Catégorie : Fantasy Page 42 of 69

Grendel – John Gardner

grendelRésumé : Grendel, qui narre l’épopée de Beowulf du point de vue du monstre, s’est imposé en moins de quarante ans comme un des grands classiques de la fantasy anglo-saxonne. Court, brutal, d’un humour ravageur, ce conte philosophique frappe le lecteur avec la force d’une comète, dans l’éblouissement.

Edition : Denoël Lunes D’Encre

 

Mon Avis : Ce livre, j’en ai longtemps entendu parler comme d’un véritable chef-d’œuvre à lire et à découvrir. Il y a donc plusieurs mois j’ai fais entrer ce livre dans ma PAL où il a attendu un petit moment au final. J’avais un peu peur de me lancer dans cette œuvre dont j’avais tellement entendu parler, peur de ne pas être prêt à me lancer dans ce texte qui s’annonçait un peu exigeant, peur d’avoir trop idéalisé ce court roman et me retrouver déçu. Ne voulant pas faire de ce livre un fossile de ma PAL j’ai donc décidé de le lire et de me faire mon avis. En tout cas la couverture, illustrée par Lasth, se révèle vraiment intéressante, représentant l’angoisse qu’est le monstre Grendel.

Alors, je le dis tout de suite de Grendel et la légende de Beowulf je ne connais très peu de choses du poème dont ils sont issus, mis à part quelques films plus ou moins réussis. Pourtant, dès le début j’ai été vraiment captivé par ce récit qui, certes, demande de la concentration pour bien assimiler ce livre à l’histoire dense, ainsi que tous les aspects intellectuels et philosophiques que met en avant l’auteur. Un récit complexe aux multiples interprétations. L’auteur a déjà décidé de prendre le poème de façon différente nous contant ainsi l’histoire du monstre, Grendel, et finalement c’est un peu de sa vie entière, de sa quête qu’on découvre tout le long du récit, de son évolution de sa quasi « naissance » dans le monde des hommes, quand il sort du lac, à sa fin dessinée, écrite et pourtant d’une cruelle ironie face à ce héros qu’est Beowulf.

Mais surtout ce que propose l’auteur c’est la vision des hommes vu par le monstre lui-même. Un monstre qui a autant besoin de l’humanité que l’inverse pour exister et vivre. On découvre ainsi une humanité vaine de sens et de véritables quêtes qui tourne en rond dans une recherche de pouvoir, de domination, d’héroïsme pour être reconnus et devenir légende, pour qu’on parle d’eux. La vision de ce monde à travers les yeux de Grendel se révèle vraiment percutante, pleine d’humour et d’ironie et offre aussi de quoi réfléchir sur énormément de sujets allant de la vie à la mort en passant par soi-même. Le tout est cristallisé par cette scène avec le dragon être avide d’or et cupide, mais qui pourtant nous offre un raisonnement philosophique intense sur le vide du temps et de l’avenir. Une scène primordiale qui va ouvrir les yeux de Grendel sur l’absence d’importance des hommes sur la durée qu’ils compensent par la magie des mots et du souvenir.

Grendel possède plusieurs visages, qui se révèlent autant fascinants que repoussants. Ils mettent clairement en avant son côté monstrueux à travers les différents massacres qu’il perpétue. Des passages beaucoup plus philosophiques, passionnants et intenses, mis en avant au cours des différentes étapes de sa vie, étonnent le lecteur. Un personnage qui surtout remet clairement en perspective les autres protagonistes qui gravitent autour de lui. On s’en rend principalement compte dans la scène finale avec Beowulf, jamais nommé dans le récit, qui se révèle n’être qu’une caricature du héros et qui sert qu’à mettre fin à un cycle pour en commencer un autre. Grendel cherche clairement quel est son rôle dans un monde qui tourne sans personne aux commandes et il va le découvrir, il est celui qui permet aux hommes de plonger dans une fois vide de sens, dans le rassemblement, dans la science et dans une quête d’héroïsme sans aucune récompense.

Un roman qui se révèle percutant, intrigant, dérangeant et intelligent, mais voilà le fait de ne pas connaître grand-chose de l’œuvre original du poème a aussi eu une influence sur la lecture, donnant l’impression quelquefois de ne pas totalement comprendre ce que veut mettre en avant l’auteur. Rien de bien gênant, car on peut très bien apprécier ce livre, mais offre tout de même une petite limite de compréhension sur quelques passages. De plus parfois j’ai trouvé que l’auteur en faisait un tout petit peu trop à travers ses axes de réflexions et de philosophie qui parfois se révèlent un peu suranné ou longuet. Ce qui n’empêche en rien ce roman de posséder énormément de qualités et de se révéler vraiment fascinant.

