Catégorie : Bande Dessinée Page 7 of 14

Captain Swing et les Pirates Electriques de Cindery Island – Warren Ellis & Raulo Caceres

captain-swing.jpgRésumé : Londres, 1830. Le jeune flic Charlie Gravel ne cesse d’être témoin de choses qu’il ne devrait pas voir : un navire volant, des pirates armés d’étranges artefacts électrique… et un capitaine qui nargue la police. Un révolutionnaire qui défie le la loi pour remettre au peuple la science et ses miracles et les libérer du joug des puissants. Dans les rues, on murmure le nom de Spring-Heeled Jack…
Mais il préfère qu’on l’appelle Captain Swing. Voici son histoire.

Edition : Milady Graphics

 

Mon Avis : Lors du dernier Masse Critique spécial BD de Babelio je me suis laissé tenter par ce livre dont le quatrième de couverture m’intriguait, de plus trouvant la couverture vraiment accrocheuse et assez flamboyante j’ai donc décidé de tenter ma chance et j’ai eu la chance d’être sélectionné. Je remercie donc Babelio ainsi que les éditions de Milady Graphics pour la découverte de ce livre. A noter que Captain Swing est un personnage qui a vraiment existé, c’est le nom donné à un révolutionnaire ouvrier au 18ème siècle; Warren Ellis nous offre donc une réécriture fantastique de ce personnage.

Je dois dire qu’on se laisse vite embarquer par cette histoire qui se révèle nerveuse et efficace le tout porté par des idées assez intelligentes et des réflexions qui ne laissent pas indifférents. L’auteur nous offre une intrigue sur le pouvoir omnipotent et un peuple qui souffre, le tout au milieu de considération sur l’énergie et son utilisation ainsi qu’une critique de la société vraiment efficace. D’ailleurs ces considérations nous rappellent un peu nos soucis actuels avec le pétrole, mais aussi la façon dont s’accrochent les gens à leur pouvoir.

En tout cas tout va vite et très vite, on découvre rapide qui est le fameux Captain Swing : un scientifique philosophe à la pensée libertaire lui offrant une légère ressemblance avec V pour Vendetta. Mais voilà au contraire du comics V, qui fait 300 pages, Captain Swing en fait à peine 120 et une fois le héros découvert tout va beaucoup beaucoup trop vite et trop facilement. Une fois la dernière page tournée on a l’impression qu’il manque quelque chose, d’être passé à côté d’un bout de l’histoire. De plus tout parait un peu trop linéaire. Dommage.

L’univers très Steampunk est vraiment efficace, le tout situé dans une Londres vraiment sombre et à la limite de l’explosion, où la brutalité est monnaie courante et où la police publique n’effectue que ses premiers pas. L’auteur glisse aussi des textes informatifs qui, certes, ralentissent légèrement l’intrigue, mais permettent une meilleure compréhension et offrent énormément d’informations sur le background de l’univers. Les personnages se révèlent vraiment efficaces malgré, parfois, un manque de profondeurs pour certains. Ils collent parfaitement à l’univers et remplissent efficacement leurs rôles.

Concernant les graphismes je dois dire que je suis plutôt mitigé, après chacun se fait son avis, mais autant certaines planches se révèlent assez splendides, autant certaines m’ont paru vraiment
trop grossières du point de vue du trait et surtout énormément alourdie, parfois, par une colorisation excessive. De plus la BD entière se passe de nuit, ce qui donne parfois un aspect un peu monotone au dessin, comme si le dessinateur ne savait pas dessiner des scènes de jour.

Ce Comics n’est pas complètement mauvais, il fait partie des BD qu’on lit rapidement mais qui ne laisseront pas un souvenir impérissable. Warren Ellis a construit une histoire efficace et intelligente, à la V pour Vendetta, mais manque clairement d’ambition pour porter à fond son sujet. C’est dommage car on sent tout le potentiel qu’il y a derrière cette série. Au final un comics tout juste sympathique.

En Résumé : Voilà un comics qui m’intriguait énormément lorsque je l’ai vu mais qui au final n’a pas complètement répondu à mes attentes. Malgré une histoire intelligente et efficace l’oeuvre manque complètement d’ambition et se révèle trop rapide et un peu trop linéaire. L’univers steampunk est vraiment intéressant et bien décrit et les personnages sont efficaces. Les graphismes, par contre, ne m’ont pas totalement emballés alternant le réussi avec le moins bon. Au final un Comics juste sympathique mais sans plus.

