Catégorie : Fantastique Page 20 of 24

Métaphysique du Vampire – Jeanne-A Debats

metaphysique du vampire Résumé : Raphaël est un drôle de vampire. Non seulement il est vieux et immortel, mais il entretient un rapport ambigu avec le Vatican. Pour tout dire, il travaille en sous-main pour lui… comme espion assassin. Normal, avec ses dons de vision, ses capacités surnaturelles, il ne peut être qu’un agent hors normes ! Or, voici qu’il se rend au Brésil, mis sur la trace d’une autre créature de la nuit dangereuse, qu’il doit capturer… ou éliminer. Accompagné d’un prêtre, Ignacio, et d’une vampire, Dana, le voici embarqué dans une sombre aventure où la moindre erreur de jugement peut se révéler fatale. Mais Raphaël pense. Lui.

Edition: Ad Astra

 

Mon Avis : Je suis un grand admirateur des écrits de Jeanne-A Débats et je n’ai jamais été déçu par tout ce que j’ai lu de l’auteur. Elle fait partie des auteurs de l’Imaginaire qui, selon moi, mérite d’être découverts et suivis. Quand j’ai vu que son nouveau roman sortait et qu’en plus il traitait du thème des vampires, je n’ai pas perdu de temps avant de le faire rentre dans ma PAL et de me jeter dessus pour le découvrir. En tout cas je dois dire que je trouve la couverture, illustrée par Rozenn Illiano, vraiment sympathique.

L’histoire va se révéler, dès les premières pages, vraiment haletantes, pleines de surprises et de mouvements qui font qu’on ne s’ennuie pas un seul instant. L’auteur nous offre une intrigue d’Urban Fantasy vraiment efficace et captivante. Mais voilà, comme à son habitude, l’auteur s’amuse aussi avec le lecteur et les codes nous offrant une histoire débridée pleine de réflexions que ce soit sur la religion, la sexualité, la magie ou encore par exemple le côté sombre de des Hommes. L’auteur ne laisse rien au hasard maîtrisant les surprises et les rebondissements, pour notre plus grand plaisir. On se retrouve vraiment emporter dès les premières pages et on a du mal à lâcher ce livre.

On se promène entre Rome et le Brésil, le tout dans les années 60 en pleine chasse aux nazis, au fil du périple de Raphaël découvrant des paysages vraiment intrigants. L’auteur axe son histoire sur la définition de monstre, qu’est ce qui fait qu’on est un monstre, qu’il soit humain ou pas, entre les vampires, les nazis ou bien l’Eglise tout y passe, traité de façon intéressante, soignée et intelligente et sans s’imposer au lecteur. Ajouter à cela des réflexions bien construites sur le sens de la vie, sur la religion et ses actions pas toujours angéliques, ajouter à cela un peu de magie avec le vaudou brésilien et ses Loa et on a de quoi passer un excellent moment.

Le personnage de Raphaël, le vampire, est vraiment un personnage charismatique, captivant et surtout plein d’ironie et de cynisme que ce soit à travers ses pensées comme ses paroles. On s’attache facilement à lui, à ses sarcasmes et à sa façon de voir la vie et dédramatiser les situations par de l’humour souvent noir et immoral. C’est un vampire un peu blasé de la vie, solitaire, légèrement immoral et pourtant il marque et passionne le lecteur. Son évolution au fil de la lecture est vraiment intéressante et bien amené. Les personnages secondaires ne manquent pas, eux aussi, de profondeurs et de consistances, nous faisant vibrer tout au long du roman. Mais  ce qui les caractérise le plus ce sont leurs interactions et surtout les dialogues vraiment efficaces et mordants.

La plume de l’auteur est toujours aussi incisive, soignée et passionnante. On entre dans son histoire avec facilité au point qu’on a du mal à lâcher le livre. L’humour, bien présent et véritablement efficace, offre un certain calme au milieu de cette enquête nerveuse et captivante. Un roman vraiment passionnant du début à la fin, prenant et réfléchi. Mes seuls reproches sont que finalement, 160 pages c’est court, certains passages sont, selon moi, traités peut être un peu trop rapidement et de plus certains aspects, comme la culture vampire, sont à peine effleurés alors qu’on aurait aimé en savoir plus. Mais rien de bien grave tant j’ai été emporté par ce livre.