L’auteur est un spécialiste de la littérature, principalement médiéval, et cela se ressent dans son style qui se révèle vraiment dense, philosophe et réfléchi jouant aussi bien avec les personnages, l’histoire voir même la présentation alternant par exemple le récit , au chant, au poème ou encore au théâtre. Parfois il est peut-être un peu trop solennel dans sa présentation, mais rien de bien dérangeant. Il faut ajouter à ce récit la postface de Xavier Mauméjean qui, finalement, présente le mieux ce récit et cet auteur, une postface à lire et à découvrir qui offre un regard différent sur le récit. Je sors donc de ma lecture ravi, car malgré quelques légers défaut, j’ai passé un excellent moment de lecture avec ce court roman intense, réfléchi, dérangeant.

En Résumé : J’ai passé un excellent moment de lecture avec ce court roman qui nous permet de découvrir le monstre Grendel de la légende de Beowulf. Un récit fascinant, percutant, passionnant, intelligent qui risque de ne pas laisser indifférent le lecteur et qui offre une vision de l’Homme bien particulière. Grendel fascine et effraie à la fois et pourtant se révèle d’une certaine façon attachant par sa vision de voir les choses et de les partager, mais aussi par sa philosophie. L’auteur se laisse parfois un peu aller à en faire un peu trop dans ses axes philosophiques et parfois on sent que la méconnaissance du poème originale empêche la bonne compréhension de quelques passages mais rien de vraiment bien gênant car au final on retrouve une histoire magnifique, poétique, troublante et violente. La plume de l’auteur se révèle vraiment dense et soignée. À noter aussi l’excellente postface de Xavier Mauméjean sur le livre et son auteur.

 

Ma Note : 9/10

Coeurs de Rouille – Justine Niogret

coeurs de rouilleRésumé : Saxe est un artiste qui survit en travaillant sur les golems actionnés par magie. Dresde est une jolie automate qui n’a connu que le luxe avant que son maître l’abandonne.  Traqués par un tueur mécanique qui écorche les humains pour voler leur peau, ils se lancent dans une course peut-être sans espoir.

Edition : Le Pré aux clercs

 

Mon Avis : Comme vous devez vous en doute, si vous suivez un minimum ce blog, je suis un grand fan des écrits de Justine Niogret. Je n’ai jamais été déçu par les différents romans que j’ai lus de l’auteur, offrant souvent des récits sombres, efficaces, parfois même très introspectifs et qui forcent à réfléchir. Alors, quand j’ai vu que l’auteur sortait un nouveau roman je n’ai pas mis longtemps à le faire rentrer dans ma PAL. Je voulais aussi savoir ce qu’elle pouvait bien proposer dans un registre plus Young Adult (au passage je ne suis toujours pas fan de cette expression). À noter que je trouve la couverture assez sympathique et qui colle bien à l’histoire. Par contre, ne lisez surtout pas le quatrième de couverture (je l’ai modifié sur mon article justement) car il révèle un aspect qu’on découvre qu’à la fin du livre ce qui est dommage.

Il faut bien avouer que l’auteur a vraiment réussie, à travers ce roman, à construire un récit vraiment efficace et complexe qui m’a accroché du début à la fin. À travers un mélange des genres vraiment réussi et efficace elle nous plonge dans une histoire qui se révèle vraiment haletante, passionnante et sans temps morts tout du long. Entre rebondissements, surprises et réflexions l’auteur arrive vraiment à plonger le lecteur, à le happer, à travers un rythme soutenu et efficace. Mais voilà ce récit ne sert pas non plus qu’à offrir une histoire efficace et nerveuse, elle permet aussi à l’auteur de développer des idées qui se révèlent vraiment intéressantes, même si parfois classiques, sur les machines, leurs utilités, la peur qu’elles inspirent aux homme, mais aussi des aspects plus intimes comme l’humanité, son évolution et son rapport vis-à-vis de son milieu de vie.

L’univers mis en place par l’auteur se révèle vraiment fascinant, original, mais surtout sombre, angoissant et violent. Un univers vraiment riche et dense, même si l’auteur se limite au périmètre des personnages. Mais surtout il est porté par un travail et des descriptions vraiment saisissantes et fascinantes, qui donnent vraiment envie d’en découvrir plus sur ce monde en perdition. Un univers qui possède aussi ses différentes origines et ses différentes façons de l’appréhender et le comprendre, que ce soit par le travail de l’auteur sur les golems, mélange de pureté et de machineries, ou bien encore le développement des différents étages de la cité qui rappelle un peu le cercle des enfers, le tout se révèle vraiment passionnant et intrigant pour le lecteur. Des fois le tout est peut être amené de façon un peu trop brusque, comme si une coupe avait été fait ce qui crée un léger accroc dans la description, mais rien de franchement gênant tant on est captivé par la complexité et le travail effectué sur cette cité et sa façon de vivre.

