Catégorie : Fantasy Page 22 of 69

The Dinosaur Lords, Book 1 – Victor Milàn

the dinosaur lordsRésumé : A world made by the Eight Creators on which to play out their games of passion and power, Paradise is a sprawling, diverse, often brutal place. Men and women live on Paradise as do dogs, cats, ferrets, goats, and horses. But dinosaurs predominate: wildlife, monsters, beasts of burden—and of war. Colossal plant-eaters like Brachiosaurus; terrifying meat-eaters like Allosaurus, and the most feared of all, Tyrannosaurus rex. Giant lizards swim warm seas. Birds (some with teeth) share the sky with flying reptiles that range in size from bat-sized insectivores to majestic and deadly Dragons.

Edition : Tor Books

 

Mon Avis : J’avoue, je me suis laissé tenter par ce livre un peu sur un coup de tête. Sans être non plus un  des plus grands fan des dinosaures, je dois bien admettre que le mélange Fantasy avec ces reptiles gigantesques disparus avait de quoi titiller ma curiosité. Bon après, comme souvent avec ma PAL en VO, ce livre à un peu trainé et il a fallu attendre la sortie prochaine en VF pour que je le fasse sortir de ma bibliothèque. A noter une illustration de couverture que je trouve magnifique ainsi qu’un livre soigné avec couverture cartonnée et des illustrations qui viennent égayer chaque début de chapitre.

Je me lançais ainsi dans cette lecture sans avoir obligatoirement énormément d’attentes, mais vu la couverture et le résumé peut-être l’attente d’un roman épique avec toute la puissance que peut proposer les dinosaures. J’avoue que les deux premiers chapitres vont réellement me captiver, offrant une scène de bataille, reprenant tout ce que j’espérais avec des combats, des monstres gigantesques, de l’invraisemblable mais paraissant maîtrisé et logique ainsi que de l’action, ce qui a fait que j’ai rapidement été happé et me suis retrouvé à tourner les pages avec envie. La suite me fera vite déchanter, a tel point que j’ai finalement eu du mal à terminer ce roman, le récit arrivant même, selon moi, à transformer ses quelques points forts en frustration. C’est dommage, car l’ensemble ne manquait quand même pas de potentiel, quoi qu’on en pense. De toute façon c’est bien simple, pour résumer dès que l’auteur a quitté le récit nerveux et héroïque pour construire un GoT il a, je trouve, raté le coche.

Alors attention je n’ai rien contre les intrigues de ce genre, loin de là, je suis un grand fan de GoT, mais encore faut-il savoir construire ces jeux de pouvoirs et de manipulations. Victor Milàn ne m’en a jamais paru être capable tant l’ensemble m’a paru brouillon, simpliste et surtout sans véritable logique et vide de sens. Pour faire simple l’Empereur, l’être le plus haut placé dans cette hiérarchie, celui qui est au cœur de la majorité des intrigues, présenté comme quelqu’un d’intelligent, s’avère être sûrement l’être le plus idiot que je n’ai jamais rencontré. Je veux dire, même mon rat Porthos, qui n’est pas le plus fin des ratons, me parait avoir une meilleure logique que lui et devrait sûrement mieux gouverner. A chaque fois qu’on lui propose une connerie à faire, le plus souvent par un personnage qui est juste, pour situer, un ancien traitre à peine gracié, il va se jeter dessus et va ainsi au fil des pages remettre en cause son général des armées ainsi que son principal conseiller et garde du corps depuis des années. Tout ça simplement parce qu’un mec, dont je veux dire tu sens la traîtrise à sa toute première présentation et qui l’a d’ailleurs prouvé puisqu’il venait d’être, je le rappelle, gracié, dit « oh ben lui je l’aime pas ». Ouah. C’est à se demander comment l’Empereur est sur le trône et surtout ce qu’il y fait encore. Bon après on évitera de trop se poser des questions logistiques, avec une armée à peine revenue de guerre qui repart directe sans que ça dérange personne.

Alors après la seconde ligne d’intrigue avec Karyl est légèrement plus intéressante, tout du moins dans sa comparaison avec la première. Certes classique avec un personnage engagé pour sauver une région pacifiste qui ne connait rien à la guerre, mais elle remonte un peu le niveau. Dommage qu’elle soit si peu développée et donne un peu l’impression de tourner en rond. Autre gros soucis, à la moitié du roman je ne comprenais pas où souhaiter aller l’auteur tant il m’a paru avoir du mal à gérer les informations qu’il transmet. Alors on sent bien que l’auteur veut mettre en place quelque chose de complexe, avec des fils rouges surprenants et denses avec leurs lots de révélations, comme s’il avait quelque-chose à prouver, sauf que voilà l’ensemble ne m’a paru jamais vraiment prendre et surtout parait trop superficiel pour, selon moi, mérité captiver.

Concernant l’univers qui est développé il remplit, on va dire, le minimum syndical au niveau du cahier des charges de ce qu’on peut demander d’un univers médiéval, cherchant vaguement à reproduire guerres de religion, frictions entre nations, etc.. Il n’y a rien de non plus très révolutionnaire, mais on y retrouve assez de base pour ne pas se sentir perdu. Il faut dire qu’il a tout de même un petit air de ressemblance avec celui de Georges R.R. Martin. Reste le léger problème de la religion et de ses machinations, c’est beaucoup trop flou pour vraiment captiver le lecteur. Mais le gros soucis vient selon moi des dinosaures. Ils sont clairement mal utilisés. Alors attention l’auteur s’est assez renseigné pour offrir des descriptions plutôt réussi, offrant ainsi un sentiment de puissance et de force. Sauf que voilà, mis à part ces premiers chapitres, les dinosaures se transformeront tout le reste du récit qu’en simple monture tout ce qu’il y a de plus classique. Franchement on pourrait les remplacer par des chevaux que ça ne changerait pas grand chose. Mention spécial tout de même à cette joute équestre ou des chevaliers tentent de se désarçonner à coup de lance, monté sur des Dinosaures. L’auteur a donc décidé d’oublier complètement les différences physiques et les caractéristiques des uns et des autres, mais c’est pas grave car c’est fun. Sauf que, pour moi, cela ne marche pas. Attention je n’attendais pas un roman scientifique sur les dinosaures, mais simplement de les prendre en compte. Franchement avoir de tel « monstres » et faire des joutes c’est frustrant.

Concernant les personnages je ne reviendrai pas sur l’Empereur dont vous connaissez déjà ma pensée. Sauf que voilà le reste, à une ou deux exceptions près, sont loin de se révéler vraiment intéressants. Le problème c’est qu’ils sont clairement monolithiques, figés dans leurs caractérisations parfois un peu trop simpliste. Pour prendre un exemple, je prends le cas de Jaume qui pour moi cristallise ce qui m’a frustré dans ce récit. C’est le général des armées de l’Empereur, neveu de celui-ci, et possède un haut sens moral un peu à la Ned Strak. Le soucis c’est qu’outre le fait que l’auteur n’arrête pas de nous dire à quel point il est beau, fort, dominant, charismatique (qui sait à force de le répéter on va peut-être le croire), il n’évolue surtout pas d’un iota. Ned Strak dans GoT fait les choix qu’on connait, face à sa morale, on peut les considérer comme idiots, mais l’auteur les rends cohérents et logique pour le personnage, ici Jaume fait des choix idiots qu’on considère comme idiots et dont sa seule réponse à tout c’est « je n’ai pas le choix je suis le général ». Sinon aligner deux neurones ça peut être intéressant et ça évitera certaines boucheries.