En Résumé : J’ai passé un excellent moment avec ce roman qui nous offre une histoire pleine d’humour et de rebondissements, mais traite aussi, à travers le fantastique, de sujets intelligents et intéressants sans ennuyer le lecteur. Les personnages sont vraiment efficaces, soignés plein de mordants et surtout attachants. La plume de l’auteur se révèle toujours aussi incisive et soignée pour nous faire véritablement plonger dans l’histoire. Mon seul reproche est, au final, que le roman soit trop court ce qui donne certaines scènes rapides et aussi certains aspects dont j’aurai aimé avoir plus d’informations. Mais rien de bien méchant tant je me suis retrouvé emporté par ce roman que j’ai quasiment lu d’une traite.

 

Ma Note : 8,5/10

Les Faucheurs sont les Anges – Alden bell

les faucheurs sont les anges Résumé : Temple n’a aucun souvenir du monde avant la chute.
Du monde avant les zombies, avant les camps de survivants, avant les plaines de suie où tombent les vivants et se lèvent les morts.
Temple a quinze ans, mais le temps de l’innocence est depuis longtemps révolu. Seule face à la nature, à ses miracles et à sa sauvagerie, elle est pourtant décidée à profiter de ce que la vie peut encore lui offrir, et à découvrir ce que dissimule l’horizon.
Et derrière cette adolescente au coeur simple et dur, habitée par le désir d’être juste, se profile l’ombre de l’homme qui a juré de la tuer.

Edition : Bragelonne

 

Mon Avis : Je suis un fan de tout ce qui tourne autour de la littérature de zombies. D’ailleurs, depuis quelques temps, ce genre de littérature prend de nouveau d’ampleur et je dois dire que ça me fait plaisir de découvrir ainsi de nouveaux romans de morts vivants. Les Faucheurs sont les Anges fait partie de cette catégorie, malgré le fait que le titre aurait pu faire penser le contraire. Je dois dire que je trouve que l’image de couverture colle parfaitement au livre, mais je trouve de plus en plus dommage que la couverture soit de plus en plus polluée visuellement par des bandeaux de communication publicitaire vantant la réussite du livre à l’étranger.

Ce roman est différent des romans classiques de zombies, on est loin de la frénésie de la catastrophe ou de la tentative de survie désespérer. Il s’agit plus d’un roman humaniste, d’un bout de voyage. On suit ici les aventures de Temple, 15 ans, qui n’à jamais connu la vie avant la catastrophe et qui sillonne les Etats-Unis sans but. L’auteur cherche plus dans ce livre à nous dévoiler une peinture de la société après l’arrivée des zombies et aussi de nous montrer la beauté cachée dans ce monde. Mais je dois dire que l’auteur n’arrive pas toujours à réussir son pari. Il y a des fois où, oui, je me suis senti emporté devant la beauté de ce monde, mais de temps en temps l’auteur se perds dans des descriptions un peu trop longues ce qui gâche toute imagination et empêche d’être emporté.

Alors comme je l’ai dit, ce livre n’est pas centré sur les zombies, mais plus sur le voyage à travers les Etats-Unis, mais aussi intérieur de Temple, le tout, dans un monde ou l’humanité tente de redresser la tête difficilement. Mais voilà il y a quand même pas mal de soucis dans l’univers mis en place, que ce soit d’un point de vue nourriture, boissons, essence ou autre on n’a pas vraiment l’impression que ce monde soit sinistré, tout est encore disponible et Temple n’a aucun soucis pour trouver de quoi se nourrir ou de quoi faire avancer une voiture, ce qui est assez surprenant dans un monde qui a connu le chaos et qui devrait être pillé depuis des années.

