

J’avais un peu peur concernant les personnages, l’auteur passant de la narration à la première personne à une narration à la troisième personne et je me demandais si on n’allait pas perdre le côté affectif obtenu avec le personnage principal dans le tome précédent. Finalement l’auteur s’en sort plutôt bien car on est toujours autant accroché par Aleksei, sa vie, son évolution, ses émotions, ses aventures et ses réflexions. Les personnages secondaires sont tout aussi intéressants que ce soit Dominikia, Dimitri son fils ou encore certains personnages du tome précédent qu’on retrouve et qui viennent apporter leurs contributions ainsi que leur lot de surprises. Concernant certains nouveaux personnages, j’ai eu un peu de mal avec quelques-uns, que ce soit le Tsar qui a eu du mal à m’accrocher ou bien encore le médecin Wylie, qui m’a paru un peu simpliste par moment.

La plume de l’auteur est toujours aussi efficace et prenante, arrivant à nous plonger dans cette histoire pleine de tensions et de rebondissements tout en nous dévoilant un morceau de la grande histoire de la Russie. Le mélange des genres entre le roman historique et la présence de vampire marche vraiment bien, l’auteur ayant fait énormément de recherches pour pouvoir associer les deux tout en offrant un récit logique et cohérent. Il ne me reste donc plus qu’à me lancer dans la lecture du troisième tome de ce cycle qui, sans révolutionner le genre non plus, offre vraiment un bon moment de lecture pour l’instant.

En Résumé : J’ai passé un bon moment de lecture avec le second tome de ce cycle en cinq volumes. On retrouve avec grand plaisir ce mélange entre la grande Histoire et les vampires, qui ne plaira peut être pas à tout le monde, mais qui m’a offert un récit vraiment complexe, efficace et plein d’intrigues et de jeux de pouvoir. On sent que l’auteur s’est fortement documenté pour écrire son roman dans la Russie de l’époque et à cette période trouble pour le pays. Je reproche juste quelques légère longueurs; mais aussi j’aurai aimé, parfois, plus d’action et de sang pour un roman de vampires. Concernant les personnages le passage à la narration à la troisième personne est bien effectué et permet de s’attacher toujours autant aux protagonistes, dommage que certains nouveaux manquent de profondeur. La plume de l’auteur est toujours aussi captivante et entrainante, je lirai donc la suite avec plaisir.

 

Ma Note : 8/10

Trolls & Légendes l’Anthologie, Semi-Hommes – Dirigée par Denis Labbé & Valérie Frances

anthologie semi-hommeRésumé : Sept textes furent confiés aux auteurs, maîtres dans l’art des mots, Sept dessins le furent aux illustrateurs, seigneurs du graphisme, Une couverture pour l’esthétique de l’ouvrage, un thème pour canaliser imagination et création : autour d’un festival où règnent toutes les fantasy. Une anthologie pour les rassembler tous, une anthologie pour les dénicher, Une anthologie pour les consacrer tous et par l’encre et le papier . les relier, au festival Trolls & Légende où s’étend le pouvoir de l’imaginaire. Sept illustrateurs et sept auteurs parmi les plus grandes figures de l’imaginaire. Tous réunis pour illustrer le thème des semi – hommes

Edition : Asgard

 

Mon Avis : Lors du dernier festival de Trolls & Légendes je suis passé plusieurs fois devant cette anthologie qui était la toute première mise en place par le festival en associations avec les éditions Asgard. J’ai quand même longtemps hésité avant de me laisser tenter par ce recueil, le sujet des Semi-Hommes étant un sujet vu et revu, j’avais un peu peur d’être déçu, mais vu que j’ai déjà pris les anthologies des Imaginales et des Utopiales autant tenter sa chance aussi avec celle là. Concernant la couverture, illustrée par Mathieu Coudray, je la trouve assez sympathique même si vraiment très classique.

Ale Wisp Nick de Pierre Dubois : Voilà une nouvelle qui nous raconte l’histoire d’un esprit diablotin et qui va un jour se venger en faisant des blagues. On sent, à travers le récit, que l’auteur possède une très grande connaissance sur le monde féerique, ses règles et tout ce qui tourne autour de ces êtres. L’auteur a donc décidé de présenter son histoire à la façon d’un conte, et tout y est, que ce soit sur la forme ou le fond. Pourtant, je suis loin d’avoir complètement accroché à l’histoire. Le conte peut être soit raconté de façon orale soit écrit et, je pense,  parfois, un conte raconté mis par écrit y perd beaucoup; c’est ici le cas. Les blagues de Ale Wisp Nick se seraient révélées passionnantes conter oralement et porté avec emphase par la voix, mais par écrit l’histoire de ces petites blagues se révèlent juste sympathique.