 

Ma Note : 6/10

American Vampire Tome 2, Le Diable du Désert – Snyder & Albuquerque & Santolouco

american-vampire-le-diable-du-desert.jpgRésumé : Las Vegas, Nevada, 1936. La légendaire Cité du péché n’est encore qu’une modeste bourgade, mais elle mérite déjà son surnom… Jeux d’argent, prostitution et autres activités illicites y sont monnaie courante, et ce, pour distraire les ouvriers surexploités par le consortium que bâtit le gigantesque barrage Hoover non loin de là. Un seul homme se dresse face à cet océan de corruption : Cash McCogan, le chef de la police locale. Malgré son visage angélique, c’est un véritable dur à cuire.
McCogan n’a pas seulement affaire à des travailleurs avinés en mal de sensations fortes. En effet, Skinner Sweet, le premier-né de la nouvelle race des vampires américains, a élu domicile à Las Vegas. C’est pour lui l’endroit idéal, où toute soif peut être étanchée si l’on en paie le prix. Mais ce n’est pas la seule créature de la nuit à vouloir profiter des attraits de la Cité du Péché. Une guerre sans merci est sur le point d’éclater entre lui et les nosferatu du Vieux Monde, avec pour arbitre une société secrète de chasseurs de monstres décidée à tous les exterminer. Cette organisation a également retrouvé la trace de Pearl Jones,  » l’enfant  » de Skinner, l’autre vampire américaine, qui coule des jours heureux en compagnie de l’homme qu’elle aime, mais pour combien de temps ?

Edition : Panini Comics

 

Mon Avis : Après avoir découvert le premier tome de cette série qui nous offrait une intrigue pleine de punch et qui surtout, sans révolutionner le mythe, nous offrait un retour aux sources avec des vampires sanguinaires, j’avais hâte de lire la suite de ce comics et de me rendre compte comment allait évoluer l’histoire. En tout cas l’illustration de couverture plonge directement dans l’ambiance de ce livre.

Je dois dire qu’on rentre de nouveau rapidement dans l’action avec ce second tome. L’histoire est nerveuse et plonge Skinner Sweet en plein 1936 dans un Los Angeles en pleine dépression. On découvre le shérif de la ville qui va devoir résoudre une série de meurtres. L’histoire se révèle solide, sans grande originilaté mais bien construite et surtout sans temps morts. On tourne les pages assez facilement pour savoir comment vont s’en sortir les protagonistes. Puis dans une dernière partie on retrouve Pearl Jones dans une histoire aussi très percutante mais qui voilà, selon moi, ne sert un peu que de remplissage pour ne pas faire oublier le personnage au spectateur mais, qui n’apporte pas grand chose, c’est dommage.

Les auteurs arrivent facilement à nous faire plonger dans cette Amérique de 1936 en pleine Dépression ou Las Vegas est la seule ville encore épargnée par la crise. Las Vegas qui découvre la décadence des tripots et de la prostitution le tout sous le pouvoir de notre cher vampire américain. Une Amérique loin de l’essor du premier tome qui cherche à se relancer sur de bonnes bases mais qui est miné par tout ce qui est contrebande. Une Amérique à deux visages qui d’une certaine façon fascine le lecteur. Au milieu de tout ça l’auteur continue à développer les différentes
races des vampires ainsi que leurs forces et leurs faiblesses.

Concernant les personnages ils ne maquent pas de mordants, toujours aussi monstrueux et violents pour le plus grand plaisir des lecteurs. Ils ne manquent pas de personnalités même si j’ai trouvé que ce second tome, justement, n’apportait pas autant que j’espérais sur la profondeur et le passé des personnages. Je m’attendais à plus de révélations surtout entre la rencontre entre Skinner et Felicia. On s’attarde aussi un peu sur Pearl Jones, sur ses états d’âmes et sa relation avec Henry qui ne manque pas d’intérêt.

