Catégorie : Fantasy Page 24 of 69

Pax Germanica Tome 1, Les Ames Envolées – Nicolas Le Breton

les ames envoleesRésumé : L’automobile n’a jamais été inventée. On parcourt le monde en ballons, dirigeables et autres aérostats. En cette année 1912 monsieur Louis Lépine, préfet de Seine et père du célèbre concours, s’embarque dans une drôle d’affaire. Des morts qui s’animent et enlèvent de belles dames et de savants messieurs (ou l’inverse). Des moteurs étranges qui soufflent le feu et le froid. Des automates fous et des mécaniques hantées. Une conspiration qui éclaire sinistrement les enjeux secrets de la Première Guerre mondiale.

Edition : Les Moutons Electriques

 

Mon Avis : J’ai fait rentrer ce roman dans ma PAL, j’avoue, car il proposait un roman mélange d’uchronie et de steampunk qui, sur le principe, me tentait grandement. Il faut bien avouer aussi que le résumé donnait clairement envie, annonçant aventures, action et secrets. Ajouter à tout cela, comme toujours avec la maison d’édition les moutons, un objet magnifique avec couverture toilé et une illustration vraiment superbe réalisée par Melchior Ascaride, franchement comment ne pas craquer. Bon après comme souvent avec ma PAL il s’est un peu perdu et il a fallu l’annonce de la sortie prochaine du second tome pour que je me l’en fasse sortir. Déjà je ferai une petite remarque concernant l’orthographe, je ne suis pas un psychopathe de la traque aux coquilles, je les vois rarement surtout si je me laisse emporter, mais là, franchement, entre les virgules mal placés, des points qui apparaissent sans raison et des fautes qui m’ont parfois fait relire deux fois certaines phrases, je pense qu’un travail de relecture supplémentaire aurait pu être réalisé.

On va donc se retrouver plongé à suivre les aventures de Louis Lépine, préfet de police connu et reconnu et qui va se retrouver tirer de sa retraite pour enquêter sur une mystérieuse affaire de disparition. Les investigations vont très rapidement dévoiler un complot plus vaste et plus sanglant. Le récit est ainsi construit comme un roman populaire de l’époque, ce qui lui offre un certain cachet appréciable je trouve. Soucis, j’avoue ne jamais être vraiment réussi à entrer dans le récit et je sors même légèrement déçu de ma lecture. Attention le roman est loin d’être raté et possède même de nombreuses qualités, mais l’alchimie n’a jamais complètement pris avec moi. Peut-être n’étais-je tout simplement pas le bon public. Pourtant tout démarrer fort, avec un premier chapitre nous présentant la fin des criminels de la bande à Bonnot par le préfet Lépine, un passage intense, nerveux qui happe directement le lecteur. Par la suite on va très vite se rendre compte que c’est le principal attrait du récit qui va se révéler bourrer d’aventures, de rebondissements et de surprises. Il ne se passe pas un chapitre, voir même une page, sans qu’on y trouve un coup de théâtre ou un retournement de situation. Soit on accroche pleinement à cette idée de se laisser entrainer par la folie et l’intensité de l’action, soit comme moi, on se retrouve rapidement perdu, voir même perturbé tant j’ai trouvé que l’auteur oubliais parfois un peu le reste ce qui se révèle parfois frustrant.

C’est bien simple, pour vous donner une idée une fois la dernière page tournée il me serait compliqué de vous expliquer les tenants et les aboutissants de l’intrigue tant l’ensemble m’a paru noyé sous l’action et le rythme beaucoup trop tendu et haletant, ne prenant pas vraiment le temps d’expliquer certains points, certains actes ou encore certains comportements. Un peu comme s’il avait peur de perdre son lecteur s’il ralentissait, sauf que pour moi qui aime un minimum comprendre où je vais, je me suis senti un petit peu déçu. Attention, ça ne veut pas dire qu’il faut tout me dévoiler pour me captiver, mais voilà il faut trouver un juste milieu entre révélations et mystère que l’histoire ici ne trouve pas, selon moi, préférant jouer sur le mystère total pour essayer de mieux surprendre. Pareil concernant les personnages, franchement ils ne sont pas mauvais, Lépine est un héros charismatique au grand coeur et à la forte capacité de déduction et il va se retrouver entourer de personnages souvent efficaces et hauts en couleur comme par exemple la baronne Léontine, première pilote de France, ou encore Anthelme Jullien l’horloger. Sauf que voilà, là où j’ai trouvé qu’ils péchaient ce sont dans les sentiments et les émotions qu’ils cherchent à faire passer. Que ce soit concernant les histoires d’amour, d’amitié, de haine ou de trahison l’auteur ne développe jamais vraiment, on a l’impression que tout tombe un peu comme un cheveu sur la soupe. L’exemple le plus flagrant selon moi est l’histoire d’amour que vit notre héros dont j’ai eu du mal à accrocher tant elle ne repose sur rien d’autre qu’un croisement de regard et un tomber dans les bras. Enfin autre point qui m’a légèrement dérangé vient de quelques facilités ici ou là et d’une impression que les différentes parties ne sont pas au même niveau tant la dernière m’a paru trop brusque.

L’univers est par contre l’un des gros points forts du récit, plongé dans ce monde Utopique où la voiture n’a jamais existé et où on se ballade en ballons se révèle vraiment efficace bien porté par la découverte de lieux attrayants et des descriptions accrocheuses. L’ensemble se révèle clairement dense, soigné et travaillé. On sent bien que l’auteur n’a rien laissé au hasard et qu’il a du effectuer de nombreuses recherches pour rendre son monde cohérent et fascinant à découvrir. Mais surtout il offre un aspect Steampunk que j’ai trouvé différent, loin des aspects souvent poisseux et étouffants qu’on connait, proposant quelque chose d’ainsi plus lumineux, plus vivant et qui donne envie d’être découvert, surtout qu’on va clairement se retrouver à voyager allant de la France au Tibet. L’histoire se retrouve clairement ancrer dans l’époque du début du 20ème siècle en nous faisant rencontrer des personnages connus d’époque comme Aleister Crowley, Alexandra David-Néel, les Bonnot ou bien encore par exemple Marie Curie qui viennent apporter un plus à l’ensemble. On sent que l’auteur a construit quelque chose de vraiment complexe, qui devrait se développer encore plus dans les prochains tomes. Le tout est aussi saupoudré d’une touche de zombies qui, en soit, n’est pas mauvaise, mais manque peut-être un peu de profondeur et d’explication, mais rien de non plus trop dérangeant.