On suit tout au long de ce livre le voyage de Temple, qui correspond en fait à un patchwork de rencontres et d’escales dans son périple. Certains de ses arrêts sont vraiment intéressants, prenants et même des fois poignants, mais certains autres paraissent vraiment sans surprises et parfois un peu trop classiques. Je pense principalement au passage avec les mutants qui ressemble fortement à un film de série B et qui m’a paru un peu farfelu et convenu, tandis que des passages comme dans le phare, la conclusion du roman ou encore le train m’ont vraiment captivé et passionné.

Les personnages sont vraiment intéressants à suivre et ne manquent pas de profondeur. L’auteur traite de sujet vraiment intéressant tel que la rédemption, la seconde chance ou encore l’humanité et il les traite de façon intéressante malgré quelques lourdeurs. Temple et L’Idiot sont vraiment des personnages à qui on s’attache quand même facilement mais j’avoue que Moïse par contre a eu du mal à vraiment m’intéresser et me passionner. Comme tout récit se situant après une grande catastrophe la religion est très présente, ce qui ne me dérange pas, mais m’a paru vraiment mal exploité et apporte souvent pas grand-chose au déroulement de l’histoire ou au développement de l’intrigue.

Le style de l’auteur n’est pas mauvais, il arrive par moment à vraiment nous emporter et nous faire admirer la beauté de ce monde, mais des fois il se perd dans des phrases et des descriptions trop longues. De plus l’auteur a voulu écrire son roman dans un style vraiment proche de La Roue, mais n’est pas McCarthy qui veut et l’auteur n’arrive pas à retrouver ce style percutant. Au final un récit humaniste qui offre un moment de lecture agréable mais qui est loin d’être parfait pour complètement m’emporter.

En Résumé : J’ai passé un agréable moment avec ce livre. Il a réussi à m’offrir une histoire avec des moments pleins d’émotions et d’humanité où l’auteur nous dévoile certaines beautés de ce monde, à travers un voyage ou va se mêler rédemption, souffrance et seconde chance. Dommage que l’auteur parfois se perde dans des phases de descriptions trop longues. De plus certains soucis logistiques apparaissent, on trouve par exemple de la nourriture ou de l’essence avec une facilité déconcertante. Les personnages de Temple et de l’idiot sont vraiment profonds et attachants mais j’ai eu un peu de mal à vraiment me passionner pour Moïse Todd. Concernant la plume de l’auteur elle n’est pas mauvaise, mais à trop vouloir ressembler au style de roman La Route l’auteur s’est perdu.

 

Ma Note : 7/10

Natalie Lindstrom Tome 1, Regard Violet – Stephen Woodworth

regard violetRésumé : La police les appelle les Violets. A chaque génération, quelques individus naissent avec les yeux de cette couleur. Ils ont le don incroyable de permettre aux morts de revenir témoigner contre leurs assassins. C’est l’arme secrète de ceux qui luttent contre le crime. Natalie Lindstrom est de ces gens exceptionnels qui appellent les morts à la barre dans les procès pour meurtre.
Mais un tueur a entrepris d’éliminer tous ceux qui, comme elle, ont ce don. Et de fermer leurs yeux pour toujours.
L’agent du FBI Dan Atwater doit assurer la protection de Natalie, tandis que son esprit est déjà assailli par les cris d’agonie des victimes…

Edition : Bragelonne

 

Mon Avis : Voilà un nouveau roman qui a rejoint ma PAL lors de l’offre du 1er avril proposé par Bragelonne où on pouvait trouver une centaine d’ebook pour 99cts. Je dois dire que le quatrième de couverture de ce livre me paraissait vraiment tentant et offrait des idées vraiment intéressantes et j’avais hâte de savoir comment l’auteur allait s’en sortir. Par contre, je ne suis pas vraiment fan de la couverture, certes elle remplit son rôle intriguant, mais ne m’a pas vraiment convaincu.

