Catégorie : Bande Dessinée Page 1 of 13

Les rêves dans la Maison de la Sorcière – H.P. Lovecraft & Mathieu Sapin & Patrick Pion

les reves dans la maison de la sorciereRésumé : Le héros de cette histoire est un étudiant en mathématiques, qui vit dans une chambre de bonne d’un quartier similaire au quartier latin parisien. Les rumeurs disent que sa mansarde fut occupée, deux siècles plus tôt, par une vieille femme jugée sorcière par ses contemporains, capable de voyager dans différentes dimensions du réel, et dont l’esprit n’aurait pas tout à fait quitté les lieux. Notre narrateur, à l’esprit aiguisé et fatigué par ses études poussées, fait des rêves de plus en plus étranges.
Perd-il totalement pied ou a-t-il trouvé le chemin, guidé par cette sorcière, vers la contrée des rêves ?

Edition : Le Rue de Sèvres

 

Mon Avis : Cela fait bien longtemps que je n’ai pas rédigé de chroniques sur mes lectures de bandes dessinées. J’avoue qu’entre les nombreux changements IRL et ma capacité à procrastiner, cette catégorie a un peu disparue de mon blog ce qui est quand même dommage. Il fallait donc remédier à cela, et quoi de mieux qu’une BD proposant de retranscrire une nouvelle de Lovecraft pour cela. Comme vous le savez si vous suivez régulièrement ce blog, Lovecraft fait parti de ses auteurs que j’apprécie énormément, offrant un fantastique soigné et angoissant. Je partais donc avec une légère appréhension de savoir comment allait se passer le passage du texte à la bulle. À noter que j’ai déjà lu la nouvelle dont est tiré cet album et que vous pouvez retrouver ma chronique ici.

On suit ainsi au fil des pages Walter, jeune étudiant en mathématiques et féru d’étrangeté qui loge dans une chambre de bonne ou a vécu, deux siècles plus tôt, une sorcière disparue dans d’étranges circonstances. Des rêves surprenants vont alors le visiter et ses idées sur les mathématiques vont prendre des réflexions complètement différentes. Au final, une fois la dernière page tournée, je dois bien avouer que cette Bande Dessinée réussi clairement son pari. Alors tout n’est pas non plus obligatoirement parfait, mais les auteurs ont clairement réussi a retranscrire l’intérêt de cette nouvelle ainsi que son ambiance. Le scénario a arrive ainsi a garder et retranscrire le meilleur du récit tout en le condensant pour le faire rentrer dans la soixantaine de page de cet album. J’ai ainsi été facilement emporté par cette lente descente dans la folie du narrateur qui ne manque pas de surprendre, de fasciner et de déranger. L’ensemble se révèle maîtrisé proposant d’abord un rythme lent, permettant de mettre en place les différent éléments de l’intrigue que ce soit dans les héros comme dans la mythologie, pour s’accélérer d’un coup quand cette « folie » devient de plus en plus présente et pousse Walter à reconsidérer ses actes.

L’ambiance est aussi plutôt bien retranscrite, on sent bien cette oppression, ce côté sombre qui gagne en ampleur au fil du récit. Ce sentiment d’étrangeté qui s’en dégage et qui vient perturber le lecteur à travers de petits détails comme les ombres ou autre, et qui densifient aussi la tension. La folie du héros gagne ainsi en intensité et emporte le lecteur qui se questionne sur la réalité ou non de ce qu’il vit, et le lecteur ne s’ennuie pas c’est peu de le dire. L’univers développé entre les mondes transversaux, le lien entre les mathématiques et la magie, ou encore ce qui est lié au Necronomicon est bien amené, ne devrait pas perturber ceux qui ne connaissent pas Lovecraft, et utilisé pour rendre de façon efficace l’ensemble plus cohérent.  L’ensemble est aussi très bien porté par des dessins, certes qui paraissent aux premiers abords assez classiques dans la représentation, mais qui, je trouve, rendent l’ensemble plus réaliste et plus vivant à travers un crayonné hachuré et un jeu sur les ombres et la lumière plus qu’intéressant. La folie du personnage principal est aussi bien retranscrite, mais là où je trouve que le dessinateur a eu une bonne idée, c’est dans la différenciation entre le monde des rêves et le monde réel. Le fait d’offrir un dessin complètement différent joue à cela et se révèle captivant.

Concernant les personnages Walter se révèle intéressant à découvrir que ce soit à travers son génie ou encore sa folie, on suit ses aventures avec intérêt et un léger frisson, surtout pour ceux qui ne connaîtraient pas la fin. Reste les personnages secondaires où là je suis plus mitigé. La compagne qui sert de point d’ancrage du héros dans le réel est bien construite et remplie parfaitement son rôle, mais que ce soit les voisins ou bien l’ami de Walter, Franck, ils m’ont paru manqué un peu de profondeur et de densité, même si rien de non plus trop gênant. Les deux seuls petits inconvénients que je pourrais souligner concernant cet album viennent que Lovecraft est un auteur à la plume dense, ce qui se retrouve ici à travers une narration bien présente en haut de chaque cas, parfois un peu trop pour une BD, même si rien de non plus trop bloquant. De plus il est parfois  compliqué de suivre la narration et les dialogues qui se mélangent. Enfin le second point vient peut-être d’un démarrage un chouïa trop lent, même si là, une fois emporté, on l’oublie rapidement. Au final une bonne petite bande-dessinée qui nous propose de revisiter (voir de découvrir) une nouvelle de Lovecraft de façon efficace, entraînante et légèrement dérangeante.