Alors bien sûr, le côté roman Young Adult a tout de même ses limites selon moi. En effet l’auteur, même si comme je l’ai dit, offre toujours une réflexion poussée et intéressante, elle la rend plus accessible, permettant de toucher un public plus large, ce qui fait que parfois certaines idées me paraissent amenées de façon  parfois un peu trop facilement. Ça ne gêne en rien la lecture et je m’en doutais, vu que le roman est annoncé clairement YA, mais bon une ou deux fois je me suis dit que quelques lignes de plus pour développer telle ou telle chose aurait été un plus. Concernant la conclusion elle se révèle vraiment intéressante, pleine d’espoir et de magie même si je la trouve légèrement rapide et un peu abrupte. Par contre, même si le livre vise un public large, il n’est pas non plus à mettre entre toutes les mains, à mon avis, rien que par son univers sombre et angoissant qui ne plaira pas à tout le monde.

Concernant les personnages l’auteur se limite à trois personnages, ce qui est finalement une bonne chose, car ça permet de les développer de façon profonde et ainsi offrir des héros vraiment denses, complexes et passionnants à découvrir. L’auteur joue bien entendu clairement sur les relations entre les hommes et les machines, nous offrant une réflexion, certes classique, mais intéressante sur l’aspect des sentiments et des émotions. Des personnages qui vont développer des relations vraiment ambigus et fascinantes, et on s’accroche à eux au point de tourner les pages avec envie pour savoir ce qui va bien pouvoir leur arriver. Il nous font réfléchir aussi aux questions qu’ils soulèvent au cours de leurs aventures, vis à vis de l’évolution de l’homme, de sa décadence et de son indolence qui l’a menée à ne plus savoir évoluer et même d’une certaine façon à régresser.

La plume de l’auteur se révèle toujours aussi soignée, captivante et possède toujours cette poésie, un peu triste et mélancolique, qui fait que je suis toujours aussi passionné et fasciné par ses différents écrits. Elle arrive clairement à nous faire plonger dans son histoire, à nous fasciner par ses personnages et son univers. Un court roman, certes au public visé plus large, mais qui se révèle intelligent, fascinant et bien porté par un rythme prenant et efficace. J’ai été encore une fois convaincu par l’auteur et je ne manquerai sûrement pas de lire ses prochains romans.

En Résumé : J’ai passé un bon moment de lecture avec ce roman qui nous fait découvrir histoire efficace, prenante, captivante et qui offre pas mal d’axes de réflexions intelligents et intéressants. L’univers développé par l’auteur se révèle vraiment riche, travaillé et donne clairement envie d’être découvert, même s’il se révèle limité au prisme de vue des héros. Les personnages sont limités, ce qui permet à l’auteur de les développer de façon profonde, les soigner et les rendre complexe et attachants. Le côté Young-Adult rend aussi le roman légèrement plus facile d’accès que ce que proposait d’habitude l’auteur, ce qui est parfois un peu dommage, car certains aspects paraissent juste esquissés. La plume de l’auteur se révèle vraiment poétique et entrainante. Je continuerai sans soucis à lire les prochains romans de l’auteur.

 

Ma Note : 8/10

 

Autres avis : AcrO, Lune, Bouquinautes,

Décadence, Tome 1 – Sylas

décadenceRésumé : Twynte.
Monstre urbain au squelette d’échelles, de coursives et de traverses, caparaçonné de murailles titanesques ; Twynte repousse depuis toujours les limites du ciel pour loger ses parasites humains qui la nécrosent et la soignent.
Fahim Lévi arpente ce dédale vertical à la recherche des disparus. Quand un riche client lui demande de percer à jour la Bulle Rouge, réseau clandestin de trafic d’organes, le mage pressent que cette affaire ne sera pas une partie de plaisir.
À l’autre bout du pays, une jeune femme se découvre un Potentiel Magique Individuel hors du commun. Elle s’enfuit de son village natal et se met en route vers Twynte. Mais le chemin sera long et semé d’embûches, d’autant qu’elle va vite découvrir que sa magie est une arme à double tranchant…

Edition : Asgard

 

Mon Avis : J’ai fait rentrer ce livre dans ma PAL un peu par hasard je dois bien avouer. En effet, lors d’une de mes nombreuses visites dans une librairie, ce livre m’a tapé dans l’œil, il faut bien l’admettre, grâce à sa couverture, illustrée par Pascal Quidault, qui se révélait vraiment énigmatique et accrocheuse. Ajouter à cela un quatrième de couverture qui ne manquait pas d’attrait et voilà un livre qui rejoint ma bibliothèque malgré le fait que je ne connaissais aucun écrit de l’auteur.

Le récit va au final se révéler séparer en deux histoires qui vont se rejoindre, la première tendant plutôt vers le Thriller, avec une enquête sur des vols d’organes, tandis que l’autre offre le voyage initiatique, classique en Fantasy, d’une jeune fille qui apprend qu’elle possède un fort potentiel magique. L’idée de départ était intéressante, mais voilà, au final, j’avoue ne pas avoir vraiment accroché à ma lecture. Il faut admettre, que ce soit l’une ou l’autre des intrigues, elles se révèlent tout de même rapidement balisés, linéaires et sans véritables surprises.