Je dois dire que je sors plutôt mitigé de cette lecture, pas qu’elle ait été complètement mauvaise, mais elle ne m’a pas vraiment emballé plus que cela. Pourtant il y a de très bonnes idées dans ce livre, mélange de policier et de fantastique; l’auteur revisitant de façon efficace le mythe du Medium à travers des individus aux yeux violets qui entrent en contact avec les personnes mortes. Il revisite aussi de façon intéressante cette vie au-delà de la mort qui se révèle vraiment sombre et va sérieusement affecter les Violets qui entrent en contact avec eux. Les contacts mort/vivants sont prenantes et parfois poignantes et la solitude se ressent pleinement. Ces idées se révèlent vraiment originales et m’ont vraiment parues fascinantes et bien travaillés.

Mais voilà là où le bât blesse c’est dans la construction de l’histoire en elle-même, on n’écrit pas un livre comme on écrit un film. On retrouve tous les classiques de certains films policiers d’il y a quelques années, en passant par l’agent du FBI qui cache un secret, la protection de témoin avec une idylle entre nos héros, la découverte du lourd secret qui va remettre en causse l’idylle etc… Et même si l’intrigue sur les meurtres se révèle assez intéressante, elle a du mal à complètement nous happer tant le reste autour est classique, surtout sans surprise et aussi légèrement plombé par des descriptions à rallonge qui fait que, vraiment, on a l’impression de prendre son temps. Heureusement la conclusion nous happe un peu plus par un côté nerveux, plein de rebondissements et de retournement de situations efficaces.

Les personnages mis en place par l’auteur se révèlent vraiment intéressants au pont de vue émotionnel, on ressent vraiment leurs sentiments, leurs souffrances et leurs envies, on s’attache quelque peu à eux, principalement aux violets et leurs souffrances liés à leurs différences. Mais voilà du point de vue des interactions j’ai trouvé qu’elles paraissaient assez simpliste et toujours ce côté parfois sans surprise comme l’idylle amoureuse qu’on voit arriver rapidement et de plus ils manquent vraiment de profondeurs d’histoire, on ne sait d’eux que ce qui permet le déroulement de l’histoire sans jamais vraiment développer, ce qui fait qu’on est jamais non plus convaincu par ces protagonistes.

L’écriture de l’auteur a du mal à vraiment s’imposer, elle se révèle simple, mais manque vraiment de punch pour fasciner le lecteur, on a plus l’impression de lire un film avec tous ses détails que de lire un livre. Et pourtant se livre n’est pas complètement mauvais, l’auteur arrive à apporter des chose vraiment originales à l’univers, les personnages attachent par leurs émotions et la conclusion ne manque pas de nervosité et quelques retournements de situations bien jaugés. Mais voilà au final ce livre se révèle une lecture moyenne. Après ce n’est que le premier tome d’un cycle et aussi un premier roman il faudrait voir par la suite, mais je dois dire que je ne pense pas lire la suite rapidement.

En Résumé : Je sors vraiment mitigé de ma lecture, un premier roman qui possède de bonnes idées et qui revisite le mythe de médium de façon originale mais dont l’histoire est tellement classique et l’auteur trop descriptif fait qu’on a du mal à complètement plonger dans l’intrigue. Les personnages sont sur le plan émotif attachants, mais manquent quand même de profondeurs et les interactions entre eux sont vraiment trop simplistes. Heureusement la conclusion gagne en nervosité et en surprises. Je lirai peut être la suite un jour pour voir si l’auteur s’améliore, mais pas tout de suite.

 

Ma Note : 5,5/10

Le Premier Sang – Sire Cédric

le premier sangRésumé : Par une nuit d’hiver glacée, deux flics de la criminelle, partis pour surveiller un parrain de la drogue en banlieue parisienne, mettent les pieds dans une étrange affaire. Leur principal suspect est mort brûlé vif dans son appartement et les méthodes employées ne ressemblent pas à un règlement de compte. Eva Svärta, la policière albinos, dominée par le désir obsessionnel de retrouver le meurtrier de sa mère et de sa soeur jumelle, pressent un danger imminent. Et si les fantômes du passé se mettaient à reprendre vie ? Hallucination ou réalité ?