Le Monstre de Shaerten de Olivier Peru : Cette nouvelle se situe dans l’univers de Martyrs, mais bien des années avant l’histoire du roman. C’est l’histoire de deux gnomes qui vont élever un dragon. L’histoire sur le fond se révèle assez sombre, manipulatrice et cynique, nous présentant, certes de façon assez simple, la fourberie et la cruauté des semi-hommmes. Mais voilà, sur la forme j’avoue ne pas avoir complètement accroché à l’histoire l’auteur cherchant à nous présenter l’histoire tel un conte alors qu’on sent bien que ce n’est pas trop son domaine de prédilection. De plus, mettre ce conte après celui de Pierre Dubois, qui, pour lui, le conte est sa passion, y joue aussi pour beaucoup dans la différenciation des deux textes.

Vous Serez Immortelle d’ Emmanuelle Nuncq : L’auteur vient nous offrir ici l’histoire d’une poupée humaine qui a la vie éternelle, du moins tant que quelqu’un est là pour la réparer. J’avoue que ce texte possède une mélancolie vraiment intéressante et la plume de l’auteur joue énormément dans le fait qu’on se laisse entrainer par cette histoire. Mais voilà il manque, à mon avis, certains aspects qui permettraient de mieux comprendre le choix final de l’héroïne, peut être que l’auteur a eue un peu peur du format Nouvelles et ne s’est concentré que sur le fil de vie de sa poupée en mettant de côté les évènements qui la font évoluer et la rendre « plus sage ».

Prédatrice de Mathieu Gaborit : L’auteur nous offre ici une nouvelle sombre, violente et plutôt efficace avec l’histoire simple d’un couple qui, pour se reconquérir l’un pour l’autre, partent en vacances et se retrouvent dans un hôtel pour une fête un peu particulière. L’auteur joue vraiment avec le lecteur nous offrant une histoire assez surprenante pleine de rythme et de surprises avec son lot de magie et de mystères. Mais voilà il y a quand même un ou deux points qui m’ont dérangé principalement dans la différenciation hommes / femmes, à croire que toutes les femmes sont des papillons et tous les hommes des prédateurs et l’histoire m’a paru assez linéaire.

Quarante-Huit pour Cent de Adrian Thomas : Cette nouvelle se situe dans l’univers du Sixième Royaume et vient nous parler des changeurs, de la façon dont ils ont été crées. Un texte intéressant, cruel et sauvage qui vient nous montrer la vérité sombre sur cette race à part dans le roman de l’auteur. L’auteur joue bien sur les sentiments et les émotions des personnages qui ne manquent pas de toucher le lecteur, mais voilà l’histoire se révèle sans véritable surprise et un peu linéaire surtout vu que j’ai déjà lu le sixième royaume.

Une Surprise de Petite Taille de Simon Sanajuhas : L’auteur nous est présenté comme étant influencé par un auteur comme Howard, ce qui se ressent dans l’histoire. On retrouve un guerrier, dans un tournoi, qui va devoir battre tous ces adversaires pour devenir chevalier. Une histoire simple, mais plutôt efficace avec en conclusion une surprise pleine d’humour et de cynisme. Mais voilà même si l’histoire se laisse lire de façon sympathique elle manque quand même de puissance, de surprises et surtout un peu de profondeur je trouve. Cela n’empêche en rien cette histoire de se révéler divertissante malgré son côté simple.

Babillante Babiole de Nathalie Dau : Comme tout semi-homme qui se respecte, à chaque anniversaire on se fait des cadeaux, mais ici le cadeau sera bien surprenant. L’auteur a décidé de nous offrir une histoire pleine d’humour, de malice et le tout qui aboutit à une conclusion efficace et pleine d’esprit. Un texte peut-être un peu court, mais qui ne manque pas de charme et d’attrait et dont l’auteur arrive à en tirer le maximum.

 

Je reste sur un sentiment mitigé après avoir fini cette anthologie, une lecture plutôt moyenne sans non plus être complètement mauvaise. Au final j’ai plus eu l’impression de lire des textes de découvertes, qui pourraient permettre de faire découvrir la fantasy aux novices, plutôt que des textes pour tout lecteur de fantasy. Peut-être que c’était le but de l’anthologie, en tout cas pour moi, même si la lecture ne s’est pas révélé complètement mauvaise, elle ne m’aura pas marqué non plus. Aucun texte n’a non plus vraiment réussi à sortir du lot. Par contre, concernant les illustrations je dois dire qu’elles se sont révélées vraiment plaisantes.

En Résumé : J’avoue ne pas avoir complètement accroché à la lecture de cette anthologie qui m’a offerte au final une lecture plutôt moyenne. Il faut dire que le sujet, étant un classique de la fantasy, il n’était pas obligatoirement simple de se l’approprier. On retrouve sept textes qui offrent une vision différente du semi-homme, mais qui n’arrivent jamais complètement à convaincre et paraissent un peu trop simple. Comme si les écrivains cherchaient plus à offrir des textes de découvertes pour un lectorat novice que des textes pour tout public. Je ne suis pas vraiment déçu non plus de ma lecture, car les nouvelles restent un minimum plaisantes à lire, mais voilà aucun texte ne m’a vraiment marqué. À noter par contre les très belles illustrations qui viennent égayer ce recueil.

 

Ma Note : 6/10

 

chalengeChallenge JLNN 9ème lecture

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