Plus j’avançais dans ma lecture plus je ressentais aussi l’effet premier roman où l’auteur a énormément d’idées intéressantes, mais qu’il n’arrive pas à les lier ensemble, à les rendre complètement cohérentes sur le papier, ne faisant que les accumuler en espérant que la mayonnaise prenne. Mélanger Fantasy, Thriller et sujet contemporain avec un trafic d’organe parait intéressant, mais encore faut-il pouvoir rendre ces différents aspects complémentaires dans l’intrigue global, hors là déjà les deux histoires se recoupent vraiment un peu par hasard.

L’auteur tombe un peu, il faut bien l’avouer, dans le sur-mélange des genres et des stéréotypes, car en plus de la magicienne au potentiel exceptionnel on va retrouver au fil de la lecture quelques poncifs du genre comme la prophétie ou l’objet magique disparu depuis des millénaires, mais le tout amené de façon un peu trop brusque et parfois sans véritable intérêt. On pourrait croire après tout ce que je viens de dire que l’histoire est complètement mauvaise, alors que ce n’est pas tout a fait exact car cette histoire possède un potentiel intéressant. Finalement c’est là que le bât blesse, cette histoire m’a paru n’être que potentiel avec quelques fulgurances, mais j’en reparlerai plus tard. De plus on ne peut pas nier que l’auteur offre vraiment un rythme plutôt tendu et nerveux cherchant clairement à divertir sans se prendre la tête. Dommage que les points que j’ai soulevés m’ont vraiment empêché de clairement rentrer dans le récit.

Concernant l’univers développé par l’auteur il possède certaines qualités intéressantes. Je pense principalement au développement  de Twynte, ville gigantesque qui ne fait que s’élever en hauteur, qui possède son charme et donne envie d’en savoir plus. L’auteur développe aussi quelques points qui ne manquent pas d’attrait comme la rareté du métal ou encore la décadence, même si je lui reproche un peu de rester un peu trop light sur le sujet. Concernant la magie et les castes, on reste dans du classique, mais qui se révèle efficace. Par contre, je reproche un peu à l’auteur d’avoir voulu trop en faire, je pense principalement à tout ce travail sur les déplacements qui renvoie toujours à des notes en bas de page ou même l’aspect temporel. Je ne suis pas contre qu’un auteur décide d’inventer sa propre échelle de temps, qui renvoie à la nôtre, mais si je dois passer ma lecture à faire des calculs pour me remettre dans ma norme, j’avoue, j’accroche moins.

Concernant les personnages, j’avoue, je les ai trouvés moyens, ils ont du mal à vraiment s’imposer au lecteur dans cette histoire, ils manquent clairement de charisme et donnent plus l’impression de subir les évènements que d’essayer d’avancer par eux-mêmes ou de changer les choses pour avancer. Ils manquent aussi parfois d’un peu de profondeur; certes ils possèdent une histoire, une famille, un passé qui les a façonné, mais le tout est toujours un peu survolé je trouve. Je pense clairement qu’avec un peu de travail on aurait pu tirer plus des personnages principaux. Je ne parlerai très peu des personnages secondaires, car il y a au final très peu à en dire, servant juste à faire avancer l’intrigue.

Concernant le style je vais avoir du mal à en parler, je pourrai dire qu’il est lourd, trop terre à terre, accumule les explications alors qu’on a bien compris, les dialogues se révèlent assez plats et il abuse un peu de métaphore pas toujours appropriés. Je ne vais pas en parler car je voudrais surtout évoquer un aspect, lié au style et au roman, qui m’a marqué. À la fin de ma lecture, j’avais l’impression d’avoir en main un manuscrit avec un potentiel intéressant et c’est là que vient l’un des principaux problème à mon avis, c’est que ce roman ne donne pas l’impression d’avoir été retravaillé par la suite. Il donne l’impression d’avoir été publié dans la foulée. J’ai eu un peu l’impression d’avoir entre les mains une pierre qui brille de temps en temps, mais qui n’a pas été taillée et travaillée pour en faire ressortir tout son éclat. C’est sur ce point là que je suis le plus frustré, car peut-être qu’avec un travail plus intense sur le texte on aurait pu en sortir un divertissement agréable, je ne le saurai jamais. En tout cas désolé, mais si suite il y a, elle se fera sans moi.

En Résumé : J’avoue que je ressors déçu de ma lecture. J’avais un peu fait entrer ce livre dans ma PAL par hasard, l’intrigue paraissait intéressante, mais très vite elle se retrouve balisé et linéaire, l’auteur cherchant en plus à trop en faire essayant de mélanger trop de genres et de stéréotypes. L’univers possède des atouts vraiment intéressants, mais là aussi l’auteur en fait trop cherchant à offrir un univers complètement différent abusant des notes en bas de page et offrant une échelle temporelle trop mathématique. Les personnages manquent clairement de charismes et les personnages secondaires servent juste à faire avancer l’intrigue. Mon principal problème c’est que je comprends pourquoi ce roman à taper dans l’œil de l’éditeur, il a du potentiel, mais il donne l’impression de n’avoir eu aucun travail éditorial pour passer de l’état manuscrit à celui de roman, ce qui est dommage. Je ne pense pas, en tout cas, lire la suite.