Edition : Le Pré Aux Clercs

 

Mon Avis : Comme vous le savez si vous suivez régulièrement mon blog j’apprécie les livres écrits par Sire Cédric. Alors bien sûr ce n’est pas de la grande littérature, mais il arrive toujours à nous offrir un mélange de Thriller et de Fantastique efficace, nerveux et qui sait parfaitement jouer avec nos peurs. J’avais donc hâte de découvrir le dernier roman de l’auteur, qui est aussi la suite du premier livre que j’ai lu de lui, De Fièvre et de Sang (chronique ici). Concernant la couverture je dois bien avouer qu’elle se révèle efficace.

Mais je dois bien admettre que j’ai eu un peu de mal à entrer dans ce roman, l’histoire prend vraiment son temps à se mettre en place et surtout le début m’a paru vraiment rempli des clichés d’une police très années 80. Entre surveillance illégale, cassage de porte de témoins, et le tout en toute impunité sans aucune mise à pied; un peu gros à avaler. De plus Eva, qui se révélait mystérieuse et assez attachante dans le tome précédent, devient vraiment antipathique dans le début du roman, ce qui est vraiment dommage. Alors bien sûr elle possède sa blessure, découverte à la fin du tome précédent, mais bon ce n’est pas une raison pour devenir asociale, égoïste et limite violente.

Puis une fois ces fameuses 100-130 premières pages passées l’intrigue commence enfin à prendre un peu de volume et on se met enfin à plonger dans ce roman qui devient de plus en plus palpitant au fil des pages. L’auteur manie plutôt bien les rebondissements et les retournements de situations, ce qui fait qu’on ne s’ennuie plus un seul instant. Par contre, je reprocherai quand même parfois certaines grosses ficelles et surtout certaines sous intrigues qui, une fois la dernière page tournée, ne servent complètement à rien. Je pense principalement à l’intrigue sur l’ex femme de Vauvert qui m’a paru être seulement un remplissage de page.

Comme je l’ai dit concernant les personnages j’ai eu du mal avec Eva au début qui m’a paru vraiment désagréable et qui a du mal à trouver ses marques dans ce roman et surtout à intéresser le lecteur. Puis au fil des pages elle retrouve de plus en plus ce qui faisait d’elle le personnage attachant du livre précédant, principalement grâce aux interactions avec le commandant Vauvert qui, lui, se révèle toujours aussi sympathique et attachant. On dirait un « gros ours » à la recherche du bien, mais il arriva à faire mouche au lecteur. Concernant les personnages secondaires ils restent assez sommaires sans être non plus trop caricaturaux.

L’univers est vraiment fantastique, plein de magie noire, rouge et de sorcellerie. D’habitude avec l’auteur on retrouve un thriller qui tend lentement au fil des pages, puis bascule, dans le fantastique, alors qu’ici, quasiment dès les premières pages, le fantastique est très présent est prend de plus en plus d’ampleur. Un univers et une magie assez simple mais qui rempli parfaitement son rôle et sait jouer facilement avec les peurs du lecteur le tout à travers des scènes nerveuses, sanglantes et vraiment efficaces.

La plume de l’auteur est toujours aussi intéressante, vivante et simple. Il arrive à maintenir un rythme nerveux tout au long du roman ce qui fait qu’on tourne les pages assez facilement et qu’on visualise sans soucis les différentes scènes qui défilent. Un chapitrage et des phrases courtes font accentuer cette sensation de mouvement dans l’histoire. Dommage au final que le premier quart soit si long à se mettre en place et que l’auteur nous offre des sous-intrigues sans aucune utilité ce qui gâche un peu l’ensemble. Au final j’ai quand même passé un moment agréable avec ce roman nerveux et efficace.

En résumé : J’attendais beaucoup de cette suite, mais je dois dire que je ne sors pas complètement satisfait sans être complètement déçu. J’ai quand même passé un moment sympathique avec ce livre mais le premier quart qui prend son temps et nous offre des poncifs un peu dur à avaler, de plus Eva m’a vraiment parue antipathique. Mais une fois ce premier quart passé on retrouve une histoire propre à l’auteur, nerveuse, efficace, faisant facilement tourner les pages au lecteur. Des personnages efficaces et attachants et le tout dans un univers fantastique simple mais efficace. Par contre, je reprocherai quelques grosses ficelles et des sous-intrigues inutiles. Au final une lecture agréable qui plaira au fan de l’auteur, mais loin du niveau du livre De Fièvre et de Sang.