En Résumé : J’ai passé un bon moment de lecture avec cette bande dessinée qui propose de revisiter et mettre en image une nouvelle de Lovecraft. Les auteurs ont vraiment réussi à garder l’intérêt de la nouvelle, ainsi que son ambiance, ce qui fait que, malgré peut-être un démarrage un chouïa lent, je me suis retrouvé facilement emporté par le récit. L’intrigue joue ainsi habilement entre réalité et folie pour mieux surprendre le lecteur. L’ambiance est bien retranscrite que ce soit dans son côté angoissant, oppressant, qui gagne en ampleur au fil des pages pour offrir ainsi un final tendu et percutant. L’univers ne manque pas non plus d’attrait et reste accessible même si on ne connaît pas Lovecraft. L’ensemble est ainsi très bien porté par un graphisme qui, certes aux premiers abords peut paraître classique, mais finalement colle parfaitement à l’histoire et offre quelques bonnes idées comme la différence entre rêve et réalité. Le personnage principal se révèle intéressant à suivre dans la gestion de cette folie, mais j’ai trouvé que les personnages secondaires manquaient un peu de profondeur. Un point qui peut se révéler dérangeant vient de la narration qui est parfois très dense, ce qui peut surprendre dans une BD et rend parfois la lecture des dialogues un peu hachée, mais rien de non plus trop dérangeant. Au final un album que j’ai trouvé réussi et efficace.

 

Ma Note : 7,5/10

 

Autres avis : Lune, …

Il Etait une Fois en France Tome 5, Le Petit Juge de Melun & Tome 6, La Terre Promise – Nury & Vallée

il etait une fois en france 5Résumé : Il Etait Une Fois en France conte l’histoire de Joseph Joanovici, juif roumain devenu l’homme le plus riche de France pendant l’occupation. Ferrailleur, collabo, résistant, il fut pour certain un criminel, pour d’autres un héros. C’est le cheminement de ce personnage ambigu baptisé le Roi de Paris, par ceux qui ont croisé sa route, que relate avec justesse cette saga au thème délicat. Monsieur Joseph se confie sur son lit de mort aux côtés de Lucie Fer, celle qui fut sa plus fidèle compagne.
Intelligence avec l’ennemi, corruption de fonctionnaires, contrebande, enrichissement personnel et même meurtre seront reprochés à la Libération à celui qui possédait pendant l’occupation un appartement en plein cœur de la préfecture de police. Portant fièrement la rosette de la résistance, Joseph reçoit les plus huppés du Tout-Paris, alors que de sombres nuages annoncent la fin de son règne.

Edition : Glénat

 

Mon Avis : Je continue et termine ma découverte de ce cycle avec, justement, la lecture des deux derniers tomes. Les quatre premiers volumes avaient permis de dresser le portrait de Joseph Joanovici, personnage ambigu, qui a tout fait pour tenter de survivre pendant la seconde guerre mondiale au point de parfois s’allier avec tout le monde en espérant s’en sortir (chronique du Tome 1, Tome 2, Tome 3 & 4). Mais la guerre est maintenant finie et j’avais hâte de savoir ce qui allait lui arriver, savoir comment il allait tenter de s’en sortir.

Ce tome va se révéler complètement différent des autres, en effet on suit ici comme personnage principal non plus Joseph, qui est devenu un riche industriel aux appuis hiérarchiques importants, mais plutôt un petit juge de Melun qui a été mandaté par une certaine Madame Schaff de dévoiler la vérité sur le meurtre de son fils considéré comme un traitre à la nation. On se retrouve donc ainsi dans une confrontation entre le juge et le ferrailleur, une enquête qui va se révéler pleine de rythme, de violence et de corruption, où la tension va monter lentement au fil des pages pour happer le lecteur. On sent bien que le juge n’est pas homme à lâcher l’affaire facilement même si pour cela il risque de perdre plus qu’il ne peut gagner. Un tome haletant, qui se révèle rempli de surprises et de rebondissements bien maîtrisés par les auteurs, mais qui surtout sonne le déclin du héros.

La grande force de ce tome vient aussi principalement de la façon dont les auteurs traitent de cette période d’après-guerre où tout est flou et personne n’est tout blanc ou tout noir, où certaines personnes aux passés pas toujours reluisants ont atteints des postes hauts-gradés. On se retrouve dans un pays en pleine reconstruction, qui est obligé de faire par moment des concessions pas toujours glorieuses pour essayer de maintenir un pouvoir efficace, cohérent et où il est parfois difficile de connaitre la vérité et de juger les coupables. Au final un visage pas toujours glorieux mais souvent juste, d’une période trouble, d’un pays qui cherche à panser ses plaies et à commencer à oublier. Mais voilà, l’oubli doit-il passer par le fait d’enterrer parfois la vérité et d’oublier que certains ont parfois dépassés les limites? Certaines personnes s’y refusent en tout cas.

