Résumé : Il était une fois rien du tout. Il était une fois six histoires où des hommes et des femmes se trouvent confrontés à des situations improbables, quoi qu’étrangement familières. Et si vous pouviez faire revivre un être disparu ? Et si votre rêve le plus fou pouvait se réaliser ? Et si votre vie était factice ? Et si l’amour n’était qu’un éternel recommencement ? Et si… Voulons-nous vraiment connaître le jardin secret des personnes que l’on aime ? Quel prix sommes-nous prêts à payer pour le découvrir ? Toutes les vies animées au coeur de ces pages e participent à la création d’univers originaux ou alternatifs, proches du nôtre ou éloignés, réalistes ou fantasmagoriques. Mais tous ces univers, tous ces personnages introduisent les mêmes questions essentielles : qui sommes- nous et d’où venons-nous ? Qui donc se cache derrière nos existences et nos destins ? Les nouvelles composant ce recueil ne tentent pas de répondre à ces questions, elles les explorent avec toujours la même ambition : découvrir qui nous sommes au travers de notre humanité.
Edition : Critic
Mon Avis : Voilà le dernier livre de Thomas Geha, il s’agit d’un recueil de six nouvelles publié aux éditions Critic. Et oui encore un livre des éditions Critic, maison d’édition qui pour le moment ne m’a jamais déçu. Comme vous le savez, si vous lisez mon blog régulièrement, j’ai passé de bons moments avec les livres de Thomas Geha que ce soit le très bon roman de Fantasy Le Sabre de Sang ou encore le sympathique Space Opera La guerre des Chiffoneurs, j’avais donc hâte de découvrir l’auteur dans un autre registre, celui des nouvelles.
La Voix de Monsieur Ambrose : Cette nouvelle nous plonge dans un Paris du 19ème siècle vraiment réaliste, soigné et palpable où vit monsieur Ambrose, un acteur à la voix un peu trop fluette pour lui permettre de jouer dans les plus grandes salles. Une nouvelle étrange où le fantastique se glisse lentement dans l’histoire, un peu à la Lovecraft, un mélange de réel et d’irréel qui fascine le lecteur. Une excellente nouvelle pleine de mystères dans un Paris très réaliste et où la bonne société tombe en pleine décadence, dans le vice, et qui nous offre une conclusion pleine de mystères.
Là-bas : Voilà une nouvelle qui revisite le mythe du Golem, à Prague, avec l’alternance de deux points de vue à deux époques différentes. Une nouvelle qui traite de l’amour de façon fantastique, l’amour puissant, plus fort qui est peut-être le dernier rempart à la plus sombre des menaces. Une nouvelle bien écrite, courte, sans temps morts, mais voilà pour moi il a manqué ce petit truc, je ne saurais dire quoi, qui fait qu’on se retrouve totalement emporter. Je n’ai pas complètement ressenti toutes ses émotions et ses sentiments. Cela reste un texte agréable à découvrir.
Copeaux : Cette nouvelle est un texte de Noël qui a été publié sur le site internet de Reims pour Noël 2011 et revisité pour ce recueil. Ce texte diffère des autres par l’absence de fantastique, un texte plus contemporain. Une nouvelle qui nous offre une très belle image de Noël, loin des cadeaux et de l’homme en rouge, touchant sur l’amour profond mais plein de souffrances entre un grand-père et sa petite-fille. Une nouvelle poignante, percutante et pleine de sentiments qui ne laisse pas indifférent le lecteur, le tout situé dans une ferme désuète et intemporelle.
Bris : Voilà une étrange nouvelle qui nous présente Bris un homme amnésique, dans une drôle de ville à la recherche de sa mémoire. Une histoire de SF concernant l’amour, la violence et la haine que peut provoquer cet amour, mais aussi l’oubli. Une nouvelle vraiment surprenante par son développement et sa conclusion. Le tout placé dans une ville, La Verrue, qui porte bien son nom et qui possède un certain envoûtement et pas mal de mystères. Un texte surprenant plein de magie, de poésie et de réflexions qui ne laisse pas indifférent le lecteur.
Dans les Jardins : On retrouve ici une nouvelle pleine de poésie et de charme dans l’univers intimiste d’un homme brisé et de son abandon à son jardin qui n’est pas tout à fait comme les
autres. Une histoire fantastique où on se laisse emporter au rythme calme et apaisant de l’auteur dans cette histoire efficace et surprenante où l’amour, les sentiments, mais aussi les fêlures de
chacun ont encore une place importante.
Sumus Vicinae : La dernière nouvelle de l’auteur est un hommage au compositeur Nicolas Lens. Une nouvelle SF légèrement barré, écrite comme un requiem nous offrant une histoire vraiment étrange d’un homme à la recherche d’explication. Une quête philosophique du héros dans un univers vraiment intéressant, un monde musical rempli de cyclope ou de Faïys. Mais voilà je m’attendais à quelque chose de justement plus musical et, comme Là-bas, il manque un je ne sais quoi pour vraiment me passionner. A noter qu’après écoute de la musique Sumus Vicinae j’ai trouvé que l’histoire collait bien à la chanson.
L’auteur sait nous offrir des histoires pleines de sentiments, de sensibilité et de poésie avec ce recueil qui se révèle empli de magies et de mystères; et même si toutes les nouvelles ne m’ont pas emporté de la même façon je ressors conquis par ma lecture de ce recueil. La plume de l’auteur est vraiment prenante, fluide et magique et sait happer le lecteur dans chacune de ses histoires. Des nouvelles qui se révèlent toutes pleines d’émotions et de réflexions le tout dans des univers tous plus fascinants les uns que les autres qu’ils soient contemporains, passé ou fantastiques. Un recueil qui ne devrait pas laisser le lecteur indifférent.
En Résumé : J’ai passé un bon moment de lecture avec ce recueil de nouvelles de Thomas Geha qui sait développer des histoires dans un univers vraiment fascinant avec plein de sentiments, d’émotions et de poésie. On se laisse facilement emporter par chacune de ses nouvelles qui nous offrent vraiment un moment d’évasion avec des personnages humains, pleins de doutes et sensibles. Alors bien sûr toutes les nouvelles ne sont pas au même niveau et deux principalement m’ont moins touchées que les autres, mais au final je ressors de ma lecture heureux de la découverte.
Ma Note : 8/10