 

Ma Note : 7/10

Entremonde – Neil Gaiman & Michael Reaves

entremondeRésumé : Alors qu’il participe à une course d’orientation, Joey se retrouve brusquement projeté dans un autre monde, à la fois très semblable au sien, mais subtilement différent. Lorsqu’il se rend compte que sa propre mère ne le reconnaît pas (et pour cause, elle n’a jamais eu de fils !), le jeune homme comprend qu’il a basculé dans une dimension parallèle. Et des dimensions parallèles, il y en a quantité, tout comme il existe une infinité de Joey, capables eux aussi de marcher entre les mondes. Ensemble, ils forment une unité d’élite devant à tout prix sauvegarder l’équilibre entre les forces de Sire Lamechien et celles de Madame Indigo, qui se livrent une guerre sans merci pour étendre leur influence sur les dimensions.

Edition :Au Diable Vauvert

Poche : J’ai Lu

 

Mon Avis : Comme vous le savez, si vous suivez régulièrement mon blog, Neil Gaiman fait partie des auteurs dont j’adore découvrir, ou redécouvrir, les livres et ainsi plonger dans des univers pleins de charmes, de mystères et de poésies. J’ai donc décidé de facilement me laisser tenter par ce roman, écrit à quatre mains, de Neil Gaiman et Michael Reaves au quatrième de couverture assez accrocheur. En tout cas je trouve la couverture, illustrée par Diego Tripodi, assez sympathique et fidèle à l’histoire.

Imaginer qu’il existe plusieurs mondes parallèles et qu’une guerre s’effectue entre les magiciens et les scientifiques pour gouverner tous ces univers. Imaginer qu’entre les deux se trouve une organisation qui cherche à maintenir l’équilibre et vous imaginerez à peine l’incroyable découverte que vient de faire Joey. L’intrigue de ce livre se révèle vraiment sympathique et nous happe facilement dès les premières pages tant les auteurs nous offrent un rythme haletant. Tout va vite dans ce court roman, les auteurs maniant facilement les rebondissements pour captiver jeunes et moins jeunes et je dois dire que ça marche plutôt bien. Notre héros va devoir faire face à des ennemis vraiment sombres et va devoir évoluer et grandir pour faire face aux obstacles qui vont jalonner son chemin. Une quête initiatique, certes classique, mais vraiment efficace et bien amené et travaillé par les auteurs. Dommage que l’histoire, finalement, se révèle par moment un peu trop jeunesse avec sa simplicité et certaines acceptations de situations un peu trop rapide.

L’univers mis en place par les auteurs se révèle complexe et vraiment intéressant. La multitude d’univers possible fait que les auteurs peuvent s’amuser et nous offrir des situations différentes à chaque monde, que ces mondes soient gouvernés par la magie ou la technologie on peut y retrouver aussi bien des hommes ailés que des hommes machines. Le fait de pouvoir découvrir certains de ces mondes est vraiment intéressant, mais voilà, à peine effleuré par les auteurs. Sur tout ce court roman au final on ne visite que vraiment peu de mondes différents. Heureusement l’Entre-Deux compense un peu cette absence d’autres univers à découvrir, l’Entre-Deux étant un passage, entre les univers, sans loi et assez barré. Par contre je n’ai pas totalement retrouvé ce qui faisait le charme des mondes de Gaiman, pas que l’univers soit mauvais, loin de là, juste que l’écriture à quatre mains fait que je n’ai pas totalement retrouvé la poésie qu’insuffle Neil Gaiman dans ses univers.