Les personnages continuent à s’enrichir, à se densifier au fil des tomes, mais surtout le changement de point de vue permet de mieux les appréhender dans l’ensemble. Le fait de suivre le juge permet, d’une, de mieux comprendre son combat et son besoin de quête de la vérité et, deuxièmement, d’avoir une vision différente de Joseph Joanovici, un peu plus sombre, plus froide et plus calculatrice. Certes on retrouve toujours cette ambiguïté d’un homme qui a toujours tout fait pour s’en sortir, se sauver et sauver sa famille, mais on se rend compte, ici, qu’il est aussi, par la même occasion, devenu quelqu’un qui en a profité pleinement et aussi l’un des protagonistes les plus influent dans la ville de Paris. Un duel alambiqué et complexe qui va peu à peu amener sont lot de souffrances, qui va forcer les uns et les autres à réagir et à prendre des décisions pas toujours faciles.

 

il etait une fois en france 6Editeur : Glénat

 

 

 

 

 

Mon Avis : Le dernier volet de la vie de Joseph Joanovici se révèle être celui de la déchéance et de la chute où le héros va se retrouver acculer et va tout perdre, que ce soit aussi bien du point de vue des affaires que du point de vue affectif. Le petit juge de Melun ne laisse rien lâcher et rend coup pour coup ; mais à quel prix? Peut-on vraiment faire tomber un homme ayant tant de pouvoir sans se salir les mains. Un tome qui vient clôturer de façon passionnante ce cycle et qui se révèle clairement sombre, entre trahisons, abandons et souffrances. Aucun des personnages ne sortira indemne de ce dernier tome et même l’indéfectible Lucie se trouvera devoir faire des choix pas toujours faciles. La chute était annoncé depuis le début, mais elle se révèle violente et sans concession, tout en restant neutre dans sa narration. En effet la grande force du récit reste que les auteurs ont décidé de présenter la vie de Joseph de façon simple, dans une époque trouble, mais sans jamais juger, laissant ce seul pouvoir au lecteur de faire ses propres choix.

Concernant les personnages ils continuent à évoluer, mais surtout se retrouvent rattrapés par le poids de l’âge, la fin est proche et même s’ils tentent quelque soubresauts pour essayer de mieux survivre ils ont pour la plupart énormément donné et perdu. Entre Joseph qui essaie de simplement finir sa vie, mais ne peut oublier son sens des affaires, et le petit juge ayant quasiment tout perdu qui cherche à terminer sa vendetta personnelle, aucun des personnages ne paraitra en sortir gagnant. On retrouve toujours des protagonistes à la psychologie travaillée qui se révèlent efficaces et prenants. Surtout que pour le pays cette histoire est terminée, tout comme la guerre, il veut tourner la page et chercher à oublier une période sombre ; le ménage a été fait et maintenant il faut passer à autre chose. On se retrouve donc avec une histoire de vendetta qui vire au drame personnel pour se terminer à travers une conclusion, selon moi, réussie et pleine de surprises.

Les graphismes se révèlent toujours aussi réussis, efficaces, entrainants et surtout évoluent en même temps que les personnages qui vieillissent tout en les rendant toujours aussi vivants et attachants à travers leurs émotions, fidèlement retranscrites, leurs expressions et leurs non-dits. Chaque trait, chaque moue possède son importance. L’ensemble se révèle aussi clairement maîtrisé par le dessinateur, avec des décors  et une ambiance qui viennent s’ajouter à la tension qui se dégage au fil des pages. Au final ces deux derniers tomes concluent ce cycle de façon aboutie. Une excellente série intelligente,  pleine d’émotion et de surprise, sur un personnage des plus ambigus et qui nous rappelle que la guerre n’a pas été que blanche ou noire, qu’il a fallu faire des choix et qui soulève la question de savoir ce que le lecteur aurai fait à la place du héros.

En Résumé : J’ai passé un excellent moment de lecture avec les deux derniers tomes concluant de façon réussie et efficace cette série. La tension monte au fil des pages, la fin de Joseph Joanovici est proche, mais pas là où on le croit, plutôt dans les mains d’un petit juge de Melun. Entre violence et trahisons les deux hommes vont tout donner, selon leurs idéaux, pour s’en sortir, le tout dans une France d’après-guerre saisissante qui cherche d’abord à se reconstruire, même si cela doit passer par des compromis, avant de tenter de tourner la page et d’oublier pour mieux avancer. Les personnages sont toujours aussi denses et le changement de narration permet ainsi de, parfois, mieux comprendre certains protagonistes. Les graphismes sont très réussis, que ce soit à travers les émotions des personnages, les décors et les lieux, ou bien encore dans l’ambiance qui se révèle sombre et haletante. Un cycle qui nous permet de découvrir la vie ambigüe de Jospeh Joanovici, en pleine guerre et après, mais qui laisse le lecteur tirer lui-même les conclusions des décisions que le héros prend et surtout de se poser la question de savoir ce qu’il aurait fait à sa place.