La plume de l’auteur se révèle clairement vive, percutante possédant aussi une bonne dose d’humour et d’ironie et qui fait que, quand on arrive à se laisser emporter, on est facilement happé par l’ensemble. Dommage qu’au final j’ai eu l’impression que l’ensemble était un peu trop désordonné et que le récit cherchait un peu trop à éviter de trop en révéler en espérant continuer à happer le lecteur, ce qui a plutôt eu l’effet de me déconnecter en partie du récit. Je pense ne pas être le bon lecteur pour ce genre de récit, mais si vous appréciez les aventures, l’action et l’absence de temps mots, alors peut-être qu’il plaira plus qu’à moi. Dans tous les cas je ne lirai pas la suite.

En Résumé : Au final je ressors de ma lecture avec un sentiment de légère déception de ma lecture. Le roman en soit n’est pas complètement mauvais, se révélant sans temps morts du début à la fin avec son lot de rebondissements et d’action, mais voilà je trouve que l’auteur se base un peu trop là-dessus oubliant parfois un peu le reste. Ainsi l’intrigue m’a paru parfois oublié et dilué dans le côté nerveux, ce qui est dommage, et l’aspect émotionnel et sentimental des personnages à du mal à se révéler dans une telle frénésie d’action. Je regrette aussi certaines facilités, ainsi que des parties inégales. Pourtant l’univers en soit est l’un des gros points forts du roman, nous proposant un steampunk différent, saupoudré de « zombies », et nous plongeant dans un monde uchronique fascinant bien porté par des descriptions efficaces et attrayantes. La plume de l’auteur se révèle vive, entrainante et percutante, avec une bonne dose d’humour. Au final je pense ne pas être le bon public pour ce roman et je ne lirai pas la suite, mais si vous appréciez ce genre de récit laissez-vous tenter.

 

Ma Note : 5/10

Dévoreur – Stefan Platteau

le devoreurRésumé : Sommes-nous les jouets des astres ? Qu’est-ce que ces choses lointaines éveillent en nous, qui nous anime et nous pousse à agir d’une façon qui nous étonne nous-mêmes ?
Au-dessus de la demeure de Vidal, l’éleveur d’ânes, une planète brille trop fort ; le comportement de cet homme paisible s’en ressent. Son amie Aube assiste, impuissante, à sa transformation. Parviendra-t-elle à l’arracher à cette influence néfaste, ou faudra-t-il attendre l’aide de Peyr Romo, le magicien des Monts de Soufre ?
Dans la vallée de Pélagis, de vieux instincts s’éveillent, prêts à dévorer toute humanité dans le cœur des êtres…

Edition : Moutons Electriques

 

Mon Avis : Pour ceux qui ne connaîtraient pas Stefan Platteau, il est l’auteur de Manesh, premier tome du cycle Les Sentiers des Astres, dont je ne peux que vous conseiller la découverte tant je l’ai trouvé dense, passionnant et abouti (ma chronique ici). Dévoreur est ainsi une courte novella qui se situe dans le même univers que son cycle, mais qui peut se lire indépendamment. Il est à noter que l’objet en lui-même se révèle vraiment réussi et magnifique, avec couverture cartonnée et plusieurs illustrations intérieures et extérieures de Melchior Ascaride. Les Moutons Electriques ont vraiment bien fait les choses. Après reste le prix, mais là je laisse chacun faire son propre choix.

L’histoire que va nous proposer ici l’auteur se dirige plus vers le conte, certes un conte pour adulte voir grands enfants tant l’ensemble peut se révéler assez sombre et violent. On découvre ainsi le destin tragique de Vidal qui va se retrouver emporter par des influences néfastes qui vont le transformer et dont ses amis, Aube et Peyr, vont tout faire pour l’aider. Une fois la dernière page tournée je dois bien avouer que j’ai passé un moment de lecture assez sympathique et agréable avec ce court récit même si certains aspects m’ont moins accroché. On peut ainsi séparer ce roman en deux grandes parties, une tournant autour de Aube et Vidal et l’autre sur Peyr et Vidal auquel vient s’ajouter une conclusion apportant des explications à la tragédie. Concernant les deux parties, je dois bien admettre qu’elles ne m’ont pas autant accroché l’une de l’autre. J’ai ainsi trouvé le passage sur Aube moins captivant que celui sur Peyr. Pourtant la première partie possède ce côté vraiment intéressant, permettant de faire monter lentement la tension face à la transformation de Vidal, la peur qui commence sournoisement à se dégager du récit devant ce que va affronter l’héroïne ; sauf que voila Aube est le genre de personnage qui dès qu’il ne faut pas faire une action, elle le fait quand même, ce qui m’a légèrement frustré. Au contraire de la Partie sur Peyr, qui peut paraitre plus classique dans sa construction, mais m’a plus facilement accroché par sa nervosité et tant les actes des uns et des autres paraissent plus cohérents. Ce ressenti n’empêche par contre nullement l’ensemble de se révéler fluide et un minimum entrainant ce qui fait qu’on tourne les pages assez facilement, bien porté par un côté court, qui finalement colle parfaitement bien au récit, et une intrigue simple et efficace.