Ajouter à cela ses compagnons qui gravitent autour de lui qui, faute de travail, tombent dans la caricature et vous comprenez pourquoi je n’ai jamais réussi à m’y attacher à eux. On ne parlera pas des méchants qui, bien entendu, ne veulent pas être méchants mais le sont car ils n’ont soit pas le choix, soit sont manipulés. Seul Karyl et dans une moindre mesure Rob ont réussi à m’intéresser, mais plus par out le côté mystérieux qu’ils soulevaient que par les personnages en eux-mêmes. J’ai tout de même gardé le meilleur pour la fin, la seule héroïne du roman, Mélodia, fille de l’empereur, qui ne sert mais strictement à rien mis à part nous présenter sa garde robe, celle de ses amis toutes plus sexy les unes que les autres, parler potins et offrir une scène de sexe qui donne l’impression d’être écrite par un gamin qui découvre les joies de la fanfiction. Je suis peut-être sévère, j’ai peut-être loupé un élément important sur elle, je ne sais pas, en tout cas le côté nunuche sexy boudeuse non désolé je n’accroche pas.

Alors après tout n’est pas non plus à jeter, une fois que l’auteur commence à mettre les choses en place et qu’il se laisse aller à l’action, dans le dernier quart de son récit, l’ensemble devient légèrement plus fluide et un peu plus intéressant avec une conclusion qui essaie de jouer sur le cliffangher et le mélange des genres. Certes, pas de quoi me donner envie de lire la suite tant je ressors déçu, mais de quoi me faire dire que si l’auteur avait oublié son idée de faire un GoT avec des dinosaures il aurait pu offrir quelque chose de fun et d’original offrant une lecture détente. Dommage. Le tout est porté par une plume qui n’a rien de révolutionnaire, se révélant simple et plutôt efficace même si alourdit par un peu trop de répétitions comme par exemple dans les titres et les noms de chacun. Six tomes sont prévus pour cette série, deux trilogies si j’ai bien compris, en tout cas ils se feront sans moi. Après à chacun de se faire son avis, si vous aimez les dinosaures et une version très simplifiée des intrigues de cour tentez votre chance.

A noter que ce livre sort prochainement en VF chez Fleuve Editions sous le titre Guerre et Dinosaures.

En Résumé : J’avoue je ressors clairement pas convaincu par ce roman mélangeant Fantasy et dinosaures qui pourtant démarrait bien. Les premières pages se révélaient ainsi énergiques, épiques et entraînantes. Mais voilà la suite m’a rapidement fait déchanter et j’ai eu du mal à terminer la lecture. L’auteur se lance en effet dans un roman à  la GoT, mais sans en avoir ni la densité ni la complexité de l’original, se révélant même brouillon, simpliste et reposant sur des rebondissements qui viennent plus de la vacuité intellectuelle des personnages que de véritable machinations. Les personnages justement mis à part un ou deux dans l’ensemble ils sont trop figés dans leurs carcans pour se révéler intéressants voir attachants. Mention spéciale au seul personnage féminin qui ne m’a paru servir à rien sauf remplir le quota potin, mode locale et offrir une scène de sexe mal écrite. L’univers, d’un point de vue décor n’a rien de bien original mais s’avère solide, par contre l’utilisation des dinosaures justement m’a paru plus que moyenne, tant l’auteur finalement les transforme en simple monture sans se soucier de leurs caractéristiques. La plume de l’auteur n’a rien d’exceptionnelle, se révélant tout de même simple et vivante, mais je l’ai trouvée plombé par les répétitions. Alors certes tout n’est pas mauvais, le dernier quart se « réveillant » un peu pour nous offrir quelque chose de plus énergique et le dernier chapitre joue sur certaines révélations et cliffangher, mais pas de quoi me donner envie de lire la suite.

 

Ma Note : 4/10

Eos – G.D. Arthur

eosRésumé : Inspiré par les espoirs d’une république refondée, Eos, un jeune homme amoureux et rebelle, aime vivre l’instant présent. Son utopie en marche ? Une petite colonie, le Val-de-la-lune, qui oscille entre durs travaux et fêtes chaleureuses, jusqu’au soir maudit où elle est sauvagement attaquée par des créatures monstrueuses, réputées disparues depuis longtemps… Eos se révèle alors un combattant sans pitié, au grand dam de ses compagnons et de ses amours. Mais il est loin de se douter qu’il va rencontrer, ce jour-là, son destin.

Edition : Mnémos

 

Mon Avis : Je dois bien avouer que ce roman, dès que j’en ai entendu parler, il m’a tout de suite énormément tenté. Coup de coeur des éditions Mnémos 2016, résumé accrocheur avec son mélange d’utopie et de Fantasy sombre et violente, il avait de quoi m’attirer et me donner envie de le lire. Je reste par contre assez dubitatif envers la couverture qui, sans être mauvaise, a du mal à me convaincre complètement.

On se retrouve ainsi à suivre le destin d’Eos, gamin qui a perdu sa famille lors de la guerre, qui fuit avec son oncle et une trentaine de personne pour fonder une colonie utopiste basée sur la démocratie directe où chacun pourra donner son avis et où l’ensemble des décisions seront votées à la majorité. Sauf que voilà, la violence n’est jamais loin et Eos va se révéler douer dans ce domaine, au point de se retrouver rejeter au fur et à mesure par certains de ces anciens compagnons. Autant le dire tout de suite je ressors très mitigé de ma lecture. J’aurais aimé apprécié ce livre qui possède de bonnes idées ainsi qu’une certaine noirceur et une certaine rudesse efficace, mais voilà l’ensemble n’a jamais réussi à pleinement me convaincre. L’auteur a coupé son récit en deux, la première partie se concentrant sur ces colons qui veulent construire leurs utopies, puis la rencontre avec la violence lié aux ouraorcs et une seconde partie où cette utopie vient percuter la République, sauf que voilà j’ai eu du mal à trouver l’ensemble crédible tant ça manque de liant, de logique et d’explications. L’auteur donne clairement l’impression de vouloir aller trop vite, de trop vouloir atteindre son objectif tout en restant débridé que cela en devient légèrement frustrant.

Je prends pour exemple le désamour d’une partie du clan envers Eos car il va révéler un visage plus sauvage, plus rude, plus sanguinaire. Ce désamour manque clairement de construction et de finesse, ce qui fait que j’ai eu du mal à vraiment y croire. C’est bien simple, il sauve son village des monstres ouraorcs qui ont quand même réussi à faire leurs lots de victimes, décide d’assurer une défense et de tenter de sauver ceux qui ont été kidnappés et se fait défier directement voir traiter de monstre, car non tu comprends il n’est pas le chef, on est une communauté. J’ai du mal à y croire, surtout face à un tel drame et un tel choc. Que ça se fasse sur la durée, car le personnage savoure de plus en plus cette noirceur, je le comprendrai, que ça se fasse quelques heures après avoir tout perdu non. D’ailleurs où est le choc émotionnel de cette communauté. Surtout que transformer Eos en un monstre me parait un peu facile car finalement la plupart du temps il ne fait que sauver sa vie ou celle de ces compagnons. Dans un monde de paix, qui n’aurait jamais connu la guerre et le sang je comprendrai que cela choque, dans un monde tel que présenté ici le raccourci me parait un peu trop facile à mon goût simplement pour faire avancer l’histoire.