 

Ma Note : 4/10

 

Autres avis : nymeria, …

The Rain Wild Chronicles Book 3, City of Dragons – Robin Hobb

city of dragonsRésumé : Once dragons ruled the Rain Wilds, tended by privileged human servants known as Elderlings. But now the magnificent creatures have been driven nearly to extinction—and the last of their kind, born weak and deformed, have one last hope of survival: to return to their ancient city of Kelsingra.
After a long and harsh journey, Kelsingra is finally near, on the far side of the toxic Rain Wild River. But the greatest trial still lies ahead for the dragons and their human keepers. Rapidly approaching enemies driven by wickedness, greed, and dark desires covet the treasures that await within the magical city’s walls. And to reach their ancestral sanctuary, the dragons must reawaken a power lost to them generations earlier. The dragons must learn to fly.

Edition : Harper Collins

 

Mon Avis : Je continue ma lecture en Anglais, en douceur, avec cette fois le troisième tome écrit par Robin Hobb du cycle de The Rain Wild Chronicles. Un tome que j’avais vraiment hâte de lire pour savoir ce qu’allait bien nous proposer l’auteur suite à la conclusion ouverte et passionnante du tome précédent; malgré tout de même quelques réticences concernant le fait que j’ai appris que ce cycle passait de trois à quatre tomes, ce qui n’est pas toujours bénéfique. Concernant la couverture je la trouve toujours aussi sympathique et clairement dans la lignée des tomes précédents.

L’auteur reprend l’histoire à la fin du second tome, une fois Kelsingra trouvée et l’attente des protagonistes pour savoir que faire. Je dois bien avouer que j’attendais pas mal de révélations et d’évolutions avec ce tome, la découverte de la ville et l’avancement des personnages, mais voilà je reste vraiment sur ma faim. J’avais clairement l’impression de ressentir comme un tome de transition qui piétine légèrement, qu’un véritable tome qui cherche à faire avancer l’intrigue. Alors attention, faut pas croire que le roman soit complètement mauvais, on retrouve toujours avec plaisir le travail qu’effectue l’auteur, que ce soit sur l’histoire qui se révèle toujours autant travaillé nous offrant une intrigue complexe et intéressante, mais aussi cette capacité qu’a l’auteur à arriver à captiver le lecteur au fil des phrases, ce qui fait qu’on tourne tout de même les pages avec envie pour en savoir plus.

Mais voilà, malgré ces atouts, qu’on retrouve régulièrement dans les récits de l’auteur, j’ai trouvé que ce troisième tome avait du mal à vraiment décoller. Le rythme, sans être non plus catastrophique, se révèle par moment un peu poussif, soit par la faute d’informations ou de révélations qui traînent trop en longueur, soit par la faute de phases de réflexions et je dirais même de psychanalyse de personnage qui durent un peu trop longtemps, ce qui est dommage. De plus l’auteur décide dans ce tome d’apporter le point de vue de nouveaux personnages ou de personnages d’autres séries de l’auteur, mais voilà autant certains paraissent intéressants, autant d’autres donnent l’impression d’être là juste pour nous préparer une possible révélation dans le quatrième tome. Sans être totalement mauvaise cette intrigue, au final, donne plus l’impression d’être un peu diluée pour faire durer le tout malgré, c’est vrai, une ou deux révélations percutantes.

Concernant l’univers développé par l’auteur il se révèle toujours dense, soigné et efficace, mais il possède un peu les mêmes lacunes que l’intrigue, car là où on attendait un développement vraiment important sur la découverte de Kelsingra, sur cette ville mythique dont on entend parler depuis déjà quelques séries et on ne fait au final que la survoler. Alors certes l’auteur offre un ou deux éléments d’informations, mais pareil je reste sur ma faim. Par contre, j’ai trouvé intéressant que l’auteur respecte les influences dû aux passages de protagonistes d’autres séries. Concernant les dragons je trouve leur traitement toujours aussi intéressant à suivre, des êtres imposants qui se savent supérieur et le font savoir. Surtout, eux, ils évoluent dans ce troisième tome, il y a quelques changements vraiment captivants les concernant.

L’auteur nous offre, comme à son habitude, un panel de personnages complexes, soignés et vraiment denses, qu’on les aime ou qu’on les déteste ils se révèlent toujours intéressants et surtout possèdent de véritables envies et motivations. Après, on ne peut pas le nier, j’aurais aimé que ce tome permette de faire plus avancer certains personnages, surtout des personnages féminins, comme Thymara ou encore Alise, qui ne font selon moi que clairement tourner en rond. Comme je l’ai déjà dit, l’auteur nous offre le point de vue de nouveaux personnages, certains revenant même de séries précédentes de l’auteur, mais certains donnent l’impression d’être du remplissage, dommage.