 Concernant l’univers, j’avoue que c’est pour moi l’un des gros points forts de ce récit. Tout en restant indépendant de Manesh, il vient clairement développer un système de magie et aussi de « façon de vivre » liés aux étoiles. J’avoue avoir trouver l’idée vraiment originale, plusieurs étoiles représentant notre moi profond où chacun peut y puiser ses émotions et voir bien plus, ça donne clairement envie d’en apprendre plus, qui sait, par la suite dans d’autres écrits. Concernant le monde, certes il n’a rien de non plus très original, mais cela ne l’empêche pas de pleinement remplir son rôle et d’offrir un décor vraiment intéressant, solide et efficace aux aventures de nos héros. J’avoue même avoir plus accroché à la grandeur et l’immensité de la montagne de la première partie, là où le donjon parait plus classique dans la seconde partie, mais là je chipote un peu. La variation donné par l’auteur sur le mythe de l’ogre ne manque pas d’attrait je trouve.  Dans tous les cas un univers où j’ai hâte d’y retourner. Les personnages remplissent parfaitement leurs rôles, que ce soit dans les aventures comme dans les aspects plus émotionnels, et on s’attache ainsi très rapidement à eux, à leurs souffrances et leurs envies? Même le personnage de Vidal possède un petit quelque chose d’accrocheur.

Concernant la plume de l’auteur elle se révèle toujours aussi soignée, poétique, entrainante même si c’est vrai l’auteur en fait parfois trop, mais bon on lui pardonne assez facilement tant l’ensemble se révèle envouteur. Au final on a là un conte qui se révèle vraiment sympathique, agréable et entrainant, certes j’ai senti certaines imperfections ici ou là, mais franchement pas non plus de quoi se révéler bloquant ou frustrant. Une petite « mise en bouche » efficace et dont maintenant j’attends la suite de Manesh avec impatience.

En Résumé : J’ai passé un moment de lecture agréable et sympathique avec cette novelle en forme de conte qui nous fait replonger dans l’univers de l’auteur tout en restant indépendant. L’intrigue se révèle solide et efficace, revisitant de façon intéressante l’idée de l’ogre et même si je n’ai pas autant accroché aux deux parties du récit, l’ensemble se révèle fluide, efficace et entrainant. L’univers est l’un des gros points forts du récit, nous proposant un système de magie vraiment original et qui donne envie d’en apprendre plus. L’ambiance sombre et légèrement dérangeante colle parfaitement au récit. Les personnages remplissent parfaitement leurs rôles entre sentiments, émotions et nervosités et on s’atache finalement assez rapidement à eux. La plume de l’auteur se révèle toujours aussi soignée, poétique, travaillée et entrainante et, même si parfois il cherche à un peu trop en faire, on se laisse ainsi facilement emporter par ce petit conte fort sympathique. De quoi patienter dans de bonnes conditions, dans l’attente de la suite de Manesh.

 

Ma Note : 7/10

 

Autres avis : Lune, Lorhkan, Julien, Xapur, Boudicca, Dup, …

CRAAA

Challenge CRAAA 7ème lecture

La Dague et La Fortune Tome 2, Le Sang du Roi – Daniel Hanover

la dague et la fortune t2 le sang du roiRésumé : Geder Palliako est désormais le protecteur du prince Aster et le héros d’Antéa. Mais les nuages noirs de son passé planent encore au-dessus de lui et une guerre risque bien de changer la donne.
Cithrin bel Sarcour ne dirige plus vraiment la banque qu’elle a elle-même créée. Ses moindres faits et gestes sont épiés en permanence. Si la jeune femme ne parvient pas à se libérer de cette cage dorée, tous ses sacrifices n’auront servi à rien. Le conflit qui se prépare pourrait lui donner l’occasion qu’elle attend.
Un ancien prêtre connaît l’origine du chaos qui s’annonce, un secret depuis longtemps enterré et qui remonte au temps des dragons. Une ère de folie et de mort approche et seule une poignée de héros condamnés sera en mesure de l’empêcher.

Edition : Fleuve Noir

 

Mon Avis : Il y a maintenant 2 ans (déjà) je me suis laissé tenter par le premier tome de cette série qui m’avait offert un moment de lecture sympathique, efficace, malgré une certaine linéarité dans l’intrigue et un léger manque de surprise (ma chronique du Tome 1 ici). Je me suis ainsi laissé tenter par cette suite qui, je l’avoue, a un peu trainé dans ma PAL, en me demandant ce que l’auteur allait offrir surtout que ce cycle est prévu en cinq tomes, déjà parus en VO. Concernant la couverture, elle est dans le même style que celle du tome précédent et se révèle assez jolie.

On plonge dans la suite direct du tome précédent, le monde est en plein bouleversement devant le retour d’un culte et de la montée au pouvoir de Geder Palliako à Anthéa qui commence à faire des vagues. J’avoue, j’avais un peu peur de me retrouver perdu, vu que ma lecture du précédent remonte à 2 ans, mais j’ai finalement assez facilement replongé dans les intrigues multiples que développe l’auteur. Certes, parfois j’ai eu besoin de replonger dans mes souvenirs profonds, mais j’ai trouvé que l’auteur recentrait bien son histoire et je ne me suis jamais senti perdu. Pour ceux qui auraient vraiment des soucis, un lexique à la fin résume les personnages principaux. Alors que vaut ce second tome? Bah je dois bien avouer que je l’ai trouvé légèrement mieux maîtrisé et plus dense que le premier tome. En effet on quitte ici le tome d’introduction pour enfin plonger pleinement dans les différents fils rouges que met en place l’auteur, dévoilant ainsi un récit qui se complexifie encore un peu sur le fond et avec quelques bonnes surprises, j’ai trouvé ; ce qui manquait un peu dans le premier tome. Certes l’ensemble se développe sur un rythme plutôt lent, si vous recherchez l’action frénétique vous allez être déçu, mais il se révèle clairement fluide et entrainant et je me suis retrouvé à tourner les pages avec un minimum de plaisir et d’envie d’en apprendre plus, principalement en ce qui concerne la banque et la façon dont Cithrin et les personnages qui gravitent autour d’elle évoluent. Je reprocherai juste un manque parfois frustrant d’action, principalement dans les scènes de guerre ou l’auteur va vite et offre régulièrement un point de vue en retrait ce qui m’a une ou deux fois légèrement frustré.