 

Ma Note : 8,5/10

Tony Chu Détective Cannibale Tome 4, Flambé! – Guillory & Layman

tony chu 04 flambeRésumé : Depuis qu’une écriture extraterrestre a fait son apparition dans le ciel, la vie est étrange. La population ne semble pas s’en inquiéter ni même se préoccuper d’une probable fin du monde. Quant à la R.A.S., agence gouvernementale ultra-puissante, elle est devenue complètement inutile. L’avenir de l’agent cibopathe Tony Chu semble compromis… À moins qu’il puisse inverser le cours des événements.

Edition : Delcourt

 

Mon Avis : Tony Chu Détective Cannibale  fait partie des comics que je lis avec plaisir tant l’idée de départ continue à m’intéresser, le fil rouge qui se dessine se révèle intrigant et aussi par son côté complètement déjanté. Après la lecture des trois premiers volumes qui se révélaient intéressants et offraient pas mal de rebondissements (chronique du Tome 1, Tome 2, Tome 3) j’avais hâte de voir ce qu’allait bien pouvoir proposer ce quatrième tome tout en espérant, c’est vrai, quelques révélations.

La fin du tome précédent nous avait laissé devant un cliffangher qui paraissait d’une certaine façon lié à l’intrigue principale, suite à l’apparition de cette écriture extra-terrestre dans le ciel. Je me lançais donc dans ce tome avec envie et … rien, ou pas grand-chose du moins. On sent au final une certaine lassitude et une certaine répétition dans ce tome qui continue à ménager le lecteur avec chaque chapitre qui offre une intrigue secondaire vite résolue et seulement quelques éléments qui viennent s’ajouter encore et toujours au mystère de cette intrigue principale sans aucune révélation, ce qui en plus rend le tout confus. C’est un peu ça qui me frustre, continuer à ne pas avoir d’élément de réponse ou au moins de début de quoi que ce soit pour expliquer tout ce qui tourne autour de cette fameuse épidémie de grippe aviaire. Je pourrai appeler ce volume un tome de transition, mais voilà c’est un peu ce que j’avais déjà dis du tome précédent et deux tomes de transition qui se suivent ça fait un peu trop je trouve.

Pour autant est-ce que ce tome est mauvais? Non il se révèle tout de même plutôt plaisant à lire, justement toujours grâce à ces intrigues secondaires qui se suivent et ne se ressemblent jamais, plongeant le lecteur dans les délires et les trips les plus fous sortis de l’imagination des auteurs. D’ailleurs ils se sont bien lâchés dans ce tome, nous emmenant même dans la zone ultra-secrète qu’est la Zone 51, mais je vous laisse découvrir, car une fois encore notre héros va être mis à rude épreuve. Les nombreux rebondissements ainsi que l’humour toujours aussi noir et cynique relève le niveau de ce tome, mais voilà là où quelques éléments plus poussés sur l’intrigue principale aurait rendu ce tome vraiment intéressant on se retrouve ici avec plutôt, selon moi, un tome moyen qui donne l’impression que les auteurs prennent un peu trop leur temps.

Concernant tout ce qui concerne le background développé par les auteurs il se révèle toujours aussi intéressant, principalement dans la représentation d’une Amérique effrayée de tout danger sanitaire suite à la grippe aviaire et qui pourtant oublie tout une fois une nouvelle crise qui apparait. Une légère critique sociale continue à se dessiner aussi au fil des tomes, qui se révèle plutôt intéressante et donne matière à la réflexion comme par exemple devant la manipulation du public ou encore le jeu de pouvoir sur la crainte des populations. En ce qui concerne notre héros on continue à en apprendre un peu plus sur lui et sa famille, même si les ellipses temporels ont fait que certaines questions restent, selon moi; en suspens suite à des révélation du tome précédent ce qui est dommage. On retrouve aussi avec plaisir Mason Savoy toujours aussi énigmatique et dont j’espère on en apprendra enfin plus par la suite.

Concernant les graphismes ils se révèlent toujours aussi fun et réussi avec ce petit côté cartoon et années 70’s. L’ensemble lui donne clairement une identité propre et permet au lecteur de rentrer clairement dans l’histoire à travers un trait qui se révèle réaliste tout en offrant énormément de pointes d’humour et d’ironie. Les scènes se révèlent toujours aussi colorés, vives et entrainantes tout en offrant aux personnages un large panel d’émotion. Au final comme je l’ai dit un quatrième tout juste sympathique, la faute à une intrigue principale qui prend vraiment trop son temps avec peu de révélations et un côté un peu confus à l’ensemble. Je lirai tout de même le cinquième, car le cliffangher final m’a donné envie de lire la suite tout en espérant enfin des révélations sinon je m’arrêterai là.