Concernant les dessins je dois dire que j’ai eu un peu de mal au début je trouvais les dessins trop carrés, trop pleins de traits, de cicatrices, comme si le dessinateur en faisait trop, puis au fil des pages ça s’adoucit légèrement, le dessinateur retrouve sa patte qui nous offre des dessins prenants, efficaces et qui nous plongent facilement dans les scènes d’actions et sanglantes. Un second tome toujours aussi solide, faisant évoluer nos personnages de façon intéressante. Dommage que les dernières pages, consacrée à Pearl Jones, m’ont paru moins intéressantes. Il ne reste plus qu’à attendre la sortie du Tome 3.

En Résumé : J’ai passé un bon moment de lecture avec ce second tome toujours aussi sanglant et percutant offrant un retour aux sources pour les vampires. L’histoire, sans être des plus originale, se révèle solide et efficace, dommage que la partie sur Pearl Jones soit un ton en dessous. L’univers est toujours aussi intéressant et fascinant et les personnages se révèlent toujours aussi travaillés et sanguinaires comme on les attend. Les dessins après un début un peu poussif gagnent en réussite au fil des pages nous plongeant facilement dans l’intrigue.

 

Ma Note : 7/10

DMZ Tome 2, Le Corps d’un Journaliste – Brian Wood & Riccardo Burchielli

dmz-le-corps-d-un-journaliste.jpgRésumé :  Embourbé dans des guerres à travers le monde qui mobilisent son armée et sa garde nationale, le gouvernement américain a commis l’erreur fatale de négliger la menace réelle que constituaient les milices anti-gouvernementales à l’intérieur des Etats-Unis. Comme un géant endormi, l’Amérique moyenne se soulève et, par la violence, se fraie un chemin d’un bout à l’autre du pays, déclenchant une seconde guerrecivile américaine qui s’arrête sur la ligne de front à Manhattan. Ou dans la DMZ, sigle désignant la zone démilitarisée.

Edition : Panini Comics

 

Mon Avis : Après un premier tome vraiment prenant nous offrant un point de vue intéressant sur la guerre et nous offrant pas mal de réflexions, j’avais vraiment hâte d’entamer ce tome 2, voir ce qu’il pouvait nous offrir et de retrouver ce Manhattan situé entre deux fronts où les habitants plus des victimes qu’autre chose de cette guerre, tout en espérant que l’intrigue n’allait pas s’essouffler. La couverture de ce second tome est toujours aussi « punchy » je trouve en tout cas.

On retrouve donc Matty qui après un premier tome mouvementé s’est intégré à la DMZ. Mais voilà il va se retrouver, par la force des choses, à devoir faire le lien entre les deux camps en présence, les USA et les Etats Libres. Ce second tome se révèle plus humain que le précédent, se penchant un peu plus sur certains des personnages dont Matty mais aussi de Zee. On en apprend plus sur chacun mais aussi sur ce que Manhattan et ses habitants ont vécus, situés entre deux camps forcer à choisir avec l’impossibilité de fuir, les gens se sont retrouver coincés dans une guerre qu’ils ne cautionnent pas. Un second tome vraiment efficace, humain et poignant.

Ce qui n’empêche pas ce second tome de se révéler rythmé et plein d’actions. Rien que les premières pages nous rappellent que la guerre et la violence est bien présente, et nous plongent directement dans l’ambiance. Le conflit nous est d’ailleurs parfaitement expliqué des deux camps et on découvre les manipulations de chacun pour tenter de faire mieux « voir » son parti. La guerre des images a de plus en plus d’importance. Mais voilà l’auteur ne s’arrête pas non plus qu’au conflit, il s’intéresse aussi à des refléxions sur la société mais aussi la culture. Et au milieu de tout ça se trouve Matty, protégé par son pass de Journaliste, une sorte de Saint Graal dans cette zone tant les images sont devenues importantes dans la société actuelle malgré toutes les déformations.

Comme je l’ai dis ce tome nous permet aussi d’en apprendre plus sur les personnages présents, sur leurs passés, leurs émotions et leurs envies ce qui les rend plus prenants et on s’attache plus facilement à eux, on comprend mieux ce qui les motive et pourquoi ils font ce qu’ils font. On découvre aussi avec effroi l’horreur qu’ont vécus et que vivent les habitants coincé sur l’île, sans possibilité de partir. Ce sont eux les victimes de ce conflit. L’auteur prend le parti de justement s’intéresser aux habitants, à ceux qu’on voit le moins dans un conflit, et j’ai trouvé ça vraiment intéressant, nous offrant souvent une critique et un contrepoint intéressant sur la guerre.