Ensuite autre point qui m’a légèrement dérangé vient de l’univers. Il n’est pas mauvais en soit, avec en image de fond ce bouleversement politique avec une République pleine de jeux de pouvoirs, mais voilà l’ensemble est tellement nébuleux et surtout mal défini qu’il en perd de son intérêt. Pour preuve tout ce complot qui va tourner autour d’une relique religieuse dont on n’en comprendra ni les tenants, ni les aboutissants, ni quoi que ce soit mis à part que ça à l’air vachement important vu le nombre d’aparté dans les chapitres avec des personnages diaboliques et mystérieux qui jouent les comploteurs et manipulateurs sans jamais rien dire. Alors je caricature, mais c’est dans les grandes lignes ce que j’ai ressenti concernant ces passages. Je suis d’accord que trop en dire sur un complot c’est pas une bonne idée et empêche aussi un auteur d’offrir des surprises et rebondissements, mais à l’inverse ne rien en dire n’est pas non plus intéressant tant au final je me suis retrouvé à ne pas savoir ou l’auteur m’emmenait à me désintéresser de son utilité, alors que c’est dommage car c’est le point important de cette seconde partie sur lequel il construit son fil rouge pour la suite. Car oui, contrairement à ce qu’on pourrait croire, il ne s’agit pas selon moi d’un roman unique, mais bien le démarrage d’un cycle. J’ai été surpris une fois la dernière page tournée. Pourtant, si j’en reviens à l’univers, il y a quand même des aspects vraiment intéressants comme tout ce qui tourne sur les religions, cette République loin d’être un rêve qui aurait mérité plus de travail ou bien encore tout ce qui tourne autour des ouraorcs et de leur importance. Dommage.

Concernant les personnages, je me suis sur ce point aussi senti tiraillé, principalement concernant Eos. Il a des aspects vraiment intéressants de héros torturé qui se découvre une fascination un peu « morbide » pour la violence et le combat, sauf que voilà son caractère m’a clairement bloqué et empêché de m’attacher à lui. Eos ne m’a jamais paru comme l’anti-héros qu’on déteste, mais que finalement on comprend, il m’a plus paru comme un gamin prétentieux et arrogant qui dès qu’on ne l’écoute pas part bouder dans un coin en râlant, ce qui est frustrant et finalement crée une barrière entre lui et le lecteur. Surtout que ces « bouderies » ne paraissent jamais vraiment expliqués ou développés. Autre point qui m’a aussi légèrement frustré c’est la capacité de notre héros a manier l’arc. Il n’a jamais touché un arc de sa vie, on va lui en offrir un et il ne va bien entendu quasiment jamais rater sa cible, sauf cas exceptionnels quand cela arrange l’intrigue. J’avoue, quand j’étais ado, ce genre de héros qui devient surdoué en trois pages j’appréciais, cela me faisait un peu rêver, mais aujourd’hui, avec le recul et l’âge j’ai du mal.

Concernant les personnages qui gravitent autour de lui, ils ne se révèlent pas mauvais, même parfois intéressants, mais il y en a beaucoup trop selon moi, ce qui fait qu’ils manquent clairement de profondeurs et surtout de caractères. Même les plus proches du héros comme Liara ou son cousin m’ont paru légèrement fade, même s’ils ne manquent pas de potentiel. J’ai par contre bien aimé la façon de l’auteur de traité le triangle amoureux, le transformant ainsi en une histoire à trois, sauf qu’il manque là aussi de densité. Il y a vraiment quelque chose à faire sur ses trois caractères, ce triangle qui se tend et se rapproche au fil des péripéties, mais qui, dans ce tome justement, ne m’a pas paru assez développé. Par contre je suis parfois resté pantois devant certains personnages très secondaires et certaines scènes. Je pense principalement de la rencontre de notre héros avec la greffière de la préfecture pour faire valider des papiers. Elle n’a pas le temps, en pleine inventaire, mais comme il supplie et qu’il est jeune et mignon le fait finalement entrer dans son guichet, lui ouvre son chemisier pour qu’il se perde dan sa voluptueuse poitrine puis lui fait ses papiers avant de le faire partir. Vraiment? J’ai pas dû fréquenter les même préfectures. Je peux comprendre une envie fugace, je peux comprendre un plaisir interdit, mais amené si brusquement, sans explications et sans véritable logique, cela m’a bloqué.

Concernant la plume de l’auteur elle se révèle clairement surprenante, cherchant l’aspect je dirai poétique du récit mais pas tant dans le style, que dans la métrique. Sauf que voilà ce qui au début se révélait nouveau et original m’a paru perdee de son intérêt au fil de ma lecture, se révélant même parfois un peu lourd. C’est là un avis purement personnel, je pense que certains apprécieront clairement cette façon de conter une histoire, mais moi j’ai trouvé qu’elle ne collait pas obligatoirement bien à la noirceur mise en avant dans le récit. Au final on pourrait croire que je n’ai pas apprécié du tout ce roman, ce qui est faux. Comme je l’ai dis il y a pas mal de bonnes idées, l’intrigue principale même avec ses défauts donne envie d’en apprendre plus, certains axes de réflexion sur notre société ne manquent pas d’attrait et certains personnages sortent du lot, mais voilà c’est pas assez pour me convaincre. Au final j’ai eu l’impression d’avoir entre les mains l’introduction d’un roman d’introduction. Je ressors donc de ma lecture avec un avis mitigé ; je ne pense pas lire la suite.

En Résumé : Je ressors de ma lecture de ce roman avec un sentiment mitigé. Certes l’auteur possède de bonnes idées mais je n’ai jamais réussi à complètement rentrer dans l’histoire. J’ai eu l’impression que l’ensemble était un peu trop brouillon, pas toujours bien expliqué, parfois précipité et même quelques scènes m’ont paru manquer de logique. Certains aspects m’ont aussi paru n’être traité qu’en surface. De plus l’intrigue de la seconde partie, qui a l’air d’ouvrir le fil rouge pour les tomes suivants, a eu du mal à m’accrocher tant on n’a aucun informations et que l’auteur joue un peu trop sur le mystérieux. Ajouter à cela un personnage principal, Eos, que j’ai trouvé puéril et pénible, qui plus est archer de génie sans jamais avoir touché un arc, j’ai vraiment eu du mal à m’accrocher à lui. Autre point il y a, à mon goût, trop de personnages ce qui fait qu’ils manquent de profondeurs et deviennent limite interchangeables. Pourtant tout n’est pas mauvais, certains des personnages secondaires se révèlent intéressants et donne envie d’en apprendre plus, il y a en fond une certaine critique de la société et l’aspect sombre et violent ne manque pas d’attrait. La plume de l’auteur elle se révèle surprenante, cherchant une certaine métrique dans le récit, mais qui, pour moi, perd de son attrait au fil des pages. Dommage, je ne pense pas lire la suite.