En Résumé : Je suis sorti de ma lecture de ce tome avec, j’avoue, un léger sentiment de frustration. En effet on se retrouve de nouveau avec un tome qui développe une intrigue secondaire à chaque chapitre, lâchant quelques nouveaux questionnements sur l’intrigue principale, mais sans jamais apporter de révélations ou au moins à minima des éléments de réponses. Un tome qu’on pourrait considérer de transition si le précédent ne l’était déjà pas et deux tomes de transitions qui se suivent c’est jamais efficace. Pourtant le tout n’est pas non plus mauvais on retrouve toujours des histoires complètement barrées et délirantes ou les auteurs poussent leurs imaginations à fond, l’univers est toujours aussi solide et intéressant et les personnages donnent toujours envie de les découvrir. Dommage que ce quatrième tome donne un peu l’impression de piétiner sur l’histoire. Je lirai tout de même la suite, car le cliffangher de fin annonce quelque-chose d’intéressant en espérant ne pas être déçu.

 

Ma Note : 6,5/10

Il Etait une Fois en France Tome 3, Honneur et Police & Tome 4, Aux Armes, Citoyens! – Nury & Vallée

il etait une fois en france t3 honneur et policeRésumé : Il Etait Une Fois en France conte l’histoire de Joseph Joanovici, juif roumain devenu l’homme le plus riche de France pendant l’occupation. Ferrailleur, collabo, résistant, il fut pour certain un criminel, pour d’autres un héros. C’est le cheminement de ce personnage ambigu baptisé le Roi de Paris, par ceux qui ont croisé sa route, que relate avec justesse cette saga au thème délicat. Monsieur Joseph se confie sur son lit de mort aux côtés de Lucie Fer, celle qui fut sa plus fidèle compagne.
Intelligence avec l’ennemi, corruption de fonctionnaires, contrebande, enrichissement personnel et même meurtre seront reprochés à la Libération à celui qui possédait pendant l’occupation un appartement en plein cœur de la préfecture de police. Portant fièrement la rosette de la résistance, Joseph reçoit les plus huppés du Tout-Paris, alors que de sombres nuages annoncent la fin de son règne.

Edition : Glénat

 

Mon Avis : Je continue donc ma lecture de cette série qui nous plonge dans la vie de Joseph Joanovici, personnage ambigu, à la fois héros et agent allemand. Après deux premiers tomes vraiment intéressants et efficaces qui nous faisaient découvrir ce personnage, son envie de vivre sa vie et mettre sa famille à l’abri aussi bien de façon financière que d’un point de vue sécurité (Ma chronique du Tome 1 et du Tome 2), j’avais hâte d’en apprendre plus avec la suite de cette série. À noter que, pour plus de facilité avec mes chroniques, je vais donner mon avis sur les tomes 3 et 4.

Ce tome va amener un tournant dans la vie de Joseph, après avoir longtemps pactiser avec le camp allemand pour continuer à vivre honorablement et à cacher qu’il est juif, il est devenu très riche, peut-être même trop, et surtout il sent que la roue tourne. Il va alors prendre la décision d’écouler cette fortune et aider la résistance pour éviter que tout tombe entre les mains Allemandes. On retrouve toujours à travers ce volume ce besoin de survivre, de ne pas être obligé de changer de vie sous la pression et la guerre tout en essayant de voir l’avenir sereinement et aussi, il ne faut pas le cacher, égoïstement. L’intrigue offre de plus en plus d’obstacles à notre héros et il se retrouve à jongler avec la vie de plusieurs personnes pour simplement sauver la sienne et celle de ses proches. Un troisième tome qui se révèle plein de surprises, offrant un rythme vraiment entrainant et son lot de suspens et de rebondissements tout en continuant à plonger de plus en plus en enfer le personnage principal qui refuse de se voir fuir ou forcer la main.

Un tome qui se concentre plus sur les personnages, leurs envies et leurs combats, mais qui n’oublie pas pour autant de continuer à offrir un contexte historique des plus soignés et détaillés. Cette BD nous offre une plongée réaliste dans la seconde guerre mondiale, mais loin de tout héroïsme, justement une guerre ambigu où les hommes sont des hommes avec ses forces et ses faiblesses. Un univers qui nous plonge aussi cette fois dans la résistance, qu’on avait à peine effleuré précédemment, et dans une guerre qui sent le vent tourner. Concernant les personnages, comme je l’ai dit, on continue à découvrir Joseph toujours aussi charismatique que la guerre transforme complètement, il devient de plus en plus cynique et sombre, mais là où les auteurs s’en sortent à la perfection c’est de rester d’une certaine façon neutre. C’est au lecteur de se faire son propre avis sur un héros à la fois pourri, égoïste et pourtant terriblement humain qui pense faire des choix pour le bien de ceux qu’il aime. Les personnages secondaires se révèlent intéressants aussi, se retrouvant devant des décisions et des manipulations pas toujours faciles.

il etait une fois en france t4 aux armes citoyensEdition : Glénat

 