Les personnages se révèlent attachants et efficaces, même si au final je leur reproche, un peu, un certain manque de profondeur et de densité, car autant Joey possède toute une histoire, autant les autres on a l’impression, parfois, qu’ils sont là plus pour donner la réplique au personnage principal qu’autre chose. Alors, bien sût le côté livre jeunesse ainsi que le fait que le roman soit assez court explique cela, mais voilà, j’attendais tout de même un petit peu plus. Ce qui n’empêche pas que les interactions entre les personnages d’être vraiment intéressantes et prenantes, même si parfois ils manquent un peu d’originalité, surtout quand Joey se retrouve l’école de l’Entremonde. Par contre j’ai beaucoup aimé Globule même si, j’avoue, il permet pas mal de choses.

La plume des auteurs se révèlent fluide, efficace et prenante dès les premières pages, nous plongeant facilement dans cette course poursuite effrénée avec facilité. Par contre parfois le vocabulaire, surtout scientifique, se révèle tout de même assez pointu, ce qui ne dérange en rien la lecture, car compréhensible, mais en dessous de 13-14 ans j’ai peur que le lecteur se perde un peu. Une chose m’a aussi surpris, surtout dans ce roman, c’est cette façon répétée de dire qu’il faut faire la guerre pour maintenir une certaine stabilité, j’avoue ça m’a surpris. Par contre parfois les auteurs ont cédé un peu trop facilement à la facilité, le fait de mélanger SF et magie permet beaucoup de choses et simplifie un peu trop certaines quêtes, dommage. Ce qui n’empêche pas ce livre, malgré ces défauts d’être agréable à lire et sympathique.

En résumé : J’ai passé un agréable moment avec ce livre fort sympathique et bien que ce roman soit loin d’être parfait je ne regrette pas de l’avoir découvert. L’intrigue se révèle efficace et captivante malgré certaines simplicités et parfois quelques facilités. L’univers est plaisant et surtout les mondes parallèles permettent aux auteurs de s’amuser et d’imaginer énormément de choses. Les personnages, certes, parfois manquent de profondeur, mais se révèlent efficaces et attachants. Non mes seuls gros reproches sont certaines facilités des auteurs pour faire passer les obstacles aux héros, le fait que parfois les auteurs développent l’idée qu’il faut faire la guerre pour obtenir la stabilité et aussi l’impression que l’écriture à quatre mains a fait que parfois je ne retrouve pas la poésie que je cherche dans les livres de Neil Gaiman, mais le dernier point se révèle totalement subjectif.

 

Ma Note : 6,5/10

Le Palais de Minuit – Carlos Ruiz Zafon

le palais de minuitRésumé : Calcutta, 1916. Dès leur naissance, les jumeaux Ben et Sheere sont séparés par un terrible drame. Sheere est confiée à sa grand-mère tandis que Ben est mis à l’abri dans un orphelinat. Il s’y fait six fidèles amis, avec lesquels il fonde la Chowdar Society. Cette fraternité secrète se retrouve dans les ruines de l’étrange Palais de Minuit. Le jour de leur seize ans, Sheere et Ben sont réunis. Une ombre maléfique se déchaîne alors. Quelle est cette force qui s’attaque aux jumeaux? Quel secret cache cette haine féroce? C’est au coeur de l’ancienne gare de Calcutta que les membres de la Chowdar Society doivent découvrir a vérité. Dans ce lieu maudit, ravagé le jour même de son inauguration par un incendie qui a fait plus de cent morts, Ben et Sheere vont affronter les vérités de leur passé.

Edition : Robert Laffont / Pocket Jeunesse

 

Mon Avis : Ce roman est le second roman qui, à la base, a été publié par Carlos Ruiz Zafon. Il s’agit aussi du second tome de la Trilogie de la Brume, le premier étant justement Le Prince de la Brume qui m’avait fait passer un bon moment avec certes, un livre un peu jeunesses, mais une histoire prenante, pleine de frissons et efficace (ma chronique ici). J’avais donc hâte de lire ce livre en espérant y retrouver ce qui m’avait plu dans Le Prince de la Brume. A noter que ces livres, ou en tout cas les deux premiers tomes, de cette trilogie peuvent être lus indépendamment sans aucun soucis.