 

Ma Note : 5/10

 

Autres avis : Joyeux Drille, Ours inculte, …

Les Contes de Magatama Tome 1, La Fille de l’Eau – Noriko Ogiwara

les conte du magatama t1 la fille de l'eauRésumé : Voici d’innombrables générations que le dieu de la lumière et la déesse des ténèbres s’affrontent dans une guerre impitoyable.
Mais Saya n’a que quinze ans ; pour elle, cette guerre lointaine est sans grande importance. Jusqu’au jour où elle apprend qu’elle est la réincarnation de la fille de l’eau, la princesse du peuple des ténèbres. Tandis que le prince de la lumière lui offre de l’épouser, son peuple l’exhorte à le rejoindre afin de le sauver.
Saya, éduquée dans l’amour de la lumière et la haine des ténèbres, peut-elle accepter un tel héritage? Lumière et ténèbres cherchent à s’attirer sa loyauté, car elle est la seule capable d’éveiller la légendaire épée du dragon, une arme terrifiante censée mettre fin à cette guerre millénaire.
Parviendra-t-elle à faire le bon choix ou connaîtra-t-elle un sort funeste, comme toutes les filles de l’eau qui l’ont précédée?

Edition : Eclipse

 

Mon Avis : J’ai décidé de sortir ce livre qui traînait dans ma PAL depuis maintenant plusieurs mois, histoire d’enfin me faire mon avis. Je me suis à la base laissé tenter par ce roman histoire de découvrir de la Fantasy asiatique. En effet l’auteur est japonaise, fan de Fantasy depuis sa lecture du Monde de Narnia dans sa jeunesse et qui s’est lancé dans l’écriture en mélangeant les genre. Ajouter à cela une couverture, illustrée par Marc Simonetti, que je trouve superbe, ce livre ne pouvait qu’un jour terminer entre mes mains. Pour clarifier un peu les choses il s’agit bien d’un premier tome, mais il peu  être lu de façon indépendante tant l’histoire possède sa propre conclusion et répond à toutes les problématiques soulevées. Je préfère prévenir si vous étiez tenté, car les éditions Eclipse ayant décidé d’abandonner ses univers de lectures Fantasy et Fantastique pour se consacrer aux zombies et aux récits d’univers de jeux vidéos, il y a peu de chance de voir la suite publiée je pense.

On suit ainsi le destin de Saya, réincarnation de la fille de l’eau du peuple des ténèbres, amoureuse du prince de la lumière qu’elle va décider de suivre comme servante. Elle va ainsi se retrouver au milieu d’une bataille entre la Lumière et les Ténèbres qui la dépasse complètement. Le principal intérêt du livre, selon moi, vient de la façon dont l’auteur reprend les éléments classiques de la Fantasy pour les intégrer de faon efficace à son histoire. Aux premiers abords on pourrait croire que le récit est rempli de clichés avec l’élu, l’épée magique, le combat entre la lumière et les ténèbres, le magatama, etc… mais pourtant l’auteur s’en sort clairement bien, nous proposant au final quelque-chose de différent en le japonisant à travers des mythes et des légendes  locaux, comme par exemple la reprise du principe du ying et du yang. Cela rend ainsi l’intrigue vraiment intéressante à suivre et à découvrir, tant l’auteur arrive de façon efficace à la présenter sous un regard différent. Alors après on est dans une histoire très « typé » contes et légendes dans sa narration, on est donc loin des récits nerveux, où tout va vite, très vite et où les actions s’enchaînent de façon nerveuse. On est plus dans un récit d’ambiance, qui nous entraine en douceur dans ses aventures et son univers, comme si on se laissait glisser sur une rivière à admirer ce qui s’y passe, donc si vous cherchez un récit plus explosif passez votre chemin.

L’univers mis en place par l’auteur ne se révèle pas mauvais et même s’avère assez solide, mais voilà il m’a paru manquer un peu de profondeur. Il faut dire qu’au vu de ce que met en avant l’auteur dans les aventures de nos héros et la construction de l’intrigue, le tout pour un roman de moins de 400 pages, il parait donc logique que l’univers ne serve parfois que de décor, là où j’aurais aimé en apprendre plus. Je pense par exemple aux divinités ou encore sur les forces en place qui paraissent un peu trop convenus dans leurs capacités à se mobiliser. C’est dommage, car un vrai potentiel se dégage de ce monde. Cela ne l’empêche pas non plus de remplir son rôle et même de se révéler enchanteur, avec ses mythes et ses descriptions magnifiques qui donnent envie d’en apprendre plus, parfois même de plonger dans ce monde. La mythologie asiatique pioché et adapté par l’auteur colle parfaitement au récit, pour peu que vous appréciez ce genre d’univers. On notera aussi un message, efficace à défaut d’être révolutionnaire dans sa présentation, concernant l’intolérance, le rejet de ce qui est différent et de l’acceptation des autres. Autre point intéressant c’est la façon dont l’auteur va réussi à sortir du carcan de la lutte entre le bien et le mal, certes de façon parfois un peu convenu, mais offrant ainsi une conclusion intéressante. Qui sait, il se développera peut-être plus dans les autres tomes, mais ici c’est un peu frustrant.

En ce qui concerne les personnages, d’un point de vue construction, évolution et apport à l’intrigue ils se révèlent dans une grande majorité tous efficaces. Ils possèdent ainsi une certaine profondeur dans leurs histoires, avec des émotions et des envies, des doutes et des forces, sauf que voilà j’ai trouvé qu’ils pêchent par émotions, sentiments, ce qui fait qu’on a du mal à complètement s’attacher à eux. Un peu comme si un voile nous les rendaient un peu froid et surtout empêche le lecteur, je trouve, de vraiment s’inquiéter pour eux, même si cela n’a rien non plus de vraiment très bloquant. De plus certains auraient tout de même mérité un travail plus dense à mon goût. Par contre, je reviendrai juste vite fait sur Saya, car j’ai eu du mal avec le personnage. Certes, je peux comprendre au début et vue son jeune âge qu’elle se sente perdu au point de n’être pas actrice mais plus spectatrice de ce qui arrive. Sauf qu’au bout d’un moment à chaque fois qu’on lui demande de faire quelque chose elle ne fait rien et se roule en boule, qui plus est pour après tenter de donner des leçons ce qui fait fait que je suis vraiment resté très distant de ce personnage. Elle aurait mérité un caractère un peu plus tranché et incisif je trouve. Heureusement, tous ceux qui gravitent autour d’elle apportent plus de nuance et d’intérêt, principalement dans une certaine dualité qui va se dégager de l’ensemble, la lumière ayant besoin des ténèbres et inversement.

Alors après, j’ai aussi constaté certains points frustrants concernant ce roman, le premier vient que l’ensemble de l’intrigue se révèle quand même prévisible tout du long, cela ne rend pas la trame mauvaise, mais empêche certains rebondissements de se révéler vraiment percutants. Ensuite le travail sur l’histoire d’amour développé et dont je ne dévoilerai rien, m’a paru un peu facile et mal amené, tombant un peu comme un cheveu sur la soupe pour faire concorder l’intrigue. Enfin j’ai trouvé que parfois l’auteur en faisait un peu trop dans les descriptions, ce qui crée quelques légères longueurs, mais rien de non plus trop dérangeant. Au final ce livre se révèle très sympathique à découvrir malgré quelques défauts, le tout est porté par une plume soignée, poétique et entrainante. Si un jour, on ne sait jamais, la suite est publiée je me laisserai tenter.