L’univers en soit se révèle toujours aussi solide, cohérent et agréable à découvrir. Les jeux de pouvoirs se révèlent efficaces et prenants, même si à un ou deux moments  j’ai eu l’impression qu’ils étaient traités un peu facilement et rapidement. Le principal développement de l’univers vient qu’on commence à en apprendre plus sur ce nouveau culte de la déesse araignée ainsi que sur leurs disciples, que ce soit à travers leurs actes comme à travers un personnage qui a pris de l’importance à la fin du premier tome et qui offre quelques révélations percutantes. Alors certes, pas non plus de quoi révolutionner le genre avec ce mal ancien qui revient, mais voilà l’auteur s’en sort bien, proposant quelque chose d’efficace à défaut de révolutionnaire. Comme je l’ai dit autre point important c’est l’aspect financier lié à la banque qui, je trouve, apporte un véritable plus à l’ensemble et surtout prend le pas, pour moi, sur l’aspect guerrier et jeu de pouvoir d’Anthéa qui se révèle finalement assez classique et sans surprise, même si pas mauvais. En tout cas un univers qui gagne en profondeur entre alliances, trahisons, mensonges et manipulations, et donne envie d’en apprendre plus. Je trouve par contre dommage que le travail sur les 13 races misent en place depuis le début reste ici finalement qu’anecdotique malgré une annexe en fin de roman, j’aurai préféré plus d’éléments intégrés dans le roman, mais bon ce n’est que mon avis.

J’attendais beaucoup des personnages concernant ce tome, en effet le volume précédent servait principalement d’introduction et même si certains sortaient du lot, d’autre avaient eu un peu de mal à complètement me fasciner. Cette suite corrige, je trouve en partie, les légères craintes que j’avais. Marius, que je trouvais très classique, gagne de la profondeur dans sa quête de rédemption, Cithrin est l’héroïne qui m’accroche toujours le plus dans sa façon d’avancer et d’évoluer dans le récit même si parfois certains choix me paraissent surprenant, Geder dont j’avais un peu peur de son évolution, se révèle finalement très réussi dans son rôle, possédant une certaine ambiguïté qui fait qu’il évite de trop tomber dans les stéréotypes même s’il reste parfois prévisible. Finalement je reste plus circonspect concernant Clara et Dawson qui finalement eux sont un peu trop prévisibles et surtout légèrement caricaturaux, mais les évènements de la fin laissent présager pas mal de changement par la suite. Concernant les personnages secondaires, ils se révèlent eux-aussi intéressants, et certains commencent aussi à prendre un peu d’ampleur. Certains se révèlent peut-être un peu trop présent que pour faire avancer l’intrigue, mais cela ne se ressent jamais vraiment au point de se révéler bloquant.

Je reprocherai par contre quelques longueurs, principalement vers le début où certains passages m’ont fait dire que l’auteur cherchait à gagner du temps pour bien remplir son second tome, mais franchement rien de non plus trop dérangeant ou frustrant. L’histoire est toujours portée par un style qui se révèle simple, efficace, fluide et entrainant plongeant finalement assez facilement le lecteur dans son intrigue. Au final un second tome un léger ton au-dessus par rapport au premier, qui, sans non plus révolutionner la fantasy, m’a donné envie de lire la suite et de savoir comment Daniel Hanover va faire évoluer tout cela. Par contre pour le moment autant le tome 3 a été publié, autant aucune information n’est actuellement disponible sur une possible sortie du tome 4. À voir d’ici quelques mois.

Résumé : J’ai passé un assez bon moment de lecture avec ce second tome qui finalement vient approfondir les fils d’intrigues lancé précédemment, quittant le tome d’introduction pour offrir quelque-chose de plus dense, de plus complexe qui est accrocheur et efficace. L’auteur m’a paru mieux maîtrisé son récit, offrant quelques rebondissements et quelques surprises intéressantes, mais si quelques longueurs restent présente. Rien de non plus trop dérangeant. Le rythme est, certes, plutôt lent, mais j’ai tourné les pages avec envie d’en apprendre plus. L’univers se révèle toujours aussi solide et intéressant à découvrir que ce soit sur le culte de cette déesse qui se dévoile un peu plus comme sur les passages liés à la banque qui, je trouve, prennent le pas sur l’aspect guerrier un peu trop classique, même si pas mauvais. Par contre, plus travailler l’aspect des 13 races m’aurait intéressé, peut-être par la suite. Les personnages se développent de façon intéressantes, même si un ou deux m’ont paru un peu trop prévisibles et classiques. Je regrette par contre que les scènes d’actions soient parfois un peu trop survolés et souvent d’un point de vue en retrait. La plume de l’auteur est toujours aussi simple, efficace et vive et je lirai la suite sans soucis.

 

Ma Note : 7,5/10

La Voix de L’Empereur Tome 2, Le Poignard et la Hache – Nabil Ouali

la voix de l'empereur t2 le poignard & la hacheRésumé : L’empereur Elin rencontre une jeune guerrière au passé mystérieux, qui s’apprête à bouleverser brutalement l’échiquier de la cour déjà secoué par les manœuvres menées par les courtisanes dans l’ombre du pouvoir. Ma’Zhir quant à lui cherche un moyen de libérer les morts pour les faire déferler sur l’Empire et mettre fin aux pratiques du clergé. Alors que chaque royaume se prépare à la guerre, les choix de quelques mortels suffiront-ils à sauver l’Empire d’une ruine imminente ?

Edition : Mnémos

 

Mon Avis : Je continue mon mini challenge personnel mis en place depuis quelques semaines, d’avancer mes séries en cours dont les suites trainent dans ma PAL. Cette fois j’ai décidé de me lancer dans le tome 2 de La Voix de L’Empereur, dont le premier tome s’était révélé plutôt sympathique, mais manquait quand même de densité, de détail et de travail de fond pour complètement me convaincre (ma chronique ici). J’ai ainsi décidé de me laisser tenter par ce second volume, pour savoir ce qu’allait nous proposer l’auteur et comment il allait continuer à faire avancer son intrigue. A noter que de nouveau Mnémos nous offre un magnifique écrin, comme le premier tome, avec reliure cartonnée et illustration de couverture sobre et efficace.