Concernant les graphismes il n’y a vraiment rien à redire, ils sont toujours aussi saisissants et intenses que ce soit par leurs traits tendus et nerveux ou par la colorisation qui se révèle vraiment efficaces. Les images nous parlent, nous imprègnent, nous font vraiment passer un message et des émotions. J’ai juste une remarque sur le dernier chapitre, celui sur Zee, le graphisme change. Je ne sais pas si c’est pour accentuer le côté flashback ou autres mais j’ai moins accroché; pas qu’ils soient mauvais, je les aie juste trouvés moins réussis. J’ai hâte de voir ce que va me proposer le troisième tome.

En Résumé : Voilà un second tome qui se révèle toujours aussi nerveux, prenant et captivant tout en se penchant un peu plus sur le côté humain que ce soit des personnages principaux mais aussi d’autre habitants. L’intrigue et les manipulations sont toujours aussi efficaces et tendus et nous proposent toujours une critique aussi acerbe sur la guerre. Les personnages sont vraiment attachants et les graphismes se révèlent toujours aussi prenants et réussis que le tome précédent. Seule le dernier chapitre, où les graphismes changent, m’a paru un tout petit peu moins réussi.

 

Ma Note : 8,5/10

Blacksad Tome 2, Arctic-Nation – Diaz Canales & Guarnido

arctic-nation.jpgRésumé :« De toute évidence, ma tête ne plaisait guère aux gens du quartier…

J’avais cependant l’intention de continuer à la montrer. Du moins jusqu’à ce que je retrouve l’enfant… »

 

Edition : Dargaud

 

Mon Avis : Après un premier tome vraiment réussi et qui m’avait offert un excellent moment de lecture, je me suis rapidement lancé dans la découverte du tome 2 de la série Blacksad : Arctic-Nation (chronique du Tome 1 ici). J’avais hâte de découvrir la nouvelle enquête de ce chat détective qui m’avait accroché par son côté assez ambigu. En tout cas changement de programme pour la couverture avec une dominance de blanc, là ou le noir dominait la couverture du premier tome. En tout cas je trouve cette couverture très réussie.

Blacksad est appelé par l’institutrice, Miss Grey, pour enquêter sur la disparition d’une petite fille dont personne n’a l’air de s’en préoccuper, se limitant à une enquête de routine. Je dois dire que j’ai trouvé cette intrigue vraiment plus soignée et plus travaillée que celle du premier tome qui était vraiment trop classique. L’intrigue de ce tome 2 se révèle vraiment prenante, captivante mais surtout complexe et pleine de surprises ne dévoilant sa conclusion que vers les dernières pages. On se laisse vraiment embarquer par l’histoire et on tourne les pages avec envie jusqu’à la fin.

L’univers mis en place par les auteurs est toujours aussi réussi, une ambiance vraiment sombre, un peu style polar des années 50, comme dans le premier tome, mais les auteurs nous offrent aussi cette fois une critique ouverte et intéressante sur la montée en puissance du racisme et de la suprématie de certaines couleurs de « fourrures » sur d’autres. Une vraie réussite qui permet à l’univers de se développer, de nous montrer d’autres facettes du monde où vit Blacksad.

Notre héros se révèle être toujours un personnage complexe, dense, soigné et travaillé. On ne peut pas ne pas avoir de la sympathie pour lui tant il parait d’une certaine façon, dans ses raisonnements, proche de nous. Un personnage dense mais qui est loin d’être tout blanc, il fait ce qui doit être fait. Les personnages secondaire se révèlent vraiment intéressants aussi, profonds et soignés. Le fait d’avoir des animaux à la place des hommes est toujours aussi efficace et permet de rapidement cerner le caractère de chacun.

Concernant le graphisme il est toujours aussi maîtrisé, réussi et somptueux offrant un trait réaliste et efficace. Que ce soit sur les émotions ou les scènes d’actions on est vraiment emporté par le graphisme et le tout est porté par des couleurs vraiment réussies et captivantes. Si j’avais juste un petit défaut a souligner c’est le découpage, je sais pas pourquoi, je l’ai trouvé un peu moins énergique que le premier tome. Mais bon rien de bien méchant. Les dialogues sont toujours aussi réussis et percutant. Ce second tome est, pour moi, une vraie réussite et m’a offert un excellent moment de lecture.