En Résumé : J’ai passé un sympathique moment avec ce livre qui propose une histoire qui certes, aux premiers abords, pourraient paraitre comme la réutilisation des classiques de la Fantasy, mais dont l’auteur, en mélangeant ces clichés, avec un style et un fond très contes et légendes asiatiques arrive à rendre l’ensemble plus que solide et intéressant à suivre. Le rythme plutôt posé du récit nous emporte en douceur dans ses aventures, par conséquent si vous cherchez un roman nerveux, passez votre chemin. L’univers en soit n’est pas mauvais, mais m’a paru plus servir de décor, là où j’espérais plus de développement et de profondeur, ce qui est légèrement frustrant. Pour les personnages ils se révèlent solides, mais manquent clairement d’émotions ce qui fait q’il est difficile de s’accrocher à eux. Je reviendrai aussi sur l’héroïne Saya, qui m’a paru tout du long plus spectatrice qu’actrice, ce qui est parfois légèrement dommage. Alors après certains points m’ont légèrement dérangé, une certaine linéarité qui rend l’ensemble prévisible, l’histoire d’amour qui m’a paru mal amené et tomber un peu comme un cheveu sur la soupe et parfois l’auteur me paraissait en faire trop, mais au final rien de non plus bloquant. La plume se révèle soignée et entrainante et si jamais la suite devait être publiée, je me laisserai assez facilement tenter.

 

Ma Note : 7/10

 

Autres avis : Ptitetrolle, Nymeria, karline05, …

Le Porteur de Lumière Tome 3, L’Oeil Brisé – Brent Weeks

le porteur de lumiere 3 l'oeil briseRésumé : Alors que les dieux s’éveillent, la Chromerie s’efforce de retrouver son Prisme, le seul homme capable d’enrayer le chaos. Mais Gavin Guile a été capturé par des pirates. Pire encore, il a perdu le pouvoir qui le définissait : celui de créer.
Privé de la protection de son père, Kip Guile va devoir faire montre de toute son ingéniosité pour survivre à une guerre secrète entre les nobles, les factions religieuses, les rebelles… et un ordre de mystérieux assassins de plus en plus puissant, l’Œil brisé.

Edition : Bragelonne

 

Mon Avis : Allez hop, j’ai décidé de sortir ce troisième tome de ma PAL où il traînait depuis des mois. Il faut dire que Brent Weeks, qui m’avait portant offert un bon moment de lecture avec sa première trilogie La Voie des Ombres, a du mal à complètement me captiver avec cette trilogie malgré un premier tome sympathique malgré ses défauts (ma chronique ici). En effet le second tome a montré, selon moi, que l’auteur avait du mal avec la construction d’intrigues complexes (ma chronique ). Ce troisième tome a donc pour but de déterminer si je dois continuer ce cycle, ou si je m’arrête là. C’est vrai, quand je pars avec un sentiment positif sur un auteur, j’ai du mal à abandonner. Concernant la couverture, illustrée par Miguel Coimbra, j’avoue ne pas être fan, techniquement elle est réussie, mais à force de voir des assassins à capuche je sature un peu. Alors par contre je préviens d’avance il risque d’avoir des spoiler dans ma chronique.

Ce troisième tome nous plonge ainsi directement à la suite directe des évènement du tome 2, Gavin disparait après avoir perdu ses pouvoirs, capturé par des pirates, Kip est lui kidnappé par son demi-frère haineux et Andros, le grand-père de Kip, retourne à la chromerie revigoré, rajeuni et l’envie de récupérer le pouvoir. Bon clairement, une fois la dernière page tournée, je dois bien avouer que ce troisième tome ne me convainc pas vraiment, je trouve même qu’il s’agit du moins réussi. Pour faire un résumé simple, vous avez apprécié les deux premiers tomes vous devriez vous y retrouver, pour ceux qui comme moi restaient sur leur fin avec les tomes précédents risquent donc de ne pas accrocher, voir même être encore plus déçu. Je vais un peu développer mon propos. Déjà le soucis de ce cycle, selon moi, c’est que l’auteur ait décidé d’en faire une tétralogie, alors qu’initialement il s’agissait d’une trilogie. C’est rarement bon ce genre d’annonces, je trouve. Cela se ressentait déjà dans les premiers tomes, mais ici clairement c’est encore plus marquant tant pour un tome de 800 pages j’ai vraiment eu l’impression de ne pas avancer et d’aligner longueurs sur longueurs. C’est bien simple, pour moi la moitié voir les deux-tiers du roman auraient pu être condensé et le récit aurait gagné en intérêt. Car oui, s’il y a bien une chose qu’on ne peut pas enlever à l’auteur c’est bien sa plume dynamique et entrainante qui fait que le lecteur tourne tout de même les pages avec un minimum d’envie d’en apprendre plus, et surtout il possède toujours cette capacité à construire des scènes d’actions nerveuses et efficaces.

Ensuite le second problème vient aussi, pour moi, que l’auteur n’arrive clairement pas à mettre en place des intrigues complexes, denses, avec leurs manipulations, leurs jeux de pouvoirs, car soit on tombe dans l’excès et la surenchère sans finesse, soit on se retrouve en pleine caricature. Un peu comme si l’auteur était coincé entre son envie d’offrir un récit d’intrigue politique et son besoin d’offrir un récit nerveux, sans temps morts et bourré d’action. Pour vous donner un exemple le principal jeu de pouvoir se trouve dans la bataille entre le blanc et Andross Guile, sauf que voilà, à chaque fois qu’il se passe quelque chose ils ne sont jamais surpris ou pris au dépourvus, car déjà au courant grâce à leurs réseaux d’espion tellement exceptionnels qu’ils savent tout avant tout le monde sans qu’on comprenne comment, ni pourquoi. C’est lassant, même si cela permet d’offrir des surprises régulièrement. On se demande même d’ailleurs comment un pays avec un tel réseau d’espion peut se retrouver en Guerre.

D’ailleurs parlons-en de la guerre, c’était quand même le point essentiel du second tome, le Prince des Couleurs avait fait une percée et s’approchait de plus en plus de la Chromerie. Vu que le Prisme a disparu, que va donc bien pouvoir faire le grand stratège de la famille Guile? Andross ayant montré dans le tomé précédent qu’il n’était pas né de la dernière pluie. Rien, il attend. Ce troisième tome va couvrir un an où tout le monde se fout de la guerre, des morts et des batailles, car on sait tous très bien qu’on affronte plus facilement son ennemi aux portes de sa capitale …. euh ok écoute je ne me suis jamais considéré comme un grand général ou autres, mais tenter de l’affaiblir par escarmouches? Tenter de sauver son peuple avec les fameux raseurs? ou au pire la politique de la terre brulée, non? Votre grand plan est donc juste d’attendre, genre ça fera une grande bataille dans le tome 4. Comment dire que non. Autre point qui, à force sur trois tomes, me dérange, c’est que la majorité des manipulations tournent autour du sexe et des coucheries. Attention, je peux comprendre que cela peut se révéler une arme si on décide de s’en servir ainsi, mais quand cela concerne la majorité de ses manipulations c’est, premièrement, inquiétant, et ensuite extrêmement répétitif. Tout cela fait que l’ensemble parait donc ne pas avancer, mais là où les autres se rattrapaient avec une fin explosive, ici perd un peu de son intérêt malgré ses rebondissements, car on ne traite que de priorités qui m’ont paru secondaires.