On plonge ainsi dans ce tome, quelques mois après la terrible révélation de la fin du tome précédent qui allait remettre en cause le pouvoir du nouvel empereur Elin. La guerre gronde pourtant dans le royaume et les jeux de pouvoir deviennent de plus en plus tendus, chacun cherchant à sortir gagnant. Alors, que dire au final de cette suite? C’est bien simple, une fois la dernière page tournée j’ai eu l’impression d’y retrouver les mêmes qualités et défauts que le tome précédent et donc cette impression de me retrouver le cul entre deux chaises, attendant finalement plus du récit. Il faut dire que les livres sont très courts, pour le moment chacun des tomes lus faisant moins de 300 pages et l’intrigue que construit l’auteur se révèle dense et complexe ce qui crée selon moi un décalage. Tout dépend après aussi de ce qu’on recherche, si on aime les histoires qui avancent assez rapidement et facilement, on risque de plus accrocher que moi qui aime quand même comprendre la complexité des enjeux des manipulations, leurs conséquences et leurs intérêts. C’est dommage, car l’intrigue en soit est intéressante, même si rien de non plus novateur. Franchement il y a un énorme potentiel et de bonnes idées, mais voilà il faut parfois savoir prendre du temps selon moi. Je prends pour exemple la révélation finale du tome précédent, remettant complètement en cause la hiérarchie du pouvoir, sauf que voilà la façon dont l’auteur la résout est beaucoup trop rapide, en à peine 10 pages sur tout le tome et amené de façon trop brusque et sans explication. Légèrement frustrant pour ma part, même si je comprends que ceux qui aiment les romans tendus accrochent. Il faut dire aussi que l’auteur continue à ajouter des fils à son intrigue, ce qui fait qu’au final on passe peu de temps sur chacun d’entre eux, ce qui n’aide pas à complètement m’embarquer.

Et c’est un peu le ressenti que j’ai pour tout. Si on prend l’univers, la présentation de l’ensemble se révèle intéressante, six pays, chacun ayant sa spécialité, formant un empire, dont la mort de l’empereur vient remettre en cause le trône ; franchement c’est classique mais l’ensemble possède une bonne dose de potentiel avec toutes les possibilités qu’on peut imaginer. Sauf que voilà, je viens de finir le second tome de cette trilogie et, mis à part la vie de château à la capitale et les personnages qui gravitent autour, le reste m’a paru beaucoup trop léger voir vide. Alors certes, l’auteur offre quand même quelques incursions que ce soit au niveau du pays de la foi ou encore sur une fameuse tour qui permet de sortir un peu du cadre, mais voilà c’est trop peu à mon goût. Cela ne veut pas dire que l’univers est mauvais, loin delà, juste que, comme je l’ai déjà dit après ma lecture de Blizzard, je suis peut-être un lecteur de Fantasy de la « vieille époque », mais j’aime un minimum de détail dans l’image de fond que cherche à dessiner un auteur et ici j’ai trouvé ça trop peu. Concernant les aspects politiques, là aussi, les machinations et manipulations ne sont pas mauvaises, mais m’ont paru être traité beaucoup trop rapidement, comme par exemple cette fameuse scène des courtisanes qui, en soit, est vraiment intéressante, sauf qu’elle ne repose sur quasiment rien qui pourrait un minimum l’expliquer et la rendre vraiment cohérente. Pareil, certains aspects restent tellement nébuleux qu’on se demande comment l’auteur va s’en sortir avec un seul tome restant. Je pense principalement à Tara et ses mystères, mais je reviendrai sur cette héroïne.

Sur les personnages on est toujours plongé dans un roman choral, proposant ainsi de nombreux points de vues divers et variés, permettant ainsi de développer quelque-chose d’assez large. Sauf que voilà, comme dans le premier tome, avoir de nombreux personnages en si peu de pages fait que, d’une, on a du mal à vraiment s’intéresser à certains et surtout on passe parfois trop vite de l’un à l’autre. Cela n’empêche pas certains protagonistes de sortir du lot et offrir de moments prenants, mais voilà prendre plus de temps sur chacun d’entre eux et surtout, pourquoi pas, offrir un peu plus d’introspection, aurait permis d’offrir des héros plus profonds soigné et attachants selon moi. Je regretterai aussi un trop grand manque de nuance, les personnages tombant parfois dans le manichéisme. Ensuite je voulais revenir un peu sur Tara, nouvelle héroïne qui entre dans la vie du jeune empereur et va en à peine deux pages devenir sa plus grande confidente. Le personnage en soit n’est pas mauvais, mais voilà l’auteur cherche à aller trop vite et à trop en faire sur son côté mystérieux. C’est frustrant, car il repose principalement sur une absence d’explication, de plus elle s’intègre tellement trop facilement dans toutes les révélations, même les plus secrètes. Mais surtout cela enlève tout ressort dramatique, car on s’imagine tellement de choses que, par exemple, la scène finale de ce personnage, même si elle se révèle épique, parait finalement un peu grosse dans ses ficelles et surtout sans véritable surprise.

Au final on pourrait croire que je n’ai pas du tout accroché à ce livre, alors que c’est faux, le roman possède tout de même des atouts. Déjà la plume de l’auteur qui se révèle toujours aussi poétique, dense et envoutante. Il possède un vrai talent de conteur, même si une ou deux fois j’ai eu l’impression qu’il en faisait de trop. Ensuite, le récit possède tout de même de nombreuses bonnes idées, qui donnent envie d’en apprendre plus et d’en découvrir plus. Enfin on ne peut le nier, malgré le fait que je trouve ce cycle pas assez travaillé, j’ai tout de même tourné les pages plutôt facilement et avec un minimum de plaisir et d’envie. Et c’est là qu’est mon dernier soucis, ai-je envie de lire ou pas le troisième tome? Je verrai bien.