La plume de Robin Hobb se révèle toujours aussi entrainante, soignée, fluide et passionnante, arrivant clairement à nous faire plonger dans son histoire et à nous faire suivre les aventures de ces personnages. C’est d’ailleurs en partie la plume de l’auteur qui fait qu’on ressent moins que ce tome piétine et qu’on tourne toujours les pages avec un léger plaisir. Au final un troisième tome que j’ai trouvé plutôt moyen, un peu de transition, mais qui ne m’empêchera pas clairement de lire le quatrième et dernier tome de ce cycle, en espérant qu’il apporte plus d’informations et de réponses.

En Résumé : J’avoue que je suis ressorti de cette lecture avec un sentiment mitigé, autant je reste toujours toujours aussi passionné et convaincu par la plume de l’auteur, par la construction et la densité qu’elle propose au niveau des personnages qu’elle met en avant, autant, clairement, ce tome donne l’impression de ne pas avancer et parfois même de tirer un peu sur la corde avant de lâcher certaines révélations ce qui le rend parfois prévisible. De nouveaux points de vue apparaissent, certains intéressants, d’autres moins et donnent parfois l’impression aussi de remplissage. L’univers se révèle toujours aussi intéressant même si, comme l’intrigue, on reste un peu sur notre faim et on aurait aimé en savoir plus. Au final une lecture plutôt moyenne, toujours aussi bien écrite avec une ou deux révélations intéressantes. Je lirai tout de même le quatrième tome avec grand plaisir.

 

Ma Note : 6/10

Le Livre de L’Enigme Tome 1, La Somme des Rêves – Nathalie Dau

le livre de l'enigme 1 la somme des revesRésumé : Les Mages Bleus, servants de l’Equilibre, ont été décimés, mais l’un des leurs a survécu au prix de son honneur, motivé par le besoin impérieux de transmettre la vie. Le jeune Cerdric, né bréon de la noble famille Tirbald, va, quant à lui, affronter une mère qui ne l’a pas désiré, un monde qui semble incapable de l’aimer. Et si la solution à ses tourments résidait dans la Marche voisine, là où vit son mystérieux père, en exil ? Mais au terme de son voyage, Cerdric recevra surtout le poids d’un secret terriblement lourd à porter : celui de la Somme des Rêves, une espérance de renouveau pour ceux qui refusent de s’incliner devant les Dieux…

Edition : Asgard

 

Mon Avis : J’ai découvert les écrits de Nathalie Dau un peu par hasard, en effet c’est Snow qui m’avait fortement parlée en bien de cette auteur et je m’étais donc laissé tenter par la lecture de ces recueils de nouvelles; Les Contes Myalgiques (Chronqieu Tome 1, Tome 2) qui m’avaient fasciné. Depuis j’ai toujours été conquis par les différents textes que j’ai pu lire de l’auteur, mais voilà toujours au format nouvelle. Il s’agit donc de ma première lecture d’un roman de l’auteur et je me demandais donc ce qu’allait proposer l’auteur à travers ce cycle. En tout cas je dois bien avouer que je trouve la couverture, illustrée par Mathieu Coudray, vraiment réussie.

Au final je dois dire que j’ai vraiment été convaincu par ce premier tome. Pourtant, le résumé me laissait perplexe, reprenant un peu trop les classiques de la Fantasy. Alors, certes l’auteur se sert des stéréotypes, mais elle arrive vraiment à se les réapproprier et à les détourner de façon efficace pour vraiment les rendre passionnants et captivants tout au long du récit. En effet l’auteur met clairement en avant comme héros principal un enfant qui a été conçu pour répondre à une prophétie, mais qui, au final, n’apparaît pas être celui espéré. On se retrouve avec une histoire qui joue clairement sur les sentiments des personnages, sur leurs besoin émotionnels. On n’est pas obligatoirement dans une quête initiatique classique, mais plus dans les envies d’un enfant d’être accepté et aimé des personnes qui lui sont le plus proche.

Pourtant j’avoue, j’ai peut-être eu un peu de mal à vraiment me lancer dans le récit. Le problème c’est que j’avais un peu l’impression de me retrouver « balancer » dans cette histoire sans véritables explications. En effet on est loin des pages de présentation d’intrigue et d’univers, l’auteur nous plonge directement dans l’histoire et il faut s’accrocher un peu pour avoir les éléments permettant de mieux comprendre où elle veut nous emmener. Puis voilà, la magie a rapidement commencé à opérer au fil des pages, me happant pour me plonger avec grand plaisir dans cette histoire et l’envie de tourner les pages pour en savoir plus sur nos héros et leurs aventures. L’auteur n’oublie pas non plus de nous offrir aussi une intrigue vraiment intelligente, pleine de surprises, de rebondissements et de trahisons, dont les rouages se dévoilent vraiment peu à peu au fil de la lecture pour mieux surprendre le lecteur. Une histoire au rythme assez lent, mais qui devrait en captiver plus d’un devant son intensité et son efficacité.