En Résumé : Ce second tome m’a paru encore plus réussi que le premier, offrant une intrigue plus dense et complexe dont le lecteur aura du mal à démêler le vrai du faux, le tout porté par des personnages denses et complexes dans un univers sombre. Les graphismes sont toujours aussi réussis et prenants et la colorisation est de haut niveau. J’ai juste un léger reproche sur le découpage trop classique, mais rien de bien grave. En tout cas j’ai passé un excellent moment avec ce livre et j’ai hâte de lire la suite.

 

Ma Note : 9/10

American Vampire Tome 1, Sang Neuf – Snyder & Albuquerque & King

american-vampire-sang-neuf.jpg Résumé : Rusé, impitoyable et méchant comme un serpent à sonnette, Skinner Sweet l’était déjà avant de devenir vampire. Mais ce n’est pas ça qui le différencie des autres créatures de la nuit. Parce qu’il est le premier vampire engendré sur le territoire américain, il est aussi le premier d’une nouvelle espèce : ses crocs sont plus longs, ses griffes découpent tout, et même le soleil ne l’arrête pas. Aux Etats Unis, qu’il s’agisse de vampires ou de voitures, on fait les choses en grand.

Edition : Panini Comics

 

Mon Avis : Cela fait un long moment que je n’ai rien vu d’intéressant fait sur les vampires. Alors bien entendu j’entends par vampire ces êtres démoniaques assoiffés par le sang, le pouvoir et la souffrance, je ne parle bien entendu pas de ces vampires; qui fleurissent un peu partout dernièrement; aux charmes ravageurs, gentils comme des agneaux et qui recherchent l’amour et les bisounours. Puis on m’a parlé de American Vampire qu’on m’a conseillé comme une série vraiment intéressante sur les vampires, les vrai, j’ai donc décidé de me laisser tenter.

Ce premier tome alterne les périodes pour nous présenter les personnages que sont Pearl et Skinner. On oscille donc au fil des pages entre 1925; et l’influences grandissant de Hollywood; et le début des années 1900 et la fin de la conquête de l’ouest. Les auteurs nous offrent au travers de ces différentes époques une histoire de vengeance, certes sans grande originalité, mais qui se révèle plus que solide et parfaitement menée avec son lot de révélations et de surprises.Une histoire sombre, sanglante du début à la fin, sans temps morts. Le début parait peut être un peu confus, avec les différents changements d’époques, mais une fois assimilé les éléments de base on accroche à cette histoire énergique pour ne plus la lâcher.

L’univers mis en place par les auteurs oscille donc entre le côté western et le côte conquête cinématographique et l’age d’or de l’industrie nous offrant ainsi une époque où tout est permis, où chacun fait ce qu’il veut sans véritablement craindre les conséquences. On retrouve un pays en plein essor, un pays sauvage ou le pouvoir a son importance et la liberté est primordial. Ces vampires collent donc parfaitement à cet univers qui au final se révèle solide et fascinant, un univers sombre et sanglant. L’auteur se permet une nouveauté, s’offrant une nouvelle race de vampire, vu qu’on se trouve sur un nouveau continent, je dois dire que j’ai trouvé cette idée intéressante et efficace.

Concernant les personnages on ne peut pas dire que nos vampires soient des enfants de cœur, ils sont trash, violents et monstrueux, ce qui n’empêche pas les auteurs de leur offrir des personnalités, des sentiments et des émotions qui font qu’on va quand même s’attacher, d’une certaine façon, à eux, tout en leur laissant une part de mystère. Que ce soit Pearl jeune actrice crédule qui découvre le monde de la nuit ou encore Skinner psychopathe et hors la loi, on les découvre avec plaisir au fil des pages.

Le dessin est vraiment efficace nous offrant un trait vraiment nerveux, plein de violence, collant parfaitement à cette ambiance glauque et sanglante. Un dessin qui nous offre des scènes qui ne nous épargne rien, mais qui sont véritablement prenantes et nerveuses. Je reprocherai juste par moment des traits un peu trop tirés, principalement sur les personnages et aussi une colorisation pas toujours réussie selon les chapitres. A noter la présence pour ce premier tome de Stephen King qui se ressent, je trouve, dans le découpage de l’histoire et dans des dialogues simples et efficaces. Un premier tome solide sur des vampires qui retrouvent leurs noirceurs d’antan, et qui malgré le fait qu’il ne bouleversera pas genre non plus m’a offert une lecture vraiment efficace et plus que sympathique. Je lirai la suite.