En Résumé : Je dois bien avouer que je ressors de ma lecture de ce second tome du cycle avec un ressenti de lecture un peu mitigé tant j’ai eu l’impression que l’ensemble manquait de détails et de profondeur. L’intrigue en soit n’est pas mauvaise, faite de jeux de pouvoirs, de machinations et de manipulations, mais l’ensemble va trop vite pour vraiment prendre le temps d’amener des explications et se révéler cohérente. L’univers ne manque pas d’attrait, nous proposant de nombreux pays avec leurs us et coutumes, sauf que, mis à part la capitale, on ne développe quasiment jamais le reste ce qui est frustrant. Concernant les personnages, autant de narrateur dans un roman si court fait qu’on a du mal à vraiment s’intéresser à tout le monde, de plus ils manquent parfois d’un peu plus d’émotion et de complexité. De plus, je dois bien avouer que la nouvelle héroïne, Tara, a eu du mal à me convaincre tombant un peu trop dans le « mystérieux » et dans l’héroïne inarrétable. Pourtant l’ensemble n’est pas non plus mauvais, la plume de l’auteur est toujours aussi poétique, envoutante et entrainante, on note de bonnes idées et je dois bien avouer que, malgré les défauts, j’ai été un minimum embarqué au point de tourner les pages avec un minimum d’envie d’en apprendre plus. Sauf que voilà, maintenant vais-je lire la suite au vu de ma PAL? J’avoue que je me pose la question.

 

Ma Note : 6/10

 

Autres avis : Dup, …

Blizzard Livre 2, Les Guerre Madrières – Pierre Gaulon

blizzard t2 les guerres des madrieresRésumé : Dans le premier tome de la saga de fantasy Blizzard, Le Secret des Esthètes, la révolte s’est propagée contre la tyrannie de l’Inquisiteur, des pentes montagneuses balayées par les vents glacés aux somptueuses galeries souterraines des Esthètes jusqu’à la capitale où se tient le Grand Tournoi. L’invasion des Erzats, le peuple mi-humain mi-animal irradié par la magie, menace de déclencher une nouvelle grande guerre. Au coeur des montagnes, Chasseur, le jeune leader des révoltés, embarque pour le plus dangereux des voyages : explorer la part sombre de sa mémoire. Qui est-il réellement ? Ravivera-t-il les récits des terribles premières grandes guerres ? Réussira-t-il à trouver l’enfer des mages où se terre l’ombre de son étrange maître, Blizzard ?

Edition : Mnémos

 

Mon Avis : Je m’étais laissé tenter en début d’année, par le premier tome de ce cycle par la faute à l’époque de la couverture et des premiers retours plus que positif que j’avais. J’avoue que je n’avais pas été totalement emballé pr le démarrage, mais l’ensemble possédait assez de potentiel pour me convaincre de laisser une chance à la suite (ma chronique ici). Et vu que j’ai décidé dans les prochains jours de me lancer dans une sorte de défi « lis des suites qui sont dans ta PAL », j’ai donc décidé de sortir ce tome 2. A noter la couverture que je trouve sympathique même si, pour moi, moins marquante que celle du premier tome.

Mais alors qu’en est-il de ce second tome. Bah !, je dois bien avouer que même si l’ensemble reste dans la même veine que le premier et se lit facilement, je ne suis toujours pas convaincu par l’ensemble et ressort même mitigé par ma lecture. On y retrouve clairement les défauts et les qualités du tome précédent, la nouveauté en moins. Au niveau de l’intrigue elle va se retrouver ainsi scinder en deux, une partie qui reprend la trame du premier tome concernant le tournoi, l’inquisiteur ses manipulations ainsi que la révolution qui gronde, et une seconde partie qui décide de nous offrir un flashback développant les guerres madrières contre les Erzats. Ce qu’on ne peut pas enlever au récit c’est que ça se lit vite et sans temps morts, surtout que là ou le premier tome, finalement, servait de base, cette suite permet d’offrir, principalement grâce à cette guerre, plus d’action et de rebondissements. Il faut aussi rappeler que l’auteur est aussi un écrivain de Thriller, ce qui se ressent dans le rythme et la tension qu’il cherche à mettre en place au fil des pages qui fait que le lecteur tourne les pages avec un minimum d’envie. Sauf que voilà, pour moi, le reste ne suit pas. J’en suis à la fin du second tome et j’ai l’impression d’avoir un récit qui, dans un premier temps, n’avance pas avec un flashback qui prend la moitié du roman ce qui me parait trop long pour ce qu’il apporte, et qui ensuite est trop banal, trop classique dans son développement alignant des scènes qui ont un air de déjà-vu et dont l’auteur a du mal à vraiment y insuffler son propre souffle.

Alors certains pourraient me dire que je suis un nostalgique de la Fantasy qui se perd dans de long développement offrant autant une aventure qu’un voyage, sauf que je ne serai qu’à moitié d’accord. Oui j’apprécie un roman qui prend son temps en travail de fond, mais je peux aussi savourer un roman qui va vite, du moment qu’il développe un minimum son récit ce qui ne m’a pas paru le cas. Attention je ne dis pas qu’il n’y a pas d’intrigue, mais déjà m’offrir ce qui parait tendre vers un combat face à un inquisiteur méchant car il est très, très méchant je trouve ça un peu trop caricatural et binaire pour vraiment m’emballer. Ensuite tout l’aspect météo et les conséquences sont occultées ou à peine esquisser et cette fameuse rébellion manque de finesse et de profondeur je trouve.  Au bout de deux tomes j’ai finalement le sentiment que rien n’est développé que ce soit dans l’univers construit, les personnages ou encore la complexité de l’intrigue, mais comment pourrait-il l’être devant la multiplication des personnages et des points de vues, ainsi qu’un chapitrage trop court qui ne tient parfois que sur une feuille recto-verso. Pourtant l’ensemble possède quand même quelques qualités, la capacité de l’auteur à maintenir une tension dans le récit y joue fortement, mais c’est trop peu pour me convaincre de continuer tant l’histoire parait convenue, déjà-vue et qu’elle manque de densité.

Concernant l’univers, je ne vais pas mentir, il est, on va dire, un minimum solide. Il ne possède pas de véritables incohérences qui pourrait le rendre ennuyeux ou mauvais, mais voilà le travail effectué dessus est minimaliste et se ressent encore plus dans ce second tome, une fois l’aspect nouveauté passé. J’espérais ainsi en apprendre plus que ce soit sur l’Inquisiteur, les chimères, la magie, le monde en lu-même, les Erzats, les Esthètes, ou encore les tenants et les aboutissants de la guerre qui se prépare et, même si on a quelques bouts de phrases explicatives, l’ensemble ma parait trop léger pour vraiment m’emporter. Alors après si la profondeur de l’univers n’est pas votre première attente, vous risquez de plus accrocher que moi, mais de mon côté c’est un peu pour ça que je lis de la Fantasy, pour découvrir de nouveaux univers, voir le travail d’imagination que peut proposer le récit, la cohérence et ici je me suis vraiment senti frustré, surtout qu’il y a un certain potentiel. Il faut aussi ajouter que, même si cette suite est plus nerveuse, on ressent quand même clairement le tome de transition où, à la fin de la lecture, on n’a pas vraiment eu l’impression de beaucoup avancer, voir même de stagner.