 

 

 

 

Ce quatrième tome va lui se révéler être un tome charnière, la libération de la France et de Paris est proche et le jeu que joue notre héros commence à se resserrer autour de lui. Entre double et triple jeu rien n’est facile et à force de jongler avec les vies d’autres personnages la casse est probable. Le problème vient que là on parle de vies humaines. Qu’est-on prêt à faire pour sauver la sienne? Un tome où la tension va se retrouver à son comble entrainant le lecteur dans des machinations toutes plus dangereuses, sombres et violentes les unes que les autres. Les choix des uns et des autres va fortement influencer l’histoire et Joseph voit ses idéaux s’effacer de plus en plus page après page. Le rythme et les rebondissements se révèlent vraiment maîtrisés et efficaces ne laissant rien au hasard.

On rentre ici dans l’aspect historique de la libération et le débarquement, mais pas tant d’un point de vue global que d’une vision propre à chaque personnage que l’on suit. Un univers qui va se situer entre deux eaux où beaucoup de monde va chercher à sauver sa peau, que ce soit aussi bien du côté des Allemands que des Français. C’est surtout une vision différente de la guerre que nous propose les auteurs jouant plus sur l’humain, montrant des choix pas toujours défendables qui poussent le lecteur à réfléchir et à se demander quel choix lui il aurait fait. En effet Joseph va se retrouver de plus en plus acculé et va tomber de plus en plus bas jusqu’au meurtre. Mais surtout ce tome est important car ses idéaux pratiques vont être mis à mal par les idéaux plus philosophiques et humains qui va au final le retrouver séparer d’une partie des gens qu’il aime, rejeté pour ce qu’il est, ce qu’il a fait et ce qu’il est devenu. Des personnages toujours aussi humains et convaincants qui sont la réussite de ce cycle pour le moment.

Les graphismes sont toujours aussi efficaces, fluides et entrainants que ce soit dans les décors, les scènes d’action vivantes que dans les personnages et leurs émotions. Ils se révèlent vraiment maîtrisés du début à la fin nous plongeant de façon réaliste dans ce Paris occupé et libéré. L’ambiance mise en place au niveau des couleurs évolue, se révélant de plus en plus sombre au fur et à mesure de la plongée du héros dans les machinations, pour aboutir à une libération lumineuse mais entachée. Au final deux tomes efficaces et troublants qui ne laissent pas indifférent. Je lirai les deux derniers tomes de ce cycle sans soucis pour connaitre enfin la fin de la vie d’un homme dont il est difficile de déterminer s’il était simplement égoïste, soucieux des autres ou s’il était un héros.

En Résumé : J’ai de nouveau passé un très bon moment de lecture avec ce troisième et quatrième tome de ce cycle qui nous plonge dans la vie de ce personnage vraiment ambigu qu’est Joseph Joanovici durant la seconde guerre mondiale. L’intrigue continue à se densifier et à monter en tension au fil des pages et les machinations vont se révéler de plus en plus troubles et de plus en plus violentes et sanglantes. La grande force de ce cycle et de laisser au lecteur le choix d’aimer ou de détester ce héros en restant neutre dans sa présentation. Les personnages se révèlent vraiment humains dans le meilleur comme dans le pire, et surtout nous font réfléchir sur ce qu’on aurait fait si on avait été à leurs places. Les graphismes se révèlent vraiment réussis, efficace et fluides ce qui fait que le lecteur tourne les pages facilement. Je lirai la suite sans soucis pour connaitre la fin de la vie de ce personnage complexe.

Ma Note : 8,5/10

Wollodrïn, Le Convoi Tome 2 – Chauvel & Lereculey

wollodrin le convoi 2Résumé : Onimaku et Hazngar sont pris au piège de la ville de Egron Hel. En compagnie de quelques survivants, ils trouvent refuge dans des halles et de là, cherchent un moyen de s’échapper. Parmi eux, une vieille femme semble en savoir long : Eeklhör, la Première Née, est la cible de l’attaque, et la seule capable de les faire sortir vivants de cet enfer… Mais encore faut-il accepter d’en payer le prix.

Edition : Delcourt

 

Mon Avis : Wollodrïn s’est imposée à moi, dès le premier diptyque (chronique ici et ), comme une excellente série d’Héroïc Fantasy classique, bien menée et vraiment efficace, le tout avec des personnages captivants. Ce cycle, Le Convoi, nous propose de suivre les aventures de Onimaku l’humaine et Hazngar l’Orc donc le premier tome se révélait prenant et haletant avec son lot de surprises (chronique ici). Après un an d’attente la suite est publiée et j’avais hâte de voir ce qu’allait nous proposer les auteurs pour clôturer ce cycle sur ces personnages.