Concernant les personnages je ne m’attendais pas à grand chose, l’auteur n’allait pas effectuer un grand écart avec eux pour me faire plaisir au bout de trois tomes. Kip m’avait paru incompétent dans le premier tome, un peu trop doué dans le second, ce troisième tome confirme la tendance se révélant de nouveau trop « parfait », trop ingénieux, que ce soit pour son âge comme en comparaison du premier tome. Clairement l’auteur a crée le personnage « ado » que beaucoup ont « rêver » d’être, je pense, un jour. Passer de la caricature de « geek » au super-héros adulé. Vous allez me dire que c’est souvent le cas dans la Fantasy, le jeune héros qui se retrouve avec une mission capitale pour sauver le monde, oui je suis d’accord, ce qu’il manque avec Kip c’est une évolution logique et construite. Gavin tourne clairement en rond dans ce tome, entre les scènes où, esclave, il rame sans qu’on arrive à s’inquiéter pour lui et cette scène mythique d’un combat épique avec Flipper le dauphin j’avoue que ce tome ne lui rend pas honneur et que 80% de ses passages auraient pu être coupé. Seul la fin lui offre quelques scènes efficaces, dommage qu’il en fasse trop. Au contraire Liv apparait très peu, voir trop peu, ce qui fait que, la concernant, sa ligne d’intrigue en est beaucoup trop nébuleuse et condensée pour réussir à m’accrocher alors qu’elle a l’air de se révéler capitale. Concernant Teia ou encore Karris, ils s’en sortent pas trop mal offrant quelques bonnes surprises et venant relever un peu le niveau. Par contre je ne comprends toujours pas ces chapitres qui suivent un personnage inconnu qui doit apporter un élément surprenant mais qui, selon moi servent de remplissage. A quoi bon nous présenter un personnage mystérieux qui vient commanditer l’assassinant d’un des héros, je trouve que cela, justement, gâche un peu la surprise. Par contre plus j’avance dans les tomes, moins j’accroche à l’humour de l’auteur, ce qui reste très personnel.

Cette chronique donne l’impression que je m’acharne sur ce roman, alors qu’il n’est pas non plus complètement mauvais. Outre le style dont j’ai déjà parlé qui se révèle fluide et entrainant, je trouve toujours la magie mise en place par l’auteur très intéressante, avec sa réflexion sur les couleurs, leurs utilités et les influences qu’elles peuvent avoir sur les émotions. Autre point qui ne manque pas d’attrait et qui prend de l’ampleur, c’est tout ce qui tourne autour du jeu de carte, le jeu des neufs rois, qui va apporter quelques rebondissements intéressants et permettre de développer de nouveaux aspects qui peuvent se révéler  efficace et percutant par la suite. Au final, ce troisième tome a répondu à ma question, je ne lirai pas la suite de cette saga. Je comprends parfaitement qu’elle puisse plaire, mais pour moi elle manque de consistance et de densité par rapport à ce que cherche à développer l’auteur et j’ai une PAL beaucoup trop imposante pour me laisser tenter par un dernier tome qui ne devrait pas trop changer mon ressenti, même si la fin, comme les tomes précédents, remonte un peu le niveau avec quelques cliffangher efficaces.

En Résumé : Je ressors de ma lecture de ce troisième tome avec une impression assez mitigé. Certes, il conserve les qualités des tomes précédents avec cet univers, et principalement la magie, qui se révèle efficace et intéressante ainsi que le principe du jeu des neuf rois qui offre quelque chose d’original. La plume de l’auteur s’avère toujours aussi fluide et entrainante, ce qui fait qu’on tourne les pages plutôt facilement. Mais voilà ce troisième tome parait clairement être un tome de remplissage. On a vraiment l’impression de ne s’intéresser qu’à des intrigues secondaires qui tirent en longueurs où je me suis retrouvé parfois à lire en diagonal. Ajouter à cela que l’auteur a clairement du mal, je trouve, à mettre en place des intrigues politiques complexes, captivantes et denses, cherchant de préférence le côté surprenant et percutant, cela donne ainsi une impression ambiguë à l’histoire, comme s’il ne savait pas où se situer entre profondeur et action. C’est dommage, surtout qu’en plus la majorité des manipulations tournent autour du sexe, comme s’il s’agissait de la seule arme de machination. Concernant les personnages, certains comme Teia ou encore Kariss s’en sortent bien, là où Kipp tombent un peu trop dans l’archétype, l’intrigue de Gavin n’apporte pas grand chose et celle de Liv qui, enfin, avait la possibilité de devenir intéressante n’est quasiment pas développé (4 chapitres sur un peu moins de 100). Au final je ne pense pas lire la suite de ce cycle, l’auteur n’a pas réussi à me convaincre complètement et je doute que le dernier tome change la donne. Je ne pense donc pas lire le dernier tome.

 

Ma Note : 5/10

 

Autres avis : Zina, …

A Natural History of Dragons : A Memoir by Lady Trent – Marie Brennan

a natural history of dragonsRésumé : All the world, from Scirland to the farthest reaches of Eriga, know Isabella, Lady Trent, to be the world’s preeminent dragon naturalist. She is the remarkable woman who brought the study of dragons out of the misty shadows of myth and misunderstanding into the clear light of modern science. But before she became the illustrious figure we know today, there was a bookish young woman whose passion for learning, natural history, and, yes, dragons defied the stifling conventions of her day.
Here at last, in her own words, is the true story of a pioneering spirit who risked her reputation, her prospects, and her fragile flesh and bone to satisfy her scientific curiosity; of how she sought true love and happiness despite her lamentable eccentricities; and of her thrilling expedition to the perilous mountains of Vystrana, where she made the first of many historic discoveries that would change the world forever.

Edition : Tor Books

 

Mon Avis : J’avoue je n’ai découvert cette série que sur le tard, puisque ce premier tome est entré dans ma PAL VO qu’il y a quelques mois seulement alors qu’un quatrième tome va être publié prochainement. En fait c’est surtout en tombant sur différents retours VO du tome 3 que j’ai décidé de me laisser tenter. Il faut dire que je suis un amoureux des dragons, donc je ne pouvais pas, ne pas être attiré par ce récit. De plus j’espérais trouvé ici avec ce roman ce que je n’avais pas complètement trouvé avec le personnage d’Alise dans la Cité des Anciens de Robin Hobb. Concernant le livre en lui-même, les différentes illustrations réalisées par Todd Lockwodd, que ce soit celle de la couverture, comme celles qui sont parsemées dans ce livre sont vraiment magnifiques et ajoute clairement quelque chose à l’ensemble.

Ce livre est ainsi construit comme des mémoires, Lady Trent vient ainsi nous raconter sa vie, son enfance, sa fascination pour les dragons qui va ainsi la forcer, au fur et à mesure qu’elle grandit, à braver les interdits de la société très victorienne qui veulent que les dames restent à la maison à  broder, parler potins et à concevoir ainsi qu’à garder les enfants. Elle va ici nous raconter sa première expédition pour étudier les dragons, qui va se révéler loin de tout repos puisque les dragons locaux attaquent les hommes sans raisons particulières ce qu’ils ne faisaient pas avant. Ce roman va alors se révéler être bien plus que de simple mémoires, comme on se l’attendait, on plonge ainsi dans un roman d’aventures, où on se retrouve à voyager, à découvrir, à étudier, à devoir survivre, où l’héroïne va devoir trouver bravoure et intelligence pour mener à bien cette quête. Alors attention, si vous cherchez un roman sur les dragons nerveux et bourré d’action avec des combats épiques d’êtres de légendes, passez votre chemin, ce n’est pas le but du livre Isabelle n’étant pas obligatoirement une Indiana Jones, même si elle sait trouver du courage quand il le faut. On est plus dans un récit d’aventure posé, qui met en place son intrigue et ses mystères calmement, cherchant plus à faire réfléchir les différents personnages, à les pousser à comprendre qu’à vraiment se lancer dans de l’action effrénée. On est aussi plus dans la découverte en profondeur des dragons. Cela n’empêche en rien ce récit de se révéler plus que plaisant et fascinant, tant ce que construit l’auteur se révèle captivant, que ce soit dans son aspect scientifique comme dans son aspect découverte. On est ainsi clairement plus dans un récit d’exploration on va dire, le tout parsemé d’une enquête pour essayer de deviner ce qui trouble ces dragons.