Concernant les personnages ils se retrouvent finalement à avoir les mêmes qualités et les mêmes défauts que l’oeuvre, certes ils se révèlent entrainant à travers leurs énergies et leurs aventures, mais ils manquent quand même grandement de profondeur. Certes le premier tome leur avait offert des bases plutôt solide, mais franchement cette suite aurait pu/dû amener quelques explications qui m’ont paru manquer. Alors on me dira bien que la fin offre la révélation sur Chasseur, sauf que franchement, on la voyait venir depuis la fin du premier tome, difficile donc dans ce cas de la considérer comme vraiment percutante ou intéressante surtout qu’elle tombe un peu comme un cheveu sur la soupe. Ce qui est dommage c’est que le flashback apporte aussi son lot de nouveaux personnages qui ne sont que peu esquissés, donc difficiles à vraiment s’intéresser ou s’attacher à eux, mais surtout réduit considérablement la présence de personnages dont j’attendais plus de développement tel que Blizzard, Chasseur ou encore Iak. Je reste aussi toujours mitigé concernant les personnages qui apparaissent en tant que narrateur le temps d’à peine un ou deux chapitres, je n’en vois que rarement l’utilité. Dommage.

Au final je pense que ce roman plaira à ceux qui cherchent une histoire nerveuse, simple, efficace et qui ne se prend pas la tête, privilégiant l’aventure, pour ma part j’ai trouvé que l’ensemble ne faisait que survoler l’ensemble, ce qui fait que je suis ressorti frustré de ma lecture. C’est dommage, car on ne peut pas enlever au roman certaines qualités comme un sens du rythme maîtrisé par l’auteur et aussi une plume vive, nerveuse et entrainante. Je vais donc m’arrêter là avec ce cycle.

En Résumé : Je dois bien avouer que je ressors mitigé de ma lecture de ce second tome du cycle Blizzard qui, je trouve, ne reste finalement qu’en surface de ce qu’il construit là où j’attendais plus. L’auteur scinde ainsi son récit en deux avec une partie sur le présent et le tournoi et un flashback sur les guerres Madrières, sauf qu’une fois terminée je n’ai pas eu l’impression d’avancer et surtout l’ensemble offre une impression de déjà-vu sans que l’auteur arrive à y insuffler un souffle. C’est dommage, car l’ensemble possède tout de même des qualités se révélant nerveux, bien porté par une plume entrainante et on tourne les pages assez facilement. En ce qui concernant l’univers je dois bien avouer que j’en attendais plus, j’ai eu l’impression que l’auteur ne faisait que l’effleurer pour ne se concentrer que sur son intrigue. Même chose pour les personnages, surtout que le flashback vient apporter de nouveaux personnages ce qui limite encore plus les héros principaux. On sent que l’auteur vient du Thriller ou tout doit aller plus vite, mais j’aurai aimé une image de fond et des protagonistes un peu plus épais et travaillés. Au final un deuxième tome dont je ressors mitigé et dont je ne lirai pas la suite.

 

Ma Note : 5/10

Lasser dans les Arènes du Temps – Sylvie Miller & Philippe Ward

lasser dans les arenes du tempsRésumé : 1937, Le Caire. Ils sont fous, ces Romains ! Quand la déesse Isis lui ordonne de partir à Pompéi récupérer une statue volée, Lasser se demande dans quel pétrin il va bien pouvoir se fourrer. Son instinct ne le trompe pas : là-bas, il doit tour à tour frayer avec la Mafia, travailler pour Jupiter, affronter la colère d’un volcan et… devenir l’assistant de Fazimel.
L’affaire se complique encore lorsque, par accident, Lasser est propulsé dans les arènes du temps, là où les dieux eux-mêmes n’osent pas mettre les pieds.
Tentatives de meurtre, complots en tous genres, poursuites échevelées, ces aventures vont faire émerger de nouvelles facettes des deux détectives.

Edition : Critic

 

Mon Avis : Le voilà, le quatrième tome du cycle des aventures du détective Lasser dont, je dois bien avouer, les trois premiers (chronique Tome 1, Tome 2, Tome 3) m’ont offert un bon moment de lecture efficace, sans temps mort et avec des personnages passionnants. C’était donc avec impatience que j’attendais cette suite, surtout qu’un des personnages devait se dévoiler. Par conséquent c’est sans surprise qu’il a rapidement rejoint ma pal, et tout aussi rapidement sauté entre mes mains. Concernant la couverture, illustrée par Ronan Toulhoat, je la trouve vraiment réussie.

Après l’Égypte, après la Grèce, cette fois notre héros va devoir aller en Italie pour enquêter avec sa fidèle assistante Fazimel sur la disparition d’une statue d’Isis. L’histoire se révèle scindée en deux parties, deux enquêtes qui vont finalement se croiser, se lier et apporter leurs lots de révélations et de rebondissements. L’une des grandes questions que je me posais avec ce quatrième tome c’était de savoir si on allait tomber dans une routine, ce qui est un risque avec les longs cycles, et je dois bien avouer que, même si les intrigues sont un peu construites de la même façon dans les grandes lignes, les auteurs arrivent vraiment à se renouveler, à apporter de nouveaux éléments captivants et ainsi à happer le lecteur dans leur récit. Déjà le grand changement, Fazimel prend énormément d’importance dans ce tome, mais surtout en devient aussi une narratrice. On alterne ainsi tout le long du livre entre Lasser et elle, ce qui apporte un véritable plus à l’ensemble, permettant d’offrir des points de vues et des tempéraments différents et contribue grandement au renouvellement de l’intérêt du lecteur, car il fallait bien l’avouer Fazimel ne manquait pas de mystères dans les tomes précédents.