L’univers mis en place par l’auteur se révèle tout aussi passionnant, dense, complexe et surtout on sent bien que l’auteur le travaille depuis un petit moment. Que ce soit les aspects mythologiques, avec cette lutte entre ceux qui s’inclinent devant les dieux et ceux qui croient en un équilibre magique ou encore les prophéties, les aspects magiques avec ce Drac, qui se révèle vraiment intéressant et dont on a envie d’en savoir plus, ou encore les fées, mais aussi cet aspect social qui ne manque pas de machinations et de trahisons, ou encore le simple aspect découverte d’un monde qui ne manque pas de charme et de mystère; l’ensemble a vraiment réussi à me convaincre offrant quelque chose de cohérent, de vraiment efficace et passionnant. Rien n’est vraiment laissé au hasard dans ce roman et on a vraiment envie de découvrir et d’en savoir plus sur ce monde et tout ce qui l’entoure.

Concernant les personnages je dois dire qu’ils ne sont pas en reste non plus et se révèlent tout aussi complexes, denses et intéressants. On retrouve souvent des personnages déchirés, brisés d’une certaine façon, qui sont à la recherche de meilleurs moments, d’amour ou encore d’être connus et reconnus. On suit avec grand plaisir et envie les différents personnages qui sont présentés. Des personnages loin d’être tout blanc ou tout noir, qui vont vivre des aventures qui vont les obliger à faire des choix pas toujours faciles, les transformer, qu’on va se retrouver à aimer ou à détester, mais qui devraient toujours fasciner le lecteur. Entre Cerdic, enfant manipulé pour tenter de répondre à la prophétie, sa mère, qui l’a jamais désiré et son père, qui reste en retrait pour plusieurs raisons, on retrouve vraiment des personnages variés et captivants avec des protagonistes secondaires tout aussi intéressants et surprenants.

La plume de l’auteur se révèle toujours aussi poétique, soignée, construite et magique, offrant une histoire captivante, pleine de mystères, de rêves et de fééries, mis aussi avec des passages durs et emplis de souffrances qui vont nous ramener parfois sur terre rappelant la dureté de la vie et qui vont aussi marquer nos héros et peuvent aussi frapper le lecteur. La qualité du livre repose aussi en partie justement sur le style de l’auteur vraiment travaillé, dense et passionnant. Un premier tome de grande qualité, malgré peut être un démarrage pas obligatoirement facile évitant le balisage, et qui donne clairement envie de lire la suite.

En Résumé : J’ai passé un excellent moment avec le premier tome de ce cycle de Nathalie Dau. L’histoire nous offre vraiment une intrigue pleine de mensonges et de trahisons, détournant de façon efficace les codes de la Fantasy et nous offrant un tout autre point de vue sur les prophéties. Le démarrage est peut-être un peu déroutant, mais très vite on se retrouve happé dans ce roman et on tourne les pages avec envie. L’univers développé par l’auteur est vraiment travaillé, captivant et on sent bien que l’auteur travaille dessus depuis un moment. Les personnages se révèlent complexes, remplis d’émotions et de sentiments et loin de tout manichéisme. La plume de l’auteur se révèle vraiment soignée, efficace et poétique et ajoute clairement un plus dans l’attrait que j’ai eu pour ce livre. Je lirai la suite avec grand plaisir.

 

Ma Note : 9/10

 

Autres avis : Phooka, Nymeria, LaureduMiroir, Lauryn, …

Mordred – Justine Niogret

mordredRésumé : La légende veut que Mordred, fruit des amours incestueuses d’Arthur et de sa sœur Morgause, soit un traître, un fou, un assassin. Mais ce que l’on appelle trahison ne serait-il pas un sacrifice ?
Alité après une terrible blessure reçue lors d’une joute, Mordred rêve nuit après nuit pour échapper à la douleur. Il rêve de la douceur de son enfance enfuie, du fracas de ses premiers combats, de sa solitude au sein des chevaliers. Et de ses nombreuses heures passées auprès d’Arthur, du difficile apprentissage de son métier des armes et de l’amour filial. Jusqu’à ce que le guérisseur parvienne à le soigner de ses maux, et qu’il puisse enfin accomplir son destin.

Edition : Mnémos

 

Mon Avis : Je ne le cache pas, je n’ai jamais été déçu par les œuvres proposées par Justine Niogret jusqu’à maintenant. Elle a toujours réussi à me faire entrer dans ses univers et à me faire passer des très bons moments de lecture, que ce soit par sa fantasy comme son dernier roman SF qui tendait vers l’OLNI. J’avais donc hâte de voir ce que pouvait proposer l’auteur avec ce Mordred, même si je partais avec une légère appréhension concernant le mythe Arthurien qui a été, à mon avis par moment, surexploité. En tout cas je trouve la nouvelle politique d’édition de Mnémos vraiment intéressant offrant un bel objet, même si je trouve que la couverture n’est pas des plus accrocheuses me faisant plus penser à un livre d’histoire.