On retrouve nos héros là où on les avait laissés dans le tome précédent, c’est-à-dire en plein centre d’une ville avec les morts qui reviennent à la vie. Comme à leurs habitudes les auteurs décident de mettre en avant une intrigue classique, mais ici on quitte un peu l’Héroïc Fantasy pour plus se plonger dans le classique de l’horreur avec la survie à une invasion de zombies qui fait furieusement penser à du Romero. Mais voilà le tout fonctionne vraiment bien et le lecteur se laisse emporter par cette histoire qui ne manque pas d’attrait, se révèle sans temps morts, pleine d’action et de suspens. Une histoire qui possède aussi son lot de surprises et de révélations qui se révèlent clairement intéressantes à découvrir et laissent aussi entrevoir d’excellentes choses pour la suite de la saga. Encore une fois les auteurs montrent bien qu’ils ont parfaitement digéré les différents genres pour offrir au lecteur, non pas une simple copie, mais quelque chose de vivant, prenant et captivant, évitant aussi les longs passages pour quelque chose de plus percutant qui se marie parfaitement bien au format de la bande dessinée.

L’univers développé par les auteurs se restreint un peu dans ce tome, vu qu’on reste cloîtré dans une ville, mais continue clairement à se développer. Non pas par des paysages ou des lieux, mais par un bestiaire, de monstres et de zombies principalement, qui se révèle vraiment surprenant et efficace même s’il garde aussi son côté très classique de Fantasy avec nains, orcs et autres races. Un univers qui se révèle vraiment sombre, angoissant, avec son lot d’horreur et qui m’a vraiment bien accroché. Mais aussi, il continue à se densifier au fil des pages avec l’apparition de magies anciennes, des légendes vraiment fascinantes et de luttes de pouvoir qui augurent pas mal de choses qui donnent envie d’être découvertes au fil des pages.

En ce qui concerne les personnages ils se révèlent toujours aussi passionnants à découvrir au fil des pages. La relation entre Onimaku et Hazngar va continuer à évoluer et va être mise à rude épreuve au cours du récit et des luttes. Leur amour, ainsi que la haine ou le dégout qu’elle peut engendrer chez les autres se révèlent retranscris de façon vraiment efficace ; non pas par de longues tirades mais des expression et regards ou bien par de petites phrases percutantes. Une réflexion efficace et bien menée. Mais dans ce tome c’est un personnage secondaire qui s’impose par son charisme, son intelligence et ses secrets il s’agit de Eekhlör qui m’a vraiment fasciné et m’a donné envie d’en apprendre plus sur elle. De plus l’apparition des Aakräns offre pas mal de rebondissements. Concernant les autres personnages ils se révèlent intéressants et remplissent parfaitement leurs rôles même si parfois ils tombent dans le classique.

En ce qui concerne les graphismes je suis toujours aussi fasciné par le travail mené par les auteurs. Ils nous offrent ici quelque chose qui se marie parfaitement à l’histoire avec des graphismes vifs, plein d’action et sans temps morts le tout à travers un découpage limite de film qui fait que le lecteur est rapidement happé. Mais aussi sur le travail des personnages, ils se révèlent vraiment vivants avec leurs émotions et leurs sentiments. L’aspect sur les morts ainsi que sur le bestiaire est tout aussi magnifique. Ajoutez une pointe d’humour qui offre parfois un peu de répit et vous obtenez un second tome vraiment réussi et efficace, même si le tout est loin d’être original, ce qui fait qu’une ou deux fois on voit les choses arriver. Franchement rien non plus de vraiment gênant. La conclusion se révèle pleine de surprises et donne vraiment envie de lire la suite pour découvrir ce qui va arriver à nos héros.

En Résumé : J’ai de nouveau passé un très bon moment de lecture avec le second tome de ce cycle qui nous offre une histoire, certes peu originale et une ou deux fois sans surprises, mais qui se révèle vraiment efficace, prenante et captivante. L’histoire d’Héroïc Fantasy mélangée à un aspect plus « horreur » avec zombies et magie noire se révèle vraiment réussi. L’univers continue à se développer au fil des pages, à se densifier et se révèle toujours aussi intéressant à découvrir. Les axes de réflexions misent en avant par les auteurs sur l’acceptation des autres sont toujours aussi efficaces, évitant les longues tirades pour un aspect graphique plus marquant. Les personnages sont toujours aussi intéressants à découvrir et, ici, plus principalement Eekhlör et ses secrets. Concernant les graphismes ils sont toujours aussi réussis et magnifiques, bien portés par un découpage un peu cinématographique. L’ensemble ainsi que la conclusion, laissent entrevoir de bonnes choses pour la suite que je lirai sans soucis.

Ma Note : 8/10

Blacksad Tome 5, Amarillo – Diaz Canales & Guarnido

blacksad amarilloRésumé : Weekly doit quitter La Nouvelle-Orléans ; il y laisse John qui préfère rester pour chercher du travail sur place. Par chance, celui-ci croise justement un riche Texan qui lui propose de ramener sa voiture chez lui.