On découvre ainsi au fil des pages une Terre différente de la nôtre, un univers parallèle mais pas tant que cela, où les noms des pays et des lieux ne sont pas les mêmes et où des animaux fantastiques comme les dragons existent et sont bien vivants. Cela permet ainsi à l’auteur de ne pas non plus se perdre dans l’aspect historique sans pour autant perdre le lecteur. Ce qui est par contre, selon moi, le point fort du récit c’est son aspect scientifique, le côté naturaliste. On ne sait finalement que peu de choses sur ces êtres de légendes, mises à part quelques études, et ce sont des expéditions comme celles menées par Isabella et ses compagnons qui permettent d’en apprendre plus. Cela permet ainsi de découvrir, on va dire, plus en profondeur ces animaux mystiques aussi bien sur leurs anatomies que sur leurs moeurs, qui se dévoilent au fil des pages. Cela permet d’offrir une vraie profondeur supplémentaire à cet univers et surtout à le rendre crédible et réaliste. Le travail sur l’anatomie de dragons ou autre permet vraiment au lecteur de croire à leurs existences, à les rendre palpables.

Concernant l’époque, l’auteur parait s’être fortement inspirée de l’époque victorienne je dirais, avec leurs moeurs et leurs coutumes parfois désuètes (certes pas toutes). Alors certes, cela à déjà été traité, mais on découvre une époque avec ses idées préconçues, ses avancées, ses idées, sa façon de traiter et respecter les étrangers ou les différentes classes sociales et où notre héroïne va justement se battre contre cela, ou va même devoir évoluer face à certaines idées qu’elle avait pour changer. Les lieux que l’on découvre au fil du récit ne manque pas non plus d’attrait, que ce soit dans le parallèle entre le faste de la capitale par rapport au petit village de montagne de Drustanev, mais aussi dans le croisement des deux mondes. Ce regard hautain de l’héroïne, qui se considère civilisée et qui va changer. Drustanev qui n’est pas non plus sans faire écho à certains villages « angoissants » qu’on peut retrouver dans certains fils fantastiques, ce qui offre une touche de tension supplémentaire et intéressante.

L’autre principal intérêt du roman vient clairement d’Isabella qui va se révéler être une héroïne attachante, percutante, soignée et charismatique. Que ce soit dans la plongée dans son enfance et le début de sa passion pour l’étude des animaux, et plus principalement des dragons qui la dévore, ou bien encore sa fougue, ou encore une fois mariée, sa façon de devoir gérée sa passion, de la cacher. Elle se sent clairement coincée dans cette position de « femme » qu’on lui impose et qu’elle n’apprécie pas ; où sa curiosité concernant l’étude doit être cachés pour éviter d’être mal vue. On suit ainsi un véritable « combat » de la jeune femme pour gagner le respect de ses pairs et de tout le monde. Elle va ainsi devoir mettre en avant son intelligence, sa passion, son envie, tout en sachant ne pas aller trop loin tant l’époque patriarcale est pleine de préjugés, souvent contraignants, et elle pourrait tout perdre. Surtout il se dégage une vraie évolution dans le personnage, qui se ressent d’ailleurs encore plus avec le contraste entre la Lady Trent posée, réfléchie qui raconte sa vie et celle présentée plus jeune pleine de fougue et d’envie, cela donne ainsi clairement envie d’en apprendre plus pour comprendre cette évolution. Au final une héroïne pleine de rêves qu’elle nous partage et qui va devoir se battre pour les réaliser. Sauf que voilà, la fait d’avoir une telle héroïne aussi « marquante » fait que les autres personnages paraissent un peu moins captivants. Attention ils ne sont pas mauvais, mais ils me paraissent moins profonds, moins travaillés que notre héroïne, voir parfois être présent que pour mettre en avant Isabella, ce qui est parfois dommage, même si rien de bien bloquant.

Malgré la qualité du récit j’ai quand même noté un ou deux points qui m’ont légèrement dérangés. Dans le dernier quart du livre l’auteur a du mal à tenir l’intérêt du récit, elle donne un peu l’impression de tourner en rond ce qui provoque quelques légères longueurs et se révèle dommage car la conclusion m’a paru, au contraire, légèrement précipité. Tout va se résoudre un peu trop rapidement, même si cela répond à l’ensemble des mystères et complots mis en place, et que l’auteur a réussi à garder aussi pas mal de surprises et de révélations. Rien de non plus trop dérangeant quand même. Au final un tome d’introduction intéressant et efficace, bien porté par une plume qui se révèle soignée, dense, travaillée et qui colle parfaitement bien à l’époque. Je m’en vais de ce pas faire rentrer la suite dans ma PAL.

A noter que ce roman a été publié en VF chez l’Atalante sous le titre Mémoires par Lady Trent, Une Histoire Naturelle de Dragons.

En Résumé : J’ai passé un bon moment de lecture avec ce roman qui nous propose une fantasy, calme, posé, dans une monde parallèle au nôtre, où les dragons existent. L’auteur a vraiment axé son récit sur l’aspect scientifique et naturaliste des dragons, alors on est très loin du côté action qu’on peut parfois attendre de ce genre d’être de légendes, mais, je trouve, offre une vision complètement différente, originale et palpable. On a vraiment l’impression de croire qu’ils existent. Marie Brennan n’oublie pas pour autant d’offrir une aventures, certes sur un rythme lent, mettant plus en avant révélations et réflexions, mais qui se révèle vraiment intéressante malgré un certain essoufflement vers la fin et une conclusion qui m’a paru légèrement précipitée même si percutante. L’autre point fort du récit vient clairement d’Isabella, une héroïne vive, attachante, charismatique, coincée dans un univers victorien aux préjugés bloquants et qui va devoir se battre pour faire vivre sa passion. Cela permet aussi de nous offrir une réflexion sur l’égalité ou encore sur la façon dont sont vus les étrangers. Sauf que voilà cela se révèle aussi à double tranchant, l’héroïne éclipsant un peu les autres personnages, ce qui est parfois légèrement dommage, même si rien de bien bloquant. La plume de l’auteur se révèle vraiment soignée, travaillée, fluide et entrainante et je lirais sans soucis la suite de ce cycle.

 

Ma Note : 7,5/10

Techno Faerie – Sara Doke

techno faerieRésumé : Les fées existent, bien sûr, et elles sont de retour !
Les fées ont cessé de se cacher des hommes : elles sont revenues et bon an mal an l’univers de la Faerie s’est intégré à la société technologique. Depuis les premiers contacts d’enfants-fae avec la civilisation de l’automobile jusqu’aux premiers voyages spatiaux, ce livre conte l’histoire d’une évolution différente de notre monde.