En Résumé : Voilà un premier tome d’un comics vraiment efficace qui nous offre une véritable histoire de vampire, certes pas des plus originales, mais vraiment sombre, sanglante, nerveuse et efficace. Les personnages possèdent ce mélange de profondeur et de mystères qui fait qu’on s’accroche à eux au fil des pages pour mieux les découvrir. Le tout est porté par un dessin vraiment nerveux et efficace malgré parfois des traits un peu tirés et une colorisation pas toujours à la hauteur.

 

Ma Note : 8/10

Blacksad Tome 1, Quelque Part Entre les Ombres – Diaz Canales & Guarnido

blacksad-1.jpgRésumé : Parfois, quand j’entre dans mon bureau, j’ai l’impression de marcher dans les ruines d’une ancienne civilisation. Non à cause du désordre qui y règne, mais parce que certainement cela ressemble aux vestiges de l’être civilisé que je fus jadis.

 

Edition : Dargaud

 

 

Mon Avis : Blacksad fait partie de ces cylces de Bande Dessinée connues et reconnues que j’ai envie de lire depuis un petit moment déjà. La plupart des critiques que j’ai lu sur cette série sont positifs, mais voilà, j’ai pris mon temps avant de me lancer dans cette BD à cause de cette peur d’être déçu devant l’attente que j’avais auprès de cette BD. Mais voilà, un jour faut bien franchir le pas et j’ai donc décidé de me lancer dans ce cycle et j’en suis bien content.

Dans ce premier tome Blacksad, détective privé, va se retrouver à enquêter sur la mort d’une de ses ancienne petite amie et tenter, si possible, de la venger. Concernant le scénario je dois dire que c’est un peut le léger point faible de cette série, il manque d’envergure et d’originalité. C’est un scénario assez basique pour toute histoire policière. Attention il est loin d’être mauvais, il se révèle prenant, parfaitement maîtrisé par les auteurs et efficace du début à la fin; non, c’est juste que c’est du déjà vu et revu et qu’au final il n’ffre aucune grosse surprise. Ce qui n’empêche pas le lecteur de plonger dans cette histoire sombre, réaliste et violent dont on a du mal à décrocher malgré une légère facilité.

Le personnage de Blacksad se révèle être complexe, travaillé, soigné mais surtout c’est un personnage attachant, plein d’émotion et surtout un personnage profondément humain dans ses réactions et ses envies. Les personnages secondaires qui gravitent autour de notre héros se révèlent efficaces et eux aussi travaillés. L’idée de remplacer les humains par des animaux est vraiment intéressante et efficace, et permet aussi de cerner rapidement le caractère et la personnalité de chacun des personnages.

L’ambiance mise en place par les auteurs est vraiment réussie, on a vraiment l’impression de se retrouver dans un polar d’il y a quelques années, que ce soit par les personnages eux même, ou dans la représentation solide et prenante de la ville. On a vraiment l’impression d’être plongé dans cette cité. Un univers vraiment sombre, efficace ou le crime opère; une véritable réussite.

Le côté graphique de cette Bande Dessinée est là aussi une véritable réussite tant les dessins sont de haut niveau nous offrant une retranscription fidèle des émotions des personnages mais aussi des scènes d’actions vraiment nerveuses et prenantes. Un dessin soigné, magnifique et sensible qui fait qu’on reste parfois bloqué sur une case pour en repérer le maximum de détails. Le découpage est aussi parfaitement travaillé, nous offrant une narration efficace et palpitante. Ajouter à cela des dialogues percutants et la voix off de notre héros qui se révèle tout à fait pertinente et captivante, on obtient un très bon premier tome. Vivement la suite.

En Résumé : J’ai passé un très bon moment avec cette Bande Dessinée, le tout porter par des personnages, au physique animalier, vraiment dense, humains et attachants, un univers sombre, froid et une ambiance polar parfaitement réussie et efficace. Les graphismes sont vraiment réussis et de toute beauté, au point que parfois on bloque sur certaines cases tant elles sont impressionnantes. Seul léger soucis uns intrigue qui est certes efficace, mais qui manque clairement d’originalité et de surprises.

 

Ma Note : 9/10

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