Edition : Dargaud

 

Mon Avis : Voilà trois ans que les amoureux de cette série attendait la sortie de ce cinquième volume ; un peu moins pour moi puisque je n’ai lu L’Enfer, Le Silence qu’en milieu de l’année dernière. Les tomes précédents m’avaient vraiment convaincus en offrant des histoires policières sombres et terriblement efficaces (Tome 1, Tome 2,Tome 3, Tome 4) et j’avais donc hâte de pouvoir lire ce cinquième tome. Il n’a pas donc mis longtemps, une fois publié, à rejoindre ma PAL.

Replonger dans cette BD plusieurs mois après ma lecture du dernier tome s’est révélée être d’une grande facilitée. On retrouve les personnages un peu comme des vieilles connaissances et, vu que chaque tome peut se lire d’une certaine façon indépendamment des autres, il n’y a aucun soucis pour se plonger dans cette histoire. Concernant l’intrigue l’auteur délaisse légèrement le policier noir pour y ajouter un soupçon de road trip, notre détective s’offrant une traversée des USA en voiture. Bien entendu au milieu de tout cela on y retrouve un petit meurtre et quelques courses poursuites, histoire de ne pas s’ennuyer. Mais voilà, il faut bien l’avouer, les auteurs ont eu un peu de mal à gérer le mélange des deux genres pour que le lecteur puisse y retrouver la réussite des tomes précédents. Alors attention, ça ne veut pas dire que ce tome soit mauvais, loin de là, cela reste un bon tome à découvrir, mais comparé aux autres je l’ai trouvé un ton en dessous.

Comme je l’ai dit tout vient du mélange Road Trip et policier qui a du mal à trouver sa véritable alchimie et ainsi trouver quelque chose de cohérent et de complètement fascinant. La partie voyage apporte de magnifiques découvertes, bien portées par des graphismes magnifiques, mais ne dure que quelques pages avant de passer la main, sans jamais dévoiler toutes ses possibilités. Le côté intrigue policière lui manque de densité et se révèle traité un peu trop rapidement, un comble là où je me plaignais dans les tomes précédents que l’intrigue était trop dense pour le format de 55 pages. Le mélange reste tout de même très agréable à lire, mais j’attendais peut-être trop. L’univers se révèle toujours très intéressant à découvrir, nous plongeant cette fois dans le monde des artistes, et plus précisément des écrivains, qui oscille entre survie, génie, folie et décadence. Il nous dévoile aussi des paysages vraiment fascinant à découvrir et à admirer.

Les personnages sont eux, par contre, toujours aussi réussis et passionnants à découvrir. L’anthropomorphisme mis en avant par les auteurs se révèle toujours fascinante et colle toujours parfaitement au plus près des héros. Des personnages qui se révèlent comme d’habitude construits, efficaces et remplis d’émotions et de sentiments. On s’attache vraiment rapidement à eux tant leurs constructions, leurs évolutions ainsi que leurs représentations se révèlent réussies et captivantes. Le lecteur en découvre aussi un peu plus sur John et sa famille, même si cela reste parcellaire et qu’on aurait aimé en savoir quand même un peu plus. J’aurai peut-être un léger reproche concernant un des personnages principal de l’histoire, un peu le personnage perdu qui ne sait plus où il en est, à qui on laisse passer un peu trop de choses, même si ça sert parfaitement la conclusion qui se révèle intéressante et plaisante à découvrir.

Concernant les graphismes je dois bien avouer qu’ils se révèlent toujours aussi maîtrisés, superbes et plongent le lecteur avec facilité dans l’histoire, au fil des cases de cette BD. Les couleurs vraiment ensoleillées et vives viennent coller à la perfection à ce voyage dans les différents états des USA. Les personnages se révèlent toujours aussi réussis; leurs émotions et sentiments sont retranscrits de façon vraiment efficace et naturel par un trait toujours vif et prenant. Alors certes ce cinquième tome est, au niveau de l’histoire, un peu en dessous des précédents, les quatre premiers tomes ayant mis la barre très haut, mais j’ai tout de même passer un bon moment de lecture avec cet Amarillo agréable et efficace. Dans tous les cas je lirai la suite des aventures de John sans soucis.

En Résumé : J’ai passé un bon moment de lecture avec cette bande dessinée même s’il faut bien l’avouer, je l’ai quand même trouvé un ton en dessous des quatre premiers tomes. L’intrigue, ici mélange de road trip et d’enquête sur un meurtre, manque un peu de cohésion, les deux éléments n’arrivant pas toujours à se marier efficacement. Ce qui n’empêche pas le tout de rester très sympathique à découvrir. Les personnages sont toujours aussi réussis, denses et passionnants à suivre tout au long de l’aventure, mais surtout possèdent des émotions et des sentiments parfaitement retranscrits et qui ne laissent pas le lecteur indifférent. J’aurai juste un léger reproche concernant un personnage dont on pardonne un peu facilement, parfois, les actes. Concernant les graphismes il n’y a rien à redire, ils se révèlent toujours aussi magnifiques et réussis, nous offrant des images et des paysages toujours aussi splendides et des personnages toujours aussi vivants. Certes un tome un ton en dessous des précédents, mais qui se lit avec plaisir. Je lirai la suite sans soucis.

 

Ma Note : 7,5/10

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