Edition : Les Moutons Electriques

 

Mon Avis : J’avoue, la première fois que j’ai entendu parler de ce livre j’ai su qu’il terminerait rapidement sa course dans ma PAL. Outre l’illustration de couverture, réalisée par Melchior Ascaride, que je trouve très réussie, j’ai été rapidement tenté par le résumé qui se révélait accrocheur. De l’auteur Sara Doke je n’ai finalement lu que deux nouvelles, dont une déjà sur les faes publiée initialement dans l’anthologie Utopiales 2012 et qu’on retrouve justement ici. Car oui, il s’agit ici d’un recueil de 10 nouvelles, qui vont ainsi s’imbriquer pour former une histoire cohérente. Il est aussi à noter qu’un peu plus de la moitié du livre concerne les récits, tandis que le reste propose une encyclopédie des différentes faes existantes, avec de nombreuses illustrations et explications, et le tout en couleur. Au final autant un beau livre, qu’une histoire à découvrir.

Suite à l’utilisation de plus en plus importante de fer par les humains, et à de nombreuses batailles les fées ont été obligées de quitter la Terre pour se cacher. Une sorte de guérilla c’est alors mis en place. Sauf que voilà aujourd’hui les fées ont décidé de changer, se sont adaptées aux nouvelles technologies et ont décidé de revenir pour aider une humanité de plus en plus exsangue et autodestructrice. Oui, j’avoue, dernièrement je lis pas mal d’histoire sur les fées, sauf que voilà le principal intérêt de ce roman vient que l’auteur a décidé de proposer une vision complètement différente de ces êtres. Souvent quand on en parle on se base sur des notions assez binaire, les fées représentent la nature, l’environnement, le respect de la terre et l’Homme l’aspect égoïste, destructeur, qui ne réfléchit pas plus loin que sa vie trop courte, laissant plus de dégâts qu’autre chose. Sauf que voilà ici, certes l’Homme reste cette machine à polluer, on ne peut pas transformer une réalité en une utopie, mais les fées, elles, vont se révéler différentes. Mélange d’ancien et de nouveauté.

Outre le fait qu’elles soient plus nuancées, parfois aussi plus sauvages et violentes, ce qui a aussi déjà été traité dans d’autres écrits, elles se révèlent surtout originales dans cette idée qu’elles se sont adaptées à notre évolution, à nos nouvelles technologies. Ce sont d’ailleurs, d’une certaine façon, notre capacité à évoluer et notre science qui leur ont permis de survivre et d’avancer. Sara Doke évite ainsi une bataille rangée entre Nature et Science, pour plutôt tenter de lier les deux, nous montrer que la science peut apporter à la nature et inversement, ce qui je trouve offre un message intéressant, complexe et surtout intelligent à découvrir. Certes au fond le message reste le même, et il serait très intéressant qu’il commence à être compris : il faut penser à notre avenir à long voir très long terme, notre planète n’est pas inépuisable. Il faut donc commencer à en prendre soin, mais aussi prendre soin de l’ensemble de notre population tout en ne rejetant pas non plus nos évolutions et nos avancées scientifiques, mais en s’en servant simplement de façon maîtrisée et intelligente. Il ne faut pas attendre la fin, car pas sûr que les fées soient vraiment là pour nous aider ou qu’elles en aient l’envie.

Mais outre ce message, l’auteur nous offre aussi, et c’est l’un des poins forts du livre, des textes poétiques, distillant de la magie au fil des écrits et des récits. On découvre ainsi des histoires denses, soignées, complexes et passionnantes, construisant son histoire et son message tout du long. On est ainsi plus dans un récit qui se savoure lentement, délicatement où le rythme lent vient porter le lecteur à savourer ce voyage d’une grande finesse et d’une grande beauté. Un peu comme un voyage dépaysant qu’il faut apprécier à sa juste valeur sans trop aller trop vite. On se retrouve aussi à alterner entre le récit et l’encyclopédie, pour en découvrir plus sur les personnages et aussi découvrir les illustrations qui la compose. Ce Techno Faerie se révèle être aussi un mélange des genres aussi bien littéraires que remplie d’idées, de révélations et de surprises qui font que, pour peu qu’on se laisse entrainer, on se retrouve à tourner les pages facilement et avec plaisir. Il est sûr que si vous ne trouvez aucun intérêt dans les faes ou encore si vous cherchez un récit nerveux et sans temps morts, ce recueil ne risque pas d’être fait pour vous. A chacun de voir.

Concernant les différents personnages que l’on croise, qu’ils soient humains ou fées, l’auteur arrive facilement à les rendre attachants, touchants, sensibles avec leurs forces et leurs failles, leurs envies et leurs souffrances. Chacun vient ainsi apporter sa pierre à l’édifice dans ce changement, cette évolution de notre planète, de notre façon de penser. Alors après j’avoue que, concernant Arthur Passeur, qui est un personnage essentiel dans ce récit, il m’a paru par moment un peu lisse, principalement dans sa seconde partie, mais bon rien de non plus dérangeant, loin de là. Des personnages qui vont alors se retrouver à faire des choix, à accepter des choix parfois difficiles, et qui vont devoir faire face. Chacun d’entre eux donne envie ainsi d’en apprendre plus, d’en découvrir plus que ce soit sur cette « nouvelle » humanité comme sur le monde Sidhe.

Alors après, j’avoue, tous les textes ne m’ont pas paru au même niveaux, certains se révélant clairement bouleversants et fascinants, là où d’autres, comme par exemple celui qui propose une référence à la fête de l’hiver, ne se sont avérés que de simples divertissements. Franchement rien de non plus trop dérangeant tant les dix textes forment dans l’ensemble un tout cohérent et entrainant et offre un très bon moment de lecture. Il faut dire aussi que la plume de l’auteur y joue aussi un rôle essentiel se révélant maîtrisée, soignée poétique, captivante et envoutante, nous plongeant avec facilité dans cet univers dont on ne demande qu’à plonger dedans. Je lirai sans soucis d’autres écrits de l’auteur.

En Résumé : J’ai passé un très bon moment de lecture avec ce recueil de dix nouvelles qui viennent former un récit global complexe. L’auteur nous offre ainsi une intrigue vraiment intéressante sur le retour des faes dans le monde des Hommes, évitant aussi la dualité qu’on retrouve régulièrement entre les deux peuples. En effet à travers ses récit on se rend compte qu’elle ne rejette pas la technologie au profit de la nature, elle cherche un compromis, une réflexion sur notre façon de voir la nature et de nous servir de la technologie. Un message qui passe très bien et qu’il faudrait enfin entendre. Autre point fort du récit c’est l’aspect poétique, soignée et magique qui s’en dégage ce qui fait que je me suis retrouvé à tourner les pages facilement et avec grand plaisir. Les personnages qui gravitent autour de ce récit s’avèrent attachants, captivant, avec leurs forces et leurs faiblesses, devant faire face à des choix, des évolutions. Alors après tous les textes ne sont pas obligatoirement au même niveau, certains marquant plus que d’autres, mais rien de non plus trop gênant tant j’ai été happé. Il faut dire aussi que la plume de l’auteur y jour pour beaucoup se révélant  maîtrisée, dense, travaillée et captivante. Je lirai sans soucis d’autres écrits de l’auteur.

 

Ma Note : 8/10

 

Autres avis : Zina, julien le naufragé, Tesrathilde, Melisende, …

CRAAA

Challenge CRAAA 14ème lecture

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