Pour ce roman, l’auteur a décidé de le consacrer à Mordred, personnage peut être pas aussi compris et connu qu’on pourrait le croire. Surtout elle a vraiment décidé de nous offrir un portrait vraiment intimiste de ce protagoniste, de  dévoiler ses failles, ses amours et ses passions ce qui permet de proposer ainsi une histoire différente d’un simple mythe et de traitrise, prenant ainsi clairement à contre-pied le lecteur tout en offrant un récit vraiment intéressant et envoutant. On découvre ainsi un Mordred à visage humain, à travers ce personnage blessé qui se souvient de sa vie croyant voir la mort arriver, c’est cette proximité et cette découverte d’un héros souvent mal-aimé, haï et détesté par rapport à son destin qui happe le lecteur. Alors, bien sûr, pour cela il faut ne pas être rebuté par une histoire au rythme lent, une histoire avec peu d’action, mais qui offre plus un récit profond, initiatique et personnel.

Concernant l’univers et l’ambiance développée par l’auteur ils ajoutent un véritable plus à cette histoire. Déjà on sent bien que l’auteur est fasciné par le monde moyenâgeux avec son côté rude et violent, on s’en doutait déjà suite à ses autres récits chez Mnémos, ce qui lui permet clairement d’ancrer son histoire, mais surtout de faire partager sa passion pour cette époque. L’auteur n’oublie pas pour autant l’aspect magique et mystique, qui, certes, reste en retrait, n’étant pas l’objet principal du récit, mais ajoute une touche de mystère au récit. Mais surtout un des points vraiment intéressant du récit vient de l’atmosphère que met en avant l’auteur, une atmosphère sombre, emplie de mélancolie et de tristesse, le tout lié à un personnage qui n’est peut-être qu’au final une marionnette du destin. Une ambiance qui colle parfaitement à la fin d’un mythe, la tristesse d’une mort inéluctable et nécessaire.

Et pourtant au final je n’ai pas non plus été totalement convaincu par ce livre. Écrire un livre très court peut avoir des avantages, comme  aider à rendre le rythme plus tendu, mais peut aussi avoir des inconvénients. Ici le fait que le livre possède moins de 170 pages laisse quelques légers regrets. En effet une fois le livre refermé on aurait clairement aimé en savoir plus, l’auteur se consacre sur 4-5 souvenirs, certes charnières pour comprendre le personnage et ses choix, mais ça m’a paru peu. De plus l’aspect court roman, ajouter à la narration entre flashback et présent, fait qu’on a parfois du mal à complètement accrocher aux relations qu’il entretient avec Morgause et Arthur. On assimile bien ce qui les lient, leurs tensions et leurs envies mais émotionnellement le lecteur a parfois du mal à vraiment plonger dans leurs relations. De plus, je ne sais pas, c’est à vérifier, mais je pense que pour bien comprendre cette histoire il faut connaitre les bases de la légende Arthurienne

Concernant les personnages, je dois dire que le personnage de Mordred, sur qui, si on connait la légende Arthurienne on a tous un a priori, l’auteur arrive vraiment à le rendre humain, empli de forces et de faiblesses et surtout un personnage qui possède des émotions, des envies et des sentiments. Un personnage qui va grandir et évoluer au fil des pages. Le lecteur se retrouve facilement attacher à lui, à son histoire, à sa vie et à ses aventures. Par contre, comme je l’ai dit l’aspect court du roman empêche de vraiment développer le potentiel de ses relations avec les autres personnages, ce qui est un peu dommage.

La plume de l’auteur se révèle vraiment efficace, dense, soignée et vient coller parfaitement à l’univers et à l’histoire, avec un style mélangeant habilement le côté rude avec toute la retenue liée au personnage et ces relations. L’auteur joue tout du long de son roman avec les zones d’ombres, les non-dits et l’ambiguïté de cette histoire. Soit ça fascine le lecteur, soit ça bloque, à chacun de voir. Un roman où l’épique est clairement mis de côté pour mettre en avant le côté intimiste et humain des personnages. Si vous êtes un fan des écrits de Justine Niogret vous devriez vous y retrouver dans cette histoire, pour les autres tentez de vous faire votre avis. En tout cas encore une fois l’auteur m’a surpris et m’a offert un bon moment de lecture, même si je le dis clairement, l’aspect court du roman le dessert un peu.

En Résumé : J’ai passé un bon moment de lecture avec ce livre qui vient nous proposer une présentation de Mordred différente de ce qu’on peut voir d’habitude. Une histoire vraiment humaine et intime le tout porté efficacement par l’univers moyenâgeux dont on ressent bien la passion de l’auteur. Le personnage de Mordred est vraiment intéressant et attachant. Mais voilà le côté cour du livre dessert un peu le récit, l’auteur ne se consacrant que sur 4-5 souvenirs du héros et surtout les relations entre les différents personnages ont du mal à s’épanouir. La plume de l’auteur est vraiment soignée, dense et complexe et colle parfaitement à cette histoire pleine de silence et de zones d’ombres. Je lirai de nouveau avec grand plaisir les prochains romans de l’auteur.

 

Ma Note : 7,5/10

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