Contrairement au Prince de la Brume qui prenait le temps de poser son histoire et ses personnages, ici l’auteur nous plonge directement dans cette histoire qui, je trouve, va se révéler au fil des pages plus « angoissante » que celle du premier tome. On se sent plus oppresser dans ce tome que dans le premier, alors bien sûr ça reste un livre jeunesse, on n’est pas non plus dans un livre d’horreur adulte, mais il y a un petit quelque chose qui fait qu’au fil des pages on se sent légèrement terrorisé par cette malédiction qui frappe ces enfants. Et pourtant je dois l’admettre je ressors de ma lecture assez réservé, j’ai beaucoup moins apprécié ce livre que Le Prince des Brumes.

Déjà, je trouve qu’il y a un problème dans la construction car, autant l’intrigue est solide est se révèle plaisante, autant je trouve qu’il y a un problème dans le rythme. Déjà l’auteur est un peu trop répétitif, répétant plusieurs fois la même information sans parfois apporter de nouveaux éléments vraiment essentiels, l’auteur s’en servant principalement pour détourner le lecteur de la vérité, mais voilà ça ne marche pas vraiment. De plus certaines révélations manquaient de panaches et de surprises, se voyant arriver un peu trop rapidement et facilement, et surtout paraissent un peu grossières. Puis il faut dire aussi que tout va trop vite vers la fin, les informations m’ont paru être obtenues beaucoup trop rapidement même en considérant qu’il s’agit un livre jeunesse. Je suis d’accord qu’un livre jeunesse doit rester plutôt simple et rapide dans son développement, mais trop de simplicité tue la simplicité.

Concernant les personnages je dois dire qu’ils ne manquent pas de vie, pleins d’émotions et de sentiments, mais voilà, j’avoue avoir eu un peu de mal à m’accrocher à eux. J’ai eu un sentiment de
ressemblance entre tous ses enfants que, parfois, je me sentais un peu perdu entre qui est qui. L’auteur m’a un peu donné l’impression d’avoir créé huit personnages un peu sur le même calque et sans grande différence. De plus l’auteur s’attarde, selon moi, un peu trop sur le background que sur les personnages. Ce qui n’empêche pas les personnages de posséder du peps et de la vitalité,
mais voilà ils m’ont jamais vraiment accrochés ni complètement emporté.

La ville de Calcutta, théâtre de cette intrigue, est par contre fascinante sous la plume de l’auteur. Une ville où se mêlent les palais et la misère, où les rêves et les cauchemars peuvent prendre vie dans cette ville longtemps sous la domination anglaise. L’auteur arrive à rendre cette ville vraiment vivante et intéressante, même si j’avoue parfois il se laisse un peu trop aller aux descriptions alourdissant légèrement la visualisation que ce fait le lecteur des lieux, mais rien de bien grave.

Concernant la plume de l’auteur elle est toujours aussi élégante et poétique au fil des pages et des phrases, dommage que l’auteur n’a pas réussi à mieux gérer le rythme de son histoire car, au final, je ressors de ma lecture plutôt mitigé. Pourtant la conclusion ne manque pas de panache et de surprise, mais elle n’arrive pas à effacer complètement les différents points négatifs qui sont apparus au fil de ma lecture. Malgré cela je pense tout de même lire la suite de cette trilogie avec Les Lumières de Septembre en espérant retrouver ce qui m’avait fasciné dans le premier tome de cette trilogie jeunesse.

En Résumé : Je dois dire que je ressors de ma lecture déçu par rapport aux attentes que j’avais après ma lecture du Prince des Brumes. Ce second tome n’est pas au même niveau. L’histoire aurait pu être intéressante si l’auteur aurait mieux réussi à gérer le rythme de son intrigue. De plus les personnages sont tous trop ressemblants et se révèlent assez peu attachants même si ils restent vivants. La conclusion relève le niveau avec une fin accrocheuse et efficace n’arrive pas complètement à faire oublier les lacunes. Par contre j’ai trouvé la toile de fond de Calcutta vraiment magique et pleine de poésie. Reste à espérer que le troisième tome se révèle plus intéressant.

 

Ma Note : 5/10

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