On note aussi dans ce tome une ambiance plus sombre encore que les précédents, certes les cotés léger et amusant est toujours présent, mais on sent que ce tome prend un cap plus grave, plus sérieux, que ce soit face à l’insensibilité des dieux, comme parfois dans les choix que vont rencontrer nos héros ou encore dans l’image de fond. Les enquêtes vont se révéler aussi plus « compliquées », par là j’entends qu’elles reposent moins sur la facilité du héros à rencontrer toujours la bonne personne au bon moment, offrant ainsi plus de difficulté et plus de complexité. Les auteurs savent aussi clairement jouer de surprises en révélations pour faire que le lecteur se retrouve à tourner les pages avec envie d’en apprendre plus, happé par une tension qui monte lentement au fil des pages.

L’univers développé n’est pas non plus en reste et gagne énormément en densité dans ce tome. Surtout, il développe enfin son aspect uchronique, nous dévoilant ainsi plusieurs points de divergence par rapport à notre histoire, aboutissant finalement à la présence de ces différents dieux, offrant ainsi un aperçu qui donne envie d’en apprendre plus dans les prochains volumes. La mythologie continue à gagner en complexité, avec l’apparition cette fois des dieux romains, mais surtout les conflits entrent les dieux et la politique qui tourne autour qui gagne en profondeur, en intérêt et aussi en noirceur. Comme le tome précédent, le fait d’aller en Italie permet de faire varier les lieux visités et découverts, et ainsi d’offrir un nouveau dépaysement au lecteur. En effet que ce soit Rome ou Pompéi chaque lieu apporte son lot d’histoire et de culture revisitées avec panache par les auteurs, sans non plus que cela se révèle imposant ou ennuyeux. Mais le gros intérêt de ce tome vient, sans trop en parler pour éviter de spoiler, de l’hommage qui est fait à des auteurs comme Poul Anderson ou encore H.G. Wells, voir même tout ce qui peut graviter autour du « temps », c’est cette notion qui est véritablement la pierre angulaire, selon moi, de la suite de la série au niveau d’un possible fil rouge et qui vient rebattre les cartes et la vision que l’on avait jusque là de tout cela. On sent bien aussi que les auteurs ne se laissent pas non plus partir dans tous les sens, que de nombreuses recherches ont été menées principalement sur les technologies de l’époque ou encore, comme depuis le début, sur les voitures avec une course-poursuite grandiose à l’Italienne. Oscillant ainsi entre fantasy et science-fiction l’univers prend de plus en plus d’importance et donne clairement envie d’en apprendre plus.

On l’attendait depuis quelques tomes maintenant ; ça y est, Fazimel prend enfin un rôle plus important dans l’intrigue et surtout on en apprend plus sur elle et son passé. Mais parlons d’abord un peu de Lasser, on l’avait laissé à la fin du tome précédent pas totalement remis de trahisons qui l’avaient profondément touché émotionnellement et on se rend compte que dans ce tome il évolue, il va changer. Certes il est toujours ce détective touche à tout, rentre dedans et à la finesse « légendaire », mais il devient plus nuancé et surtout le fait d’avoir le point de vue de son assistante permet aussi de le rendre encore plus humain par certains aspects. Concernant Fazimel, elle se révèle finalement une héroïne à l’opposée de Lasser, plus en réflexion et en nuance, même si elle peut aussi avoir ses « coups de folies ». Son passé qui nous est dévoilé offre, pour peu qu’on y accroche, un nouvel intérêt pour l’héroïne et surtout de nombreuses questions concernant la suite des évènements. Dans tous les cas elle s’impose par ce tome comme un personnage d’importance et se révèle vraiment passionnante à découvrir selon moi. En ce qui concerne les personnages secondaires, le fait de migrer en Italie fait qu’on ne retrouve plus les protagonistes secondaires habituels, renouvelant ainsi un peu les contacts de nos héros et je dois bien avouer que ceux qu’on découvre au cours de ce quatrième tome se révèlent vraiment solides et attrayants à découvrir.

Je reprocherai juste une enquête en première partie peut-être un peu trop « simple », même si ce n’est rien de dérangeant tant elle permet d’introduire la seconde partie qui se révèle intense, ainsi qu’une certaine redondance dans les passages qui suivent Lasser dans la seconde partie. Rien de non plus trop bloquant en tout cas tant j’ai été captivé. La plume à quatre mains fonctionne toujours aussi bien, se révélant fluide, entrainante, efficace et prenante, nous plongeant avec grand plaisir dans les nouvelles aventures de Lasser. Au final un quatrième tome qui quitte la routine des trois premiers pour mieux nous surprendre et qui m’a offert un très bon moment de lecture. Je lirai la suite sans soucis.

En Résumé : J’ai de nouveau passé un très bon moment de lecture avec ce quatrième tome des aventures de Lasser qui propose quelque chose de différent des tomes précédents, mettant aussi en avant le personnage de Fazimel. J’avais un peu peur de tomber dans une routine, mais finalement les auteurs ont réussi à offrir quelque chose de complètement différent, plus dense, plus complexe et plus sombre tout en gardant cette légèreté et en offrant un récit efficace et sans temps mort. L’univers est l’un des gros points forts, mélangeant Fantasy et Science-Fiction habilement, offrant de nombreux hommages et nous faisant découvrir l’Italie. Un univers qui donne envie d’en apprendre plus. Concernant les personnages on en apprend enfin plus sur la mystérieuse Fazimel, pour le plus grand plaisir du lecteur, tandis que Lasser évolue, change face à certaines révélations et conséquences. Je pourrai reprocher une première enquête un peu simple, et une certaine redondance dans les voyages de Lasser dans la seconde partie, mais franchement rien de dérangeant tant j’ai été happé. La plume des auteurs est toujours aussi fluide, entrainante et efficace et je lirai sans soucis et avec grand plaisir la suite.

 

Ma Note : 8/10

 

Autres avis : Boudicca (Bibliocosme), temps-des-livres, …

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